Graeme Allwright nous à quittés RIP

Graeme Allwright

 

 

 

 

 

 

 

 

Graeme Allwright [ɡɹæm ˌɔːlˈɹaɪt]Note 1, né le  à Wellington (Nouvelle-Zélande) et mort le  à Couilly-Pont-aux-Dames1,Note 2, est un chanteur auteur-compositeur-interprète français d’origine néo-zélandaise. Il a adapté et introduit en français les œuvres du protest song américain (Woody Guthrie et Pete Seeger notamment), ainsi que de nombreuses chansons de Leonard Cohen mais aussi composé des chansons entrées dans la mémoire collective française.

La chronologie des enfants de Graeme Allwright est inexacte. Le progrès dont provient cette information à modifié l’article annonçant la mort de mon père. Dans cet article parut le 16 février dorénavant on peut lire: «Graeme Allwright est le père des acteurs Nicolas Allwright (67 ans), Christophe Allwright, 65 ans), et Jacques Allwright, 62 ans (de son union avec Catherine Dasté fille de Jean Daste), et de Jeanne Allwright, 46 ans, (de son union avec Claire Bataille, qui fut aussi son agent artistique.»

Biographie[modifier | modifier le code]

L’enfance et l’adolescence en Nouvelle-Zélande, le départ, le théâtre, les petits métiers[modifier | modifier le code]

Graeme Allwright est né le  à Wellington (Nouvelle-Zélande) où il passe toute son enfance avec sa famille. Adolescent, il est passionné de théâtre. Ayant obtenu une bourse pour intégrer la compagnie de théâtre du théâtre Old Vic de Londres, il décide de quitter sa famille pour s’installer à Londres et y apprendre le théâtre. Il fait la traversée en s’engageant comme mousse sur un bateau, car il n’a pas d’argent pour se payer le voyage. À Londres, il fait la rencontre de la comédienne Catherine Dasté, issue d’une famille du théâtre, puisqu’elle est la petite-fille de Jacques Copeau (fondateur du théâtre du Vieux-Colombier) et la fille de Jean Dasté (directeur de la Comédie de Saint-Étienne) et de Marie-Hélène Dasté.

En 1948, il suit Catherine Dasté et s’installe en France et l’épouse en 1951 à Pernand-Vergelesses (Côte-d’Or), le village de Jacques Copeau. Graeme Allwright y exerce de très nombreux métiers, de la scène à la régie. Il devient ensuite apiculteur, animateur pour enfants à l’hôpital, moniteur en hôpital psychiatrique, professeur d’anglais (il a notamment comme élève Philippe Lavil) et de théâtre à l’école secondaire de la Roseraie à Dieulefit (Drôme).

Les débuts à succès du chanteur[modifier | modifier le code]

Graeme Allwright en concert en 1978.

Graeme Allwright en concert en 2007.

Encouragé par des amis stéphanois amateurs de blues, il monte à Paris au début des années 1960 et chante dans des cabarets (notamment à La Contrescarpe). Les conditions sont dures. Il rode souvent ses chansons chez des amis peintres ou sculpteurs à La Ruche à Montparnasse. Il est alors accompagné par le guitariste stéphanois Genny Detto. Au Centre américain du boulevard Raspail, il retrouve bientôt deux musiciens de folk traditionnel. Son talent séduit Colette Magny et Mouloudji, et ceux-ci le poussent à enregistrer son premier disque, Le Trimardeur, produit par Marcel Mouloudji en 1965 alors que Graeme est âgé de 39 ans. S’ensuit un premier contrat avec Philips, et ses deux albums de 1966 et de 1968, aux tonalités protest-song, le projettent au premier plan chez les jeunes.

Les sources et l’œuvre musicale

Graeme Allwright est parmi les premiers introducteurs en France du folk américain, dans sa veine protest-song. Il se revendique chanteur, il écrit assez peu, préférant « se glisser dans les mots d’un autre » quand il ressent que le message est commun. Il s’inscrit dans la lignée de Woody Guthrie et de Pete Seeger. Il a adapté de nombreux textes de Guthrie, parmi lesquels sa première chanson Le Trimardeur (Hard Travelin’), Le clochard américainLa Femme du mineurLa Mouche bleue, etc. Il a également adapté des chansons de Tom Paxton (Sacrée bouteille), Pete Seeger (Jusqu’à la ceinture), Malvina Reynolds (Petites Boîtes) ainsi que de Bob Dylan (Qui a tué Davy Moore ?). Ses mots simples et son accent charmeur donnent à ses textes une proximité immédiate, et une force empathique singulière.

Il a également largement contribué, par ses adaptations très fidèles de Leonard Cohen, à faire découvrir ce dernier au public français (SuzanneL’ÉtrangerDemain sera bienetc.)

Cependant, ses propres textes ont également une grande puissance (Les Retrouvailles (Il faut que je m’en aille)JohnnyJoue joue joue, etc.). Politiquement engagé pour la non-violence, contre les essais nucléaires, contre la société de consommation, il écrit ou adapte de nombreux textes de protest-song (le Jour de clartéla Ligne HolworthJusqu’à la ceintureetc.)

En 1970, après les deux disques qui ont fait son succès, il produit deux albums en anglais, A Long Distant Present From Thee… Becoming et Recollections, qui sont peu connus (et n’ont pas été complètement réédités en dehors de compilations). Le premier de ces disques, en développant un genre folk psychédélique, tranche notamment avec la période précédente de Graeme Allwright.

Assez rapidement, Graeme Allwright s’éloigne volontairement de l’industrie du spectacle, car cela ne correspond pas à sa philosophie[réf. nécessaire]. Refusant la relation artiste/fan classique malgré son succès dans les années 1970, il mène une carrière en marge des médias (dont les directions le censurent2 depuis sa participation à la lutte du Larzac, et l’adresse directe dans sa chanson Pacific blues en particulier contre Valéry Giscard d’Estaing et les essais nucléaires français).

En 1980, Graeme Allwright chante avec Maxime Le Forestier au Palais des sports. Le bénéfice des concerts et du double album sont entièrement reversé à l’association Partage pour les enfants du tiers-monde, fondée par Pierre Marchand, et que Graeme Allwright a soutenue à ses débuts.

Dans les années 80, il produit plusieurs albums où l’on retrouve une association de titres à consonance folk et d’interprétations de textes d’amis poètes ou penseurs dont Maurice Cocagnac et Luis Porquet. En 1985, Graeme Allwright interprète des adaptations en anglais de chansons de Georges Brassens adaptées par Andrew Kelly.

Plusieurs de ses chansons deviennent des classiques familiers de la chanson française : Les Retrouvailles (Il faut que je m’en aille)Petit Garçon (adaptation en français de la chanson Old Toy Trains de Roger Miller), Jolie bouteilleJusqu’à la ceintureetc. Ses classiques sont connus de plusieurs générations en France, même si le nom de leur auteur est souvent ignoré.

Dans les années 2000, il ajoute le jazz, passion de son adolescence, à son répertoire (album Tant de joies avec le Glenn Ferris quartet). Puis il reprend inlassablement la scène, accompagné le plus souvent de ses amis musiciens malgaches Erik Manana et Dina Rakatomanga, offrant toujours régulièrement « dans les p’tits patelins » de chaleureux concerts, au cours desquels, en toute simplicité et dans une intense empathie, il communique sa quête « d’une étoile qu’il n’a jamais vraiment nommée ».

En janvier 2010, l’Académie Charles-Cros lui décerne un « grand prix in honorem » pour l’ensemble de sa carrière, et un « coup de cœur » pour son album Des inédits… Pour le plaisir. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. En 2014, son adaptation française de la chanson Petit garçon (Old Toy Trains, de Roger Miller) devient l’hymne du Téléthon. Alors qu’il avait déclaré vouloir continuer à chanter pour apporter du bonheur tant que sa santé lui permettrait, il annonce dans ses concerts de 2015, à l’âge de 89 ans, arrêter la scène. En 2017, il co-signe avec l’artiste Yanne Matis la chanson Leonard, en hommage à son « double », Leonard Cohen, mort l’année précédente.

Les voyages[modifier | modifier le code]

Graeme Allwright fait de sa chanson un art de vivre, une philosophie, et un partage. Ses textes où l’émotion, la dénonciation moqueuse du conformisme ou des injustices et les appels à la liberté se conjuguent à des mélodies « country » ou « blues », remportent l’adhésion d’un public de tout âge. Mais, « dépassé » par son succès, craignant sous la pression du « show-bizz » de perdre de sa liberté, il préfère multiplier les séjours à l’étranger (en Éthiopie notamment), au retour desquels il enregistre des albums. Il fait de nombreux séjours en Inde, participe dans les années 1970 à l’aventure de la cité utopique d’Auroville, initiée par La Mère, compagne de Sri Aurobindo, en travaillant au reboisement de cette zone alors désertifiée. Un peu plus tard, il découvre l’île de La Réunion, où il vit pendant un an et demi (l’album Questions lui est en grande partie consacré). Il y fait la rencontre d’excellents artistes malgaches, dont Erick Manana et Dina Rakotomanga, qui dès lors l’accompagneront très souvent lors de ses tournées en France.

En 2005, il retourne sur la terre de son enfance en effectuant une tournée en Nouvelle-Zélande, son pays d’origine où il était totalement inconnu (le film Pacific Blues réalisé en 2009 par Chantal Perrin et Arnaud Delplagne retrace ce voyage, et pour une des premières fois, l’artiste s’y livre sur sa vie et son œuvre).

Philosophie[modifier | modifier le code]

Graeme Allwright milite contre l’injustice sociale, la main-mise des « grands » sur les faibles, et pour la non-violence. Son œuvre et sa pensée sont fortement imprégnées de la philosophie du penseur indien Sri Aurobindo (la chanson Lumière est un exemple de cette influence). Graeme Allwright prône un changement du monde par un travail de conscience de chacun, plus que par un mouvement révolutionnaire3. Il pense que ce monde-ci, matérialiste, doit aller à son terme parallèlement à des mutations évolutives de la conscience humaine, avant qu’un grand changement ne survienne.

Il milite pour le changement des paroles de La Marseillaise, qu’il juge « belliqueuses » et « racistes », se disant « choqué » qu’on puisse enseigner ces « paroles épouvantables » à de jeunes enfants à l’école. En 2005 il propose de nouvelles paroles pour La Marseillaise en compagnie de Sylvie Dien et en enregistre une version diffusée sur le site de son association La Marseillaise de Graeme Allwright4. Il propose au public d’entonner cette chanson au début de chacun de ses concerts, où plusieurs générations se retrouvent avec enthousiasme.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Participations[modifier | modifier le code]

  • En 1966, il interprète la chanson Akou du générique final du film de Georges Lautner Ne nous fâchons pas ;
  • En 1967 et 1976, il contribue à la bande originale des films L’Or des pistoleros et Le Petit Marcel ;
  • En 1973, il participe au Concert pour les orphelins du Vietnam durant lequel il interprète deux chansons : La plage et l’inédit Hymne à Himalaya ;
  • En 1995, il incarne le rôle de Paddy, le gardien de phare, dans le conte musical Le Petit Arthur, de l’auteur-compositeur Alan Simon. Il y interprète la chanson La Berceuse ;
  • En 2002, il chante On peut bien, avec Indigo et Philippe Roussel, sur le CD Les voisins de ce dernier.

Discographie[modifier | modifier le code]

Quelques chansons[modifier | modifier le code]

  • Abouélita ;
  • Akou (générique de fin du film Ne nous fâchons pas, 1966) ;
  • Au cœur de l’arbre (paroles de Maurice Cocagnac) ;
  • Automne ;
  • Avalanche (Leonard Cohen) ;
  • Ballade de la désescalade ;
  • Billy Boy ;
  • Bonne chance ;
  • Ça je ne l’ai jamais vu (proche de Seven Drunken Nights) ;
  • Chanson pour un peuple perdu ;
  • Chasseur de qui ? ;
  • Comme un vrai gamin (On the road againWillie Nelson) ;
  • Comment faire pour te chanter ? ;
  • Condamnés ;
  • Dans la fumée de mon cigare ;
  • Danse-moi vers la fin de l’amour (Dance Me to The End of Love, Leonard Cohen) ;
  • De passage (Leonard Cohen) ;
  • Demain sera bien (Tonight Will Be Fine, Leonard Cohen) ;
  • Deux jeunes frères ;
  • Diamants dans la mine (Diamonds in The Mine, Leonard Cohen) ;
  • Dommage ;
  • Emmène-moi (Take Me HomeJohnny Cash) ;
  • Garde le souvenir ;
  • Henrik ;
  • Identity (chanson de Youenn Gwernig) ;
  • Il faut que je m’en aille (Les Retrouvailles) ;
  • J’m’envolerai (traditionnel) ;
  • Je perds ou bien je gagne (Blues Run The GameJackson C. Frank) ;
  • Je veux quitter ce monde, heureuxMaxime Le Forestier ;
  • Je voulais te quitter (I tried to leave you, Leonard Cohen) ;
  • Jeanne d’Arc (Leonard Cohen) ;
  • Johnny ;
  • Joue, joue, joue ;
  • Jusqu’à la ceinture (Waist Deep in the Big MuddyPete Seeger) ;
  • L’Étranger (The Stranger Song, Leonard Cohen) ;
  • L’homme de l’an passé (Last year’s man, Leonard Cohen) ;
  • L’homme donna des noms aux animaux (Man Gave Names to All the AnimalsBob Dylan) ;
  • La Berceuse du clochard ;
  • La Chanson de l’adieu (paroles de Luis Porquet, musique de Graeme Allwright, 1979 ; reprise par Nana Mouskouri, 1994) ;
  • La Femme du mineur ;
  • La Gomme ;
  • La Ligne Holworth ;
  • La Marseillaise (nouvelles paroles pour l’hymne national français) ;
  • La Mer est immense (The water is wide (en)traditionnel écossais) ;
  • La Petite route ;
  • La Petite souris ;
  • La Plage ;
  • Leonard (avec Yanne Matis) ;
  • Le Jour de clarté ;
  • Les Sœurs de la miséricorde (The Sisters of Mercy, Leonard Cohen) ;
  • Lover, Lover, Lover (Leonard Cohen) ;
  • Lumière ;
  • Michael ;
  • Ne laisse pas passer ta chance ;
  • Océane ;
  • Petit Garçon (Old Toy TrainsRoger Miller) ;
  • Petites boîtes (Little BoxesMalvina Reynolds) ;
  • Qu’as-tu appris à l’école ? (What Did You Learn in School Today?Tom Paxton) ;
  • Qui a tué Davy Moore ? (Who Killed Davey Moore?, Bob Dylan) ;
  • Sacrée bouteille (Bottle of Wine, Tom Paxton) ;
  • Si c’est ta volonté (If it be your will, Leonard Cohen) ;
  • Suzanne (adaptation en français de la chanson de Leonard Cohen) ;
  • Tant de joies ;
  • Tu n’es plus là cet automne ;
  • Tout le monde le sait (Everybody Knows, Leonard Cohen) ;
  • Vagabonde (Winter Lady, Leonard Cohen) ;
  • Viendras-tu avec moi ?

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1.  Prononciation en anglais néo-zélandais retranscrite selon la norme API.
  2.  Mort à la maison de retraite des artistes de Couilly-Pont-aux-Dames où il était entré il y a une année.
Références

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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2 réponses

  1. NIcolas Allwright dit :

    Bonjour,
    Pourriez vous modifier les informations publiées en tête de la page ?. La chronologie des enfants de Graeme Allwright est inexacte. Le progrès dont provient cette information à modifié l’article annonçant la mort de mon père. Dans cet article parut le 16 février dorénavant on peut lire: «Graeme Allwright est le père des acteurs Nicolas Allwright (67 ans), Christophe Allwright, 65 ans), et Jacques Allwright, 62 ans (de son union avec Catherine Dasté fille de Jean Daste), et de Jeanne Allwright, 46 ans, (de son union avec Claire Bataille, qui fut aussi son agent artistique.»
    Je vous remercie par avance.
    Si vous avez des questions, n’hésitez pas à prendre contact, je suis a votre disposition.
    Bien cordialement,
    NIcolas Allwright

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