Little Richard nous a quittés RIP

Little Richard

Concert à Paris avec une photo avec Moustique


 

 

 

 

 

 

 

 

Little Richardnom de scène de Richard Wayne Penniman, est un pianisteauteur-compositeur-interprète et acteur américain, né le  à Macon (Géorgie) et mort le  à Nashville (Tennessee)1. Il est l’un de pionniers du rock ‘n’ roll à la fin des années 1950.

Avec Chuck BerryFats Domino et Bo Diddley, il est l’un des premiers musiciens noirs de rock ‘n’ roll à connaître les faveurs du public blanc. Personnalité rebelle, Little Richard marque son époque par ses chansons (qu’il scande en hurlant) et ses tenues vestimentaires flamboyantes, autant de caractéristiques qui ont contribué à définir le ton et l’image du rock ‘n’ roll. Il a considérablement influencé les musiciens de la génération suivante : les Beatles (spécialement Paul McCartney), les Rolling StonesElton JohnDavid Bowie, ou Prince.

Il est le compositeur et l’interprète de quelques-uns des plus grands classiques du rock ‘n’ roll, dont Long Tall SallyGood Golly, Miss MollyRip It UpLucille et Tutti Frutti, reprises de nombreuses fois, par Elvis Presley notamment, les Beatles ou Johnny Hallyday. En 2008, le magazine Rolling Stone l’a classé 12e plus grand chanteur de tous les temps2. En outre, il est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame dès sa création, en 1986.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Macon (Géorgie), Little Richard est issu d’une famille nombreuse. Il est le troisième d’une famille qui comptera en tout douze enfants. Son père dévot ne fait rien pour encourager le goût de son fils pour la musique, de même que l’ensemble de sa famille qui rejette son homosexualité, rejet qui le pousse à quitter le domicile très tôt. Lorsque Richard a dix-neuf ans, son père est abattu devant un bar local.

Très rapidement, il chante du gospel dans les fêtes locales, puis du rhythm and blues dans les clubs.

En 1951, il signe un contrat avec RCA et, au cours des années qui suivent, enregistre des jump blues tels que Get Rich Quick et Every Hour avant de rejoindre le label texan Peacock3. Mais certains de ces premiers titres pourraient tout aussi bien être qualifiés de rock ‘n’ roll. En 1955, il signe un contrat chez Specialty, une modeste maison de disques, qui l’emmène à La Nouvelle-Orléans pour une séance d’enregistrement. C’est là qu’au cours d’une pause, Little Richard fredonne le titre Tutti Frutti, que le producteur Robert Blackwell, frappé par le potentiel commercial de sa mélodie, fait réécrire afin d’en modifier les paroles. En 1955 a donc lieu l’enregistrement de Tutti Frutti, qui obtient aussitôt un succès considérable, en même temps qu’il devient un classique du rock ‘n’ roll. Little Richard grave à cette période plusieurs autres titres qui feront aussi sa renommée, comme Long Tall Sally en 1956, Rip It Up en 1956, Jenny, Jenny en 1957 et Good Golly Miss Molly en 1958. Ses apparitions publiques demeurent mémorables : avec les yeux soulignés d’une épaisse couche de khôl et les cheveux dressés sur la tête « à la Pompadour », debout sur un piano. Il s’abandonne totalement, ponctuant ses chansons d’un cri légendaire (« Woo ! »). Ironiquement, il connaît un succès encore plus grand après les reprises — édulcorées — de ses chansons par des chanteurs blancs comme Pat Boone.

Au cours des années 1957 et 1958, il acquiert une popularité sans précédent. Il apparaît au générique de plusieurs films dont Don’t Knock the Rock en compagnie de Bill Haley (1956, Fred Sears), La Blonde et moi de Frank Tashlin (The Girl Can’t Help It, 1956), où figurent également la plantureuse Jayne MansfieldFats DominoJulie London, les PlattersAbbey LincolnEddie Cochran ou Gene Vincent, et Mr Rock ‘n’ Roll (1957, Charles S. Dubin) avec Chuck Berry et Lionel Hampton notamment. En 1958, à la surprise de ses fans, il interrompt sa carrière quand il devient un adventiste du septième jour. De 1958 à 1962, il est chanteur de gospels et enregistre avec le producteur Quincy Jones. En 1959, il épouse Ernestine Campbell et le couple adopte un enfant avant de divorcer après deux ans et demi de mariage4. Au début des années 1960, il quitte l’adventisme et retourne à la musique profane. En Europe, il partagera la scène avec les Beatles en , à Liverpool5 et le mois suivant à Hambourg6 et accompagnera les Rolling Stones en 19634, deux groupes anglais qui font partie de ses admirateurs.

Entre 1964 et 1979, il essaie de renouer plusieurs fois avec le succès. Au cours de cette période, il engage Jimi Hendrix – qui se fait alors appeler Maurice James – en  au sein des Upsetters7, le band qui l’accompagne. Cette collaboration ne dure que six mois mais influence profondément le jeune guitariste8.

Le , il livre une prestation électrisante lors du Toronto Rock and Roll Revival Festival, aux côtés de Bo DiddleyJerry Lee LewisChuck BerryJohn Lennon et Yoko Ono. En 1986, il joue aux côtés de Bette MidlerNick Nolte et Richard Dreyfuss dans le Clochard de Beverly Hills (Down and Out in Beverly Hills) de Paul Mazursky, remake du film de Jean RenoirBoudu sauvé des eaux (1932), y chantant Great Gosh a Mighty. Depuis lors, ses apparitions régulières dans les médias viennent justifier une réputation qui fait de lui l’une des plus grandes stars du rock and roll. En 1986, il est l’un des membres fondateurs du Rock and Roll Hall of Fame ; en 1991, il apparaît dans un épisode de Columbo, et en 1993 il reçoit un Grammy Award récompensant l’ensemble d’une carrière qui reste décisive dans l’histoire du rock. S’il décrit ses comportements souvent excessifs comme « sataniques » dans les années 1980, il déclare, dans une interview au magazine Penthouse en 1995, « avoir été gay toute sa vie »9.

En 2006, il participe à l’album Jambalaya d’Eddy Mitchell, avec lequel il interprète, en trio avec Johnny Hallyday, une version franco américaine du standard d’Eddie CochranSomethin’ Else (en)/Elle est terrible10.

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1957: Here’s Little Richard (Specialty)
  • 1958: Volume 2 (Specialty)
  • 1959: The Fabulous Little Richard (Specialty)
  • 1960: Clap Your Hands
  • 1960: Pray Along with Little Richard, Vol. 1
  • 1960: Pray Along with Little Richard, Vol. 2
  • 1962: King of the Gospel Singers
  • 1963: Sings Spirituals
  • 1964: Sings the Gospel
  • 1964: Little Richard Is Back And There’s A Whole Lotta Shakin’ Goin’ On! (Vee-Jay)
  • 1964: Greatest Hits (Vee-Jay)
  • 1965: The Wild and Frantic Little Richard (Modern)
  • 1965: The Incredible Little Richard Sings His Greatest Hits Live! (Modern)
  • 1967: The Explosive Little Richard (Okeh)
  • 1967: Greatest Hits: Recorded Live! (Okeh)
  • 1967: Rock N Roll Forever
  • 1969: Good Golly Miss Molly
  • 1969: Little Richard
  • 1969: Right Now
  • 1970: Rock Hard Rock Heavy
  • 1970: Little Richard
  • 1970: Well Alright!
  • 1970: The Rill Thing (Reprise)
  • 1971: Mr. Big
  • 1971: King Of Rock And Roll (Reprise)
  • 1972: Southern Child (Reprise, unreleased)
  • 1972: The Second Coming (Reprise)
  • 1972: The Original
  • 1972: You Cant Keep a Good Man Down
  • 1973: Rip It Up
  • 1974: Talkin’ ‘Bout Soul
  • 1974: Recorded Live
  • 1974: Super Hits (Trip)
  • 1975: Keep a Knockin’
  • 1976: Sings
  • 1976: Little Richard Live
  • 1977: Now
  • 1983: 20 Greatest Hits (Lotus)
  • 1988: Lucille
  • 1992: Shake It All About
  • 1996: Shag on Down by the Union Hall
  • 2006: Here Comes Little Richard/Little Richard
  • 2007: Little Richard, Tutti Frutti, Selected Singles 51-56 (Saga)

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  Terence McArdle , “Little Richard, flamboyant star of early rock-and-roll, dies at 87”, The Washington Post, 9 Mai 2020 [archive].
  2.  https://www.rollingstone.com/music/lists/100-greatest-singers-of-all-time-19691231/smokey-robinson-20101202 [archive].
  3.  RAB Hall of Fame: Little Richard [archive].
  4. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) David KirbyLittle Richard: The Birth of Rock ‘n’ Roll, A&C Black, (ISBN 9780826429650lire en ligne [archive])p. 161.
  5.  https://www.beatlesbible.com/gallery/1962-photos/621012_beatles-little-richard_01/ [archive]
  6.  https://www.beatlesbible.com/1962/11/01/live-star-club-hamburg-49/ [archive].
  7.  (en) Steven Roby et Brad SchreiberBecoming Jimi Hendrix: From Southern Crossroads to Psychedelic London, the Untold Story of a Musical Genius, Da Capo Press,  (ISBN 9780306819452lire en ligne [archive])p. 85.
  8.  Franck MédioniJimi Hendrix, Gallimard,  (ISBN 9782072416033lire en ligne [archive])p. 50-54.
  9.  (en) Robert Chalmers« Legend: Little Richard »British GQ,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 2 avril 2017).
  10.  http://www.hallyday.com/Son/Duos/duocomrichard.html [archive] / consulté le 9 mai 2020.
  11.  https://simpsons.fandom.com/wiki/Special_Edna [archive]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmail

Vous pourriez aussi aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »