Christopher Froome le dernier vainqueur du Tour de France abandonne à 15 h 40 suite à une nouvelle chute

Christopher Froome

Christopher Froome, aussi appelé Chris Froome, né le 20 mai 1985 à Nairobi, est un coureur cycliste britannique d’origine kényane, membre de l’équipe Sky.

Il est devenu professionnel en 2007, en rejoignant l’équipe continentale Konica-Minolta. Après avoir porté les couleurs du Kenya, il court depuis mai 2008 sous une licence britannique grâce à son passeport et au pays d’origine de son père et de son grand-père[1] et il réside à Monaco depuis la saison 2011. Il a remporté le Tour de France 2013, après avoir fini deuxième en 2012.

 

 

Biographie[modifier | modifier le code]

Jusqu’en 2008 : carrière en Afrique[modifier | modifier le code]

Christopher Froome, né le 20 mai 1985 à Nairobi de mère kényane (née au Kenya de parents britanniques) et de père britannique, quitte le Kenya avec son père alors qu’il a 15 ans pour s’installer à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il rejoint le St John’s College (en), puis est étudiant en économie pendant deux ans à l’Université de Johannesburg[2].

Après avoir débuté par du mountain bike, il s’oriente vers la course sur route en se spécialisant comme grimpeur. Il court pour l’équipe du Centre mondial du cyclisme et représente son pays natal lors des différentes compétitions auxquelles il participe. Il remporte sa première course à étapes à l’occasion du Tour de Maurice en 2006. Sous le maillot kényan, il participe aux Jeux du Commonwealth et aux championnats du monde espoirs, aussi bien à la course en ligne et qu’à l’épreuve contre-la-montre.

Il passe professionnel en 2007 en rejoignant l’équipe sud-africaine Konica-Minolta. Il termine premier de la cinquième étape du Giro delle Regione espoirs en devançant au sprint Cyril Gautier. Il enchaîne avec une victoire au Tour du Japon où il termine sixième du classement général final et une seconde place aux championnats du monde du contre-la-montre “B” où sont représentées les « petites nations ». Après une bonne saison, il est recruté par l’équipe continentale professionnelle Barloworld en septembre 2007 suivant les conseils de Robert Hunter[3].

2008-2009 : le haut niveau avec Barloworld[modifier | modifier le code]

Froome durant Paris-Roubaix 2008

L’équipe présente des ambitions et Froome, qui a terminé deuxième du Tour du Cap et sixième du Tour du district de Santarém, participe aux trois grandes classiques ardennaises du calendrier Pro Tour, à savoir Liège-Bastogne-Liège, l’Amstel Gold Race et la Flèche wallonne, avec une licence kényane. Il opte cependant en mai pour la nationalité britannique et court ainsi pour la première fois lors de la Bicyclette basque sous sa nouvelle licence. Il est plus tard dans la saison sélectionné pour participer à son premier Grand Tour qui n’est autre que le Tour de France, la plus prestigieuse course cycliste du monde. Sa plus belle distinction lors de la course est sa quatorzième place lors de la 20e étape, où se disputait un contre-la-montre de plus de cinquante kilomètres qui reliait Cérilly à Saint Amand Montrond. Son retard final n’est que de deux minutes et demie sur le double champion du monde en titre de la discipline, Fabian Cancellara. Il parvient également à rallier l’arrivée à Paris en 81e position finale au classement général. Une semaine plus tard, il obtient une troisième place au Tour des Apennins alors qu’il avait roulé au service de son leader Christian Pfannberger, qui lui termine cinquième. Il achève sa saison lors de l’Herald Sun Tour, sur lequel il prend la quatrième place. Cette année est aussi marquée par le décès de sa mère.

En plus de qualités de rouleur, Froome démontre en 2009, toujours sous les couleurs de Barloworld, des qualités de grimpeur. Il termine ainsi troisième au sommet du Mont-Faron lors du Tour méditerranéen avant de gagner le deuxième challenge du Tour du Cap à Durbanville. Il achève Liège-Bastogne-Liège et la Flèche wallonne dans les cinquante premiers, avant de prendre part au Tour d’Italie. Il est auteur d’une bonne course, empochant une sixième place après une échappée lors de la 14e étape menant à Bologne et en prenant la 31e place. Ensuite, son meilleur résultat dans la fin de saison est sa quatrième place sur le championnat de Grande-Bretagne sur route, remporté par Kristian House.

