RACHID TAHA nous a quittés RIP

RACHID TAHA

Rachid Taha
Description de cette image, également commentée ci-après
Rachid Taha en 2011
Informations générales
Naissance
Sigwilaya de Mascara Drapeau de l'Algérie Algérie
Décès  (à 59 ans)
Les Lilas (France)
Activité principale Chanteur
Genre musical Rockraï
Années actives depuis 1983
Labels Naïve
Site officiel http://rachidtahaofficial.com/
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Taha.

Rachid Taha, né le  à Saint-Denis-du-Sig(aujourd’hui Sig) près d’Oran et mort le  aux Lilas (Seine-Saint-Denis) est un chanteur algérien résidant en France1,2,3. Sa musique est inspirée par différents styles, tels que le raï, le chaâbi, la techno, le rock ‘n’ roll et le punk.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rachid Taha est le fils d’un père originaire de Sidi Aïch (dans la région de Béjaïa) et d’une mère originaire de Mascara4. Il déménage pour l’Alsace à Sainte-Marie-aux-Mines, avec ses parents en 1968, puis vit quelque temps à Lépanges-sur-Volognedans les Vosges5 où, élève turbulent, il est mis chez les sœurs[précision nécessaire] par sa famille2. À cette époque, il apprend réellement à écrire l’arabe et parler l’arabe littéraire, notamment en écoutant les chansons d’Oum Kalsoum5.

Après des études de comptabilité et différents petits boulots, il s’installe à Lyon, où travaillant à l’usine Thermix, il rencontre Mohammed et Moktar Amini2. Avec eux, il forme en 1981 le groupe Carte de séjour qui prendra sa forme définitive avec l’arrivée en 82 de Jérôme Savy, prônant l’intégration et la tolérance envers les immigrés (ils participent notamment à la Marche pour l’égalité et contre le racisme de Paris à Marseille2) et sortant un premier album intitulé Rhorhomanie en 1984. En 1982, il ouvre également une boîte de nuit nommée Au Refoulé dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon2. En 1986, Taha et Carte de séjour ont défrayé la chronique en reprenant Douce France, une chanson que Charles Trenet interprétait en 1943 pour soutenir le moral des prisonniers français et des jeunes gens réquisitionnés pour le STO dans les territoires du Troisième Reich. Le texte de la chanson fut distribué aux députés de l’Assemblée nationale. Le groupe se dissout en 1989 et Rachid Taha entame une carrière solo avec la sortie de son premier album Barbès en 1991.

En 1998, il sort Diwân qui compile des compositions chaâbi de Dahmane El Harrachi (Ya Rayah), de Hadj El Anka, de Akli Yahyaten, ainsi que Nass El Ghiwane et Farid El Atrache. Rachid Taha revendique fréquemment l’héritage de Cheikha Rimitti, dont il a repris de nombreux rythmes et mélodies. En 1998 toujours, il sort un album live 1, 2, 3 Soleils en compagnie de Khaled et Faudel (notamment sur les tubes Ya Rayah et Abdel Kader). En 2004 sort l’album Tékitoi, à ce jour un des plus créatifs et complexes de Rachid Taha, qui a reçu une excellente presse en France [réf. nécessaire] et aux États-Unis6. Cet album reprend le tube Rock the Casbah des The Clash dans une adaptation Rock el Casbah qui fut unanimement acclamée6 : Mick Jones ayant déclaré préférer la version de Taha5, qu’ils ont chantée ensemble plusieurs fois sur scène, notamment lors d’une session de Taratata sur France 47. Il était devenu mondialement connu grâce à la chanson Ya Rayah.

En 2008, Rachid Taha interprète le rôle principal de Là où je pense, court-métrage réalisé à l’occasion de la collection Écrire pour un chanteur, lancée par Canal+. Cette même année, il collabore avec Rodolphe Burger pour le titre Arabécédaire et publie son autobiographie, Rock la Casbah, aux éditions Flammarion.

