Caroline Cellier
Caroline Cellier, de son vrai nom Monique Cellier, née le à Montpellier et morte le à Paris, est une actrice française de théâtre, de cinéma et de télévision.
Elle a été la compagne puis l’épouse de Jean Poiret de 1965 à la mort de celui-ci en 1992.
Biographie[modifier | modifier le code]
Fille d’Hubert Cellier, garagiste et de Jacqueline Serrou1, Caroline Cellier est passionnée depuis l’enfance par le théâtre et le cinéma. Elle entre en 1963 au cours d’art dramatique de René Simon et fait ses premiers pas sur scène la même année dans On ne peut jamais dire.
En 1964, elle fait ses débuts à la télévision, jouant par exemple dans La Mégère apprivoisée, avec Bernard Noël, et Une fille dans la montagne, avec Jacques Higelin, mais n’oublie pas pour autant le théâtre. En 1964, elle joue dans Croque-Monsieur et Du vent dans les branches de sassafras, pièces pour lesquelles elle obtient les prix Gérard-Philipe et Suzanne Bianchetti.
Un an plus tard, elle débute au cinéma dans La Tête du client, de Jacques Poitrenaud, où elle donne la réplique à Francis Blanche, Michel Serrault et Jean Poiret. La rencontre avec ce dernier va marquer sa vie (infra, « Vie privée »).
En 1968, Caroline Cellier joue dans La Vie, l’Amour, la Mort, de Claude Lelouch, avant de donner la réplique, un an plus tard, à Michel Duchaussoy et Jean Yanne dans Que la bête meure, de Claude Chabrol. Dès lors, l’actrice alterne théâtre, téléfilms et cinéma. Elle tourne pour Claude Lelouch, Claude Chabrol, Édouard Molinaro ou encore Françoise Sagan.
La consécration arrive dans les années 1980. En 1982, elle tient le rôle de l’épouse de Patrick Dewaere dans Mille milliards de dollars, d’Henri Verneuil, et enchaîne les succès avec Surprise Party, de Roger Vadim, P’tit Con, de Gérard Lauzier, et L’Année des méduses, de Christopher Frank, pour lequel elle obtient le César du meilleur second rôle féminin en 1985. La même année, la comédienne retrouve Claude Chabrol dans Poulet au vinaigre.
À partir de 1986, Caroline Cellier joue des rôles moins conventionnels, puisqu’elle est accro au jeu dans Poker, de Catherine Corsini, aux côtés de Pierre Arditi, prostituée dans La Contre-allée, d’Isabel Sebastian, ou escroc dans Vent de panique, de Bernard Stora, avec Bernard Giraudeau. En 1992, elle tourne sous la direction de son mari, Jean Poiret, dans l’adaptation du livre d’Alexandre Jardin, Le Zèbre, puis incarne Margareth Hunter dans Farinelli, de Gérard Corbiau (1994), avant de retrouver deux ans plus tard Claude Lelouch pour Hommes, femmes, mode d’emploi.
Elle participe au Concert des Enfoirés 1997.
À partir de 1997, elle tourne dans des comédies, notamment Didier, d’Alain Chabat, Le Plaisir (et ses petits tracas), de Nicolas Boukhrief, aux côtés de Vincent Cassel, ou Jean-Philippe, de Laurent Tuel. En 2007, elle est à l’affiche du film choral Fragile(s), de Martin Valente, où elle donne la réplique à Jean-Pierre Darroussin, Jacques Gamblin, François Berléand et Marie Gillain.
Vie privée[modifier | modifier le code]
En 1965, elle rencontre le comédien Jean Poiret dont elle va partager la vie. Ils ont un fils, Nicolas, né le , devenu auteur et scénariste pour la série de France 2, Parents mode d’emploi.
En 1989, Caroline Cellier et Jean Poiret se marient à la mairie du 16e arrondissement de Paris, trois ans avant la mort de l’acteur, le .
Mort[modifier | modifier le code]
Elle meurt le à Paris à l’âge de 75 ans2.
Filmographie[modifier | modifier le code]
Cinéma[modifier | modifier le code]
- 1965 : La Tête du client de Jacques Poitrenaud : Évelyne Berrien
- 1969 : La Vie, l’Amour, la Mort de Claude Lelouch
- 1969 : Que la bête meure de Claude Chabrol
- 1972 : Les Aveux les plus doux d’Édouard Molinaro : Catherine
- 1973 : L’Emmerdeur de Édouard Molinaro
- 1974 : Mariage de Claude Lelouch
- 1977 : Une femme, un jour… de Léonard Keigel
- 1977 : Les Fougères bleues de Françoise Sagan
- 1979 : Certaines nouvelles de Jacques Davila
- 1980 : Le Vol d’Icare de Daniel Ceccaldi
- 1981 : Mille milliards de dollars d’Henri Verneuil
- 1983 : Surprise Party de Roger Vadim
- 1983 : Femmes de personne de Christopher Frank
- 1984 : L’Année des méduses de Christopher Frank, pour lequel elle obtient un César du meilleur second rôle.
- 1984 : P’tit Con de Gérard Lauzier
- 1984 : Poulet au vinaigre de Claude Chabrol
- 1986 : Poker de Catherine Corsini
- 1986 : Grand Guignol de Jean Marbœuf
- 1987 : Charlie Dingo de Gilles Béhat
- 1987 : Vent de panique de Bernard Stora
- 1991 : La Contre-allée d’Isabel Sebastian : Lilas
- 1992 : Le Zèbre de Jean Poiret
- 1994 : Farinelli de Gérard Corbiau
- 1994 : Délit mineur de Francis Girod
- 1996 : Hommes, femmes, mode d’emploi de Claude Lelouch
- 1996 : L’Élève de Olivier Schatzky
- 1997 : Didier de Alain Chabat
- 1997 : Le Plaisir (et ses petits tracas) de Nicolas Boukhrief
- 2005 : Jean-Philippe de Laurent Tuel
- 2007 : Fragile(s) de Martin Valente
- 2010 : Thelma, Louise et Chantal de Benoît Pétré
Télévision[modifier | modifier le code]
- 1964 : Une fille dans la montagne, de Roger Leenhardt
- 1964 : La Mégère apprivoisée de Pierre Badel
- 1965 : Marie Curie – Une certaine jeune fille de Pierre Badel
- 1966 : Rouletabille chez les Bohémiens, de Robert Mazoyer : Odette
- 1966 : Au théâtre ce soir : L’Amour toujours l’amour de Jacques Vilfrid et Jean Girault, mise en scène Pierre Mondy, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1967 : Au théâtre ce soir : José de Michel Duran, mise en scène Christian-Gérard, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1967 : La guerre de Troie n’aura pas lieu de Marcel Cravenne
- 1972 : La Mort d’un champion téléfilm d’Abder Isker :
- 1973 : Molière pour rire et pour pleurer de Marcel Camus : Armande
- 1974 : Histoires insolites : Nul n’est parfait de Claude Chabrol
- 1997 : La Disgrâce de Dominique Baron
- 1998 : Les Grands Enfants, téléfilm de Denys Granier-Deferre : Catherine
- 2004 : Un jeu dangereux de Patrick Dewolf : Camille Davenne
- 2011 : Le Grand Restaurant II de Gérard Pullicino
Théâtre[modifier | modifier le code]
- 1963 : On ne peut jamais dire de George Bernard Shaw, mise en scène René Dupuy, Théâtre Gramont
- 1964 : Les Fausses Confidences de Marivaux, mise en scène René Dupuy, Théâtre de l’Ambigu
- 1965 : Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia, mise en scène René Dupuy, Théâtre Gramont
- 1966 : L’Ordalie ou La Petite Catherine de Heilbronn d’Heinrich von Kleist, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, Théâtre Montparnasse
- 1967 : Chaud et froid de Fernand Crommelynck, mise en scène Pierre Franck, Théâtre de l’Œuvre
- 1967 : Pygmalion de George Bernard Shaw, mise en scène Pierre Franck, Théâtre de l’Œuvre
- 1969 : La Fille de Stockholm d’Alfonso Leto, mise en scène Pierre Franck, Théâtre de l’Œuvre
- 1969 : Le Misanthrope de Molière, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins
- 1970 : Pourquoi m’avez-vous posée sur le palier ? de Catherine Peter Scott, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre Saint-Georges
- 1971 : Le Ciel de lit de Jan de Hartog, adaptation de Colette, mise en scène Jacques Charon, Théâtre du Palais-Royal
- 1972 : L’Ouvre-boîte de Félicien Marceau, mise en scène Pierre Franck, Théâtre de l’Œuvre
- 1979 : La Mégère apprivoisée de William Shakespeare, mise en scène Jacques Weber, Théâtre du 8e Lyon
- 1980 : L’Aide-mémoire de Jean-Claude Carrière, mise en scène Yves Bureau, Théâtre Saint-Georges
- 1982 : Trahisons d’Harold Pinter, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre Montparnasse
- 1983 : Le Bonheur à Romorantin de Jean-Claude Brisville, mise en scène Andréas Voutsinas, Théâtre des Mathurins
- 1985 : L’âge de Monsieur est avancé de Pierre Étaix, mise en scène Jean Poiret, Théâtre des Champs-Élysées
- 1988 : Les Liaisons dangereuses de Christopher Hampton d’après Choderlos de Laclos, mise en scène Gérard Vergez, Théâtre Édouard-VII, 1989 : Théâtre des Célestins
- 1999 : Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Philippe Adrien, Théâtre de l’Eldorado, 2000 : tournée, Théâtre des Célestins : Blanche Dubois
- 2003 : L’Éventail de Lady Windermere d’Oscar Wilde, mise en scène Tilly, Théâtre du Palais-Royal
Récompenses[modifier | modifier le code]
- 1965 : Prix Gérard-Philipe
- 1967 : Prix Suzanne-Bianchetti
- Césars 1985 : César de la meilleure actrice dans un second rôle pour L’Année des méduses
- Molières 1999 : nomination au Molière de la comédienne pour Un tramway nommé Désir
- Césars 1999 : nomination pour le César de la meilleure actrice pour Le Zèbre
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Who’s Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte, 1992
- « L’actrice Caroline Cellier est morte » [archive], sur www.lemonde.fr, (consulté le 16 décembre 2020)
Liens externes[modifier | modifier le code]
-
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat Id
- WorldCat
- Ressources relatives à l’audiovisuel :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste : Who’s Who in France [archive]
- Mort récente
- Actrice française
- César de la meilleure actrice dans un second rôle
- Membre des Enfoirés
- Naissance à Montpellier
- Naissance en août 1945
- Élève du lycée Molière (Paris)
- Élève du Cours Simon
- Décès en décembre 2020
- Décès à Paris
- Décès à 75 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 4)
[+]