Depuis 2010 : Sky[modifier | modifier le code]

Après la disparition de Barloworld, Froome est parmi les coureurs engagés par la toute nouvelle structure britannique Sky à partir de 2010. Il y effectue un bon début de saison avec une neuvième place sur le Tour du Haut-Var et une seizième place lors du Grand Prix de Lugano. Il est cependant disqualifié lors de la 19e étape du Tour d’Italie pour s’être agrippé à une moto jusqu’à l’arrivée, arguant en guise de défense qu’il avait contracté une tendinite. Ses autres résultats durant la saison sont des places parmi les dix premiers lors d’étapes sur le Tour d’Autriche et au Brixia Tour.

Il obtient une deuxième place lors du championnat de Grande-Bretagne du contre-la-montre derrière son coéquipier Bradley Wiggins avant de parachever sa saison d’une cinquième place aux Jeux du Commonwealth sur l’épreuve chronométrée.

2011 : révélation sur la Vuelta[modifier | modifier le code]

Froome luttant pour la victoire avec Juan José Cobo lors du Tour d’Espagne 2011.

Chris Froome obtient comme les années précédentes de bons résultats lors de ses premières courses. Il parvient à terminer dans les quinze premiers du Tour de Castille-et-León et du Tour de Romandie avant d’alterner le bon et le moins bon lors du Tour de Suisse, où il parvient à finir avec les meilleurs lors d’étapes de montagne et de contre-la-montre mais perd du temps lors d’étapes clés comme celles de Malbun ou Huttwil.

Il est ensuite sélectionné pour être le principal coéquipier en montagne de Bradley Wiggins qui envisage des ambitions sur le Tour d’Espagne. Après être resté aux côtés de Wiggins lors de la première semaine, il gagne en notoriété lors de la 9e étape, après avoir aidé son leader lors de l’attaque de Daniel Martin et pris la cinquième place de l’étape à seulement trois secondes de Wiggins. Cependant le lendemain, il surclasse Wiggins lors du contre-la-montre où il termine deuxième derrière Tony Martin et se retrouve en tête du classement général de manière inattendue[4]. Lors de l’étape suivante, il ne parvient pas à rester dans le groupe des meilleurs après avoir neutralisé des attaques pour son leader mais il maintient la seconde place du classement général, le maillot de leader étant désormais la propriété de Bradley Wiggins. Après la 14e étape, ce dernier dédia sa première place du général à Froome, qui a réussi à décramponner Joaquim Rodríguez et Vincenzo Nibali et les éliminer définitivement de la course à la victoire finale. Le jour suivant laissait place à l’étape reine de la course, avec une arrivée finale au sommet de l’Alto de l’Angliru. Cette étape vit la passation de pouvoir entre Wiggins et Froome, car ce dernier se révéla plus fort que Wiggins dans la montée. Il termine devant son leader à la quatrième place mais 48 secondes derrière Juan José Cobo et reste à la deuxième place du classement provisoire. L’étape de Peña Cabarga promettait une nouvelle arrivée au sommet et une nouvelle chance pour Froome de réduire son retard. Il passa à l’offensive lors de l’ultime kilomètre de l’ascension, lâcha Cobo, mais se fit reprendre dans les 100 derniers mètres avant de sprinter et remporter l’étape d’une seconde devant le coureur de Geox-TMC[5]. Grâce aux bonifications, Froome réduit l’écart qui le séparait de Cobo à 13 secondes. Mais il fut par la suite incapable de reprendre du temps et acheva la course en deuxième position, égalant ainsi la deuxième place de Robert Millar sur le Tour d’Italie 1987 comme plus haut classement d’un coureur britannique dans un grand tour.

Après le Tour d’Espagne, il fut révélé qu’il avait souffert pendant longtemps d’une infection par un parasite diagnostiquée en 2010 : la bilharziose, réduisant considérablement ses capacités physiques[6]. Il précise dans un entretien qu’il ne guérit cependant pas de sa maladie, et qu’il doit effectuer des traitements tous les six mois. Il signe le 16 septembre un nouveau contrat de trois ans avec l’équipe Sky malgré les rumeurs d’un départ chez Saxo Bank[7],[8]. Il fit partie de l’équipe victorieuse de la Grande-Bretagne lors du championnat du monde sur route à Copenhague qui vit Mark Cavendish s’imposer au sprint devant Matthew Goss. En octobre, il termine troisième de la première édition du Tour de Pékin.

