Galerie Seine 51

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Exposition 23 Mars au 25 Avril

les œuvres exposées et le parcours de Chamizo

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Galerie Seine 51 publie à l’occasion de cette exposition un catalogue présentant les œuvres exposées et le parcours de Chamizo depuis presque un demi-siècle. Voilà bientôt cinq décennies que Chamizo explore et enrichit son univers si particulier. Après une éclipse de trois ans durant laquelle, toujours en immersion dans le monde actuel, il a défriché de nouvelles voies, cherché de nouveaux sujets, cet artiste considéré par Alain-Dominique Perrin comme l’un des dix meilleurs peintres figuratifs de sa génération dévoile sa toute récente production. L’exposition présente une vingtaine de ses dernières toiles, ainsi que quelques sculptures. Chacune de ces œuvres témoigne de la profondeur et de l’acuité d’un artiste à l’univers ultra référencé. Son œuvre aux couleurs explosives, à l’incroyable richesse de détails et plus que jamais ancré dans le monde contemporain distille un humour subversif porté par une impressionnante maîtrise technique..

Chamizo, quelques éléments biographiques 1951-1967 – La prime jeunesse Chamizo voitle jour à Cahors le 15 octobre 1951 et arrive à Saint-Etienne en 1958. Il commence à travailler à l’usine à 13 ans mais l’avenir qui se dessine ne plaît pas du tout à l’adolescent qui, déjà attiréparl’art, s’inscrit aux coursdusoirdel’EcoledesBeaux-Artsen1967. L’annéesuivante, à 17 ans à peine, il expose à la Maison de la culture de Saint-Etienne. Les bases de son art, qui évoluera considérablement surleplan formel, sontdéjà jetées, et ainsirésuméesparl’écrivain et peintre Demosthenes Davvetas : « Dans ces toutes premières œuvres apparaissent les caractéristiques essentielles de son langage : l’amour de la couleur et la qualité, la précision du dessin, le besoin impérieux d’exprimer ce qui lui tient à cœur sur un mode intense et généreux qui embrasse le rêve, l’absurde, la fonction subversive du logos, enfin l’attitude critique face à la société et à l’existence humaine. » 1968-1991 – La révolte, l’incarcération, la naissance de l’Abstraction-Figuration lettrique Bientôt attiré par le mouvement de révolte prolétarienne alors en plein essor, Chamizo part en guerre contre la société et s’implique dans tous les combats libertaires de son temps, allant jusqu’à détruire sa production artistique (300 peintures et dessins, des centaines de poèmes) qu’il considère alors comme l’émanation d’une vie bourgeoise dont il veut se défaire. Il entre dans la clandestinité et soutient les groupuscules armés en Europe. Cette lutte le conduit derrière les barreaux pendant deux longues périodes durant lesquelles : · il peint, énormément, durant dix années ; · il expose les toilespeintes enprison, malgré son impossibilité,bien sûr, à êtrephysiquement présent sur les lieux d’exposition ; · ilreçoit de nombreuses visites et des soutiens au plus haut niveau, notamment celui d’AlainDominique Perrin, alors président de Cartier international, ou de François Reichenbach qui lui consacre un portrait ; · en 1989, le ministère de la Culture le nomme lauréat du Bicentenaire pour sa série “Révolution”, programmée dans 6 villes. C’est durant cette période d’incarcération que Chamizo développe l’Abstraction-Figuration lettrique, consistant à imbriquer des mots dans ses toiles ou sur des carcasses de téléviseurs,tel un JonOne qui aurait eu 20 ans d’avance. Ces mots à haute teneur symbolique sont ceux du troisièmearticledelaDéclarationdesdroitsdel’homme,reproduitsdans toutes les langues.Ses toiles sont exposées à Lyon, à New York et à Paris, où 17 des 19 peintures exposées à la galerie Albert I er sont vendues le soir même du vernissage. 4 1993 – La grâce Libéré le 11 novembre 1991 mais en partie interdit de territoire, Chamizo est gracié par François Mitterrand en janvier 1993. Depuis 1991, il vit à Paris. Depuis 1994 – Les expositions et projets s’enchaînent Dès 1994, de nombreuses expositions et créations s’enchaînent pour Chamizo, notamment au Musée de la Poste (où il expose des lettres d’amour de plus de deux mètres de hauteur), au cirque Arlette Gruss (pour lequel il réalise, sur une idée d’Yves Mourousi, le rideau de scène), à la Fête de l’Humanité (dont il réalise le fond de scène sur le thème de la danse) ou encore à la féria de Dax (où il présente sa série “Corridas”). En 1998, l’exposition collective de la galerie Navarra, «80 artistes autour du Mondial», est l’occasion pour Chamizo d’exposer auprès notamment de Jeff Koons, César, Nikki de Saint-Phalle ou Arman. Une grande rétrospective lui rend hommage en 1999 au musée Henri-Martin de Cahors. Sa dernière exposition «Attentat à la couleur», organisée en 2012 par la galerie Berthéas Les Tournesols d’Avignon, est couronnée de succès. Parallèlement à cette intense activité artistique, Chamizo demeure un être humain engagé des actions humanitaires et pédagogiques : – il mobilise amis et artistes lors du conflit yougoslave et donne de nombreuses œuvres à l’Académie des beaux-arts de Sarajevo ; il vient également de peindre une Harley Davidson à la demande de la fondation suisse Womanity, consacrée à l’émancipation des femmes et des filles défavorisées ; – il intervient lors de conférences sur le milieu carcéral, notamment avec le Président de la cour de Cassation Pierre Truche. Missionné par le ministre de la Justice sur le thème de l’art et de la prison, il collabore à divers ouvrages sous la direction de Christian Carlier, historien du ministère de la Justice. Il a également été l’illustrateur et l’invité d’honneur du colloque international sur l’application des peines en Europe de l’Est et de l’Ouest orchestré par Jean-Pierre Dinthillac.

Chamizo par lui-même, Chamizo par les autres Chamizo fait partie de ces rares artistes qui savent également manier les mots, parler de leur peinture, et qui aiment à le faire. Voici quelques citations extraites d’écrits ou d’interviews et contribuant à éclairer sa démarche : · « Je refuse d’être la photocopieuse de mon propre travail. Je peins pour être libre ». · « Je n’interroge pas le passé de l’Art, ni brut, ni pop, ni impressionniste, ni post-impressionniste. Seul le présent nourrit ma peinture : la néo-perspective des images numériques, les grands angles caméra, la gamme chromatique des jeux vidéo, de la télévision, la pub. » · « Pendant longtemps je croyais que pour améliorer le sort des individus il fallait employer la violence. Désormais je sais que la peinture est un outil de communication beaucoup plus sophistiqué que la révolte, puisqu’elle permet de véhiculer des idées subversives sans causer le moindre tort. » Certains amateurs et exégètes de l’artiste ont également su définir son univers : · Alain-Dominique Perrin (alors Président de la société Cartier) « Je considère Chamizo comme l’un des dix meilleurs peintres figuratifs de sa génération. » · Jacques Bouzerand (journaliste français, dirigeant de télévision, critique et historien d’art) « Le château de Versailles a eu la sereine idée d’installer, voilà quelques années dans ses murs, devant ses glaces miroirs et sous ses dorures séculaires, les personnages et les représentations peintes ou sculptées d’un Murakami ou d’un Jeff Koons. C’était à la fois extravagant et superbe. Moi, sans aller chercher au Japon ou aux Etats-Unis, les œuvres époustouflantes d’autres maîtres de l’art international, chantés par les revues et encensés par le Marché de l’Art, j’y verrais bien, aussi, un jour, les créations de ce maître français qu’est Didier Chamizo. » · Demosthenes Davvetas (poète, écrivain, peintre et performer) « Loin (…) de la figuration libre, la liberté de figurer de Chamizo conduit à la création de nombreux figuroïdes météoriques, issus du monde de la rue. (…) Ces figures sortent des limites du cadre et donnent l’impression d’un théâtre d’ombres, de marionnettes, d’une chorégraphie, d’un décor ludique, d’un joyeux mélange de sculpture et de peinture. (…) Comme l’artiste le souligne lui-même, il “fait acte de peindre en détruisant le langage pour dire ce qu’il a à dire”. Très proches des jeux électroniques et vidéo, de la réalité virtuelle, de la publicité et de la télévision, les créations de Chamizo révèlent un sens de l’espace et de la matière. » · Stéphane Jaffrain (avocat et collectionneur) « Chamizo a pour moi fait du “Banksy” vingt ans avant Banksy ».

La Galerie Seine 51, ainsi nommée en 1991 par Rodolphe Stadler (qui avait ouvert le lieu en 1955) est dirigée depuis 2001 par Claude Guedj, son propriétaire, et Sylvie Palous Roussier, sa directrice. Située à Saint-Germain-des-Prés, la galerie propose aux collectionneurs et amateurs d’art une exploration de la figuration contemporaine, présentant le travail d’artistes majeurs et de talents émergents. Particulièrement reconnue pour son engagement envers la photographie, la galerie poursuit une démarche d’ouverture à différents médiums : dessin, peinture et sculpture.

Adresse 51 rue de Seine 75006 Paris T : +33 (0)1 43 26 91 10 contact@seine51.com seine51.com Ouverture La galerie est ouverte du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h30 à 19h30 Accès Métro : ligne 10 arrêt Mabillon, ligne 4 arrêt Saint-Germain-des-Prés RER : ligne B et C, arrêt Saint-Michel Notre Dame Bus : arrêt Seine Buci, 63, 86, 87, 96, 70, N13, N12 arrêt Mazarine 58, 70

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