Hélène Delprat
“C’est à la fois sérieux et dérisoire, dérisoire et sérieux, comme “Foul is Fair”. En tous cas, ce qui est sûr, c’est que c’est une exposition qui sollicite beaucoup. Pas le regard mais tout ce qu’il y a dans cette toile qui n’arrête pas de bouger. Il y a quelque chose de protéiforme. Il y a de la littérature. Il y a du cinéma. Il y a de la peinture. Il y a absolument de tout, mais, c’est quelqu’un qui ne joue pas avec le pouvoir du savoir. C’est tout à fait agréable. Enfin, c’est une bouffée d’air, c’est un coup de vent et puis, c’est une manière de solliciter notre imagination.”
Corinne Rondeau, Coup de cœur de la Dispute, France Culture – extrait, 4 juin 2014
“La réapparition d’Hélène Delprat en tant que peintre produit un effet d’autant plus saisissant que ses toiles sont à nulles autres pareilles. Miraculées de contes de fées ou de métamorphoses empruntées à Ovide, inspirées par la littérature fantastique autant que par Pasolini, elles sont constellées d’un or viennois des plus dérangeants, ou chargées de lucioles et de fantômes surgissant sur fond noir. D’étranges êtres parcourent ces paysages un brin nabi aussi. Aucune de ces apparitions n’est kitsch ou décorative : le risque est dégoupillé par l’humour de cette grande dame qui opère à froid, et qui joue un rôle magnifique dans ses titres. Par la superbe de chaque image, aussi. Hélène Delprat est née en 1957, mais sa peinture est plus revigorante et singulière que celle de cent jeunes artistes.”
Emmanuelle Lequeux, Le Monde, 28 juin 2014
* Les Châteaux… Hélène Delprat, 2013 – Photo © Rebecca Fanuele
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