Sens

FOIRE DE SENS

FOIRE DE SENS 2016 : l’une des plus anciennes foires de France en centre-ville 

La foire de Sens est l’une des dernières et des plus importantes foires de France ouverte en centre-ville. De l’ensemble de notre département, de l’Aube, de la Seine-et-Marne et du Loiret, le public se déplace en masse pour rechercher le long des trois kilomètres d’allées la bonne affaire et découvrir de nouveaux produits.
L’inauguration de la foire aura lieu le vendredi 29 avril à 10h en présence de François Baroin, Sénateur-maire de Troyes et Président de l’Association des Maires de France.
Cette 89e édition met à l’honneur la gastronomie au féminin au travers de l’une des invitées d’honneur : Dominique Loiseau, PDG du Groupe Bernard Loiseau, vice-présidente du réseau d’hôtels de charme et de restaurants gastronomiques Relais & Châteaux. A ses côtés, deux autres femmes, Elodie Chalmeau, viticultrice à Chitry-le-Fort et Myrtille Régnier, chocolatière – pâtissière à Quarré-les-Tombes viennent représenter l’esprit entrepreneurial icaunais.
En chiffres : 350 exposants,  tous secteurs confondus, 80 manèges, sur 3 kilomètres de promenades en plein cœur de ville.

Vendredi 1er juillet DANSE

La compagnie IT DANSA

IT Dansa est une jeune compagnie de danse qui s’inscrit dans le cursus d’études post universitaire de l’Institut del Teatre de Barcelone. Elle est composée de 16 jeunes et talentueux danseurs internationaux, sélectionnés sur audition et qui bénéficient d’une bourse de deux ans pour perfectionner leur technique dans une démarche professionnalisante. Durant ces deux années ils vont être amenés à travailler avec les plus grands professeurs et chorégraphes. Ils se produiront également dans un large réseau de théâtres et festivals. Cette formation est un formidable et unique tremplin, plus de 80% de ces jeunes danseurs intègrent une compagnie professionnelle immédiatement après leur sortie d’IT Dansa. À ce jour, la compagnie a produit plus d’une trentaine de chorégraphies, permettant à ces danseurs de travailler avec des chorégraphes renommés ainsi qu’avec de nombreux talents émergents. Le répertoire de la compagnie est ainsi composé de pièces des plus grands chorégraphes tels que Jirí Kylián, Ohad Naharin, Nacho Duato, Rui Horta, Alexander Ekman, Ramon Oller… Après une carrière de danseuse au Nederland Dans Theater puis avec Nacho Duato – dont elle a été l’égérie durant de nombreuses années -, Catherine Allard dirige la compagnie depuis sa création en 1997. Elle s’attache à développer la personnalité des danseurs, leur faire acquérir la maîtrise du mouvement et la conscience de leur corps dans l’espace. Dans ce même esprit, la compagnie cherche continuellement à laisser à ses danseurs l’opportunité de faire leur premiers pas dans des créations en solo. Les spectacles sont toujours conçus avec une extrême exigence et de la plus grande qualité artistique ; ils sont défendus avec talent, fougue et impertinence par tous ces jeunes interprètes.

3 programmes présentés

UN BALLO Chorégraphie et décors Jiri Kylian sur une musique de Maurice RAVEL. Cette courte pièce est conçue sur deux pièces orchestrales de Ravel : le menuet du Tombeau de Couperin et la célèbre Pavane pour une infante défunte. Jiri Kylian offre ici un véritable bal impérial, à la fois gracieux et confidentiel où les couples se font et se défont, avec harmonie et rupture, à la lueur d’un luminaire stylisé. Le chorégraphe définit cette pièce comme « Une danse sur la musique et rien de plus. Une danse à prendre comme l’exercice de la musicalité et de la réactivité sensible entre un partenaire masculin et un partenaire féminin ».

