Franco Zeffirelli nous a quittés RIP

Franco Zeffirelli

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Franco Zeffirelli (prononcé : [ˈfraŋko dzeffiˈrɛlli]), né le  à Florence, mort le  à Rome1, est un réalisateurscénariste et producteur italien. Il serait issu de la famille de Léonard de Vinci2.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfant abandonné et confié à l’orphelinat des Innocenti, il arrive le jour des Z. Sa mère, amoureuse de Mozart, décide alors de l’inscrire sous le patronyme Zeffiretti, mais une erreur de la secrétaire, le transforme en Zeffirelli. Très tôt, il a la chance d’être pris en main par une vieille Anglaise de la communauté installée à Florence qui lui enseigne sa langue et lui fait découvrir Shakespeare, le choc de sa vie.

Florentin dans l’âme, Franco Zeffirelli commence sa carrière artistique comme assistant de Luchino Visconti avec qui il entretiendra toujours des rapports orageux et passionnels. Il le suit d’abord au théâtre, puis au cinéma pour les films La Terre tremble (La Terra trema) et Senso. Visconti est incontestablement celui qui lui ouvre le chemin. Leurs rapports se dégradent malheureusement et plus tard Visconti supporte mal que Zeffirelli puisse voler de ses propres ailes[réf. nécessaire] et surtout lui « vole » Maria Callas.

Vers la fin des années 1950, Zeffirelli amorce une carrière de metteur en scène d’opéras qui s’échelonne sur plusieurs décennies et le conduit à travailler régulièrement pour La Scala de Milan et le Metropolitan Opera de New York. Il dirige notamment Maria Callas dans La Traviata à Dallas en Tosca à Londres et Paris en  et Norma à Paris en  et . En 1966, à New York, il inaugure la salle d’opéra du Lincoln Center en dirigeant la création de l’opéra Anthony and Cleopatra de Samuel Barber dont il écrit également le libretto. La réaction critique est unanimement négative.

En , il réalise une adaptation cinématographique de la pièce de Shakespeare La Mégère apprivoisée mettant en vedette Elizabeth Taylor et Richard Burton. Le film connaît un succès appréciable, ce qui l’encourage à adapter Roméo et Juliette l’année suivante, avec Leonard Whiting et Olivia Hussey, deux jeunes inconnus dans les rôles titres, lui est un acteur britannique, né le  à Londres ; elle une actrice argentine, née le  à Buenos Aires. Pour la première fois, un metteur en scène prenait des acteurs ayant l’âge réel des rôles. La musique de Nino Rota contribue à faire de ce film un chef-d’œuvre absolu. C’est le plus gros succès de la carrière de Zeffirelli. Roméo et Juliette reçoit quatre nominations aux Oscars, et en remporte deux (meilleure photographie et meilleurs costumes).

Pendant les années 1970, il dirige deux films d’inspiration religieuse : François et le Chemin du soleil (sur la vie de saint François d’Assise) avec Graham Faulkner et la mini-série Jésus de Nazareth dans laquelle l’acteur anglais Robert Powell interprète le rôle-titre au sein d’une distribution particulièrement imposante (Laurence OlivierRod SteigerChristopher Plummer entre autres). Ce film centré sur la vie de Jésus, réalisé à la demande du pape Paul VI, connaît un succès considérable (27 millions de spectateurs en Italie; 2,5 milliards dans le monde)[réf. nécessaire]. Quand le cinéaste Martin Scorsese traitera le même sujet dans La Dernière Tentation du Christ, Zeffirelli prendra position sur le mode polémique contre le film de son confrère américain, le qualifiant de « pur produit de la chienlit culturelle juive de Los Angeles qui guette la moindre occasion de s’attaquer au monde chrétien3 ».

À la fin des années 1970 il se rend aux États-Unis où il réalise Le Champion et Un amour infini, deux mélodrames froidement reçus par la critique. Pendant les années 1980, il dirige des opéras filmés comme La Traviata en 4 et Othello en . Il revient à Shakespeare en  avec une version de Hamlet mettant en vedette Mel Gibson dans le rôle-titre et Helena Bonham Carter en Ophélie. Il tourne en fin de carrière Un thé avec Mussolini, film largement autobiographique sur son enfance à Florence ; une nouvelle version cinématographique de Jane Eyre, d’après le roman de Charlotte Brontë, avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle-titre, et enfin le film biographique Callas Forever avec Fanny Ardant.

Contrairement à Luchino Visconti, son premier mentor, connu pour sa proximité avec le Parti communiste italien, Franco Zeffirelli est nettement engagé à droite ; il a été élu en 1994 sénateur sous l’étiquette Forza Italia, puis réélu en 1996.

En 1996, il fait son coming out comme homosexuel, mais demeure par la suite très discret sur sa vie privée5.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Franco Zeffirelli en 1978.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « E’ morto Franco Zeffirelli, addio al Maestro » [archive], sur Lanazione.it (consulté le 15 juin 2019)
  2.  Alexis Patri, « On a retrouvé trente-cinq descendants de Léonard de Vinci (sans test ADN) » [archive], sur Slate.fr(consulté le 16 avril 2016)
  3.  (en) Gino Raymond, France during the socialist years, Dartmouth Publishing Company, 1994, p. 157.
  4.  Filmé au château de la Bûcherie de Saint-Cyr-en-Arthies (95)
  5.  (en-GB) John Hooper« Interview: John Hooper meets Franco Zeffirelli »The Guardian,‎  (ISSN 0261-3077lire en ligne [archive], consulté le 6 décembre 2017)
  6.  Archives des nominations et promotions dans l’ordre des Arts et des Lettres. [archive]
  7.  https://www.theguardian.com/world/2004/nov/24/italy.film [archive]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurence Schifano, Luchino Visconti, les feux de la passion, Paris, Librairie Académique Perrin, 1987, collection Champs Contre-Champs / rééd. chez Flammarion, 1989

Liens externes[modifier | modifier le code]

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