Dans deux interviews publiées en 2006 et 2007, Rachid Taha a signalé avoir entrepris des démarches en vue d’obtenir la nationalité française8,2, et déclare en 2010 « se sentir totalement Français »9. Pourtant dans Rock la Casbah, publié en 2008, il affirme n’avoir jamais voulu demander la nationalité française en mémoire de son oncle tué par les militaires français pendant la guerre d’Algérie10. En 2012, il assure ne toujours pas avoir la nationalité française11.

En 2013 sort son neuvième album solo, Zoom produit par Justin Adams12, qui contient notamment des hommages à Elvis Presley et Oum Kalsoum. Avec cet album, Rachid Taha fait encore une fois le tour du monde en donnant des concerts[réf. nécessaire]. Il s’entoure de nouveaux musiciens : Maxime Delpierre (guitare), Juan de Guillebon (basse) et Kenzy Bourras (claviers)[réf. nécessaire]. Les autres, fidèles au chanteur, complètent l’équipe : Guillaume Rossel (batterie), Idriss Badarou (basse) et Hakim hamadouche (mandoluth)[réf. nécessaire].

En 2015, Rachid Taha écrit en collaboration avec Kenzy Bourras des musiques de films français et fait aussi des apparitions dans ces films[réf. nécessaire]. En 2016, Rachid Taha reçoit un trophée des Victoires de la musique pour l’ensemble de sa carrière[réf. nécessaire]. En 2017, tout en donnant des concerts, il s’associe avec son ami Rodolphe Burger et crée le groupe CousCous Clan[réf. nécessaire]. Un nouveau batteur, Franck Mantegari, remplace Guillaume Rossel à ses côtés[réf. nécessaire]. En 2018, il se produit à l’Institut du monde arabe à Paris pour donner un concert unique en hommage à Dahmane El Harrachi[réf. nécessaire].

Il meurt dans la nuit du 11 au 12 septembre 2018 d’une crise cardiaque dans son sommeil, à son domicile des Lilasen Seine-Saint-Denis13.

Discographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Discographie de Rachid Taha.

Rachid Taha en concert lors du festival Couleur Café de 2007 (Bruxelles).

Avec Carte de séjour[modifier | modifier le code]

En solo[modifier | modifier le code]

Albums en public[modifier | modifier le code]

Compilations[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Rachid Taha a composé quelques bandes originales pour le cinéma ou la télévision :

Il a également joué dans quelques productions télévisuelles :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  Rachid Taha sur Fluctuat.net [archive]
  2. ↑ abcde et f Douce transe [archive] dans Libération du 20 mars 2007
  3.  Entretien avec Rachid Taha [archive] dans L’Œil PACA no 16, 2011 sur le site www.oeilpaca.fr
  4.  Taha Rachid [archive] sur www.arab-art.org
  5. ↑ ab et c Rachid Taha, à bâtons rompus [archive] dans l’émission Décibels du 17 mai 2008 sur France Culture.
  6. ↑ a et b (en) Shock the Casbah, Rock the French (and Vice Versa) [archive] dans The New York Times du 13 mars 2005.
  7.  Rock el Casbah [archive] à Taratata sur France 4 (vidéo)
  8.  Emmanuel Marolle, « Rachid Taha : « Français tous les jours et algérien pour toujours » » [archive], Le Parisien.fr,  (consulté le 18 octobre 2012)
  9.  Hervé Dols, « Entretien avec Rachid Taha » [archive], L’œil paca.fr, hiver 2010-2011 (consulté le 18 octobre 2012)
  10.  Rachid Taha, Rock la Casbahéditions Flammarionpage ???[précision nécessaire] 2008
  11.  Jules Crétois, « L’Interrogatoire à Rachid Taha » [archive], Tel Quel, sur Babelmed.net,  (consulté le18 octobre 2012)
  12.  Rachid Taha : « La République a baissé les bras » [archive] sur Mondomix le 2 avril 2013.
  13.  « Le chanteur Rachid Taha est décédé » [archive], sur FIGARO (consulté le 12 septembre 2018)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmail

Vous pourriez aussi aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »