FACES NOW est la première exposition à revenir sur les intéressantes évolutions du portrait photographique européen après 1989. Elle met en avant une nouvelle tendance du genre, dans laquelle l’individu – connu ou anonyme – et son identité sociale ou culturelle sont centraux. Cette évolution artistique s’est produite sur fond de changements extrêmement rapides en Europe : mondialisation, migration, arrivée d’internet et union économique – des changements qui ont façonné le concept d’« identité » depuis 1990. L’exposition aborde aussi les questions de l’identité, de la culture et des relations entre la personne portraiturée, le spectateur et le photographe.

L’exposition montre cette évolution à travers les œuvres de photographes portraitistes connus ou influents de ces dernières décennies. On y trouve des séries iconiques, comme les portraits sur la plage de Rineke Dijkstra et la série « Porträts » de Thomas Ruff. Cette dernière a occupé une fonction charnière dans le renouvellement du genre, qui s’est opéré dans les années nonante. Mais des séries influentes comme « Rokytnik », de la Tchèque Jitka Hanzlová ou « Case History » de l’Ukrainien Boris Michailov, toutes deux politiquement connotées, sont aussi présentées.

L’exposition propose tant des portraits en studio qu’en décor naturel. Un élément caractéristique du genre du portrait dans les années nonante est qu’il noue différents liens avec la photographie de mode, de documentaire ou de reportage. Ainsi, le photographe de mode Juergen Teller photographiait des jeunes femmes qui le contactaient pour devenir mannequin. Tina Barney a réalisé une série de portraits de familles aisées, chez elles, dans le style du documentaire. Dans sa série de portraits consacrés aux pêcheurs flamands, Stephan Vanfleteren a lui aussi choisi d’intégrer ses sujets à leur environnement personnel.

Cette exposition est présentée en dialogue avec l’exposition FACES THEN, Portaits de la Renaissance aux Pays-Bas.