TEFAF

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Bartolomé Esteban Murillo (Seville, 1617-1682 – Saint Joseph’s Dream

Galeria Caylus (Stand 379)

 

 

 

LA TEFAF 2015 VA RAVIR LES COLLECTIONNEURS AVEC DES OEUVRES MISES SUR LE MARCHÉ POUR LA TOUTE PREMIÈRE FOIS

 

Attendue avec impatience par les collectionneurs du monde entier, la TEFAF 2015 ouvrira ses portes le vendredi 13 mars au MECC de Maastricht. Cet événement annuel représente bien plus qu’une foire d’art. L’espace de dix jours, elle constitue le grand rendez-vous du monde de l’art. La TEFAF est non seulement célèbre pour les 7 000 ans d’histoire de l’art qu’elle accueille et pour les ventes remarquables qui y sont conclues mais aussi pour les amitiés qui s’y nouent, les idées qui y naissent et les dialogues qui y sont initiés. La TEFAF Maastricht se déroulera au MECC Maastricht du 13 au 22 mars 2015.

 

Une aquarelle en excellent état, Le Moulin d’Alphonse Daudet à Fontvieille, Juin 1888, de Vincent van Gogh (1853-1890), qui n’a pas été exposée en public depuis des décennies, constituera la pièce maitresse du stand de Dickinson (stand 402).  Des notes au crayon au verso de l’œuvre nous révèlent de nouvelles informations quant à la provenance originale de cette peinture, en la reliant notamment à des expositions déterminantes de travaux de van Gogh en 1896/7 et en 1912.  Van Gogh était un grand admirateur de

Jean-François Millet (1814-1875), dont il mentionnait les dessins dans sa correspondance avec son frère Théo en 1875. Un des dessins auxquels il avait d’ailleurs fait référence porte le titre L’Horizon (La Plaine), 1868, et se trouvera cette année à la TEFAF dans le stand deFrench & Company (Stand 312).

 

Afin de répondre aux besoins actuels des collectionneurs et des conservateurs, les marchands d’art ne ménagent pas leurs efforts pour dénicher des œuvres dans les collections privées. Enregistrée comme disparue depuis 1905, l’une des grandes peintures d’histoire de Sir Joshua Reynolds (1723-1792), Dionysius Areopagite, a nobleman of Athens and disciple of St. Paul [Saint Denys Aréopagite, noble d’Athènes et disciple de St Paul], sera exposée sur le stand de Lowell Libson Ltd (stand 370). A Toebackje, une nature morte avec un vidrecome, des allumettes, des pipes en argile, une tabatière et un brasero, de Pieter Claesz. (1597-1660), signée et datée PC 1638, a récemment fait l’objet d’un nettoyage qui a révélé des couleurs resplendissantes aux tons chauds ; elle sera l’un des temps forts du standHaboldt (stand343).

 

Le négociant madrilène, Galeria Caylus (stand 379) exposera une miniature à double-face d’une grande rareté du maître espagnol Murillo (1617-1682), représentant d’un côté Le rêve de Saint Joseph (recto) et de l’autre Saint François en prière (verso), une peinture à l’huile sur cuivre, que l’on a pu voir récemment lors d’une exposition de l’œuvre de Murillo qui fut présentée au Prado, à Madrid, mais aussi par la Fondation Focus-Abengoa et la Dulwich Picture Gallery, de Londres.

 

Quatre panneaux monumentaux tout à fait exceptionnels d’Hubert Robert (1733-1808), une fois encore trouvés dans une collection privée, occupent désormais un mur du stand de Didier Aaron & Cie (stand 347). Provenant d’une source similaire, une peinture remarquablement évocatrice où figure un lion, de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), sera pour sa part présentée par la Galerie Eric Coatalem (stand 377).

 

The Liesborn Gospels [lit. Les évangiles de Liesborn], ouvrage présenté par Les Enluminures (stand 274), sera résolument l’un des objets phares de l’édition 2015 de la Foire. Décrit comme l’un des manuscrits d’évangiles le plus précieux au sein de collections privées, cet exemplaire, conservé dans une condition proche de la perfection, bénéficie notamment en termes de provenance d’un historique impeccable, et pratiquement ininterrompu. Il est proposé au prix de 6,5 millions de dollars.

 

La TEFAF Paper, en tant que section distincte, a été créée en 2010. Le point fort du stand de Francesca Antonacci/Damiano Lapiccirella(stand 716) au sein de la TEFAF Paper est un dessin sur papier intitulé Dawn [Aube], de Charles Le Brun (1619-1690). L’importance du dessin en matière d’art est d’ailleurs soulignée cette année par une exposition de 28 dessins prêtés par le Teylers Museum, le plus ancien musée néerlandais, dans cette même section TEFAF Paper, qui présentera des œuvres allant de la renaissance au XXIe siècle et comprendra des œuvres de Michel-Ange, Raphaël, Hendrick Goltzius, Jan van Goyen, Claude Gellée dit le Lorrain et Jean-Antoine Watteau.The Natural History of Carolina, Florida and the Bahama Islands [Histoire naturelle de la Caroline, de la Floride et des Iles Bahamas], de Mark Catesby (1683-1749), présenté sur le stand de Shapero Rare Books, de Londres (stand 330), est un ouvrage contenant 220 illustrations colorées à la main par l’auteur lui-même ; il s’agit en outre d’un des premiers livres comprenant des images en couleur d’oiseaux du continent américain. Un tirage au platine-palladium d’Irving Penn (1917-2009), très recherché, signé et numéroté, datant de 1983, intitulé Woman in Morrocan Palace [Femme dans un palais marocain], 1951, sera exposé sur le stand d’Hamiltons Gallery, de Londres, et proposé au prix de 1,5 millions de dollars.

 

Une importante sculpture en marbre d’Étienne Vincent de Marniola v. 1809 de Joseph Chinard (1765-1813) est présentée par Daniel Katz(stand 100). Ce portrait, dont on pensait qu’il n’avait jamais été sculpté en marbre, constitue une véritable découverte dans l’œuvre de l’artiste. D’une époque ultérieure et pour la première fois sur le marché, La Grande Baigneuse, 1947, d’Henri Laurens (1885-1954), comportant les initiales « HL », numérotée « 6/6 » et estampillée du cachet de la fonderie « Valsuani cire perdue » sur la base, occupe une place de choix sur le stand de Landau Fine Art (stand 416).

 

La sculpture est en outre un des éléments constitutifs la toute nouvelle section de la TEFAF, Night Fishing, dont la TEFAF a confié la première édition à la conservatrice Sydney Picasso. L’univers de la sculpture est en constante évolution et fait actuellement l’objet d’une véritable redéfinition ; Sydney Picasso revisite ainsi la discipline à la lumière des canons postmodernes et contemporains de cet art. Les artistes ont été sélectionnés à partir de l’ensemble d’une œuvre faisant écho aux 7000 ans d’histoire de l’art reflétés par l’éventail des objets exposés à travers toute la Foire. Les œuvres d’artistes majeurs ayant une solide réputation sur le marché secondaire sont l’un des piliers de la section TEFAF Modern.

 

Une œuvre monumentale à l’huile et mêlant divers matériaux, intitulée Merkaba, 2004, d’Anselm Kiefer (né en 1945) a pris place sur le mur du stand de Beck & Eggeling (stand 525).  L’une des images caractéristiques du travail d’Andy Warhol, Car Crash, un sérigraphie de 1978, constitue le point d’orgue du stand de la Galerie Bastian (stand 529) tandis que la Galerie Boulakia (stand 507) expose pour sa part une œuvre pour le moins imposante de Jean-Michel Basquiat, un collage avec acrylique, bâtons ‘oil sticks’ et photocopies, intitulé Red Joy, de 1984.

 

Les œuvres de l’artiste Lee U-Fan (né en 1936), membre important et l’un des fondateurs du groupe Mono-Ha, un mouvement avant-gardiste des années soixante qui fut parmi les premiers à être reconnu internationalement dans les mouvances d’art contemporain en Asie, sont mises en avant sur le stand de la Kukje Gallery (stand 503): Dialogue, par exemple, est une huile sur toile datant de 2008.

 

La Galerie Ludorff (stand 506), qui célèbre cette année son quarantième anniversaire, présentera une œuvre importante de Serge Poliakoff (1900-1969), une huile sur toile intitulée, Gris et Rouge, 1964.  La Galerie Ludorff figure parmi les galeries participant à la TEFAF qui organisent des expositions spéciales à l’occasion de la Foire – avec cette année un ensemble d’aquarelles absolument exquises d’Ernst Ludwig Kirchner.  Dans les autres exposants ayant préparé une exposition spéciale pour la Foire, se trouve Henze & Ketterer (stand 446) avec une présentation de nus expressionnistes, reprenant des peintures et des œuvres sur papier de Kirchner ou de George Grosz ainsi que des bronzes de Karl Hartung.

 

Alessandro Cesati (stand 186) présente une sélection rare d’objets en acier damasquiné, réalisés entre les XVIe et XVIIIe siècles. Cette technique d’incrustation d’or et d’argent dans l’acier se retrouve en fait plus fréquemment dans les armes et les armures anciennes comme celles exposées par Peter Finer (stand 220).  A. Aardewerk Antiquair Juwelier (stand 240) a consacré dix ans à la collecte d’objets afin de créer une salle à manger miniature absolument époustouflante où sont disposées des argenteries hollandaises miniatures du XVIIIe siècle produites à l’origine pour des maisons de poupées, elles-mêmes très prisées au XVIIe siècle. Une telle collection montre non seulement l’ampleur des connaissances des grands marchands d’art dans leur spécialité mais aussi leur passion et leur détermination.

 

Nouvel arrivant parmi les exposants, James Butterwick (stand 708) a préparé une exposition spéciale d’art russe et ukrainien couvrant une période allant de 1890 à 1930.

 

Nomos (stand 260) et John Endlich Antiquairs (stand 233) se sont associés afin d’organiser une exposition intitulée 50 chefs-d’œuvre de l’Âge d’Or – une collection d’importantes médailles hollandaises en or et en argent du XVIIe siècle. Le spécialiste londonien des maîtres anciens, Johnny van Haeften (stand 304) a pour sa part assemblé une collection de paysages hollandais des XVIe et XVIIe siècles, la plupart ayant été dénichés au sein de collections privées.

 

Cette année, David Tunick Inc (stand 371) a organisé la scénographie des murs de son stand en fonction de thématiques, passant des XVIeet XVIIe siècles – avec des xylographies de Dürer et des eaux fortes de Rembrandt – à un mur consacré au dessin moderne, avec entre autres des œuvres de Léger, de Matisse et de Hopper.

 

Ursus Rare Books (stand 356) exposera une vaste collection des multiples de Marcel Duchamp, dont une réplique de son Readymade Comb [Peigne tout fait], 1916, produite par Arturo Schwartz en 1964 en une édition de 8 exemplaires. Didier Ltd, spécialiste des bijoux d’artistes a compilé, pour cette année, une exposition spéciale intitulée Bijoux de maîtres italiens.

 

Depuis son entrée en scène en 2009, la section TEFAF Design a gagné en importance au sein de la Foire. Pour l’édition 2015, les œuvres phares de cette section comprennent une paire de Lounge Chairs de Maria Pergay, sur le stand de Demisch Danant (stand 610) ; une table basse dont le support se replie de Mogens Lassen (1901-1987), présentée par la Galerie Eric Philippe (stand 608) et un banc Shaker avec assise en pin, barreaux tournés et crête du dossier en bouleau, produit dans le New Hampshire en 1840, se trouvant sur le stand de laGalerie DOWNTOWN François Laffanour (stand 605), qui cette année présente uniquement des pièces Shaker.

 

Véritable vitrine des arts décoratifs, la section TEFAF Antiques est la plus vaste de toutes au sein de la TEFAF.  Senger Bamberg Kunsthandel expose un piano-forte d’une grande rareté, fabriqué aux alentours de 1785 par David Roentgen et dont les éléments mécaniques ont été produits par l’horloger Peter Kinzing, qui travailla en proche collaboration avec Roentgen à la fabrication de l’instrument. En 1786, l’impératrice Catherine de Russie fit l’acquisition de deux pianos similaires, dont l’un se trouve aujourd’hui dans la collection du musée de l’Ermitage à St. Petersbourg. Un des points d’orgue de Mallett Antiques (stand 180) est un fauteuil du XIXe siècle de l’école de Dieppe, en os et ivoire sculptés, dont la surface est entièrement recouverte d’un motif de feuilles stylisées. Frank C. Möller Fine Arts (stand 172) exposera une paire de « lampes » en albâtre contenant chacune un bougeoir, provenant de Berlin, vers 1800/1810.  La pièce de choix de Mentink & Roest (stand 174) est pour sa part une horloge astronomique à pendule et planétarium signée F. de Grandperrin, qui fut en outre présentée lors de l’Exposition Universelle de Paris, en 1855.

 

Un magnifique médaillon en diamants et perles qui appartint à une époque à l’impératrice Eugénie se trouvera sur le stand de S. J. Phillips(stand 114). Sa provenance tout à fait extraordinaire comprend le joailler romain Augusto Castellani et Alice Liddell, la jeune fille dont Lewis Carroll s’inspira pour son roman Les aventures d’Alice aux pays des Merveilles. Il est proposé au prix de 5 millions de dollars. Un pendentif ouvragé et émaillé d’une facture exquise d’inspiration Renaissance, orné de saphirs, d’émeraudes et de perles, de 1860, d’Alexis Falize, sera présenté par Veronique Bamps (stand 136) tandis que Wartski (stand 242) mettra en vente une superbe broche, du peintre et artiste décoratif Alfons Mucha (1860-1939), fabriquée par le joailler français Georges Fouquet (1862-1957).

 

Une paire exceptionnelle de soupières aux motifs de cygne en or moulu, conçues par Johann Joachim Kaendler (1706-1773) et produites par la célèbre manufacture de Meissen vers 1774-1775, sur montures décorées d’or moulu françaises approximativement de 1775 sera exposée par Röbbig München – Frühe Porzellan-Kunsthandel (stand 116). L’une des pièces phares du stand Koopman Rare Art (stand 152) est une paire de candélabres monumentaux à quatre branches pesant au total 34,272 kg de Paul Storr (1771-1844), qui faisaient à l’origine partie d’un service de 180 pièces que l’artisan avait réalisé pour le compte d’Henrique Teixera de Sampaio, à l’époque l’homme le plus riche du Portugal (1.5 million de livres sterling). Spécialiste des papiers peints, la galerie Carolle Thibaut-Pomerantz (stand 273) présenteLes Trois Graces, impressions de gravures bois sur panneaux de papier, 1792-1803, selon une conception de Joseph-Laurent Malaine pour les ateliers Zuber.

 

Le couvercle d’un sarcophage au nom de Tjenety de la troisième période intermédiaire de la 25e Dynastie, 751 av. J.C. sera exposée par laGalerie Cybele (stand 435).  Une ravissante mosaïque romaine de Tunisie représentant une antilope couchée, du troisième siècle après J.C. présentée dans un cadre du XXe siècle se trouvera sur le stand de Gordian Weber Kunsthandel (stand 340).  Celle-ci avait été offerte par le Gouvernement tunisien à un officier de l’armée française en reconnaissance de ses travaux d’excavation dans les catacombes de Sousse en 1888.

 

Un autre objet très ancien que l’on peut trouver à la Foire est une majestueuse cloche bo archaïque en bronze datant du début de la période des royaumes combattants (475-21 av. J.C.), sur le stand de Vanderven Oriental Art (stand102).  Le marchand d’art new-yorkais,Merrin Gallery (stand 432) présente pour sa part une statue Leff Xipe Totec, un chef-d’œuvre d’art précolombien remarquable par sa taille, son bon état et la beauté de l’expression artistique d’un tel objet fabriqué au sud de Veracruz à la fin de la période classique (600-900 ap. J.C.) ou au début de la période post-classique (900-1200 ap. J.C.).

 

Plusieurs œuvres textiles remarquables seront également exposées dans le cadre de la Foire. Galerie Neuse (stand 214) présente une tapisserie en laine du XVe siècle d’Arras, datant d’environ 1410-1415, intitulée The Falcon’s Bath [le bain du faucon], dont la condition est extraordinaire. Trois tapisseries murales de style chinoiserie allemandes de la manufacture de la Savonnerie, de provenance princière, commandées par le Prince Électeur Clément Auguste de Bavière (1700-1761) pour son cabinet privé du château d’Augustusburg près de Brühl, dont les pans extraordinaires ont été tissés d’après un dessin de Johann Martin Metz (1717-1790) à la manufacture de la Savonnerie de Bonn (1758-1761) constituent la pièce maitresse du stand de Flore – sprl FAB (stand 139).   Franz Bausback (stand 232) présente une collection de vingt tapis historiques datant du XVe au XVII e siècle, qui fut assemblée sur une période de 50 ans à partir de 1965 pour un collectionneur du sud de l’Allemagne : cette collection majeure est aujourd’hui mise en vente en un seul lot au prix de 5 millions d’euros.

 

TEFAF Maastricht

La TEFAF Maastricht, la plus prestigieuse Foire de l’art au monde, est renommée pour son engagement en matière d’excellence, d’expertise et d’élégance. Ceci se reflète non seulement dans l’impressionnante diversité des œuvres rares mises en vente au sein de la Foire, qui se tiendra au MECC de Maastricht du 13 au 22 mars 2015, mais aussi dans le nombre de collectionneurs, aussi bien privés qu’institutionnels, qui voient en la TEFAF l’un des grands rendez-vous incontournables du calendrier du marché de l’art.

 

L’art, au-delà de l’œuvre

TEFAF et son mécène principal, AXA Art, partagent une vision de l’art qui va au-delà des œuvres. Leur partenariat permet aux collectionneurs d’art de bénéficier d’un ensemble unique de compétences comprenant la prévention des risques ainsi que la conservation, la récupération et la restauration des œuvres, afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles l’entretien de leurs collection.www.axa-art.com

LES VENTES MONDIALES D’OEUVRES D’ART BATTENT TOUS LES RECORDS EN 2014

 

Helvoirt, 11 Mars 2015. L’Art Market Report TEFAF de cette année montre qu’en 2014, le marché mondial de l’art a atteint un niveau absolument record, avec un total dépassant tout juste les 51 milliards d’euros, soit une hausse de 7% sur l’année précédente et au-delà du niveau pré-récession de 2007 qui était de 48 milliards d’euros. L’Art Market Report TEFAF 2015 est un rapport exhaustif qui examine l’état du marché mondial en 2014 dans sa globalité tout en se penchant sur certains segments du marché, sur l’évolution des richesses à l’échelle mondiale, sur la croissance des foires de l’art et des ventes en ligne et, enfin, sur ses répercussions économiques.

 

Le rapport a été mandaté par The European Fine Art Foundation, organisatrice de la TEFAF (The European Fine Art Fair), qui ouvrira ses portes au public du vendredi 13 mars au dimanche 22 mars au MECC de Maastricht, aux Pays-Bas. Le Dr. Clare McAndrew, économiste spécialisée dans le marché de l’art et des arts décoratifs et fondatrice d’Art Economics, a compilé et rédigé ce rapport. Évènement exceptionnel qui présente les plus belles pièces actuellement disponibles couvrant 7 000 ans d’histoire de l’art, la TEFAF Maastricht est la foire d’art la plus prestigieuse au monde ; elle est en outre renommée pour son engagement en matière d’excellence, d’expertise et d’élégance.

En 2014, trois grands pays ont dominé le marché mondial de l’art, les USA (39%), la Chine (22%) et le Royaume-Uni (22%). Les ventes, en volume, ont suivi une progression de 6% avec un total de 39 millions de transactions, ce qui reste inférieur au sommet atteint en 2007. Le marché britannique a progressé de 17% en 2014 après des années de relative stagnation, mais avec une valeur actuelle de 11,2 milliards d’euros, il reste malgré tout en-dessous du niveau record de 2008. Ses belles performances en 2014 ont influencé celles de l’Europe dans son ensemble au sein du marché mondial. À eux seuls, les USA et le Royaume-Uni comptent pour 62% de la totalité mondiale des importations d’œuvres d’art et d’antiquités en 2013, ce qui souligne leur importance durable en tant que marchés entrepôts dans le commerce de l’art.

 

À propos des conclusions du rapport, le Dr. Clare McAndrew a ainsi observé : « Le marché a battu tous les records de ventes, et l’art moderne, l’art d’après-guerre et l’art contemporain restent forts. C’est toujours un marché considérablement polarisé, dans lequel un nombre d’artistes, d’acheteurs et de vendeurs relativement limité capte une très grande part de la valeur. Cependant, on voit aussi se dégager une tendance prometteuse venant contrebalancer cet aspect dans une certaine mesure, à travers la croissance des ventes en ligne, qui a favorisé un volume de ventes plus conséquent sur des segments pour lesquels les prix sont plus bas. »

 

En 2014, l’art contemporain et l’art d’après-guerre (à savoir les artistes nés après 1910) gardent leur place dominante (48% de toutes les enchères d’art) tandis que les ventes d’art moderne (à savoir les artistes nés entre 1875 et 1910) enlèvent 28% du marché mondial des enchères. Les USA restent le centre névralgique des ventes d’art d’après-guerre et d’art contemporain, avec une part de 46% du marché mondial, en valeur, tandis qu’en matière d’art moderne, la Chine (avec 30,6%) et les USA (30,5%) se partagent le marché quasiment à égalité. Les ventes d’œuvres de maîtres anciens représentent 8% des enchères, et le Royaume-Uni y joue un rôle principal avec 50% des parts en valeur. Les ventes mondiales d’arts décoratifs et d’antiquités chinoises ont atteint 1,6 milliards d’euros en 2014, soit un retrait de 2% sur l’année précédente. La Chine compte pour 82% de la valeur de ce marché à l’échelle mondiale.

À la fin de l’année 2013, la population des grandes fortunes personnelles (que l’on définit comme les individus possédant un patrimoine net supérieur à 1 million de dollars) était approximativement de 13,7 millions de personnes, en progression de 15% sur l’année précédente tandis que leur fortune s’était accru de 14% pour atteindre 53 mille milliards de dollars. Les investissements attirant le plus ces profils en 2014 étaient les bijoux, les pierres précieuses et les montres, avec 29% d’attribution. Les antiquités et les objets de collection représentent le deuxième segment le plus prisé au niveau international (avec 21%) tandis que l’art arrive en troisième place avec une part stable de 17%. En 2014, 70% des ventes des marchands d’art se sont effectuées auprès de collectionneurs privés.

 

L’année 2014 a vu se dérouler au moins 180 foires d’art d’une envergure internationale. Les USA en ont organisé la plus grande part, avec 39%, tandis que l’Europe en a compté 38% et l’Asie 12%. Les 22 foires les plus prestigieuses ont attiré plus d’un million de visiteurs et leurs ventes ont atteint un total estimé de 9,8 milliards d’euros. Cela reste une sous-estimation de leur impact dans la mesure où de nombreuses ventes sont en fait conclues ultérieurement, suite à de nouveaux contacts établis lors de ces événements. Les marchands d’art ont affecté un budget d’environ 2,3 milliards d’euros à leur participation à des foires en 2014.

 

La croissance de l’espace occupé par les entreprises en ligne constitue une des tendances les plus évidentes et les plus discutées du marché de l’art sur les dix dernières années.  L’internet a révolutionné la communication dans le secteur. L’e-commerce d’objets d’art, en particulier, a beaucoup gagné en ampleur et propose à la fois plus de praticité, d’efficacité et d’accessibilité aussi bien pour les acheteurs que pour les vendeurs, avec des transactions bien plus rapides et une couverture mondiale élargie. Les ventes en ligne d’art et d’antiquités sont prudemment estimées à 3,3 milliards d’euros ou environ 6% du total en valeur, la majorité des transactions ayant été réalisées dans une fourchette budgétaire allant de 1 000 à 50 000 dollars. Les sites spécifiquement consacrés à l’art se classant en tête en 2014 sont Art.com, Artspace.com et Gagosian.com.

 

Les répercussions du marché de l’art sur l’économie mondiale sont significatives par rapport aux revenus qu’il génère. Partout, dans le monde, le commerce de l’art contribue de manière considérable à l’emploi, au développement de compétences pointues, et au soutien d’activités connexes. On estime à 2,8 millions le nombre de personnes employées à travers le monde par près de 300 000 entreprises actives dans le négoce des œuvres d’art et des antiquités. À l’échelle mondiale, les entreprises de ce marché ont généré 12,9 milliards d’euros en 2014 pour un éventail de fournisseurs de services externes directement liés à leurs activités.

 

En résumé, les conclusions principales de l’Art Market Report 2015 sont les suivantes:

 

·        Le marché de l’art mondial a atteint un total dépassant tout juste les 51 milliards d’euros en 2014, soit une hausse de 7% sur l’année précédente et un niveau absolument record.

 

·        Le volume des ventes a également augmenté, de 6%, pour atteindre 39 millions de transactions mais ceci reste inférieur au pic du marché, en 2007.

 

·        La répartition des ventes en valeur dans le monde est dominée par trois grands pays, à savoir les USA (39%), la Chine (22%) et le Royaume-Uni (22%).

 

·        Environ 1 530 lots d’une valeur dépassant le million d’euros ont été vendus aux enchères en 2014 (dont 96 ont même dépassé les 10 millions d’euros) une augmentation de près de 17% en nombre de lots sur 2013. Ensemble, ceux-ci représentent 48% de la valeur des enchères d’art pour seulement 0,5% du nombre de transactions.

 

·        La part des négociants d’art (comprenant les ventes des marchands d’art et des galeries ainsi que les ventes privées) représente, a-t-on estimé, près de 52% du marché mondial des œuvres d’art et des antiquités en valeur, soit quelques 26,4 milliards d’euros en 2014.

 

·        En 2013, les importations d’art et d’antiquités ont atteint un total de 19,3 milliards d’euros, soit une progression de 10% sur l’année précédente, et un record historique. À eux seuls, les USA et le Royaume-Uni comptent pour 62% des importations mondiales.

 

·        Les exportations mondiales ont également progressé de 10% par rapport à l’année précédente et ont atteint un sommet historique de 19,8 milliards d’euros en 2013. Ici encore, ce sont les USA et le Royaume-Uni qui emportent la plus grande part des exportations en valeur, avec un total cumulé de 60%.

 

·        L’art d’après-guerre et l’art contemporain constituent le plus gros segment du marché de l’art 2014, soit 48% des ventes en valeur. Les ventes aux enchères de ces deux spécialités ont atteint 5,9 milliards d’euros, une hausse de 19% sur l’année précédente et un niveau record.

·        Les USA sont le centre névralgique des ventes d’art d’après-guerre et d’art contemporain, avec une part en valeur de 46% du marché.

·        Les ventes d’art moderne prennent la deuxième place avec 28% des enchères mondiales et un total de 3,3 milliards d’euros.

 

·        L’année 2014 a vu se dérouler au moins 180 foires d’art d’une envergure internationale représentant aussi bien les beaux-arts que les arts décoratifs.

 

·        Les ventes réalisées lors des foires représentent, d’après les marchands d’art, 40% de leurs ventes en 2014, ou un total estimé de 9,8 milliards d’euros, ce qui en fait le canal de transactions le plus conséquent derrière les ventes réalisées directement dans les galeries.

 

·        En 2014, les ventes d’art en ligne ont au bas mot atteint les 3,3 milliards d’euros, soit 6% du marché mondial d’art et d’antiquités en valeur.

 

·        Le point focal des ventes en ligne reste le marché intermédiaire, avec une majorité des ventes conclues dans une fourchette budgétaire allant de 1 000 à 50 000 dollars.

 

·        En 2014, le marché de l’art était composé de quelques 309 000 entreprises à travers le monde entier, la plupart de petite taille, employant au total 2,8 millions de personnes, selon les estimations.

 

·        À l’échelle mondiale, le négoce de l’art a généré 12,9 milliards d’euros en 2014 pour des fournisseurs de services externes directement liés à ses activités. On estime en outre que ces dépenses ont soutenu 315 745 emplois supplémentaires.

 

·        Les foires d’art ont encore une fois représenté le deuxième poste de dépenses, avec 2,3 milliards d’euros, ou 19% du total, même si celles-ci ne concernent que les marchands d’art.

Le Dr. Clare McAndrew présentera les conclusions de l’Art Market Report TEFAF de cette année le vendredi 13 mars à 9h30 à l’occasion du quatrièmeSymposium TEFAF sur l’art. L’édition 2015 du symposium, intitulé Le Privé sous l’œil du public – faire avancer la relation entre les collectionneurs privés et la sphère publique se tiendra dans l’Auditorium 1 du centre des congrès du MECC de Maastricht. Pour tout renseignement ou inscription, nous vous invitons à consulter notre site www.tefaf.com/artsymposium.

 

Des exemplaires de l’art report sont disponibles au prix unitaire de 20 euros, hors frais de port, et peuvent être commandés sur le site de la TEFAF :www.tefaf.com dans la rubrique Shop.

 

TEFAF Maastricht

La TEFAF Maastricht, la plus prestigieuse Foire de l’art au monde, est renommée pour son engagement en matière d’excellence, d’expertise et d’élégance. Ceci se reflète non seulement dans l’impressionnante diversité des œuvres rares mises en vente au sein de la Foire, qui se tiendra au MECC de Maastricht du 13 au 22 mars 2015, mais aussi dans le nombre de collectionneurs, aussi bien privés qu’institutionnels, qui voient en la TEFAF l’un des grands rendez-vous incontournables du calendrier du marché de l’art.

L’art, au-delà de l’œuvre

TEFAF et son mécène principal, AXA Art, partagent une vision de l’art qui va au-delà des œuvres. Leur partenariat permet aux collectionneurs d’art de bénéficier d’un ensemble unique de compétences comprenant la prévention des risques ainsi que la conservation, la récupération et la restauration des œuvres, afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles l’entretien de leurs collection. www.axa-art.com

 site : www.tefaf.com/artsymposium.

LA TEFAF 2015 : DE DÜRER À DALI ET AU-DELÀ

 

Helvoirt, le 3 fevrier 2015. La TEFAF Maastricht, la Foire d’art la plus prestigieuse au monde, est renommée pour son engagement en termes d’excellence, d’expertise et d’élégance. Ceci se reflète dans la diversité et la qualité des œuvres rares qui seront mises en vente lors de la foire, qui se tiendra au MECC (Centre des expositions et des congrès de Maastricht)  du 13 au 22 mars 2015. Plus de 270 des plus grands marchands d’art, d’antiquités et d’objets de design présenteront leur plus belle sélection pour l’édition 2015 de la TEFAF Maastricht, où se retrouveront des collectionneurs privés, des conservateurs de musées, des professionnels du marché de l’art et des amateurs d’art provenant de nombreux pays.

 

Cette année, la foire lance une nouvelle initiative à travers l’organisation d’une exposition d’art contemporain. Sous la direction de Sydney Picasso et Hidde van Seggelen, Night Fishing – Hands On, cette exposition présentera un ensemble de sculptures post-modernes et contemporaines destiné à faire écho à la section TEFAF Modern, avec des artistes tels que Georg Baselitz, Tony Cragg et Richard Deacon. L’exposition proposera un panorama de la sculpture contemporaine, et du dialogue visuel, historique, culturel et classique que celle-ci entretient avec des artistes ou des disciplines artistiques déjà présents à la TEFAF.

 

Célèbre de longue date pour la qualité des peintures exposées et proposées à la vente, la TEFAF présente un éventail d’œuvres allant des maîtres anciens à l’après-guerre, en passant par les impressionnistes. The Weiss Gallery, de Londres, apporte ainsi cette année une collection tout à fait remarquable de neuf tableaux de Frans Pourbus le Jeune (1569-1622), dont le plus captivant est sans doute le Portrait d’un homme, âgé de 56 ans. Ce portrait magnifique, que l’on considère comme l’un des plus aboutis du début de la carrière de l’artiste, est revenu récemment sur le marché après être resté plus de cinquante ans dans la même collection privée.

 

Moretti, de Florence, Londres et New York, exposera Madone à l’enfant avec un chardonneret, de l’atelier d’Alessandro Filipepi, dit Sandro Botticelli.  Cette œuvre, que l’on pensait peinte dans les années 1480, avait initialement été attribuée à Botticelli lui-même, mais cet avis fut revu dans les années 1930 et l’on considère aujourd’hui qu’elle est de la main d’un de ses disciples, qui la peignit au début du XVIe siècle. Elle a en outre été exposée au Metropolitan Museum of Art.

 

Dickinson, de Londres, présentera pour sa part Lailla, de Kees van Dongen (1877-1968). Peint en 1908, à la fin de la période fauve, ce tableau fut réalisé lors d’un épisode prolifique de la carrière de Kees van Dongen, et lui permit d’asseoir sa réputation parmi les plus grands peintres d’avant-garde de Paris.

 

Toujours dans le XXe siècle, Thomas Gibson Fine Art, de Londres, apportera Laurette au châle vert d’Henri Matisse (1869-1954), qui provient directement du patrimoine de l’artiste. La maîtrise de l’expression artistique à travers la couleur et le dessin, que l’on retrouve dans une œuvre qui court sur plus d’un demi-siècle lui a valu d’être reconnu comme l’une des figures phares de l’art moderne.

 

La section TEFAF Paper, inaugurée il y a cinq ans, s’est fait une place de par la force des œuvres qu’elle présente. Aussi trouvera-t-on sur le stand de Crouch Rare Books, de Londres, les 12 volumes qui composent Le Grand Atlas. Cet ouvrage constituait, en 1663, le plus grand atlas jamais publié par Johannes Blaeu, et était alors célèbre pour sa valeur, notamment de par l’excellence de sa typographie mais aussi pour la qualité des gravures, des ornementations, de la reliure et du travail de la couleur. Cet atlas servit fréquemment de cadeau officiel que la République Hollandaise offrait à des princes ou à diverses autorités. Il figure parmi les livres illustrés les plus somptueux et les plus prisés de tout le XVIIe siècle.

 

Les Enluminures, de Paris, présentera un livre de prières d’Albrecht Dürer, Heinrich Aldegrever, Johan Wierix, Crispijn de Passe l’Ancien et d’autres. Issu d’une collection privée américaine, ce livre de prières inédit constitue une nouvelle addition dans l’œuvre de Dürer et représente un exemple remarquable de manuscrit hybride, avec ses insertions de gravures et ses liserés enluminés. Il contient 14 gravures de Dürer, colorées à la main à la même époque, toutes appartenant à ‘La Passion sur Cuivre’ qui fut exécutée entre 1507 et 1512. D’autres gravures en couleur viennent compléter l’ouvrage, dont le texte inhabituel a peut-être été tout spécialement écrit et compilé aux alentours de 1600 afin de parachever la collection de gravures déjà existante.

 

Il est manifeste que les œuvres que l’on trouve à la foire sont d’une stature extraordinaire. Hancocks, de Londres apportera une horloge de bureau de style chinoiserie Art Déco (1925) par Lacloche Frères, maison qui, depuis le XIXe siècle évoque immanquablement certaines des plus belles pièces de joaillerie et des plus grands objets d’art jamais produits. Ensemble de nacre, de corail ouvragé, de laque noire, de quartz rose, d’agate ciselée, d’émail bleu et de diamants, les décorations du cadran ont été réalisées par le célèbre artisan russe, Vladimir Makovsky (1884-1966). Si, au cours de la période Art Déco, le mérite concernant l’art des incrustations revenait essentiellement aux artisans d’extrême orient, Makovsky n’en est pas moins célèbre pour avoir pratiqué cette technique avec la même maîtrise experte que ses confrères asiatiques.

 

Célèbre pour l’envergure et la qualité des œuvres d’art mises en ventes, la TEFAF rassemble 7000 ans d’histoire de l’art sous un même toit. En partant du tout début de cette chronologie, la foire présente des antiquités d’une beauté exceptionnelle, toutes de provenance impeccable. Charles Ede, de Londres, apportera ce qui se révèlera probablement être l’un des plus anciens portraits présents à la foire : un portrait sur bois égyptien d’une jeune femme, à la facture exquise, datant du début du IIe siècle ap. J.C. Provenant de Er-Rubaiyat, dans le Fayoum, au sud du Caire, il fut mis au jour à la fin du XIXe siècle pour rejoindre la célèbre collection de Theodor Graf (1840-1903) puis fut acquis à la fin des années 1920 par la collectionneuse viennoise Irene Heintschel-Heinegg. De tels portraits, peints d’après nature, sont caractéristiques de l’époque romaine en Égypte, et associent les traditions égyptiennes de la momification à celles des portraits grecs. Après la mort, le panneau intervenait dans la préparation de la momie, et venait recouvrir le visage. Ces portraits nous offrent un aperçu intime et précieux de la société égyptienne en nous renseignant non seulement sur la mode et les bijoux de cette époque, mais aussi sur l’appartenance ethnique et l’apparence physique des défunts.

Autre temps fort dans la section dédiée aux antiquités, Rupert Wace, de Londres, exposera un panneau égyptien en bois peint, provenant du sarcophage d’Hathor-hotep, datant de la 12e dynastie, vers 1890-1800 av. J.C. Les décorations peintes et la finesse des détails de ce panneau vieux de près de 4000 ans ont traversé les années dans un état remarquable. Cet exemple exceptionnel de l’art égyptien vient de la collection Sayyid Pasha Khashaba et serait issu de la nécropole de Meir, située en Haute Égypte, sur la rive ouest du Nil. Le gouvernement égyptien avait attribué, en 1910, la concession des fouilles de ce site à Sayyid Khashaba, un riche négociant. À une date indéterminée, mais précédant 1977, ce panneau fut vendu par ses héritiers au collectionneur suisse M. A. Thommen, collection dans laquelle il est resté jusqu’à récemment.

 

Dans la section Haute Joaillerie, la TEFAF a le plaisir d’accueillir pour la toute première fois Alexandre Reza, de Paris. Né à Moscou en 1922, Alexandre Reza devint l’un des experts en pierres précieuses les plus influents du XXe siècle. Il rassembla non seulement l’une des plus belles collections de pierres rares mais créa également de véritables œuvres d’art, et se forgea une solide réputation en tant que joaillier très privé de la place Vendôme auprès des familles royales et de diverses riches célébrités. La maison présentera ici La Chose Ring, un magnifique cabochon en émeraude de 11,72 carats sur une monture en or rose et diamants.

 

La photographie fait elle aussi partie des spécialités qui sont venues élargir l’éventail des disciplines représentées à la foire et Hans P. Kraus, Jr. Fine Photographs, de New York, apportera A Study of the Cenci (une étude de la Cenci), un tirage sur papier albuminé de Julia Margaret Cameron, réalisé en 1868. Cette étude présente Kate Keown, le regard  fiévreux perdu dans le vide, une coiffe rayée sur la tête, incarnant Beatrice Cenci se résignant à son destin. L’histoire de cette héroïne tragique qui vécut à Rome au XVIe siècle était bien connue à l’époque. Âgée de seize ans, Beatrice se joignit à ses frères et à sa belle-mère dans un complot destiné à assassiner son père afin de se venger d’avoir été violentée par ce dernier. Reconnue coupable de meurtre, elle fut pendue. Dans l’Angleterre victorienne, une telle histoire autorisait l’expression de sentiments et d’une intensité dramatique par ailleurs réprimés dans la vie de tous les jours. Ceci permit aussi à Cameron de s’attaquer à la thématique des intentions nobles et morales.  On ne connait l’existence que d’un seul autre tirage, qui se trouve dans la collection de la Maison de Victor Hugo, à Paris.

 

La foire comprend aussi des meubles d’une grande rareté et de toutes périodes, qu’il s’agisse d’une commode Louis XV du maître ébéniste Adrien Delorme, en bois de rose, amarante, bois teint, bronze doré et marbre de Sarrancolin, provenant de la famille Rothschild et présentée par la Galerie Aveline, de Paris, ou d’un des meubles les plus sensuels et éminemment évocateurs du XXe siècle : le canapé Mae West de Salvador Dali, que l’on pourra voir sur le stand de Patrick Derom Gallery, de Bruxelles. Créé en 1936, ce divan en forme de lèvres rappelle en outre les dessins et peintures de Dali inspirés par la célèbre actrice hollywoodienne Mae West. Face of Mae West, par exemple, représentait des détails de son visage dans une pièce surréaliste, ses yeux étant des tableaux, son nez une cheminée, et ses lèvres un canapé. Seuls cinq exemplaires de ce divan auraient été fabriqués.

 

Nouveaux exposants

TEFAF Antiques              :              Lucas Ratton, de Paris, Kollenburg Gallery d’Oirschot

TEFAF Design              :              Demisch Danant, de New York

TEFAF Haute Joaillerie              :              Alexandre Reza, de Paris

TEFAF Modern              :              Hidde van Seggelen, de Londres, Galerie Gradiva, de Paris,

Cardi, de Milan

TEFAF Paintings              :              Giacometti Old Master Paintings, de Rome

TEFAF Paper              :              Librairie Thomas Scheler, de Paris, Stéphane Clavreuil Rare                             Books, de Londres, Butterwick, de Londres

 

Exposants Night Fishing

Galerie Thaddaeus Ropac, de Salzbourg, Andre Buchmann, de Berlin, Elba Benitez, de Madrid, Konrad Fisher, de Düsseldorf, Zeno X, d’Anvers, Galerie Hans Mayer, de Düsseldorf, Galerie Farideh Cadot Associés, de Paris, Galerie Thomas Schulte, de Berlin.

 

TEFAF Maastricht

La TEFAF Maastricht, la plus prestigieuse Foire de l’art au monde, est renommée pour son engagement en matière d’excellence, d’expertise et d’élégance. Ceci se reflète non seulement dans l’impressionnante diversité des œuvres rares mises en vente au sein de la Foire, qui se tiendra au MECC de Maastricht du 13 au 22 mars 2015, mais aussi dans le nombre de collectionneurs, aussi bien privés qu’institutionnels, qui voient en la TEFAF l’un des grands rendez-vous incontournables du calendrier du marché de l’art.

 

L’art, au-delà de l’œuvre

TEFAF et son mécène principal, AXA Art, partagent une vision de l’art qui va au-delà des œuvres. Leur partenariat permet aux collectionneurs d’art de bénéficier d’un ensemble unique de compétences comprenant la prévention des risques ainsi que la conservation, la récupération et la restauration des œuvres, afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles l’entretien de leurs collection. www.axa-art.com

À l’occasion de sa participation à la
TEFAF Maastricht
du 13 au 22 mars 2015
Stand 444

Applicat-Prazan
présente

un exceptionnel Agrigente de Nicolas de Staël

 

Maastricht, le 23 Mars 2014. Le marché de l’art est véritablement mondial. En effet, les collectionneurs qui viennent chaque année en pèlerinage à la TEFAF proviennent du monde entier. Ils sont particulièrement perspicaces et bien documentés ; aussi, pour satisfaire à leurs exigences, les marchands d’art de la TEFAF ont dû sélectionner le meilleur dans leurs spécialités respectives.  Les objets d’art d’une importance particulière, exceptionnellement rares ou n’ayant  pas réapparu depuis de nombreuses années sont le saint graal du marché de l’art et pour son édition 2014, la TEFAF, la Foire d’art et d’antiquités la plus prestigieuse au monde, s’est encore une fois montrée à la hauteur de leurs attentes avec une offre capable de faire battre un peu plus fort le cœur des collectionneurs les plus avertis ou des chasseurs de trophées les plus aguerris.

Les collectionneurs provenant de plus de 56 pays se sont ainsi rendus à la Foire, un record de 375 jets privés se sont posés à l’aéroport de Maastricht-Aachen et les musées ont été représentés en masse, nombre de galeries annonçant avoir conclu des acquisitions avec des musées et institutions de toute la planète. Dès que la TEFAF a ouvert ses portes pour le vernissage, tout indiquait que l’édition 2014 serait un grand millésime. L’énergie dégagée dès les tous premiers instants de la Foire s’est maintenue tout au long de la semaine et s’est reflétée dans l’ensemble des transactions. Au total, la TEFAF 2014 a accueilli plus que 74.000 visiteurs.

 

S’exprimant au sujet de l’édition 2014 de la Foire, Willem van Roijen, le nouveau Président du comité exécutif, nous faisait part de ses sentiments : « Je suis ravi que 2014 ait été une si belle Foire pour tant de nos exposants. Les marchands d’art sont l’âme de la TEFAF, qui ne serait pas ce qu’elle est sans eux : ils sont la clé de notre passé et de notre futur. La Foire se porte bien et notre structure nous permet de construire notre marque avec beaucoup de considération. Nous avons conscience des évolutions du marché de l’art à l’échelle mondiale et y sommes sensibles, et cela concerne tout particulièrement les besoins de nos exposants. Nous avons toujours pour but de consolider notre marque et d’offrir les plus belles œuvres disponibles à la vente à travers une sélection couvrant 7.000 ans d’histoire. »

 

AXA Art, mécène principal de la TEFAF depuis 2004, commentait pour sa part : « La TEFAF, et l’incroyable communauté de collectionneurs en quête de qualité et d’authenticité qu’elle rassemble, nous offre une occasion unique de faire ce que nous faisons le mieux – considérer les œuvres, écouter les collectionneurs et parler de la manière dont bien entretenir une collection, » nous a expliqué Dirk Heinrich, Directeur Général d’AXA Art. « Aussi nous a-t-il semblé tout naturel de choisir la TEFAF 2014 pour révéler les résultats de notre Étude AXA Art sur les Collectionneurs, en tant que partie intégrante de nos échanges continus avec le monde de l’art. »

 

S’assurer sans relâche du niveau de qualité de la TEFAF est essentiel à la réputation de la Foire, et l’expertise rigoureuse des œuvres à laquelle procèdent des experts indépendants fait partie intégrante de cet esprit. « Ce fut un réel plaisir, une fois encore, d’appartenir au comité d’expertise de la Foire, » explique le Professeur Christopher Brown, directeur de l’Ashmolean Museum of Art and Archaeology. « La TEFAF s’attache à maintenir la qualité qui la caractérise. La procédure d’expertise assure à tous que les pièces exposées sont décrites correctement. Maastricht pérennise ainsi sa position et reste, de loin, la plus prestigieuse Foire au monde. »

 

La relation qui unit la TEFAF à la ville de Maastricht est forte. La ville, tout comme la province du Limbourg, soutiennent ardemment la Foire. « L’impact de la TEFAF sur le Limbourg et sur Maastricht est remarquable, » commente Theo Bovens, Gouverneur de la province. « Nombre de visiteurs, qui ne seraient pas venus dans la région, viennent nous découvrir grâce à la TEFAF. Au fil des années, nous avons ainsi bénéficié de retombées économiques et culturelles considérables. »

 

Reflet de l’intérêt croissant porté au Design, la section TEFAF Design fut accueillie avec enthousiasme lors de sa création, en 2009. Cette année, le Symposium TEFAF sur l’art, organisé en association avec Architectural Digest France, était consacré à cette spécialité. Sous le titre Férus de vintage : les tendances du design du XXe siècle, le symposium s’est penché sur l’explosion du marché du design au cours des dix dernières années.

Journaliste, auteur, expert en design et panéliste du symposium, Ian Phillips exprimait ainsi son point de vue : « Les œuvres proposées dans la section TEFAF Design cette année prouvent qu’il est toujours possible de trouver des pièces exceptionnelles. Les exposants arrivent encore à nous surprendre et à susciter l’enthousiasme avec des stands où la qualité est de mise et où la sélection exprime aussi bien leur finesse que leur érudition. Même les connaisseurs et les collectionneurs les plus avisés sont susceptibles d’en avoir le souffle coupé. »

 

La TEFAF Showcase a été créée afin de donner à de jeunes marchands d’art ou à des galeries récemment établies une occasion unique de se nourrir de l’expérience unique que constitue une participation à un événement aussi éminent que la TEFAF. Spécialisé dans l’art japonais, Rutherston & Bandini, de Londres, figurait parmi les six participants sélectionnés pour la TEFAF Showcase 2014. Rosemary Bandini relate son expérience en ces termes: « Nous avons particulièrement apprécié pouvoir faire partie de la TEFAF. Nous avons été ravis de rencontrer de nouveaux collectionneurs, dont certains connaissaient déjà notre réputation même s’ils ne nous connaissaient pas en personne. Cela a été pour nous une occasion formidable non seulement de conclure un certain nombre de ventes mais aussi de rencontrer des personnes possédant des collections d’art japonais, beaucoup d’entre elles ayant été constituées en Europe au XIXe siècle. »

 

La TEFAF est célèbre dans le monde entier pour le cadre magnifique dans lequel évoluent visiteurs et exposants. Cette année, la créatrice Annet van Egmond du studio Brand van Egmond, a été invitée à dessiner des lustres pour le restaurant Concorde et pour la brasserie Fifth Avenue. « L’attention portée au détail est extraordinaire – la juste intensité de la lumière, la couleur des murs et l’architecture s’harmonisent pour mettre en valeur chaque œuvre d’art présentée à la Foire. La TEFAF fut pour moi une révélation, » nous a-t-elle expliqué.

 

Les fleurs de la TEFAF finissent toujours au cœur des conversations et l’édition 2014 n’a pas dérogé à la règle. Sur la durée de la Foire, 33.000 roses, 67.500 tulipes, 12.000 fleurs printanières, 31.000 branchages en fleur, des lilas et des magnolias ont été intégrés dans de magnifiques compositions.

 

Lors du vernissage, le jeudi 13 mars, un record de 10.000 invités ont dégusté 12.600 flûtes de champagne, 21.420 verres de vin et plus de 150.450 canapés et autres amuses bouches.

 

La prochaine édition de la TEFAF aura lieu du 13 au 22 mars 2015, au MECC de Maastricht.

 

L’art, au-delà de l’œuvre

TEFAF et son mécène principal, AXA ART, partagent une vision de l’art qui va au-delà des œuvres. Leur partenariat permet aux collectionneurs d’art de bénéficier d’un ensemble unique de compétences comprenant la prévention des risques ainsi que la conservation, la récupération et la restauration des œuvres, afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles l’entretien de leurs collection.

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