KENZO TAKADA Nous a quittés RIP Covid

KENZO TAKADA

 

 

 

 

 

 

Kenzō Takada (高田 賢三Takada Kenzō?), né le  à Himeji au Japon est mort le  à Neuilly-sur-Seine, est un styliste japonais ayant fait carrière en France. Il est le fondateur de la marque de vêtements, d’accessoires et de parfums Kenzo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Cinquième d’une famille de sept enfants, Kenzō Takada est né en 19391. Son enfance se déroule dans le village de Hyago, près du château médiéval de Himeji2. Son père y possède une machiyamaison de thé. Kenzō Takada se passionne très tôt pour la mode, notamment à travers les magazines de ses sœurs. Il est étudiant à l’université de Kobe, mais il s’y ennuie considérablement. Contre l’avis familial, il quitte alors l’université pour rejoindre une école de mode, le Tokyo’s Bunka Fashion College, qui vient d’ouvrir ses portes à la gent masculine3.

Débuts parisiens[modifier | modifier le code]

Une fois son diplôme acquis, il s’installe à Paris vers le milieu des années 1960, non sans quelques difficultés d’adaptation. Il lui faut alors se faire une place dans le milieu de la mode. Il est embauché chez Pisanti, marque de prêt-à-porter féminin. Il commence à assister à des défilés, à se faire des contacts dans le milieu et parvient à vendre quelques croquis à Louis Féraud3 et à Jacques Delahaye. Il obtient un stage de styliste chez Renoma, marque de prêt-à-porter très en vogue à l’époque.

Premiers défilés[modifier | modifier le code]

Ce n’est qu’en 1970 que Kenzō Takada présente son premier défilé dans sa première boutique baptisée JAP, dans la galerie Vivienne. En 1971, il ouvre une seconde boutique JAP, à Saint Tropez (Var). En 1972, il ouvre une nouvelle boutique JAP, dans le passage Choiseul (2e arrondissement de Paris)3 puis en 1973, une boutique JAP au 2 rue du Cherche-Midi à Paris 6e. Et ce n’est qu’en automne 1977 qu’il s’installe dans l’immeuble de la place des Victoires à Paris 1er, sous le nom de JUNGLE JAP.

Boutique Kenzo, 1 rue du Pont-NeufParis.

Pour ses premières réalisations, en , il utilise des cotonnades japonaises et des coupons achetés au marché Saint-Pierre. Les couleurs et les fleurs de ses collections semblent venir de nulle part et secouent le milieu de la mode parisienne. « J’ai délibérément cherché à créer des formes non structurées, à introduire une ampleur nouvelle, en m’appuyant sur la technique du kimono » explique-t-il4Chandails empruntés aux Slaves en 1973, boubous africains en 1976, robes de maharani en 1978, son inspiration est métissée2.

Diversification[modifier | modifier le code]

Dès 1977, il se lance dans la commercialisation de parfums avec King Kong qui ne connaît pas le succès espéré, malgré des passages publicitaires remarqués en salles de cinéma, et ce premier parfum est vite abandonné. Ce n’est qu’en 1988, que sort Kenzo de Kenzo, puis d’autres jus encore, les années suivantes, Parfum d’étéLe monde est beauL’eau de KenzoKenzo HommeKashayaJungleetc.2

En 1993, il revend la marque Kenzo au groupe LVMH de Bernard Arnault5. Toutefois, il demeure propriétaire du nom complet : Kenzo Takada6.

En , il lance la marque K3, consacrée à la maison7.

Mort[modifier | modifier le code]

Le , Kenzō Takada meurt des suites de la Covid-19 à l’Hôpital américain de Paris, à l’âge de 81 ans8,9.

Décorations[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Préface de Souvenirs du Japon en couleurs, Éditions Chêne, 2008.
  • Préface de Look at me Tokyo d’Antoine Kruk, Éditions Eyrolles, 2009.

Références[modifier | modifier le code]

  1.  Prisma Média« Kenzo Takada – La biographie de Kenzo Takada avec Gala.fr » [archive], sur Gala.fr (consulté le 4 janvier 2018)
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Quilleriet 1999.
  3. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Boulay 1999.
  4.  Sainderichin 1989.
  5.  « Kenzo, l’éloge du multiculturalisme », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 4 octobre 2020)
  6.  Neuer 2013.
  7.  « Kenzo Takada ou la fête à la maison », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 4 octobre 2020)
  8.  « Le créateur japonais Kenzo Takada est mort des suites du Covid-19 » [archive], sur BFMTV (consulté le 4 octobre 2020)
  9.  « Le créateur japonais Kenzo Takada est mort des suites du Covid-19 », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 4 octobre 2020)
  10.  « Décret du 31 décembre 2015 » [archive] (consulté le2 janvier 2016)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ginette Sainderichin, Kenzo, Éditions du May, .
  • Françoise Chirot, « Perspectives Luxe. Le modèle Kenzo. », Le Monde,‎  (lire en ligne [archive]).
  • Ginette Sainderichin, Kenzo, Éditions Assouline, .
  • Anne Boulay, « Kenzo Takada, 60 ans, quitte le monde de la mode et ses fleurs pour se concocter une existence sans soucis. Au Japonais absent. », Libération,‎  (lire en ligne [archive]).
  • Anne-Laure Quilleriet, « Kenzo sans Kenzo. », Le Monde,‎  (lire en ligne [archive]).
  • Mylène Sultan, « Dans les murs de… Kenzo. », L’Express,‎  (lire en ligne [archive]).
  • Laurence Neuer, « Marque patronymique : comment garder le contrôle ? », Les Échos,‎  (lire en ligne [archive]).
  • (en) Alicia Drake, The Beautiful Fall: Fashion, Genius and Glorious Excess in 1970s ParisBloomsbury Publishing (lire en ligne [archive])p. 121-122.
  • Kazuko Masui, Kenzo Takada, éditions du Chêne, 2018.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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