L’empereur c’est moi, de Hugo Horiot

Hugo Horiot

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« Quand je rêve, je vois une image, je bloque cette image et j’entre dans mon rêve. Ces images s’entrechoquent, disparaissent et reviennent. J’ai peur qu’elles ne s’échappent. Alors je les dessine. Et elles existent. Dans ma tête, je tâche d’y passer le plus de temps possible, et ça ne plaît pas vraiment aux autres. Je rêve endormi, je rêve éveillé. Je suis un rêveur, comme ils disent. » L’empereur c’est moi, de Hugo Horiot (extrait)

À PROPOS DU SPECTACLE: Cette pièce est une histoire vraie. C’est l’autoportrait d’un enfant en colère, le récit d’une jeunesse passée dans l’isolement, le combat sans merci d’un jeune garçon avec son double. Hugo a 4 ans : il refuse de parler, il s’appelle Julien, il est fasciné par tout ce qui tourne et conçoit un plan magistral pour revenir dans le ventre de sa mère. Hugo a 6 ans : il enterre Julien et décide de sortir de son isolement : il parle. Hugo a 12 ans : après un ultime combat contre ses camarades, Hugo choisit de vivre, envers et contre tout. Mêlant l’imaginaire aux souvenirs d’un enfant autiste, Hugo raconte sa souffrance d’être différent, son refus de parler, son désir d’être un autre jusqu’à vouloir changer son nom. L’empereur c’est moi! est une magnifique déclaration d’amour d’un fils à sa mère. C’est une révolte contre l’enfermement et contre l’exclusion, et un implacable miroir de nos préjugés. Spectacle bilingue français – langue des signes LSF L’EMPEREURC’EST MOI Hugo Horiot Spectacle tout public à partir de 12 ans Durée : 1h15

Mise en scène : Vincent Poirier Avec : Hugo Horiot, et Clémence Colin (jeu & LSF) Texte : Hugo Horiot Assistante à la mise en scène : Camille Regnault Adaptation & Dramaturgie : Nicolas Rivals Scénographie : Charles Altorffer Régie générale & lumières : Olivier Bourguignon Créatrice sonore : Amélie Polachowska Création costumes : Annaig Le Cann Création poupée : Samira Dal Pont – Entre la tête & les pieds Construction décor : Mathieu Delangle D

Une production de la compagnie DODEKA, avec l’aimable autorisation des éditions L’iconoclaste. Création au Trident, Scène Nationale de Cherbourg-Octeville, le 24 février 2015. Coproduction Le Trident – Scène Nationale de Cherbourg-Octeville, TMC – Scène Conventionnée de Coutances, L’Archipel – Scène Conventionnée de Granville. Avec les soutiens du Conseil Régional de Basse-Normandie et du Ministère de la Culture – DRAC de Basse-Normandie, de la Ville de Bayeux et 10 Doigts Compagnie. la compagnie DODEKA est artiste associée au TMC, conventionnée par la Ville de Coutances et le Conseil Départemental de la Manche.

« C’est ça qu’ils veulent : détruire les images que j’ai dans la tête pour m’imposer leur « rêve » à eux. Leur sombre songe dont je ne veux pas faire partie. Figurant du rêve général et formaté, ça ne m’intéresse pas. Ce sera sans moi et moi sans vous. » L’empereur c’est moi, de Hugo Horiot (extrait)

Il y a plus de vingt ans Françoise Lefèvre décidait de raconter son histoire avec son petit garçon qui ne parle pas mais qui crie très fort. Il s’agissait d’Hugo. Le roman s’intitulait Le Petit Prince Cannibale et remporta le prix Goncourt des lycéens. Des années plus tard, Hugo décidait de répondre à sa mère. Il offrait alors une nouvelle lumière au Petit Prince cannibale. Comment se raconte une enfance sans parole? Enfant, Hugo croyait les mots capables de ressusciter les morts – en l’occurrence sa maman tombée à terre après avoir croqué la pomme de la sorcière de Blanche Neige. Ce n’est pas parce qu’il doutait de la puissance du langage qu’il ne parlait pas. Ce n’est pas non plus parce qu’il ne savait pas parler ou parce qu’il était timide. Mais pour de multiples autres raisons, parmi lesquelles la peur de devenir trop grand et ne plus pouvoir retourner dans le ventre de sa maman; ne pas vouloir communiquer avec des gens qu’il méprise profondément; ne pas leur jeter à la figure toute la violence qu’il ressent à leur égard. Hugo Horiot, auteur acteur Pour mettre en scène ce spectacle, j’ai d’abord cherché à faire ressortir le caractère morcelé et violent du texte. Et pour approcher la vérité du texte, j’ai décidé de diriger Hugo Horiot dans son propre rôle. Ce spectacle aborde la question de l’exclusion et de l’isolement. Il me semblait important de confier cette parole à Hugo, mais aussi à un autre témoin qui a pu s’emparer de cette parole avec une autre sensibilité.

Clémence Colin, actrice sourde. Clémence traverse le spectacle en traduisant le texte en LSF (Langue des Signes Françaises). Mais je ne voulais pas que cette interprète soit cantonnée à faire sa traduction dans un coin. Je n’allais pas mettre à l’écart une actrice dans un spectacle qui s’insurge contre l’exclusion des personnes différentes. Je voulais qu’elle se déplace à loisir sur le plateau. Parfois Hugo se met à parler alors que Clémence a déjà commencé à signer, on ne sait alors plus très bien qui traduit les propos de qui. Clémence n’est pas seulement « l’interprète » d’Hugo qui nous raconte sa difficile venue au langage : elle est le même personnage que lui. Elle incarne également, avec pudeur et sensualité, les personnages clefs de la vie d’Hugo. Sur la scène, deux acteurs. Lorsque le spectacle commence, le plateau est encombré d’attributs enfantins (armoire, porte manteau, tourne disques, caisse de jouets…). Lorsque le spectacle s’achève, le plateau est presque nu. Ne restent que du sable renversé et un petit parallélépipède métallique. La violence qu’Hugo se refusait à formuler s’est exprimée autrement que par des mots : elle s’est manifestée par des gestes. Hugo a progressivement tout détruit autour de lui. Au fur et à mesure que le plateau se vide, la structure en bois qui encadre l’espace scénique, et dont la forme renvoie au parallélépipède métallique, ressort. Ce qui pouvait alors être interprété comme les poutres d’une chambre d’enfant devient cage, reflet angoissant de la question de l’enfermement qui traverse le livre. Ce spectacle est un « tête à tête » avec le public. C’est une prise de contact souvent drôle, corrosive et jouissive, faite de provocations, de coups de colère, d’incompréhensions, d’un appel à l’affection. C’est un duo attachant et émouvant, traversé par des voix, des sons, et des cris. Un duo qui se cherche et se trouve dans cette grande boîte où l’on devine la présence permanente d’une mère à l’écoute du silence.

Montage : 2 services si prémontage, 3 services sans prémontage.

Personnel nécessaire : 1 régisseur-e lumière & 1 régisseur-e son, 4 personnes pouvant porter des charges lourdes pendant 2h. Dimensions minimales du plateau : 8m d’ouverture x 8m de profondeur.

Dimensions idéales du plateau : 12m d’ouverture x 10m de profondeur. Pendrillonages : en allemande (boîte noire) avec deux pendrillons en italienne cachant les découpes à l’avant du décor et en recul d’1,5m.

Les régies son et lumière devront être en salle. Autres : une buanderie (machine à laver, étendoir, fer et une table à repasser); congélateur à proximité du plateau (pour maintenir un pot de glace au frais jusqu’à la représentation). Version légère : Une version légère de ce spectacle est aussi disponible en tournée. Nous contacter pour une fiche technique spécifique.

Un spectacle BILINGUE LSF, c’est quoi? Dans L’empereur c’est moi! Hugo Horiot est accompagné sur le plateau par la comédienne sourde Clémence Colin qui signe le texte du spectacle en Langue des Signes Française (ou LSF). Un spectacle bilingue se distingue d’un spectacle traduit en cela que la comédienne sourde joue dans le spectacle (au lieu d’être simplement présente en bord de scène pour traduire le spectacle).

Lors des représentations, les personnes sourdes seront placées de préférence dans les premiers rangs à cour. En cas de bord plateau, prévoir un interprète français langue des signes. Limite de jauge : 400 FICHE

Durée : 1h15 Médiation culturelle La compagnie DODEKA propose des ateliers type « école du spectateur » (sur des thématiques telles que « comprendre le jeu d’acteur », « interpréter son propre rôle » ou encore « développer son esprit critique »), des ateliers d’écriture, ainsi que des ateliers de sensibilisation à la langue des signes par le jeu. Dirigés par les artistes de la compagnie DODEKA, ceux-ci peuvent être organisés autour des représentations de L’empereur c’est moi. Rencontres avec le public Des rencontres avec le public (scolaire ou tout public) sont envisageables en amont ou à l’issue des représentations. Rencontreslittéraires Des rencontres littéraires autour du livre de Hugo Horiot, en librairie ou en médiathèque. Conditions pédagogiques : AteliersEcole du Spectateur 2h d’atelier en amont de la représentation, sur le plateau du théâtre ou une salle de spectacle / 1h de tribune en aval du spectacle. 2 intervenants/classe Coût : 390€ HT, défraiement (hébergement, repas & transport) en sus. Ateliers d’écriture Dirigés par un artiste de la compagnie DODEKA & Hugo Horiot (dans la limite de ses disponibilités)

Coût horaire : 65€ HT/intervenant, défraiement (hébergement, repas & transport) en sus. PROJETS PÉDAGOGIQUES: la compagnie DODEKA 2bis rue des Carrières St Michel – 50200 St Pierre de Coutances www.cie-dodeka.fr

 

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