SEAN CONNERY Nous a quittés RIP

SEAN CONNERY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sir Thomas Sean Connery /ˈʃɔːn ˈkɒnəɹi/1 est un acteur et producteur britannique, né le  à Édimbourg en Écosse et mort le  aux Bahamas.

Révélé en devenant le premier acteur incarnant James Bond au cinéma, il tient ce rôle, qui lui confère une célébrité mondiale, dans six films d’EON Productions — James Bond 007 contre Dr No (1962), Bons baisers de Russie (1963), Goldfinger (1964), Opération Tonnerre (1965), On ne vit que deux fois (1967) et Les diamants sont éternels (1971) — et revient dans le non-officiel Jamais plus jamais (1983). En parallèle de James Bond, ses autres films notables de l’époque sont Pas de printemps pour Marnie (1964), Le Crime de l’Orient-Express (1974), L’Homme qui voulut être roi (1975) et Un pont trop loin (1977).

Après plusieurs années incertaines, il se renouvelle avec des rôles de mentors à partir des années 1980 dans de grands succès commerciaux comme Le Nom de la rose (1986), Les Incorruptibles (1987), Highlander (1986) et Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989). Sa notoriété consolidée, il remporte de nombreux prix, dont l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Incorruptibles, le BAFTA du meilleur acteur pour son interprétation du moine Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la rose et un Cecil B. DeMille Award en 1996 pour l’ensemble de sa carrière.

Icône du cinéma britannique, néanmoins à la retraite depuis son rôle dans La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003), Sean Connery a été anobli par la reine Élisabeth II en 2000, pour services rendus au cinéma britannique2. Il est également membre de l’ordre de l’Empire britannique. Fier de ses origines écossaises, il affiche publiquement son soutien à l’indépendantisme écossais3.

Biographie

Jeunesse

Sean Connery, né dans le quartier de Fountainbridge à Édimbourg, est issu d’un milieu très modeste : il est le fils d’Euphamia (1908-1985) (dite « Effie ») C. Maclean, femme de ménage, et Joseph Connery (1902-1972), chauffeur d’engins de chantiers4. Son père était un catholique d’ascendance irlandaise, alors que sa mère était une protestante écossaise5.

À la naissance de son frère Neil, en 1938, il a huit ans et il doit travailler pour gagner sa vie et devient distributeur de lait (milkman)6 le matin et apprenti boucher l’après-midi, après l’école 5. Sean Connery abandonne ses études à l’âge de 17 ans et s’engage dans la marine britannique, pour un assez bref passage (trois ans), puisqu’il doit être rapatrié à cause d’un ulcère de l’estomac. Dans la marine, il se fait faire ses deux tatouages désormais devenus célèbres : « Dad and Mum » (« papa et maman ») et le second : « Scotland forever » (« Écosse pour toujours »). Par la suite, il exerce divers petits métiers : maçon, livreur, maître-nageur, vernisseur de cercueils, modèle pour les artistes de l’École des beaux-arts d’Édimbourg, etc. Cela lui permet de gagner assez d’argent pour vivre.

Il pratique également le culturisme et si sa biographie indique qu’il finit à la 3e place au concours de Mister Univers en 19507, c’est un abus de langage car il ne figure pas dans le palmarès et, de toute évidence, il ne possédait pas une musculature capable de rivaliser avec Steve Reeves (le vainqueur de 1950) et de Reg Park (qui est arrivé second). Sean Connery a probablement terminé à la troisième place du concours junior annexe. Un autre compétiteur lui propose une audition pour un rôle de figurant dans la comédie musicale South Pacific jouée en 1951. Durant les années 1950, il apparaît tour à tour à la télévision, au théâtre dans Point of DepartureA Witch in TimeWitness for the Prosecution d’Agatha Christie et au cinéma, en 1955, dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young, qui constituent son apprentissage. En 1958, il participe à une audition au Royaume-Uni et en Irlande, organisée par le studio Disney pour Darby O’Gill et les Farfadets (1959)8. Il est particulièrement remarqué pour son rôle dans le téléfilm Anna Karénine produit par Rudolph Cartier pour la BBC en 1961, où il partage l’affiche avec Claire Bloom9.

Sean Connery est alors un bon footballeur, et il débute avec une équipe appelée « Bonnyrigg Rose ». Pendant le tournage de South Pacific, il dispute un match contre une équipe locale et il est repéré par Matt Busby, manager de Manchester United à l’époque. Busby lui propose un contrat de 25 £ par semaine payés immédiatement après chaque match. Connery est tenté par l’offre, mais la refuse en fin de compte. Il s’en expliquera plus tard : « I realised that a top-class footballer could be over the hill by the age of 30, and I was already 23. I decided to become an actor and it turned out to be one of my more intelligent moves. » (« J’ai compris qu’un footballeur professionnel pouvait avoir son passé derrière lui à 30 ans et j’en avais déjà 23. J’ai décidé de devenir acteur, ce qui s’est avéré être l’une des décisions les plus intelligentes que j’aie jamais prises. »)10.

Son premier rôle à la télévision américaine est celui d’un porteur dans un épisode de The Jack Benny Show. En 1962, il participe à l’épopée du Le Jour le plus long : dans le rôle de Flanaghan (dans la scène du débarquement sur la plage de Sword, il tombe à l’eau en sortant de la barge).

James Bond : 1962-1971 et 1983

Sean Connery dans Pas de printemps pour Marnie (1964).

En 1961, le London Express organise un concours afin de trouver un acteur original pour le rôle de James Bond, l’agent 007, sorti de l’imagination de l’écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming11. Connery remporte le concours devant pas moins de six cents candidats (dont David Niven, qui jouera Bond dans la parodie Casino Royale, en 1967James Mason et Cary Grant)12, et va incarner le héros dans sept épisodes, six produits par EON Productions, la société d’Albert R. Broccoli et d’Harry Saltzman, et le septième non officiel produit par Warner Bros. :

L’acteur est choisi par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli après que les autres aspirants au rôle de Bond ont été écartés, le budget restreint contraignant les producteurs à engager un acteur inconnu. Albert Broccoli explique que c’est en visionnant Darby O’Gill et les Farfadets qu’il décida d’engager Sean Connery pour interpréter James Bond13.

Le créateur de James Bond, Ian Fleming, émet des réserves sur le choix de l’acteur : « He’s not what I envisioned of James Bond looks » (« Il ne ressemble pas à l’idée que je me faisais de James Bond ») et « I’m looking for Commander Bond and not an overgrown stunt-man » (« Je recherche le capitaine de frégate Bond, pas un cascadeur qui a trop grandi »), ajoutant que Sean Connery (musclé, 1,89 m et écossais) n’est pas raffiné. Malgré tout, la compagne de Ian Fleming lui dit que Connery a le « charisme sexuel requis ». Fleming change d’avis après la première triomphale de James Bond 007 contre Dr No : il est tellement impressionné par la performance de Sean Connery qu’il imagine un héritage mi-écossais et mi-suisse pour le James Bond littéraire de ses prochains romans. C’est dans ce film qu’il prononce pour la première fois l’un des slogans les plus célèbres du cinéma mondial face à Eunice Gayson, interprète du Slivya Trench, devant la table d’un casino, lors du dialogue suivant :
« -J’admire votre courage, Mlle, euh …? »
« -Trench, Sylvia Trench. J’admire votre chance, Mr …? »
« -Bond, James Bond »14.

Le succès du film donne immédiatement à Sean Connery une dimension internationale et marque le début d’une prestigieuse filmographie, avec des cachets à la hauteur de sa notoriété croissante. Mais en , après le tournage de On ne vit que deux fois, il décide d’abandonner le rôle, lassé des scénarios répétitifs, du manque de développement du personnage, de l’association permanente entre lui et Bond aux yeux du public et de la peur d’être prisonnier d’un seul emploi.

Sa sixième et dernière participation officielle en tant que 007 a lieu dans l’épisode Les diamants sont éternels en 1971. Il s’agit du 7e épisode de la saga, George Lazenby incarnant l’agent 007 dans le 6e épisode : Au service secret de Sa Majesté. Sean Connery est payé un million de dollars pour ce rôle. En 1973, il décline l’offre de cinq millions de dollars pour tourner dans le film suivant Vivre et laisser mourir, qui consacrera le début de la prestation de Roger Moore dans le rôle du Commander Bond.

Le remake d’Opération Tonnerre en 1983 voit Sean Connery revenir pour la septième et dernière fois en James Bond dans le film non officiel Jamais plus jamais. Le titre du film vient d’un commentaire de Sean Connery à la fin des Diamants sont éternels, sur le fait qu’il ne jouerait « plus jamais » le rôle de Bond15.

