Marc Dufaud
“Cris De Guère” – Le nouveau recueil de Marc Dufaud est disponible à la vente dès maintenant sur toutes les plateformes numériques.
Si vous souhaitez une copie et si vous souhaitez le chroniquer, n’hésitez pas à revenir vers moi.
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Note de l’auteur
Certains des textes qui composent ce recueil ont été publiés, d’autres sont inédits. Une partie devait originellement s’insérer dans mon roman « OYPT ». Conçus comme contrepoints au récit, ces chapitres devaient fonctionner comme « digression agressive ». Mais la longue genèse du livre a changé la donne. Le récit s’est resserré devenant plus personnel, moins polémique. Ces textes n’avaient donc plus leur place dans ce livre. C’est pourquoi j’ai choisi de les « exfiltrer » de la version finale de « On y passera tous ».
En les relisant, j’ai senti qu’il y avait là une matière intéressante bien qu’en marge de ma production : Tous portaient cette espèce de cri sourd, primal et violent. Par leur prise sur le réel et sur l’actualité, ils s’inscrivaient dans la même veine que des articles et chroniques publiés entre 2012 et 2014. Il m’est apparu intéressant de les réunir et de les retravailler.
Plus qu’un simple amalgame, au final, ces textes engagés (au moins dans leur réponse) polymérisent et forment un ensemble éclaté mais cohérent, habité par une logique interne commune proposant une vision plutôt radicale. Cris de Guère est donc un recueil de textes. Un recueil de textes réactionnaires ! Au sens plein du terme : en réaction à. Et en l’occurrence, un peu sommairement, à ce que m’inspire le monde. « La réalité frappe fort » écrivait Max Stirner.
Ces textes parlent de choses vues, lues, entendues. Oui par le petit bout de MA lorgnette, mais une lorgnette munie d’un zoom arrière grand angle ! Ils dénoncent moins qu’ils dénoncent, dézinguent moins qu’ils ne s’affligent.
La plume est acide et par conséquent corrosive mais elle n’est jamais cynique. Parce que le regard posé sur l’époque renvoie à ma propre responsabilité, à ma culpabilité aussi sans doute. L’écriture se fait frontale et lapidaire, circulaire, répétitive, dense (lourde diront ceux que ça laissera froid).
Ces textes expriment tour à tour la colère, l’angoisse, l’interrogation, le rire. Ils tiennent autant du pamphlet que de l’exercice d’auto-analyse. Entre compassion et sarcasme, entre Foi et renoncement, ils mêlent attaques en règle et autodérision.
Oui ça frotte et ça grince, jusqu’à l’irritation. Font polémiques débat et tout et tout.
Et non, ils ne conviennent pas à tous !
Il est question de pots de fleurs, de parcs municipaux, de télé, de vie mortelle, de SAV, de beaux draps, mais aussi de Céline, Burroughs, James West, François Hollande, Chabrol… On y croise des Kiritik littéraires et des moines bouddhistes, des nomades nenets et des soixanhuitards, des voisins et des voisines, des échangeurs et des échangistes, des stars Kleenex et des footballeurs. Et tutti quanti fruiti…