WAD RAS Chorégraphie Montse Sànchez et Ramón Baeza sur une musique d’Antonio Martinez Ñoño. WAD RAS, deuxième création de la compagnie Increpación Danza, reprise en 2006 par la compagnie IT Dansa, est également le nom d’une prison pour femmes à Barcelone. Une image réaliste et identifiable, un microcosme où le son du flamenco résonne fortement. La chorégraphie s’appuie en particulier sur les percussions et les claquements de talon, deux éléments traditionnels de l’art andalou. Le flamenco, mode d’expression des émotions par excellence, rend parfaitement le désespoir et la révolte des femmes derrière les barreaux. WAD RAS parle de frustration, d’enfermement, de répression, de peur et de solitude. Un univers étrange, régi par ses propres lois, où les brimades et la solitude sont omniprésentes et la notion de tendresse totalement absente. L’intérêt n’est pas dans la narration d’un réalisme mais dans la suggestion de situations universelles, comparables à une réalité. La prison c’est l’individu, le corps, le couple.

MINUS 16 Chorégraphie, décors et costumes Ohad Naharin MINUS 16 est une pièce construite à partir d’extraits de précédentes œuvres de Ohad Naharin, dont Mabul, Anaphaza et Zachacha. Au son de musiques traditionnelles Israéliennes et cubaines, les danseurs parés de costumes noirs se soumettent aux contraintes de l’improvisation et de la participation du public. Dans cette pièce, Naharin utilise sa célèbre technique Gaga pour capturer les mouvements instinctifs des danseurs, ajoutant ou soustrayant des éléments qui permettent de refléter l’individualité de chacun. En invitant le public à monter sur scène et à se joindre aux danseurs, il prouve que la danse est un langage universel. DANSE PREMIERE PARTIE Les écoles de danse du Sénonais prennent corps au sein du festival Musicasens et présentent leur gala annuel. En première partie de la compagnie IT DANSA elles proposeront au public un florilège de leurs meilleurs préstations. DANSE PREMIERE PARTIE Les écoles de danse du Sénonais prennent leur place au sein du festival Musicasens pour y présenter leur gala annuel. En première partie de la compagnie professionnelle elles feront découvrir au public une partie de leur travail annuel. Samedi 2 juillet Yael NAIM Yael NAIM, chant, piano, guitare, glockenspiel David DONATIEN , batterie, pad, basse, piano Daniel ROMEO, basse Choeurs : Juliette Serrad, Julie Gomel, Christelle Lassort et Nathalie Réaux Site : http://www.yaelweb.com/fr FB: https://www.facebook.com/yael.naim?fref=ts MUSIQUE

Linda Gail Lewis

Linda Gail Lewis est née le 18 juillet 1947 à Ferriday en Louisiane, aux Etats-Unis. Dans ses premières années, elle était plus connue comme étant la duettiste et collaboratrice musicale de son frère Jerry Lee Lewis et du chanteur irlandais Van Morrison. Puis, elle se lança dans une carrière solo et fut connue à travers le monde, grâce à son style «Roll-a-Boogie» et sa voix puissante. Sa tournée mondiale Rockabilly Hall of Famer, la fit connaître du grand public. Elle a conservé l’héritage Lewis pendant longtemps, en le malmenant parfois, mais en gardant toujours son intégrité artistique propre. Elle a tout de même participé fortement et étendu l’héritage familial de la musique, en apportant sa pierre à l’édifice. Elle est d’ailleurs surnommée par ses fans et les médias : la Reine du Rock n’Roll.

Toma Sidibe Toma Sidibé présente son nouvel album « Bal Poussière », sorti le 13 avril 2015. Ce titre évoque les rassemblements impromptus en Afrique où musiciens et danseurs se retrouvent sur une place de village ou dans les quartiers populaires des grandes villes pour célébrer avec spontanéité les événements les plus divers ; les prétextes sont nombreux pour ces instants partagés. Dès l’enfance, Toma Sidibé s’est retrouvé à califourchon entre deux hémisphères; sa parole est en permanence nourrie par les images et les langages collectés au cours de ses voyages à travers le monde. Les résonances des sonorités et des mots de son Afrique natale constituent une boussole instinctive. En concert, l’énergie contagieuse de Toma et de ses cinq musiciens (n’goni, flûte, basse, batterie et percussions) invitent à la danse et à la fraternité. En quinze ans de scène et cinq albums studio, les impressions demeurent celles d’un formidable élan de partage, d’un maraboutage musical chaque fois bienveillant et festif ! Toma Sidibé : chant, guitare Siaka Diarra : percussions Ullmart Diazabakana : guitare Jérôme Drû : flûte Jilali Houchi : basse Bertrand Péquériau : batterie Contact presse, radios, tv : Laurie Cathalifaud Tél. : 07 61 01 72 35 laurie.ocean.nomade@gmail.com www.tomasidibe.com Production L’Océan Nomade et Séya Distribution Musicast Au Bonheur des Dames En 1973 est diffusé à la radio un disque qui fait l’effet d’une bombe dans la chanson française « Oh les Filles » et qui reste encore aujourd’hui l’un des plus gros succès jamais sorti dans l’hexagone. « AU BONHEUR des DAMES » vient d’enregistrer le premier d’une longue série de succès : Ego Dames, Laura, Bébert le dromadaire, Roulez bourrés, Vive le progrès etc . Ils envahissent les radios, les télés, les boites de nuit et tout ce qui ressemble à une scène et vont faire danser, chanter et rire des millions de jeunes de tous les âges. En 2013 Au bonheur des Dames a reprent la route des concerts. Eddick Ritchell : chant, lunettes et paillettes Sharon Glory : chant, percussions, bananes et dorures Fabrice des Dieux : guitares, chant, léopard Lucky Gordini : guitare, claviers, chant et dauphine Abraham Hautfond des Bois : saxophones, claviers, rose Paul Pote : basse, chant, surfeur Junior de Quisuisje : batterie, chant, jeunesse dorée.

WHIPLASH Groupe originaire de Sens, WHIPLASH ! A vu le jour en Septembre 2014 au gré de longues et solides amitiés. Le nom de ce quintet, qui rassemble voix, guitare, claviers, basse et batterie, est un clin d’œil à ses homonymes divers et variés : film de 2015 musical oscarisé, super héros Marvel ou encore chanson de Metallica !….. Ces 5 musiciens font cohabiter différentes cultures : rock, pop, chansons fran- çaises… Ce doux mélange révèle un live dynamique et généreux. Que vous soyez jeunes ou moins jeunes, il ne faut pas manquer leurs reprises revisitées de chansons qui ont marqué la scène rock et pop dans le monde. Laissez-vous entraîner, vous trouverez dans leur répertoire vos morceaux préférés et les autres ne vous seront certainement pas inconnus. En somme, une musique qui vous fera passer un moment plein d’énergie, de quoi revitaliser vos oreilles avec un petit coup de pouce vitaminé.

SALLYMAGE

“Pop, rock, punk, révolte et énergie au programme de la nouvelle formation. Sallymage revient en forme et en force… Tenez-vous prêts !” Tony : chant, guitare Victor : guitare lead Nicolas : guitare Gérald : batterie, choeurs WEB http://sallymage.wix.com/sallymage

CHIENVERT CHIENVERT est un power duo instrumental sénonais. Les deux membres Vincent HIANNE, 38 ans, à la guitare électrique et Vincent BERTRAND, 36 ans, à la batterie se rencontrent adolescents au milieu des années 90. Une première formation de Death Thrash EURYGONE naît. A Paris, Vincent HIANNE est engagé dans un groupe de savage-inde-noise-rock ROYAL MC BEE CORPORATION, avec lequel il acquit une grande expérience de jeu, pendant qu’en Bretagne, Vincent Bertrand se perfectionne à la batterie. Quelques années passent, et les deux compères se retrouvent à Sens avec une envie folle de refaire un groupe ensemble. Enfermés dans leur garage, inlassablement, ils construisent et peaufinent des compos solides, avec une complicité grandissante. Plus de place pour la basse désormais. Le duo s’invente, CHIENVERT est né. Le feeling jam, les changements brutaux de rythmes et les constructions surprenantes deviennent leur marque de fabrique. Ils proposent des morceaux aux structures qui prennent à contrepied, bousculent mais captivent les auditeurs. Aujourd’hui CHIENVERT mêle les genres heavy, stoner, rock, et psychédélique, avec un son énorme, à la guitare fuzzy, et à la batterie lourde et explosive! Ils puisent leurs influences dans les années 70 avec des groupes comme Led Zeppelin, Black Sabbath, Jimi Hendrix, King Crimson, Cream, Mountain, Pink Floyd ou encore dans les années 90 avec Kyuss, Colour Haze, Sleep, Spiritual Beggars, les Melvins, OM, et plus récemment Earthless, Buffalo Killers, Radio Moscow, Mount Carmel, Dirty Streets…

Les musiciens qui les inspirent sont Jimi Page, Jimi Hendrix, Tony Iommi, Slash, Angus Young, John Bonham, Ian Paice, Mitch Mitchell… Agenda : • 2012, Concert à la Cantine de Belleville avec l’asso « En veux-tu en v’là ». • 2013, Enregistrement live de la démo 5 titres « Diabolomanus », enregistrée et mixée par Seb Faguelin de « RoyalMcBee Corporation » et « Billy Brelok ». • 2014, Concert fête de la musique à Sens en compagnie de « Chuck Twins California ». • 2015, Concert pour le « 10 ème tremplin musical de la MJC de Sens ». Gagnant 20h d’enregistrements au Garage, et la participation au festival Musicasens du 2 Juillet 2016. • Février 2016, Concert à Chichery aux « K Cow Phonies » avec l’asso « +2zik ». • Mars 2016, Concert à la MJC de Sens avec l’asso « Bobby Furaxxx » pour le festival « Sens la capitale du monde 2 ». • Avril 2016, Concert à la MJC de Sens pour les groupes « coups de coeur de la MJC ». • Mai 2016, Concert à la MJC d’Auxerre organisé par l’asso « Macondo » avec le groupe Mezcla.

KANDY RATON Groupe de rock hybride formé de quatre garçons et de leur mascotte ” Kandy Raton ” ! Une musique rock énergique, chargée d’influences diverses, combinée à des textes tantôt engagés, sarcastiques et tantôt basés sur des expériences personnelles, le tout dans la langue de Molière.

BLACK BEE Le groupe BlackBee, originaire de Sens, est un groupe de reprise Rock formé en 2012. «Nous aimons reprendre des morceaux qui à la base ne sont pas dans le style rock et nous les arrangeons à notre façon. Nous nous produisons assez régulièrement dans les soirées concerts de la région, soirées privées et l’année dernière nous avons eu le grand plaisir de participer à un festival Parisien qui nous a permis de nous produire dans de belles salles de concerts comme le Backstage et le New Morning.» Paola CORDROCH : Chanteuse, clavier Pascal TANCHAUD : Guitariste Pierre MANIERE : Bassiste Nicolas DE MARCO : Batteur.

LES ABRUTIS Un groupe se décrit comme : «Les Abrutis jouent une musique qualifiée généralement de non-celte. Le collectif regroupe trois êtres humains et un canidé. Leurs premières compositions ne furent audibles que par certaines espèces de tortues terrestres. De retour d’une tournée triomphale sur le continent Antarctique, ils souhaitent maintenant se produire devant un public composé d’ êtres vivants.»

CIRQUE 3 artistes font partie du Cirque STAR et suivent les tournées et les diverses activités de la Compagnie : spectacles de rue, créations sous chapiteau, sensibilisations pédagogiques… Stéphane et Valérie Ils sont équilibristes et acrobates de main à main. Valérie est issue de l’école de cirque du Québec, Stéphane est Québecois, ancien gymnaste de haut niveau. Artistes professionnels depuis des années, ils résident tous 2 dans le Sénonais. Ils ont choisi une présentation tout à fait originale de leur numéro pour les interventions de rue. A la fois surprenante et humoristique ces pyramides humaines prennent une tout autre dimension grâce à une silhouette atypique…

Jérémy Jongleur et manipulateur d’objets, équilibriste sur échelle et monocycle, Jérémy est artiste de cirque, mais aussi comédien. Après 2 ans au centre Régional des arts du cirque de Lomme, il a voulu compléter sa formation à l’école internationale de théâtre Lasaad à Bruxelles. Vous le croyez timide…Il ose tout faire. Il a l’air maladroit…Il est équilibriste On l’imagine gauche…Il rattrape tout ! Ce personnage tendre et attachant vous invite dans son univers : entre humour, poésie et dérision… Ouvert à la créativité, il a aussi un excellent contact avec le public et saura dans la rue créer « son cercle »

Les ARTS VISUELS

L’ART TERRE – Exposition et ateliers interactifs avec le public. Les ARTS VISUELS Exposition L’Art Terre édition 2015 La Ville associe les associations locales pour organiser un village artistique ou se mêlent expositions et performances. L’association l’Art terre déjà présente en 2015 devrait cette année réaliser une œuvre collective en interaction avec le public.

La MOTO

MITCH SYQL La musique rock est souvent liée au monde des bikers. Associer l’association Mitch SYQL dans la programmation du festival coulait de source. Depuis 4 ans une ballade à moto est organiser et s’achève par l’élection de la plus belle moto. L’occasion pour les amateurs de pouvoir admirer les plus belles motos de notre département.

 

Les musées de Sens

musée de sens

8 septembre 1870 : naissance de Georgie Augusta Hure à Sens, fille de Savinien Hure et Joséphine Beau, dans une famille de vignerons. 1883 : décès de son père. Augusta doit interrompre sa scolarité et aider sa mère qui ouvre un magasin de modiste dans la Grande rue jusqu’en 1898. 1895 à 1907 : nombreux voyages avec sa mère. 1907 : membre de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne. 1913 : membre de la Société préhistorique française. Publication de L’Italie et ses beautés : esquisses d’études et d’impressions. 1914-1918 : s’engage et devient sous-directrice de l’hôpital militaire 105, rue Bellocier à Sens. 1916 : médaille d’argent de la Société géologique de France. 1920 : nommée conservatrice du Musée de Sens, 1ère femme de France à ce poste, par Lucien Cornet (maire de Sens de 1893 à 1922). 1921 : publication du Sénonais préhistorique. Attribution des palmes d’officier d’Académie par le ministère de l’Instruction publique. 1923 : prix Godard de la Société d’anthropologie de Paris (300 Fr.). 1927 : correspondante du ministère de l’Instruction publique. 1928 : déléguée départementale de la Société préhistorique française. 1930 : officier de l’Instruction publique. 1931 : publication de l’ouvrage Le Sénonais aux âges du Bronze et du Fer. 1937 : correspondante de la Commission des Monuments historiques. Section Préhistoire. 1938 : décès de sa mère, Joséphine Beau, veuve Hure. 1941 : inspectrice des statues du département de l’Yonne. 1949 : membre de la Société archéologique de Sens. 1952 : chevalier de la Légion d’honneur. Elle fait don de tous ses biens à la ville de Sens, dont sa maison qu’elle quitte en décembre pour finir ses jours aux hospices de Sens. 12 janvier 1953 : décès d’Augusta Hure. En 1959, le Conseil municipal donne son nom à une nouvelle rue dans le quartier sud de la ville. Augusta Hure, une vie Augusta Hure (coll. SAS) Enfance et formation Enfance Augusta Hure descend de vignerons qui possède des vignes à Saint-Martin-du-Tertre et Paron qui subissent la crise du phylloxera. La famille réside rue Bellocier. Augusta est l’aînée de deux frères : Georges (1875-1890) et Joseph (1877-1964). Au décès de son père en 1883, alors qu’elle n’a que 13 ans, sa mère ouvre un magasin de modiste au 132 Grande rue, qu’elle revend en 1898 à Mme Gaudaire, épouse du sénateurmaire de Sens de 1922 à 1935. Rapidement, Augusta, scolarisée dans l’institution de Mme Devoir, doit interrompre ses études pourtant brillantes pour aider sa mère. Cette activité leur permet sans doute de se constituer des rentes et de subvenir ainsi à leurs besoins. En 1907, Augusta rachète la maison de son grand-père Hilaire Hure, au 14 rue Savinien Lapointe, pour s’y installer avec sa mère à qui elle en cède l’usufruit. Décédée en 1938, Joséphine Hure est inhumée dans le caveau familial, acquis par Augusta en 1912, où reposent déjà son père Savinien et son frère Georges. Voyages Esprit curieux de nature, Augusta Hure part presque chaque année en villégiature avec sa mère de 1895 à 1907 (Pornic, Grandville, Concarneau, Cabourg, Le Tréport, Etretat, Berck, Cannes, Nice, Marseille, Lyon, Hyères, Auvergne, Italie, Bourbonnais, Haute-Bourgogne, Vivarais). Elle s’intéresse à tout : les monuments, la géologie, l’histoire… et consigne ses excursions et impressions dans de petits carnets de voyages, parfois agrémentés de dessins. En 1913, elle publie L’Italie et ses beautés : esquisses d’études et d’impressions, récit de voyage et description des richesses naturelles, culturelles et artistiques du pays. Parallèlement elle tient un journal intime, son « carnet de vie de femme » de 1904 à 1916, où sa personnalité apparaît : amour de la nature, romantisme, lyrisme et curiosité insatiable. Liste des prix d’Augusta Hure (coll. Musées de Sens) La famille Hure devant la maison de la rue Bellocier (coll. SAS) Carnet de voyage en Auvergne (coll. Musées de Sens) Engagement et écriture La Grande Guerre Le journal qu’Augusta Hure tient régulièrement pendant la guerre révèle une femme très concernée par les événements et au fait des évolutions politiques. À l’unisson de l’opinion publique de cette époque, elle est très nationaliste et « revancharde » à la déclaration de guerre, volontiers lyrique sur le devenir de la France. Cependant, elle comprend vite le désastre en cours lorsqu’elle fait face à l’afflux de blessés et réfugiés dès le mois de septembre 1914. Dès lors, elle s’engage et fait son possible pour aider ses concitoyens. D’abord infirmière, elle devient sous-directrice de l’hôpital 105, situé rue Bellocier à Sens. En 1919, en récompense de ce dévouement, le ministère de la Guerre lui accorde l’Insigne spécial en or et la Croix-Rouge française Union des femmes de France lui témoigne sa reconnaissance. L’auteure prolifique Augusta écrit sur tout et sur divers supports : poésie dans ses carnets intimes, articles de presse, notices et ouvrages scientifiques, et même un roman intitulé Antoinette Bilban et resté inachevé. Dans son journal, puis dès 1909 dans la presse, elle signe et utilise le pseudonyme de Savinienne Delavanne, sans doute en référence à son père Savinien Hure, à sa maison rue Savinien Lapointe et à la rivière sénonaise la Vanne. Elle est indéfectiblement ancrée dans le paysage sénonais et produit de nombreuses notices d’histoire locale, souvent en lien avec les collections du musée municipal et du musée Jean Cousin sur lesquels elle veille avec dévouement pendant 33 ans. Augusta publie ces articles dans la presse locale : La Tribune de l’Yonne, L’Écho de l’Yonne, L’union de l’Yonne… Réfugiés à Sens en 1914 (carte postale, coll. SAS) Augusta Hure à l’hôpital 105 rue Bellocier pendant la guerre (coll. SAS) Géologie et archéologie 1 Augusta Hure est une femme très émancipée pour son temps et n’hésite pas à partir en excursion géologique, seule ou bien accompagnée d’amies ou de sa mère. Qu’elle voyage loin ou dans les environs de Sens, tout est prétexte pour assouvir sa soif de connaissances. En parfaite autodidacte portée par son goût de la nature, elle s’intéresse tout d’abord à la géologie et s’applique avec un véritable esprit d’analyse scientifique à consigner dans ses carnets ce que ses promenades ou ses voyages l’amènent à observer. À l’image des plus grands scientifiques de son temps, elle se documente beaucoup et réussit à se procurer ou à consulter nombre d’ouvrages et d’articles. Elle dresse consciencieusement des listes de titres et de notes bibliographiques sur les études qui l’intéressent. Elle en retranscrit certains passages et recopie les gravures pour faire des comparaisons, mettant ainsi au point une véritable méthode de travail révélée par ses archives : des milliers de petits bouts de papier, souvent de récupération avec des textes et des croquis, grossièrement classés par thème. La Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne, dont elle devient membre en 1907, accueille dès 1906 son premier article sur une « Poche de remplissage dans la craie (ossements recueillis) » (BSSY, 1906, p. 291-293). C’est le début d’une longue collaboration de 40 ans avec plus de soixante contributions dont celles réunies pour constituer Le Sénonais gallo-romain. Dès lors Augusta Hure participe à diverses sociétés scientifiques nationales et en particulier, à partir de 1913, à la Société géologique de France qui lui décerne en 1916 une médaille d’argent pour la découverte des phosphates de chaux du Sénonais. De 1917 à 1931, la Société des établissements Linet la rémunère pour effectuer des rapports géologiques sur la présence de la craie dans le nord de l’Yonne. Ayant le souci de mettre ses recherches au service de tous, elle écrit en 1918 à la Société générale d’entreprises exploitant déjà le gisement de lignite de Dixmont, pour lui signaler l’intérêt qu’il pourrait y avoir par temps de guerre à tirer parti des nombreux ferriers (amas ferreux) de l’Yonne. Augusta Hure et ses amies (coll. SAS) Coupe géologique de Moret à Montmachoux par Augusta Hure (coll. Musées de Sens) Géologie et archéologie 2 Augusta publie également dans le Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et dans le Bulletin de la Société préhistorique française dont, membre depuis 1913, elle devient déléguée départementale en 1928. Elle n’hésite pas à confronter son point de vue à celui de savants renommés, et envoie des notices qui sont lues en séance à l’Académie des sciences, ou à celle des inscriptions et des belles-lettres. Elle communique à plusieurs congrès de l’Association bourguignonne des sociétés savantes (2e , 11e , 19e ) et au congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences de la Rochelle en 1928. Les archives d’Augusta Hure renferment une importante correspondance, pieusement conservée et rangée par ordre alphabétique, avec de grands noms de la science de la première moitié du XXe siècle  : A. Blanchet (1856-1857, numismate attaché au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale), S. Reinach (1858-1932, archéologue et historien des religions), Camille Jullian (1859-1933, historien, épigraphiste et académicien), etc. Ce sont pour la plupart des lettres d’encouragement, de félicitations pour ses publications et distinctions reçues. Il est remarquable qu’en tant que femme, elle ait ainsi obtenu la reconnaissance du monde scientifique alors presqu’exclusivement masculin. En témoigne cet ensemble d’archives contenant aussi nombre de demandes de renseignement et d’information adressées à la scientifique reconnue qu’elle devient, demandes qui lui parviennent de toute la France et grâce auxquelles elle tisse des liens utiles pour ses propres recherches. Sa bibliographie est éloquente : 112 articles et notices scientifiques, 85 articles de presse et surtout 3 volumes qui restent des ouvrages de référence pour l’étude du Sénonais : Le Sénonais préhistorique (1921, prix Saint-Seine de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or 1924) ; Le Sénonais aux âges du Bronze et du Fer (1931, mention de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres 1932) et Le Sénonais gallo-romain, publié à titre posthume dont les dernières parties sont restées à l’état de manuscrit. Fibule et torque dessinés par Augusta Hure (coll. Musées de Sens) Carte de visite de Camille Jullian (coll. Musées de Sens) Géologie et archéologie 2 Augusta publie également dans le Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et dans le Bulletin de la Société préhistorique française dont, membre depuis 1913, elle devient déléguée départementale en 1928. Elle n’hésite pas à confronter son point de vue à celui de savants renommés, et envoie des notices qui sont lues en séance à l’Académie des sciences, ou à celle des inscriptions et des belles-lettres. Elle communique à plusieurs congrès de l’Association bourguignonne des sociétés savantes (2e , 11e , 19e ) et au congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences de la Rochelle en 1928. Les archives d’Augusta Hure renferment une importante correspondance, pieusement conservée et rangée par ordre alphabétique, avec de grands noms de la science de la première moitié du XXe siècle  : A. Blanchet (1856-1857, numismate attaché au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale), S. Reinach (1858-1932, archéologue et historien des religions), Camille Jullian (1859-1933, historien, épigraphiste et académicien), etc. Ce sont pour la plupart des lettres d’encouragement, de félicitations pour ses publications et distinctions reçues. Il est remarquable qu’en tant que femme, elle ait ainsi obtenu la reconnaissance du monde scientifique alors presqu’exclusivement masculin. En témoigne cet ensemble d’archives contenant aussi nombre de demandes de renseignement et d’information adressées à la scientifique reconnue qu’elle devient, demandes qui lui parviennent de toute la France et grâce auxquelles elle tisse des liens utiles pour ses propres recherches. Sa bibliographie est éloquente : 112 articles et notices scientifiques, 85 articles de presse et surtout 3 volumes qui restent des ouvrages de référence pour l’étude du Sénonais : Le Sénonais préhistorique (1921, prix Saint-Seine de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or 1924) ; Le Sénonais aux âges du Bronze et du Fer (1931, mention de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres 1932) et Le Sénonais gallo-romain, publié à titre posthume dont les dernières parties sont restées à l’état de manuscrit. Fibule et torque dessinés par Augusta Hure (coll. Musées de Sens) Carte de visite de Camille Jullian (coll. Musées de Sens) Conservatrice du Musée Lucien Cornet (coll. AMS) Présentation des souvenirs napoléoniens au musée municipal 5 rue Rigault (coll. Musées de Sens) Inauguration de la réédification de la façade de l’ancien Hôtel-Dieu, rue Émile Peynot (plaque de verre, coll. SAS) C’est sans doute la reconnaissance de ses pairs et des amateurs éclairés de son temps qui pousse le maire radical-socialiste Lucien Cornet à la nommer, contre toute attente, en 1920, conservatrice du musée municipal de Sens et du musée d’histoire locale Jean Cousin. Pourtant, Augusta Hure n’est pas membre de la Société archéologique de Sens, partenaire historique de l’institution. Cette dernière ne l’admettra parmi ses membres qu’en 1949. Première femme à assumer cette charge en France, elle se dédie bénévolement à cette tâche jusqu’à son décès en janvier 1953. À 50 ans, cela constitue sans doute l’aboutissement de sa vie, couronnant sa détermination à connaître, comprendre et transmettre. Elle se passionne alors pour les collections sénonaises, s’efforçant d’en retracer l’histoire, de les étudier, de les enrichir et de les défendre au besoin contre l’immobilisme des autorités ou ceux qui mettent en doute leur qualité. Dès sa nomination, elle prend en charge le legs du général Duchesne dont fait partie le chapeau porté par Napoléon à Waterloo et qu’elle défend par voie de presse alors que son authenticité est contestée. Pour exposer l’ensemble des souvenirs napoléoniens du Musée, Augusta Hure aménage la petite salle entre celle d’histoire naturelle et celle des peintures. Elle prend contact avec le duc de Trévise, président de la Société de sauvegarde de l’art français, qui subventionne d’abord la réédification d’un portail Renaissance dans la cour du musée, puis, avec l’aide Mme F.L. Pratt du Comité de Buffalo, celle de la façade de l’ancien Hôtel-Dieu contre le pignon ouest du musée gallo-romain. Conservatrice du Musée Augusta Hure chez elle devant sa collection de fossiles et minéraux (coll. SAS) En-tête du musée de Sens (coll. Musées de Sens) La salle d’histoire naturelle au musée municipal 5 rue Rigault (carte postale, coll. SAS) Personnalité impliquée depuis toujours dans la vie sénonaise, on lui fait confiance et de nombreux dons sont effectués au Musée (Mme Vermiglio, Irma Levillain, Mme Bruant-Tarquini d’Or…) où la place commence à manquer. Des modifications sont effectuées au rez-de-chaussée. Une salle y est aménagée pour abriter ses collections de minéralogie et de silex qu’elle donne au Musée. Celle-ci sera par la suite dénommée « salle Augusta Hure ». La salle de peinture au 1er étage est modifiée en 1931 et la salle d’histoire naturelle, pour laquelle elle fait faire des vitrines en 1946, est ouverte au public. En 1929, on construit un abri « provisoire » pour la protection des collections lapidaires gallo-romaines de la Ville et de la Société archéologique, classées Monuments historiques en 1923. Si sous sa direction, le Musée ne rencontre pas de bouleversements majeurs, Augusta Hure assume cependant consciencieusement les tâches administratives liées au métier de conservatrice qui évolue alors vers une plus grande professionalisation. Ainsi elle se préoccupe de l’ouverture au public et du gardiennage, effectue des visites guidées pour les touristes et applique, à partir de 1948, la nouvelle réglementation exigeant la tenue d’un registre d’inventaire normalisé. Augusta Hure doit également rendre compte de l’activité du Musée et défendre ses intérêts auprès de la municipalité. On peut de ce point de vue regretter qu’elle n’ait pas eu le poids suffisant pour finaliser l’acquisition du Cycle humain d’Émile Bernard, refusé par la mairie, ou celle du tableau de Jean Cousin Eva prima pandora, qui sera finalement acheté par la Sociétés des Amis du musée du Louvre. À la fin de sa vie en 1952, elle lègue tous ses biens à la Ville en spécifiant que le bénéfice doit servir à l’entretien et à l’enrichissement des collections, ce qui lui vaudra de recevoir le titre de bienfaitrice de la Ville. En 1959 et en reconnaissance de son action, son nom est donnée à une nouvelle rue dans le quartier au sud de Sens.

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