Chères adhérentes, chers adhérents,
Je connais Emmanuel Macron depuis 2014. J’étais député des Alpes-de-Haute-Provence, il était Secrétaire général adjoint de l’Élysée. J’avais besoin de son avis pour aider une entreprise potentiellement en difficulté. Il m’a aidé, nous avons sympathisé, notamment sur des valeurs communes. Depuis lors, nos routes ne se sont plus jamais quittées.
J’ai eu la chance d’être co-rapporteur de la « loi Macron », de devenir porte-parole du candidat durant la campagne présidentielle puis porte-parole du Gouvernement ainsi que Secrétaire d’État aux relations avec le Parlement.
En novembre dernier, vous m’avez élu comme Délégué général de La République En Marche ! C’est avec honneur que j’ai pris la tête de ce mouvement politique créé deux ans plus tôt par Emmanuel Macron, alors que nombre de cyniques nous disaient que nous courions à notre perte et que notre projet de dépassement des clivages n’était qu’une utopie.
Je n’avais jamais été un homme de parti, d’appareil. Ce n’était pas mon histoire. Ainsi, lorsque le président de la République m’a demandé d’assumer cette fonction, c’est par devoir que j’y suis allé, pas par ambition. Et puis, au fur et à mesure, j’ai appris à aimer passionnément ce que j’y faisais.
J’ai découvert au gré de rencontres, d’échanges et de déplacements près de chez vous, ce qui faisait la force de notre mouvement. Je vous ai rencontrés, vous. Des adhérents venant de toutes parts, animés par la même envie de faire, cette envie qui nous a fait déplacer des montagnes et atteindre l’impossible en mai 2017. Des citoyens engagés, passionnés, à l’abnégation sans faille pour participer, à leur échelle, à la transformation du pays. Des référents investis qui ne comptent pas leurs heures, des animateurs locaux avides de convaincre et de rassembler autour de notre projet, des porteurs de projets citoyens acharnés à recréer du lien dans leurs quartiers et une incroyable équipe au siège, mettant tout en œuvre pour que l’ensemble de cette structure fonctionne au mieux.
Avec vous, je me suis épanoui, j’ai appris, j’ai aimé. Et pour cela, je ne saurais vous dire suffisamment merci.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron et Édouard Philippe m’ont fait l’honneur de me nommer à la tête du Ministère de l’Intérieur. C’est avec une immense fierté que j’ai accepté cette lourde responsabilité : celle d’assurer la sécurité des Français, d’œuvrer à protéger nos concitoyens au quotidien.
Cette mission est dans la continuité de mon engagement aux côtés du président de la République, dans la continuité du projet que nous portons. Dans la continuité de cette promesse d’émancipation de l’homme par l’éducation, la culture, le travail. Cette promesse de rendre l’homme libre, libre de choisir qui il veut être. Cette promesse de mettre fin aux inégalités de destin et de créer une véritable égalité des chances pour toutes et tous. Et dans ce projet, nous l’avons toujours dit, la priorité doit être mise sur la première des libertés : la sécurité.
Vous le savez, protéger les Françaises et les Français est un emploi à temps plein, pour lequel je me dois d’être pleinement à ma tâche, nuit et jour. C’est pour cette raison que, le cœur lourd, je prends aujourd’hui la décision de démissionner de mon poste de Délégué général.
Un processus de candidatures et d’élection du ou des prochain(s) délégué(s) général(aux) sera très prochainement mis en place, conformément à nos statuts. En attendant, le Bureau Exécutif de LaREM prendra la charge de désigner une gouvernance par intérim pour s’assurer de la continuité de nos actions.
La force de notre mouvement, un an après notre prise de fonction, se situe aujourd’hui dans le fait que je peux vous dire sans aucune hésitation qu’un changement de sa tête n’engendrera pas un bouleversement de sa base. Car vous êtes plus de 400 000, qui portez fièrement un engagement quotidien : la Grande Marche pour l’Europe, les journées LaREM, les 80 000 contributions à des consultations citoyennes sur l’année écoulée, les centaines de projets citoyens lancés partout en France… sont vos succès. Ils témoignent d’une vitalité qu’aucun autre mouvement politique ne peut revendiquer à ce jour.
N’oubliez jamais pourquoi vous êtes là, pourquoi vous faites cela. N’oubliez jamais la raison de votre engagement et la promesse de transformation du pays que nous avons faite aux Français. Il n’y a que cela qui compte. C’est cela notre boussole. Nous sommes là parce que les citoyens nous ont fait confiance.
Soyons à la hauteur de notre promesse.
Encore merci. Merci pour tout. Merci pour ces mois passés ensemble, merci pour ce que vous êtes, merci pour ce que vous faites.
Ce n’est pas un au revoir, mais un à bientôt.
Fidèlement,
Christophe Castaner