Après plus de quarante ans, l’interprétation de James Bond par Sean Connery reste pour certains la meilleure16, malgré les interprétations populaires de George LazenbyRoger MooreTimothy DaltonPierce Brosnan et Daniel Craig.

Les sentiments de Sean Connery à propos du personnage de James Bond vont de l’affection au ressentiment : un jour, il dit qu’il déteste tellement le personnage qu’il pourrait le tuer, et un autre, qu’il n’a jamais détesté Bond, mais qu’il aurait simplement voulu pouvoir en développer d’autres facettes. Il affirme également qu’il se souciait toujours de l’avenir du personnage et de la franchise, ayant été l’une de ses icônes pendant trop longtemps pour ne pas s’en inquiéter, et que tous les films avaient leurs points positifs.

Collaboration avec Sidney Lumet

Sean Connery collabore plusieurs fois avec Sidney Lumet. Il s’agit, à chaque fois pour l’acteur, de produire des compositions dramatiques dans des œuvres ambitieuses. Drame antimilitariste avec La Colline des hommes perdus (1965), satire noire sur le Watergate avec Le Dossier Anderson (1971), suspense divertissant avec Le Crime de l’Orient-Express (1974) et comédie dramatique avec Family Business (1989).

The Offence (1973) marque le sommet de leur collaboration. La noirceur totale du film et son traitement radical poussent les distributeurs à annuler la sortie française. Le film est lentement devenu culte et, après des années de purgatoire, est finalement sorti en salle en France presque 35 ans après sa réalisation.

Autres films

Sean Connery en 1980 lors de la première de Seems Like Old Times.

Bien que James Bond soit son rôle le plus connu, Sean Connery réalise en parallèle une carrière brillante et tourne avec les plus grands réalisateurs : Guy HamiltonAlfred Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie), John Huston (L’Homme qui voulut être roi), Richard Lester (Cuba), Richard Attenborough (Un pont trop loin), Steven Spielberg (Indiana Jones et la Dernière Croisade), Jean-Jacques Annaud (Le Nom de la rose) ou Brian De Palma (Les Incorruptibles), pour n’en citer que quelques-uns.

Ses interprétations du Colonel Arbuthnott dans Le Crime de l’Orient-Express de Sidney Lumet en 1974 et du cheik Mulay Hamid El Raisulil dans le film de John Milius Le Lion et le Vent, en 1975, lui valent une considérable renommée de la part de la critique et du public et font de lui un acteur à part entière, et non plus cantonné dans un seul rôle d’agent secret britannique.

En 1974 il tourne sous la direction de John Boorman l’étrange film de science-fiction Zardoz où il partage l’affiche avec Charlotte Rampling. Film culte pour les uns, “navet” catastrophique pour les autres, Zardoz divise encore critique et spectateurs quarante ans plus tard.

Shalako (1968) est la seule incursion de la star dans le western ; ce film, où il donne la réplique à Brigitte Bardot, est peu aimé des amateurs du genre17Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt, est sabordé et gravement amputé lors de sa sortie éclair en 1969.

La Rose et la Flèche de Richard Lester (1976) offre à Sean Connery la possibilité de jouer un Robin des Bois vieillissant, immature et terrifié par la fuite du temps18.

Produit par un modeste studio (American International Pictures), Meteor est un échec commercial considéré comme ayant accompagné le déclin du genre du film catastrophe. Au milieu des années 1980, Sean Connery tourne pour Cannon Group un film d’heroic fantasyL’Épée du vaillant de Stephen Weeks, adapté du roman de chevalerie Sire Gauvain et le Chevalier vert. Le film, lourd échec commercial, est considéré comme un désastre artistique19.

En 1982, Sean Connery fait une apparition dans la comédie de Terry Gilliam Bandits, bandits dans le rôle d’Agamemnon aux côtés des Monty Python. Le choix du casting vient d’une plaisanterie que le scénariste Michael Palin inclut dans le script, dans lequel il décrit le personnage d’Agamemnon comme étant « Sean Connery (ou quelqu’un d’une stature équivalente, mais moins cher) ». Après avoir lu le script, Sean Connery fut heureux de pouvoir jouer ce rôle secondaire.

Après son expérience dans Jamais plus jamais, en 1983, et l’affaire judiciaire qui s’ensuit à propos des droits d’auteur, Sean Connery a une période de froid avec les majors et ne tourne plus pendant deux ans. En 1983, Fred Zinnemann (qui, à 75 ans, signe son testament cinématographique) le dirige dans Cinq jours, ce printemps-là.

Après le succès de la production européenne Le Nom de la rose, en 1986, pour laquelle il reçoit le British Academy Film Award du meilleur acteur, l’intérêt de Connery pour le cinéma est ravivé et sa carrière relancée. La même année, son rôle secondaire dans Highlander, où il donne la réplique à Christophe Lambert, démontre son habileté à jouer les mentors pour de jeunes élèves, ce qui va devenir un rôle récurrent dans les films suivants.

En 1987, sa performance remarquée dans le rôle d’un policier dans Les Incorruptibles lui vaut l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle20. Les succès conséquents au box-office de films comme Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989), où il joue le professeur Henry Jones, père du personnage titre joué par Harrison Ford (bien qu’ils n’aient que 12 ans d’écart), À la poursuite d’Octobre rouge (1990), l’un des épisodes de la série Jack Ryan créée par Tom ClancyLa Maison Russie (1991), Rock (1996) ou encore Haute Voltige (1999) le rétablissent comme étant un acteur capable de jouer des rôles majeurs.

Ses rôles dans Indiana Jones et la Dernière Croisade et Rock sont des clins d’œil à son passé d’agent 007 : Steven Spielberg et George Lucas voulaient que Connery soit le « père d’Indiana Jones » puisque Bond avait directement inspiré la série Indiana Jones, et son personnage dans Rock est un agent secret britannique emprisonné aux États-Unis depuis les années 1960.

Choisissant ses rôles avec discernement, il parvient au fil du temps à modifier son image d’aventurier baroudeur pour afficher une solitude non dénuée d’humour. Il en joue en acceptant des rôles secondaires ou des caméos, mais toujours de prestige (Richard Cœur de Lion dans Robin des Bois, prince des voleurs en 1991 ; le roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier en 1995).

Certains des derniers films de Sean Connery sont mal accueillis par le public et la critique, comme le film adapté de la série britannique éponyme Chapeau melon et bottes de cuir ou encore La Ligue des gentlemen extraordinaires, tirée de la bande dessinée d’Alan Moore, mais il reçoit aussi des retours positifs pour À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant en 2001 par exemple.

Il a également été souvent critiqué pour ne jamais se défaire de son accent écossais, même lorsqu’il jouait des personnages russes ou irlandais, ce à quoi il a toujours répondu que c’était par respect pour son pays.

Retraite

Sean Connery au festival de Cannes 1999.

En 2003, après le tournage du film La Ligue des gentlemen extraordinaires, il annonce sa retraite cinématographique21.

En , lors d’une interview pour le journal The Scotsman depuis sa maison aux Bahamas, Sean Connery explique qu’il souhaite faire une pause dans sa carrière d’acteur pour se consacrer à l’écriture de son autobiographie22.

Il révèle qu’il a reçu des offres pour tourner dans les trilogies Matrix et Le Seigneur des anneaux, mais les a déclinées toutes les deux, affirmant « ne pas les comprendre »23. Après le succès de ces productions, il a décidé d’accepter le rôle proposé dans La Ligue des gentlemen extraordinaires, bien qu’il « ne l’ait pas compris » non plus.

Un mois avant son 75e anniversaire, en , on rapporte qu’il a décidé de se retirer du cinéma après les désillusions que lui ont causées « the idiots now in Hollywood » (« les idiots qui sont maintenant à Hollywood ») et les désagréments survenus lors du tournage de La Ligue des gentlemen extraordinaires en 200322, sans compter de mauvaises critiques, même si le film fut un succès au box-office. Il participe cependant aux interviews pour les bonus inclus dans le DVD du film.

Il était prévu qu’il joue dans un film à 80 millions de dollars sur Saladin et les croisades qui aurait dû être filmé en Jordanie, mais le producteur Moustapha Akkad est tué lors des attentats du 9 novembre 2005 à Amman et le film est annulé.

Toujours en 2005, il reprend le rôle de James Bond en prêtant sa voix au jeu vidéo James Bond 007: Bons baisers de Russie, développé par EA Games, adaptation sur consoles de Bons baisers de Russie24.

Au Tartan Day de  à New York (la journée de célébration des liens entre l’Écosse et les descendants d’immigrés écossais en Amérique du Nord), il confirme une nouvelle fois son désir de prendre sa retraite.

Le , il dément les rumeurs selon lesquelles il ferait une apparition dans le quatrième épisode d’Indiana Jones, disant : « retirement is just too much fun » (« la retraite est simplement trop amusante »)25. Il apparaît cependant dans le film, en photo sur le bureau d’Indiana Jones.

Sean Connery est malgré tout sorti de sa retraite en 2012 pour prêter sa voix à un petit film d’animation Sir Billi (en), inédit en France26.

Vie privée

Sean Connery en kilt lors du Tartan Day à Washington en 2004.

De 1962 à 1973, Sean Connery est marié à l’actrice australienne Diane Cilento. Leur fils Jason Connery, né à Londres le , deviendra également acteur après des études dans une école d’art dramatique de Bristol, Bristol Old Vic Theatre School.

En 1974, en raison d’une fiscalité qu’il juge trop lourde en Angleterre et parce qu’il se dit victime de discrimination politique, Sean Connery décide de s’installer en Espagne. Il se remarie l’année suivante avec une artiste-peintre française, Micheline Roquebrune (grand-mère de la journaliste Stéphanie Renouvin), qu’il rencontra par l’entremise d’Henriette Reboul.

À partir des années 1990, il s’engage pour l’indépendance de l’Écosse, en devenant un des principaux contributeurs du Parti national écossais et en militant activement lors de chaque élection. Cette prise de position retarde son anoblissement par la reine Élisabeth II du Royaume-Uni, qui lui remet cependant les insignes de chevalier (Knight Bachelor‘s Badge) le , cérémonie au cours de laquelle il arbore un costume traditionnel écossais dont le fameux kilt : une première qui fait s’émouvoir la presse britannique conservatrice.

En 2008, à propos des relations qu’il entretient avec son fils Jason, son ex-femme déclare : « Mon fils n’a jamais reçu un centime de son père et il n’a aucune intention de lui laisser une part de son importante fortune. » Elle affirme également que Jason a été accusé par son père de n’obtenir du travail que grâce à son illustre filiation27.

En 2010, Sean Connery est poursuivi pour évasion fiscale sur des opérations immobilières douteuses dans le sud de l’Espagne28, mais il a finalement été blanchi de tout soupçon, contrairement à son épouse ainsi que seize autres personnes poursuivies, elles, pour fraude fiscale29.

Mort

Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2020, Sean Connery meurt dans son sommeil, aux Bahamas, à l’âge de 90 ans30,31.

Filmographie

Acteur

Années 1950

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000-2010

Producteur

Distinctions

Sean Connery aux Oscars du cinéma en 1988.

De nombreuses récompenses et distinctions balisent la longue carrière de Sean Connery, parmi lesquelles un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Incorruptibles, ainsi qu’un British Academy Film Award du meilleur acteur pour Le Nom de la rose en 1988, un Fellowship Award (BAFTA d’honneur pour son « exceptionnelle contribution au cinéma mondial ») en 1990 et un Lifetime Achievement Award » décerné par l’American Film Institute pour l’ensemble de sa carrière en 2006.

Sean Connery a fondé en 1968 le Scottish International Education Trust. Il est par ailleurs docteur honoris causa des universités de St Andrews et Heriot-Watt (Écosse) et membre honoraire de la Royal Scottish Academy of Music and Drama.

En France, il a été fait commandeur des Arts et des Lettres et chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur.

Récompenses

Nominations

Voix françaises

En FranceJean-Claude Michel a été la voix française régulière de Sean Connery pendant plus de 35 ans32,33,34. En revanche, le doublage de James Bond (à l’exception de Jamais plus jamais, qui ne fait toutefois pas partie de la saga officielle) a été assuré par Jean-Pierre Duclos35.

Au QuébecRonald France et Yves Massicotte ont été les deux seuls comédiens à avoir doublé Sean Connery36.

Anecdotes

Notes et références

  1.  Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  2.  London Gazette : no 55710, p. 1 [archive], 31-12-1999
  3.  Sean Connery et l’indépendance de l’Écosse [archive] sur NouvelObs.com
  4.  (en) Biographie de Sean Connery sur www.filmreference.com. [archive]Consulté le 3 juillet 2008
  5. ↑ Revenir plus haut en :a et b Bibliographie sur jamesbond007.net. [archive] Consulté le 3 juillet 2008
  6.  (en) Biographie sur Scotsman.com. [archive] Consulté le 3 juillet 2008
  7.  (en) Bibliographie [archive], site officiel de Sean Connery. Consulté le 3 juillet 2008
  8.  (en) John G. West, The Disney Live-Action Productionsp. 105.
  9.  Olivier Wake Rudolph Cartier (1904–1994) [archive], sur Screenonline
  10.  (en) The Scottish Junior Football Association [archive]. Consulté le 3 juillet 2008
  11.  Profile: Sean Connery [archive], BBC News Online
  12.  Studio Magazine Hors-Série no 20, James Bond, tous les secrets de l’agent 007, page 12
  13.  (en) John G. West, The Disney Live-Action Productionsp. 107.
  14.  Eunice Gayson est morte: la première James Bond girl s’est éteinte à 90 ans [archive] sur Huffingtonpost, en ligne le 9 juin 2018, consulté le 8 décembre 2019
  15.  Anecdotes du film Jamais plus jamais sur Allociné – Section « Sean Connery reprend du service » [archive], consulté le 3 juillet 2008
  16.  Françoise Hache-Bissette, Fabien Boully et Vincent ChenilleJames Bond 007 : Figure mythique, Éditions Autrement, , 192 p. (ISBN 9782746711884)p. 57
  17.  Blog de L’ouest [archive]
  18.  Critique sur Télérama [archive]
  19.  Critique sur nanarland.com [archive]
  20.  (en) popculture.com’s Oscar Winners Archive [archive], sur www.popculturemadness.com
  21.  (en-GB) Genevieve Hassan« The Hollywood stars who quit acting »BBC News,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 27 mars 2018)
  22. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Never say never, but Connery ends career [archive] – Scotsman.com
  23.  Guillaume, « Ces acteurs qui ont refusé des rôles de légende » [archive], sur justcinema.netJustCinema.net – le cinema/films pour les nuls – par Céline Crespin & Guillaume Faou (consulté le 13 août 2020).
  24.  From Russia with Love – EA Games [archive]
  25.  (en) « Connery Bows out of Indiana Film [archive] » sur BBC News.
  26.  (en) « Sir Sean calls ‘cut’ on career [archive] », Scotsman.com.
  27.  Philippe Delorme, « Règlements de comptes en héritage : Sean Connery », Point de vue no 3132, page 20, 2008.
  28.  « « Sean Connery poursuivi pour fraude fiscale » [archive] », lavieimmo.com, 16 juillet 2010.
  29.  « Sean Connery accusé d’évasion fiscale » [archive] sur linternaute.com.
  30.  (en-GB) « Sean Connery: James Bond actor dies aged 90 »BBC News,‎  (lire en ligne [archive], consulté le 31 octobre 2020)
  31.  (en-US) Melissa Roberto« Sean Connery, Scottish actor who played James Bond in 7 movies, dead at 90: report » [archive], sur Fox News (consulté le 31 octobre 2020)
  32. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Jean-Claude Michel – Hommage » [archive] sur Objectif-cinema.com.
  33. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Doubleurs français et cinéma américain » [archive] sur Hollywood70.com.
  34. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Comédiens ayant doublé Sean Connery en France » [archive] sur Doublagissimo.
  35. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Jean-Pierre Duclos » [archive] sur Objectif-cinema.com.
  36. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « Comédiens ayant doublé Sean Connery au Québec » [archive] sur Doublage.qc.ca, consulté le 15 novembre 2014.
  37.  « Bernard Dhéran, l’élégance du comédien » [archive] sur Lefigaro.fr’.
  38.  « J’veux dire un nom, mais c’est une connerie… – Oui, Sean Connery, bonne réponse !” »
  39.  « Un peu de Sean et beaucoup de conneries ».

Voir aussi

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Bibliographie

  • (en) Andrew Rissik, The James Bond Man : The Films of Sean Connery, Elm Tree Books, 1983 (ISBN 9780241110676)
  • (en) Robert Sellers, The Films of Sean Connery, Vision Press, 1990, (ISBN 9780312035679)
  • Christian Dureau, Sean Connery : 50 ans de carrière, Didier Carpentier, 2006 (ISBN 9782841674336)
  • Françoise Hache-Bissette, Fabien Boully et Vincent Chenille, James Bond Figure Mythique, Autrement, Paris, 2008 (ISBN 9782746711884)
  • Alain Silver et Paul Duncan, Sean Connery, Taschen, 2009 (ISBN 9783836508575)

Liens externes

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