2012 : le sacrifice sur le Tour de France[modifier | modifier le code]

Froome lors de la 19e étape du Tour de France 2012.

Le début de saison de Froome est gâché par la maladie. Il abandonne lors de la 4e étape du Tour de l’Algarve à cause d’une infection sévère à la poitrine. Plus tard des tests de sang montrent que la bilharziose est revenue. Un mois plus tard, en mars, il percute un piéton de 72 ans lors d’une sortie d’entraînement[9]. Il retourne cependant à la compétition sur le Critérium International et ensuite sur le Tour de Romandie que son coéquipier Bradley Wiggins remporte[10]. En vue du Tour de France, il fait partie avec plusieurs de ses coéquipiers dont Wiggins d’un camp d’entraînement à Tenerife[11]. Il démontre à la mi-juin une bonne condition en achevant le Critérium du Dauphiné à la quatrième place d’une course dominée par l’équipe Sky[12].

C’est donc logiquement qu’il fut sélectionné pour participer au Tour de France, avec comme objectif de mener Wiggins vers la victoire, le tracé étant favorable à ce dernier[13].

Après une bonne performance lors du prologue d’ouverture, il est victime d’une crevaison à quelques kilomètres de l’arrivée de la 1re étape et il concède plus d’une minute au leader de la course, Fabian Cancellara. Dans les derniers hectomètres de la 3e étape, il est envoyé dans les barrières après une collision avec un coureur de la Vacansoleil mais comme l’incident est survenu dans les 3 derniers kilomètres, il se vit attribuer le même temps que le deuxième de l’étape, son coéquipier Edvald Boasson Hagen. Lors de la 7e étape dont l’arrivée se situait au sommet de la Planche des Belles Filles, il roule et fait exploser le peloton dans l’ultime montée avec Richie Porte et Michael Rogers afin de protéger son leader. Finalement, c’est un petit groupe de favoris qui se disputent la victoire et Froome se montre le plus explosif. Il gagne avec une avance de deux secondes sur le tenant du titre Cadel Evans et son leader, Wiggins. Avec sa victoire, il se voit octroyer le maillot à pois de meilleur grimpeur qu’il doit cependant céder le lendemain à Fredrik Kessiakoff. À l’issue du contre-la-montre de Besançon de la neuvième étape, Froome se replace en troisième position du classement général après sa seconde place du jour derrière Wiggins. Deux jours plus tard, après un gros travail d’équipe, il passe à l’offensive à 4 kilomètres de l’arrivée à la Toussuire-les Sybelles mais est rapidement stoppé dans son effort par son directeur sportif Sean Yates, car Wiggins ne parvenait pas à le suivre. Les deux coureurs expliqueront à l’arrivée qu’« il était prévu que Froome attaque, mais seulement si Evans était toujours là, afin de placer Froome en deuxième position du classement général ». Or, Evans avait déjà lâché quelques kilomètres auparavant et Froome était donc assuré d’être dauphin de Wiggins à l’issue 11e étape. Une semaine plus tard, dans la dernière étape de montagne et dernière arrivée au sommet, Froome distance Wiggins à plusieurs reprises dans l’ascension vers Peyragudes, l’obligeant à se retourner et l’attendre afin de « rester groupés » comme il en était convenu durant le briefing d’avant étape. Après une nouvelle performance et preuve de loyauté exceptionnelles de Froome, Wiggins l’encense à l’issue de l’étape, et déclare qu’il « l’aidera à gagner le Tour un jour »[14]. Deux jours plus tard, lors de la 19e étape, Froome termine deuxième du contre-la-montre derrière son coéquipier, le maillot jaune Bradley Wiggins.

Après le contre-la-montre des Jeux olympiques où il prend la troisième place derrière Bradley Wiggins et Tony Martin, il annonce vouloir participer au Tour d’Espagne où il affrontera l’Espagnol Alberto Contador notamment[15]. Ce dernier, de retour à la compétition quelques semaines plus tôt après une suspension, le désigne favori de la course[16]. Il est pour la première fois leader de son équipe sur un grand tour. Sky prend la cinquième place de la première étape, un contre-la-montre par équipes. Troisième de la première étape de montagne, Froome occupe ensuite pendant une semaine la deuxième place du classement général, derrière Joaquim Rodríguez. Il perd une place en se classant troisième de la onzième étape, un contre-la-montre. Aux deux-tiers de cette Vuelta, il perd du temps sur ses trois principaux rivaux au classement général, Rodríguez, Valverde et Contador, lors de trois étapes consécutives arrivant en altitude. Il sort du podium lors de l’étape des lacs de Covadonga et arrive à la deuxième journée de repos avec près de cinq minutes de retard sur le maillot rouge Rodríguez[17],[18]. Durant la dernière semaine, Contador prend la première place du classement général, pour ne plus la quitter, en remportant la 17e étape. Froome perd à nouveau du temps. Il achève la Vuelta à la quatrième place du classement général, à 10 minutes et 16 secondes de Contador. « Légèrement déçu » par ce classement au regard de ses ambitions, il se dit tout de même satisfait de sa course et du travail accompli par son équipe[19].

2013 : vainqueur de la 100e édition du Tour de France[modifier | modifier le code]

Christopher Froome lors du Tour de Romandie 2013.

En 2013, Christopher Froome annonce avoir comme objectif principal le Tour de France[20]. Il commence sa saison lors du Tour d’Oman. Second de la quatrième étape derriere Joaquim Rodríguez, il s’empare alors du maillot de leader, qu’il garde jusqu’à la fin de l’épreuve. Il est vainqueur le lendemain de l’étape se terminant au ministère du logement. Sa première course World Tour est le Tirreno-Adriatico. Il remporte la quatrième étape en solitaire. Le lendemain, il prend la tête du classement général au jeune polonais Michał Kwiatkowski, mais perd le maillot de leader au cours de la sixième étape au profit de Vincenzo Nibali, vainqueur du jour et qui s’adjuge la classement général pour la seconde année consécutive. Froome termine second. Fin mars, il gagne le Critérium international en attaquant son équipier et leader Richie Porte dans la dernière ascension de la dernière étape, menant au col de L’Ospedale. L’équipe Sky occupe ainsi les deux premières places du classement général final. Au mois d’avril, Froome est 36e de Liège-Bastogne-Liège. À la fin du mois, il remporte le prologue du Tour de Romandie et conserve le maillot de leader durant toute l’épreuve. Il succède alors à Cadel Evans et Bradley Wiggins qui avaient ensuite remporté le Tour de France.

Peu avant le Tour de France, il dispute sa dernière course préparatoire à l’occasion du Critérium du Dauphiné. Il termine d’abord troisième du contre-la-montre et prend la deuxième place au général derrière Rohan Dennis. Ensuite, lors de la cinquième étape, il gagne au sommet à Valmorel après avoir repondu à l’attaque d’Alberto Contador dans les derniers hectomètres[21]. Les deux étapes suivantes bien que se déroulant en altitude ne changent pas la hiérarchie, Christopher Froome finalement vainqueur a aidé son coéquipier Richie Porte à consever la deuxième place[22]. Il est ainsi présenté comme le favori la « Grande boucle » avec quatre succès sur cinq aux courses par étapes qu’il a disputé en 2013. Il s’impose à Ax 3 Domaines lors de la 8e étape devançant son coéquipier Richie Porte de 51 secondes et Alejandro Valverde de 1 minute 25, et endosse le maillot jaune. Après les Pyrénées, lors de la 11e étape, un contre-la-montre de 33 km, il termine à 12 secondes du champion du monde de la spécialité Tony Martin, creusant l’écart sur ses principaux concurrents[23]. Il remporte ensuite l’étape du Mont Ventoux, ce qui n’était pas advenu à un maillot jaune depuis Eddy Merckx en 1970. Deux jours plus tard, il finit premier du contre-la-montre entre Embrun et Chorges, avec neuf secondes d’avance sur Contador. Il conserve le maillot jaune à l’issue des étapes alpestres et gagne ce Tour avec plus de quatre minutes d’avance sur le Colombien Nairo Quintana.

Fin 2013, des tests de sang semblent montrer qu’il a été guéri de la bilharziose, dont il aura souffert 4 ans [24].

Christopher Froome lors de la dernière étape du Tour de France 2013.

2014[modifier | modifier le code]

En 2014, il reprend de nouveau la compétition avec le Tour d’Oman remportant l’étape reine arrivant au sommet de la Montagne Verte devant Tejay van Garderen et au final le classement général. Quelques semaines plus tard, il est contraint à déclarer forfait pour le Tirreno-Adriatico en raison d’une blessure au dos[25]. Il fait son retour au Tour de Catalogne dont il prend la sixième place au général. Après un nouveau forfait à Liège-Bastogne-Liège, il participe au Tour de Romandie sans grands repères dans lequel, il se retrouve une nouvelle fois en bonne position pour la victoire finale après sa deuxième place lors de la principale étape de montagne où il a attaqué en compagnie de Simon Špilak dans le dernier col[26].

Le 9 Juillet 2014, Chistopher Froome abandonne le Tour de France 2014 lors de la cinquième étape, suite à une troisième chute en trois jours de course.

Morphologie, performances et capacités physiques[modifier | modifier le code]

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Pesant entre 69 et 71 kg pour 1,85 à 1,86 m[27],[28], Chris Froome est décrit ayant une « silhouette très haute »[29], « osseuse »[30], « filiforme »[31].

Selon Michel Thèze, entraîneur de Christopher Froome lors de son passage au Centre mondial du cyclisme, « ses tests physiologiques, réalisés au Centre, montraient qu’il avait une des plus grosses VO2max, la plus grosse puissance »[32].

Frédéric Portoleau, « calcule depuis les années 1990 les puissances développées par les coureurs du Tour de France »[33]. Selon lui, Christopher Froome a réalisé lors du Tour de France 2012 les meilleures performances en montagne, similaires à celles réalisées lors du Tour d’Espagne 2011[34]. D’après ses calculs, Froome, Bradley Wiggins et Vincenzo Nibali ont développé dans les derniers cols des étapes de haute montagne de ce Tour une puissance de 415 watts en moyenne[35]. Ce chiffre est supérieur aux 410 watts moyens dans les cols de fin d’étape qu’Antoine Vayer considère comme le seuil du dopage « avéré » alors qu’il le juge « miraculeux » au-delà de 430 et « mutant » au-delà de 450[36],[37],[38]. Pour l’entraîneur Aldo Sassi, « un effort prolongé à 6,2 W/kg (watt/kilogramme) en fin d’étape pouvait constituer un signe de dopage. Bradley Wiggins est en dessous, avec un record – pour un col long en fin d’étape – à 6,05 W/kg dans Peyresourde. Frédéric Grappe, maître de conférences à l’université de Besançon et entraîneur de l’équipe Française des Jeux, situe la limite physiologique à 5,5 W/kg pour une ascension longue de 45 minutes, et autour de 5,8 W/kg pour des efforts d’une demi-heure. Selon les calculs de Frédéric Portoleau, les dix premiers du classement général ont, à un moment ou l’autre de ce Tour, dépassé ces puissances en fin d’étape »[35].

Lors du Tour de France 2013, l’ombre du dopage réapparaît[39] : dans la montée vers Ax 3 Domaines lors de la première étape de montagne, Froome développe selon Antoine Vayer une « puissance quasi mutante » de 446 watts proche des 449 watts de Lance Armstrong et Jan Ullrich réalisée en 2003[40].

L’interprétation des données de puissance est cependant complexe car elle devrait prendre en compte de nombreux facteurs et les analyses de Portoleau et Vayer sont contestées. Frédéric Grappe, entraîneur dans le cyclisme et docteur en Science spécialisé dans la physiologie de l’entraînement sportif, a mis au point pour la FdJ le PPR (« profil de puissance record »)[41] et trouve pour Froome que « ses données de puissance des deux dernières années sont cohérentes avec le profil qu’il présente »[42]. De plus, selon Dr. Ross Tucker spécialiste en performance sportive, les modèles de calcul de puissances (CPL, DrF, BCR, rst, etc.)[43] ont des résultats différents selon leurs méthodes de calcul des variables environnementales (température, humidité, direction et vitesse du vent), variables de courses (profil et durée de l’étape, placement de l’étape dans le tour, etc.) ou les performances du coureur (rendement énergétique qui varie de 21 à 27 %, pourcentage d’exploitation de la VO2max, etc.)[44].

Palmarès, résultats et distinctions[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Résultats sur les grands tours[modifier | modifier le code]

Tour de France[modifier | modifier le code]

Tour d’Italie[modifier | modifier le code]

Tour d’Espagne[modifier | modifier le code]

Classements mondiaux[modifier | modifier le code]

Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Classement ProTour[45] nc [46] nc [47]
Classement mondial UCI nc [48] nc [49]
UCI World Tour[50] 15e[51] 7e[52] 2e[53]

Légende : nc = non classé

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Underdog no more, Chris Froome hopes for a bit more liberty in 2012 » [archive], sur velonews.competitor.com (consulté le 12 juillet 2012)
  2. Alexandre Roos, « Froome l’Africain » [archive], sur lequipe.fr,‎ juillet 2014
  3. (en) « Barloworld signs two African riders » [archive], sur cyclingnews.com (consulté le 12 juillet 2012)
  4. « Froome grille Wiggins » [archive], sur www.lequipe.fr (consulté le 29 août 2011)
  5. « Une duel, un vrai » [archive], sur www.eurosport.fr (consulté le 7 juillet 2011)
  6. (en) « Vuelta leader Chris Froome has overcome rare infection », Reuters,‎ 30 août 2011 (lire en ligne [archive])
  7. (en) « Froom’s attack suggests frustration at Tour », state-journal.com,‎ 12 juillet 2012 (lire en ligne [archive])
  8. (en) « Froome extends contract with Sky », BBC News,‎ 16 September 2011 (lire en ligne [archive])
  9. « Froome percute un piéton » [archive], sur rmcsport.fr (consulté le 19 juillet 2012)
  10. « Cyclisme: Bradley Wiggins remporte le Tour de Romandie et donne rendez-vous au Tour de France » [archive], sur lexpress.fr (consulté le 19 juillet 2012)
  11. (en) « Bradley Wiggins reveals how training on Tenerife can help him ride to Tour de France glory » [archive], sur road.cc (consulté le 19 juillet 2012)
  12. « Cyclisme: Bradley Wiggins remporte son 2e Dauphiné » [archive], sur lexpress.fr (consulté le 19 juillet 2012)
  13. « Sky, “une équipe de classe mondiale” » [archive], sur cyclismactu.net (consulté le 19 juillet 2012)
  14. (en) « Bradley Wiggins: I’ll help Froome win the Tour de France in future » [archive], sur bbc.co.uk (consulté le 27 janvier 2013)
  15. Froome confirms Vuelta start [archive] sur cyclingnews.com, le 2 août 2012
  16. (en) « Contador: Froome will be tough to beat at the Vuelta » [archive], sur cyclingnews.com,‎ 15 août 2012 (consulté le 10 septembre 2012)
  17. (en) « Froome holds podium place in Vuelta despite cracks » [archive], sur cyclingnews.com,‎ 2 septembre 2012 (consulté le 10 septembre 2012)
  18. (en) « Froome battles on into final rest day at Vuelta » [archive], sur cyclingnews.com,‎ 4 septembre 2012 (consulté le 10 septembre 2012)
  19. (en) « Froome reflects on leading Sky at Vuelta » [archive], sur cyclingnews.com,‎ 10 septembre 2012 (consulté le 10 septembre 2012)
  20. « Froome : « Je serai leader sur le Tour » » [archive], sur RMC
  21. (en) John MacLeary, Critérium du Dauphiné 2013, stage five: Chris Froome blows Alberto Contador away to take overall lead [archive], The Telegraph, le 6 juin 2013
  22. (en) Chris Froome leads Dauphine as Sammy Sanchez wins stage seven [archive], sur bbc.co.uk, le 8 juin 2013
  23. (en) William Fotheringham, Chris Froome extends lead over yellow jersey rivals in Tour de France 2013 [archive], The Guardian, le 10 juillet 2013
  24. http://www.le10sport.com/cyclisme/cyclisme-froome-debarrasse-d-une-maladie-parasitaire129101 [archive]
  25. (en) Chris Froome out of Tirreno-Adriatico race with back injury [archive], sur bbc.co.uk, le 7 mars 2014
  26. Baptiste Bouthier, Froome redevient Froome [archive], sur velochrono.fr, le 2 mai 2014
  27. (en) « Chris Froome » [archive], sur teamgb.com (consulté le 11 juillet 2013)
  28. (en) « Chris Froome » [archive], sur teamsky.com (consulté le 11 juillet 2013)
  29. « Tour de France: Froome tutoie l’exceptionnel » [archive], sur Libération.fr,‎ 6 juillet 2013 (consulté le 11 juillet 2013)
  30. Nicolas Espitalier, « C’est la deuxième couche », Sud Ouest,‎ 11 juillet 2013 (lire en ligne [archive])
  31. « Portrait : Chris Froome, des plateaux du Kenya jusqu’aux sommets » [archive], sur Libération.fr,‎ 8 juillet 2013 (consulté le 11 juillet 2013)
  32. « Le mystère Froome décodé » [archive], sur lanouvellerepublique.fr,‎ 16 juillet 2012 (consulté le 26 août 2012)
  33. Méthode d’évaluation de la puissance développée par les coureurs sur une ascension, par Frédéric Portoleau et Antoine Vayer [archive]
  34. « Puissances sur le Tour : Froome meilleur grimpeur, Pinot super régulier » [archive], sur rue89.com,‎ 17 juillet 2012 (consulté le 26 août 2012)
  35. a et b Frédéric Portoleau et Clément Guillou, « Puissances sur le Tour : Voeckler fait du Virenque, Wiggins moins fort que Contador : C’est les watts qu’ils préfèrent », Rue89,‎ 23 juillet 2012 (lire en ligne [archive])
  36. Antoine Vayer, « C’est Schleck qui a raison, le poison agit encore » [archive], sur lemonde.fr,‎ 23 juillet 2012
  37. Simon Barthélémy, « Le docteur Mégret sur ses gardes » [archive], sur lalsace.fr,‎ 24 juillet 2011
  38. Antoine Vayer, « Tour de France : la montagne, révélateur du dopage » [archive], sur lemonde.fr,‎ 14 juillet 2011
  39. Charles Carrasco, « Tour : Froome et l’ombre du dopage » [archive], sur Europe1.fr,‎ 15 juillet 2013
  40. Antoine Vayer, « Froome aussi puissant qu’Armstrong et Ullrich en 2003 » [archive], sur LeMonde.fr,‎ 8 juillet 2013
  41. Marion Gachies, « Le PPR de la FDJ : mode d’emploi du suivi du “Profil Puissance Record” » [archive], sur eurosport.fr,‎ 4 avril 2013
  42. Clément Guillou, « Dossier Froome » dans L’Équipe : transparence ou coup de com’ ? [archive], sur Rue89,‎ 18 juillet 2013
  43. (en) Ross Tucker, « Froome takes yellow with a commanding climb. What are the implications ? » [archive], sur sportsscientists.com,‎ 6 juillet 2013
  44. (en) Power & Speed Models [archive], site du Cycling Power Lab
  45. « Classement ProTour » [archive], sur uciprotour.com (consulté le 27 octobre 2012)
  46. « Classement ProTour 2007 » [archive], sur uciprotour.com (consulté le 27 octobre 2012)
  47. « Classement ProTour 2008 » [archive], sur uciprotour.com (consulté le 27 octobre 2011)
  48. « Classement mondial UCI » [archive], sur uci.ch (consulté le 27 octobre 2012)
  49. « UCI WorldTour Ranking – 2010 – Final result » [archive], sur uci.html.infostradasports.com (consulté le 27 Octobre 2012)
  50. « UCI WorldTour » [archive], sur uciworldtour.com (consulté le 27 octobre 2012)
  51. « UCI WorldTour Ranking – 2011 – Final result » [archive], sur uci.html.infostradasports.com (consulté le 27 Octobre 2012)
  52. « UCI WorldTour Ranking – 2012 » [archive], sur uci.html.infostradasports.com (consulté le 27 octobre 2012)
  53. « UCI WorldTour Ranking – 2013 » [archive], sur uci.html.infostradasports.com (consulté le 15 octobre 2013)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Jersey yellow.svg Vainqueurs du Tour de France

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Christopher Froome abandonne

 

 

 

 

 

 

 

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