YVETTE HORNER
Surnom | Vévette |
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Nom de naissance | Yvette Hornère |
Naissance | Tarbes (France) |
Décès | (à 95 ans) Courbevoie |
Activité principale | Musicienne |
Genre musical | Musette |
Instruments | Accordéon, piano |
Années actives | Depuis les années 1940 |
Site officiel | yvettehorsnorme.com |
Yvette Horner, nom de scène d’Yvette Hornère, née le à Tarbes et morte le 11 juin 2018 à Courbevoie1, est une accordéoniste2, pianiste et compositrice française.
Après avoir remporté la Coupe du monde d’accordéon en 1948, elle obtient le grand prix du disque de l’académie Charles-Cros en 1950 grâce à l’album Le Jardin secret d’Yvette Horner. Elle établit sa popularité en accompagnant la caravane du Tour de France à onze reprises. Durant sa carrière, longue de 70 ans, Yvette Horner donne plus de 2 000 concerts et réalise 150 disques, dont les ventes cumulées s’élèvent à 30 millions d’exemplaires.
Sommaire
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Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Yvette Horner (de son vrai nom Yvette Hornère, patronyme modifié par sa mère qui trouvait cela plus « commercial »3), passe quelques années de son enfance à Rabastens-de-Bigorre où Marguerite Lacoste lui enseigne ses premières notes de musique au piano4. Elle étudie la musique au conservatoire de Tarbes, puis au conservatoire de Toulouse où, âgée de 11 ans, elle obtient un 1er prix de piano. Sa mère l’oblige à abandonner son instrument pour l’accordéon, estimant que « des accordéonistes femmes, il n’y en a pas et là, tu te feras une situation »5,6. La jeune fille commence à se produire dans les casinos. Son éducation se poursuit à Paris où elle est l’élève de Robert Bréard. En 1948, Yvette Horner est la première femme à remporter la Coupe du monde de l’accordéon7,8. Le grand-prix international d’accordéon de Paris lui est attribué en 19507.
Carrière musicale[modifier | modifier le code]
Yvette Horner a donné son premier concert en 1947.
En 1950, elle reçoit le grand prix du disque de l’académie Charles-Cros pour le Jardin secret d’Yvette Horner9. En 1952, Calor, qui sponsorise le Tour de France, lui propose d’accompagner la course, ce qui lança sa carrière. Elle joue sur un podium, à l’arrivée de chaque étape. Coiffée d’un sombrero et juchée sur le toit d’une Citroën Traction Avant aux couleurs de la marque Suze, elle réitère les années suivantes, accompagnant au total onze Tours de France (de 1952 à 1963)8,10. Elle est également reine des Six Joursen 19547.
En 1987, elle devient la marraine du Cany-Accordéon-Club, avec qui Annie Lacour directrice, travailla à la Schola Cantorum de Paris pendant 5 ans.
Durant sa carrière, l’accordéoniste a donné plus de 2 000 concerts11. En 1989, elle prend part aux célébrations du Bicentenaire de la Révolution en se produisant sur la place de la Bastille7. L’année suivante, elle est la vedette d’une revue au Casino de Paris12. Dans les années 1990, elle se produit sur scène en compagnie de Marcel Azzola puis collabore avec le chorégraphe Maurice Béjart lorsque celui-ci monte le ballet Casse-Noisette de Tchaïkovski au théâtre du Châtelet en 199911,12. En 2009, elle prend part à la tournée” La plus grande guinguette du monde “13.
Yvette Horner enregistre pour les labels Pathé Marconi, CBS et Erato7. Sa discographie compte 150 disques, dont les ventes ont atteint les 30 millions d’exemplaires8.
Son album Double d’Or sort en 2007. En 2011, l’accordéoniste est invitée par le chanteur Julien Doré à participer à l’enregistrement de son album Bichon11. Un nouvel album d’Yvette Horner, intitulé Hors Norme, est édité en mai 2012. Il est réalisé par Patrick Brugalières14. Parmi les artistes invités figurent Lio, Didier Lockwood, Richard Galliano et Marcel Amont. La pochette est illustrée par Jean Paul Gaultier15.
Elle a donné son dernier concert en 2011.
Vie privée[modifier | modifier le code]
Yvette Horner fait ses débuts au « Théâtre Impérial » de Tarbes (renommé par la suite « Théâtre des Nouveautés »), qui appartient à sa grand-mère paternelle16,17. Louis Hornère, son père, est entrepreneur en bâtiment7. La musicienne épouse René Droesch, originaire de Belfort, footballeur aux Girondins de Bordeaux, qu’elle a rencontré en 19365. Droesch interrompt sa carrière pour mieux suivre la sienne et la décharger des « soucis matériels »12,16. Il meurt en 198615.
En 2005, l’accordéoniste vend sa maison de Nogent-sur-Marne, où elle a vécu durant une cinquantaine d’années. Horner met aux enchères à l’hôtel Drouot des objets personnels, dont sa collection de robes Jean Paul Gaultier. La vente se tient au profit de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) et d’une association de lutte contre le cancer18. La même année paraît son autobiographie, intitulée Le Biscuit dans la poche5. Depuis la vente de sa maison de Nogent, l’accordéoniste vit dans une résidence pour personnes âgées située à Paris12,15.
En juin 2006, l’accordéoniste entame un documentaire sur sa vie avec le réalisateur canadien Damian Pettigrew11.
Style musical[modifier | modifier le code]
Selon Maurice Béjart, Yvette Horner « est à cheval entre le savant et le populaire »7. Durant sa carrière, elle aborde de nombreux styles musicaux, ce qui l’amène à collaborer avec le pianiste classique Samson François, le trompettiste de jazz Jac Berrocal12, ou encore l’harmoniciste américain Charlie McCoy avec lequel elle enregistre à Nashville un album d’inspiration country11. En 1990, elle sort même un single d’inspiration eurodance, Play Yvette.
Hommages[modifier | modifier le code]
Yvette Horner est « citoyenne d’honneur » des villes de Tarbes9 et de Nogent-sur-Marne18. La promenade de l’île de beauté / Yvette Horner, située le long de la Marne et faisant partie d’un circuit de grande randonnée, porte son nom depuis 200719. Le foyer du théâtre des Nouveautés de Tarbes, réplique de celui de l’Opéra Garnier, est baptisé en son honneur20.
En 2008, le spectacle musical La Madone des dancings, les mille vies d’Yvette Horner, adapté par Eudes Labrusse et mis en scène par Dominique Verrier, est présenté en Avignon dans le cadre du festival « off ». Il s’inspire de la série radiophonique Les Grandes Histoires d’Yvette, produite par Sylvie Gasteau et diffusée en 2005 par France Culture. Le rôle d’Yvette Horner est interprété par l’actrice Antoinette Moya21.
Distinctions[modifier | modifier le code]
Yvette Horner est faite commandeur de l’ordre national du Mérite le 8. Nommée officier de l’ordre national de la Légion d’honneur le , elle est élevée au grade de commandeur le et décorée le 22.
Discographie[modifier | modifier le code]
Albums[modifier | modifier le code]
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2012 : Hors Norme
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2009 : Notre-Dame de l’accordéon
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2007 : Double d’Or
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2006 : Les Grands Succès du musette
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2003 : L’essentiel 2003
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2003 : Dansez maintenant
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2003 : Essentiel 2
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1995 : Perles d’accordéon
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1995 : Musette Party
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1995 : Yvette Horner et les Cash
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1994 : Les Grands Succès du musette
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1994 : Reine de musette
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1994 : Les Rois de l’accordéon
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Autobiographie[modifier | modifier le code]
- Yvette Horner, Le Biscuit dans la poche, Éditions du Rocher, , 350 p. (ISBN 978-2-268-05567-1)
Références[modifier | modifier le code]
- « L’accordéoniste Yvette Horner est morte » [archive], sur leprogres.fr,
- « La danse du sabre (A. Khachaturian) Yvette Horner et son ensemble » [archive], sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le 8 février 2018)
- Fiche d’Yvette Horner sur date-naissance.info [archive].
- « Rabastens-de-Bigorre. La tournée 2012 d’Yvette Horner » [archive], sur ladepeche.fr, (consulté le6 mai 2018)
- « Yvette Horner entame son marathon télé » [archive], Le Parisien, .
- Pascal Pioppi, Paroles de stars, Éditions Cheminements, , 326 p. (ISBN 9782914474900, lire en ligne [archive]), p. 171-174.
- Véronique Mortaigne, « Yvette Horner, la France en bandoulière » [archive], Le Monde, .
- « Remise des Insignes de Commandeur de l’Ordre national du Mérite à Yvette Horner » [archive], Ministère de la Culture, .
- « Yvette Horner, la nouvelle citoyenne d’honneur » [archive], La Dépêche du Midi, .
- Jean Berthelot de La Glétais, Bernie Stico, « Le Tour de France, une passion française » [archive], France-Soir, .
- Christelle Granja, « Pourquoi Yvette Horner est toujours dans le coup » [archive], L’Express, .
- Elisabeth Bouvet, « Yvette Horner, label populaire » [archive], Radio France internationale, .
- « L’accordéon continue de faire danser les nostalgiques » [archive], France-Soir, .
- Jean-Michel Le Blanc, « Il est hors norme avec Yvette Horner » [archive], Sud Ouest, .
- Thierry Dague, « Infatigable Yvette Horner ! » [archive], La Parisienne, .
- « Spécial Tarbes : Les personnages » [archive], Le Point, .
- Hélène Dubarry, « Yvette Horner : “Tarbes c’est mieux que tout” » [archive], La Dépêche du Midi, .
- « Yvette Horner a vendu sa maison de Nogent » [archive], Le Parisien, .
- Julie Blanchon, « Nogent, Joinville, Bry, Champigny, la douceur de vivre sur les bords de Marne » [archive], Le Figaro, .
- « Théâtre des Nouveautés de Tarbes » [archive], Evene.
- Agnès Santi, « La madone des dancings » [archive], La Terrasse, .
- « Légion d’honneur : Claudie Haigneré, Yvette Horner, Pierre Soulages… » [archive], Ouest-France, .
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Mort récente
- Naissance en septembre 1922
- Naissance à Tarbes
- Accordéoniste française
- Élève du conservatoire à rayonnement régional de Toulouse
- Musicienne française
- Personnalité liée aux Hautes-Pyrénées
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Commandeur de l’ordre national du Mérite
- Personnalité liée au Tour de France
- Décès en juin 2018
- Décès à 95 ans
- Décès à Courbevoie
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