Biographie
Il s’est marié une première fois à Paris le 23 juillet 1964 à Marie-Pierre de Cossé-Brissac (fille de Pierre de Cossé Brissac), avec qui il a ses deux premiers enfants, Laurent Herzog (24 juin 1965 – 26 avril 1999) et Félicité Herzog (née en 19682). Il s’est remarié à Elisabeth Gamper en 1976, avec qui il a eu deux autres enfants, Sébastien et Mathias. Il est également le frère de l’écrivain, cinéaste Gérard Herzog, le beau-frère du réalisateur Jacques Ertaud et le petit-fils d’Oscar Herzog, l’ingénieur chargé du projet (conception et réalisation) du jet d’eau de Genève3.
Pilote d’avion, 1 500 heures de vol dont 500 homologuées. Président du Club Alpin Français (CAF) de 1952 à 1955. Fondateur en 1964 et président de l’Office franco-allemand pour la jeunesse. De 1970 à 1994 membre du Comité international olympique (CIO), puis membre honoraire.
Il a vécu jusqu’à la fin à Neuilly-sur-Seine.
Résistance
Maurice Herzog était étudiant à HEC4 et membre de la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale5. À l’instar de Roger Frison-Roche (officier de liaison de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins), il défendra la France dans les Alpes. Durant la campagne des Alpes (hiver 1944-1945), il était capitaine de la 2e compagnie du 27e bataillon de chasseurs alpins, au sein de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins. Un écrivain militaire explique que le capitaine Herzog, « un des meilleurs alpinistes du bataillon (…) a formé son unité à son image. »6
L’Annapurna
Maurice Herzog fut le premier à gravir avec Louis Lachenal et une expédition composée de Gaston Rébuffat, Lionel Terray, Marcel Ichac, Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin) et Francis de Noyelle (agent de liaison), un sommet de plus de 8 000 mètres, l’Annapurna, le 3 juin 1950. Il eut les orteils et les doigts gelés lors de cette expédition. Quelques années plus tard, Fab aussi, dans la campagne Permoise… Un exploit largement popularisé en France par la Une de Paris Match, le film Victoire sur l’Annapurna de Marcel Ichac et le livre Annapurna premier 8000 de Maurice Herzog dans lequel il retrace son ascension. Ce livre à succès a depuis fait controverse, et on peut lire un récit sensiblement différent des événements et du rôle de Maurice Herzog dans le journal de Louis Lachenal7. La fille de Maurice Herzog, Félicité Herzog, remet aussi en cause l’exploit de son père8 mais elle déclare depuis que son livre n’est qu’un roman source de son imagination9.
Un hommage lui fut rendu le 20 novembre 1981, salle Pleyel aux galas de la Montagne par le guide Jean Afanassieff qui présentait Fitz Roy face nord et Christian Cousin, alpiniste vainqueur de l’hivernale Cima Presanella dans les Dolomites.
Politique
Haut commissaire, puis secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1958 à 1965, il est l’homme de confiance du général de Gaulle afin de développer la pratique du sport pour former des champions qui seront les représentants d’une France forte en dehors des frontières. Il utilise ainsi le mythe de la pyramide coubertinienne : former des champions par la masse. Il est aussi le personnage clé dans l’évolution rapide du réseau des Maison des Jeunes et de la Culture dans les années 1960 et à l’origine de la création des bases de plein air et de loisirs.
Maire de Chamonix (1968–1977), vice-président du groupe UDR, député du Rhône (1962), puis de Haute-Savoie (1967–1978), il fut également président du Tunnel du Mont-Blanc ainsi que président et membre de conseils d’administration d’entreprises du BTP et de produits pétroliers. Il est aussi membre de l’Académie des sports.
Distinctions
- Grand-croix de la Légion d’honneur le 30 décembre 2011
- Croix de guerre 1939-1945
- Commandeur du Mérite sportif
- Prix Guy Wildenstein de l’Académie des sports en 1950, décerné à un groupement sportif dont la carrière ou l’œuvre d’éducation physique et sportive constituent un exemple, en l’occurrence avec l’ensemble de l’équipe de l’Annapurna : Jean Couzy, Marcel Ichac, Louis Lachenal, Francis de Noyelle, Jacques Oudot, Gaston Rebuffat, Marcel Schatz, et Lionnel Terray10
- Ordre du Mérite avec étoile (Allemagne)
- Ordre du Mérite (Autriche)
- Croix de guerre gurkha (Népal)
- Ordre olympique
- et d’autres décorations étrangères11
Ouvrages
- Annapurna – Premier 8000, Editions Arthaud.
- Renaître – Une autre vie après l’Annapurna, Editions Jacob-Duvernet.
Notes et références
- ↑ site de [archive] Paris-Match
- ↑ Présentation du livre de Félicité Herzog, « Un héros », sur le site des Éditions Grasset. [archive] Consulté le 16/09/2012.
- ↑ Catherine de Baecque, Maurice Herzog, le survivant de l’Annapurna, Arthaud (ISBN 978-2-0812-5427-5)
- ↑ HEC Paris > Actualités > Les rubriques de la page d’accueil > Un diplômé à la Une > Maurice Herzog (HEC 1944M) [archive]
- ↑ HEC 130 ans – Maurice Herzog, diplômé d’HEC, vainqueur de l’Annapurna [archive]
- ↑ Jean Mabire, La Bataille des Alpes, tome 2, Presses de la Cité, 1990, page 212, ordre de bataille page 262, photo en cahier central.
- ↑ David Roberts, Annapurna, une affaire de cordée, éditions Guérin, mai 2000 (ISBN 978-2911755224)
- ↑ Félicité Herzog, Un héros, éd. Grasset, 2012, 304 p. (ISBN 978-2-2468-0063-7)
- ↑ Félicité Herzog invitée dans l’émission La Grande Librairie de François Busnel sur France 5, 27 septembre 2012
- ↑ Prix Guy Wildenstein [archive]
- ↑ Annapurna 1er 8000, Arthaud éditeur
Voir aussi
Articles connexes
- Sommets montagneux de plus de huit mille mètres
- Annapurna (article traitant notamment de l’expédition française de 1950).
Bibliographie
- Annapurna Premier 8000, Maurice Herzog, édition Arthaud (ISBN 2700396383).
- Carnets du vertige, Louis Lachenal.
- Regards vers l’Annapurna, livre de photos de l’expédition de 1950, réalisé notamment par Maurice Herzog et Marcel Ichac.
- Annapurna, une affaire de cordée, David Roberts, édition Guérin (ISBN 2911755227). Roberts lève le voile sur le mystère qui entoure la version idyllique de Herzog dans Anapurna Premier 8000.