HENRI DUTILLEUX nous a quittés 97 ans

Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à Henri Dutilleux
 
Avec Henri Dutilleux, nous perdons l’un des plus grands compositeurs de notre temps. Le 22 janvier 2013, il avait eu la joie de fêter ses 97 ans avec la publication le même jour de l’album « Correspondances », une œuvre créée dix ans plus tôt et qui n’avait encore jamais enregistrée.  

Il était de son vivant le compositeur le plus joué au monde. Ses Métaboles, son concerto pour violoncelle, son quatuor à cordes, notamment, avaient, dès leur création, rencontré un très large succès auprès des amateurs de tous pays. Il avait aussi composé, avec un grand bonheur, pour de grands interprètes comme Rostropovitch ou Anne-Sophie Mutter.  

Sans rien concéder aux exigences de ses recherches, et tout en pratiquant l’atonalité, Henri Dutilleux apparaissait aussi d’emblée à ses auditeurs comme un classique d’où sans doute cette faveur du public mélomane, jamais démentie. La nouveauté, la modernité de la musique de ce musicien du siècle n’impliquaient aucune volonté de table rase. En cela, il était, dans le meilleur sens du terme, et un peu à la manière d’un Debussy, un véritable créateur, d’autant plus inventif qu’il ne prétendait pas rompre avec la tradition. Henri Dutilleux savait que la nouveauté ne vient pas de nulle part. Ses œuvres, profondément originales, procurent aussi ce sentiment d’évidence qui est la marque des plus grandes réussites. Et celle des œuvres appelées à durer.

Henri Dutilleux

Cet article est une ébauche concernant un compositeur français.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) Pour plus d’informations, voyez le projet associé.
Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment (22 mai 2013).
Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer, en veillant à citer vos sources.
Les biographies étant habituellement écrites au présent de narrationmerci de ne pas mettre au passé les verbes qui sont actuellement au présent.
Dernière modification de cette page le 22 mai 2013 à 18:42.Sur Wikinews, voir aussi : France : Décès du compositeur Henri Dutilleux à l’âge de 97 ans.

Henri Dutilleux

Description de cette image, également commentée ci-après

Henri Dutilleux en 2008

Données clés
Naissance 22 janvier 1916
AngersFrance
Décès 22 mai 2013 (à 97 ans)
ParisFrance
Activité principale Compositeur
Formation Conservatoire de Paris
Ascendants Constant Dutilleux (arrière-grand-père)
Julien Koszul (grand-père)
Conjoint Geneviève Joy (1919-2009)
Récompenses 1er Grand Prix de Rome (1938)
Grand Prix national de la musique (1967)
Médaille de vermeil de la Ville de Paris (1985)
Prix Ernst von Siemens (2005)
Distinctions honorifiques Grand-croix de la Légion d’honneur(2004)

Œuvres principales

Symphonie n° 2 « Le Double » (1959)
Métaboles (1965)
Tout un monde lointain… (1970)
Timbres, espace, mouvement ou La Nuit Étoilée (1978)
The Shadows of Time (1997)

modifierConsultez la documentation du modèle

Henri Dutilleux (né à AngersMaine-et-Loire, le 22 janvier 1916, et mort le 22 mai 2013 à Paris1) est un compositeur français.

Sommaire

[masquer]

Biographie [modifier]

Son impérieuse vocation, découverte de bonne heure et intelligemment encouragée par des parents attentifs, lui fait suivre tout d’abord une formation classique — piano, théorie d’harmonie et contrepoint — au conservatoire de Douai avant d’entamer des études au conservatoire de Paris auprès de Henri Büsser (composition), Jean Gallon (harmonie) et Noël Gallon (contrepoint et fugue), Philippe Gaubert (direction d’orchestre) et Maurice Emmanuel(histoire de la musique). Il remporte en 1938 le Premier Prix de Rome avec la cantate l’Anneau du Roi. Avant de partir pour la guerre en 1939, il approfondit intensément son étude de la musique de d’Indy, de Stravinski et de Roussel. En 1942, Dutilleux assume pour quelques mois les fonctions dechef de chœur de l’Opéra de Paris et, en 1944, il est au service de la Radiodiffusion française où il est responsable du service des Illustrations Musicales (banc d’essai pour de nombreux jeunes musiciens qui deviendront célèbres). Il quitte ce travail en 1963 pour pouvoir se consacrer entièrement à la composition. En 1961, il est appelé par Alfred Cortot comme professeur de composition à l’École Normale de Musique de Paris, puis, à partir de 1970, il est professeur associé au Conservatoire. Grand Prix national de la Musique en 1967 pour l’ensemble de son œuvre, Dutilleux compte parmi les compositeurs français les plus marquants et les plus joués du xxe siècle, notamment par son épouse, la pianiste Geneviève Joy. Sa renommée est internationale.

Il obtient en janvier 2004 la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur.

Henri Dutilleux a reçu le Prix Ernst von Siemens le 29 janvier 2005 (à l’âge de 89 ans). Ce prix, considéré comme le « Nobel de la musique » a récompensé, selon le jury, « un des grands artistes de la musique française contemporaine » dont la production « organique » se distingue par sa « clarté poétique ». Henri Dutilleux est le troisième compositeur français (après Olivier Messiaen et Pierre Boulez) honoré par ce prix, qui a été attribué la première fois, en 1974, au Britannique Benjamin Britten.

Arrière-petit-fils de Constant Dutilleuxpeintre proche de Delacroix, Henri Dutilleux est aussi un proche du peintre Maurice Boitel. Son grand-père maternel, le compositeur Julien Koszul, était quant à lui un ami de Gabriel Fauré.

Depuis 1973, il est membre associé de l’Académie royale de Belgique et depuis 1981, membre honoraire de l’American Academy and Institute of Arts and Letters de New York. Il est aussi membre honoraire de l’Academia Nazionale Santa Cecilia (1993) ainsi que de la Royal Academy of Music deLondres (1996) et de la Bayerische Akademie der Schönen Künste de Munich (1998).

En 2010, il devient parrain d’honneur de l’organisation non gouvernementale d’aide à l’enfance en Équateur : Ecuasol.

Il meurt le 22 mai 2013, laissant derrière lui des oeuvres contemporaines qui resteront dans les mémoires.

Œuvres principales [modifier]

Essentiellement orchestrale, son œuvre ne comporte qu’un nombre relativement petit de pièces.

Œuvres orchestrales [modifier]

Œuvres concertantes [modifier]

Musique de chambre [modifier]

  • Sarabande et Cortège (1942), 2 pièces pour basson et piano
  • Sonatine pour flute (1943)
  • Sonate pour hautbois (1947)
  • Ainsi la Nuit (1977) pour quatuor à cordes. Commande de la Fondation Koussevitzky pour le Juilliard String Quartet
  • Les Citations (1991) pour hautbois, clavecin, contrebasse et percussions

Œuvres solistes [modifier]

  • Au gré des ondes (1946), six petites pièces pour piano
  • Sonate pour piano (1948) créée par son épouse Geneviève Joy
  • Blackbird (1950), pour piano
  • Trois Strophes sur le nom de Sacher (19761982), pour violoncelle solo. La première partie a été écrite en 1976 dans le cadre d’un hommage à Paul Sacher. Les deux autres ont été ajoutées ultérieurement. Création de l’oeuvre complète le 28 avril 1982 à Bâle par Mstislav Rostropovitch
  • Trois préludes (1988) pour piano : D’ombre et de silenceSur un même accordLe jeu des contraires

Œuvres vocales [modifier]

Notes et références [modifier]

Voir aussi [modifier]

Liens externes [modifier]

Sur les autres projets Wikimedia :

Précédé par Henri Dutilleux Suivi par
Alfred Brendel
Prix Ernst von Siemens
2005
Daniel Barenboïm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmail

Vous pourriez aussi aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »