ALAIN BARRIERE nous à quittés RIP

ALAIN BARRIERE

 

 

 

 

 

 

 

Alain Bellecdit Alain Barrière, est un auteur-compositeur-interprète français né le  à La Trinité-sur-Mer (Morbihan)1. Il a connu plusieurs succès dans les années 1960 et 1970, dont Elle était si jolieMa vie et Tu t’en vas2.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Fils de mareyeurs, Alain Bellec3 naît le  à La Trinité-sur-Mer4. Il grandit en Bretagne dans un environnement assez difficile où il rêve d’évasion. Entre les plages et la lande, il devient un enfant de la nature, rebelle et solitaire. Un instituteur providentiel se prend d’affection pour le gamin et lui ouvre les chemins de la connaissance. Contre toute attente, le futur Alain Barrière devient un élève modèle, curieux de tout. À la fin de ses études secondaires, il part pour Angers où il entre à l’École nationale des ingénieurs des arts et métiers en 19555. Il se consacre entièrement à son futur métier, mais une nouvelle passion entre dans sa vie en 1958. Il s’achète une guitare et commence à écrire ses premières mélodies.

L’année suivante, il s’émerveille de la découverte des poésies modernes de Francis Carco et Robert Desnos. Il commence à glisser des mots sur ses premières compositions qu’il fait écouter à ses amis étudiants

Débuts[modifier | modifier le code]

En 1961, il adopte son pseudonyme et participe au concours du Coq d’Or de la chanson française dont la finale se déroule à l’Olympia. Il parvient en finale avec sa chanson Cathy et se classe 11e sur 12. Mais pendant ce concours Bruno Coquatrix le remarque et Alain Barrière signe un contrat avec la maison de disques RCA.

En février 1962, il passe à l’Olympia dans le programme de Colette Renard où il interprète 5 chansons. Il vit alors de quelques cachets dans les petites salles parisiennes avant de se faire un nom, en 1963, avec le succès du titre Elle était si jolie, sélectionné pour représenter la France au Concours Eurovision de la chanson où il finit 5e sur 16 participants. Le pianiste et chef d’orchestre André Livernaux assure les arrangements de ses premières chansons.

En septembre 1963, il passe à l’Olympia dans le spectacle de Paul Anka où il interprète 10 chansons.

Consécration[modifier | modifier le code]

C’est en 1964 qu’il obtient son plus grand succès avec Ma vie et qu’il se produit en vedette à l’Olympia. Ma vie deviendra un tube exceptionnel en Amérique du Sud (8e au Chili, 9e au Pérou, 1er en Argentine, 1er au Brésil, 3e en Bolivie, 2e en Uruguay)6.

Toujours avec cette chanson en Italie Alain Barrière a atteint la notoriété. La chanson a été publiée par RCA Records, avec des paroles en italien de Sergio Bardotti et de Gino Paoli, et a connu un succès considérable, pour atteindre la 7e position dans le hit parade7. Le succès de cette pièce pousse le label discographique à sélectionner l’artiste pour le Festival de Sanremo du 1965, mais un différend entre la maison de disques RCA et la direction du Festival conduit celle-ci à retirer de la programmation tout artiste présenté par RCA, y compris Paul Anka et Dalida8. La chanson pour le festival, Quattro ragioni per non amarti (Quatre raisons de ne pas t’aimer), est malgré tout sortie, mais sans résultats commerciaux significatifs.

Après un passage par le cinéma en 1966, avec Pas de panique  de Sergio Gobbi, il revient avec succès à la chanson avec des titres comme La Marie JocondeRien qu’un hommeEmporte-moi et Les guinguettes. La production d’ Alain Barrière est décidément prolifique avec des albums qui se succèdent également, Toi (1966) Si je rêve de toi (1967) ou encore A regarder la mer (1969). Lors de ses passages dans la salle de Bruno Coquatrix en 1966 et en 1967, le public peut apprécier le chemin parcouru en termes de prestations scéniques.

En 1966 et 1968, c’est le music-hall Bobino qui l’accueille. D’autres succès suivent, parmi lesquels Emporte-moiRien qu’un homme et C’était aux premiers jours d’avril. Il effectue par la suite plusieurs passages à l’Olympia en 1967197219741976 et 1978.

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Un autre grand succès est Tu t’en vas, interprété en duo avec Noëlle Cordier en 1974. L’année suivante, il fait construire et crée le Stirwen (« étoile blanche » en breton), un théâtre-discothèque-restaurant situé à Carnac, avec une salle de spectacle (amphithéâtre) dans laquelle il donne des concerts chaque été.

Cette année 1975 est un tournant dans sa vie, puisqu’il épouse Anièce, sa compagne depuis quelques mois, et découvre la paternité avec la naissance de Guénaëlle. De plus, il concrétise un vieux rêve en achetant un château en Bretagne proche des fameux menhirs de Carnac, qu’il transforme en théâtre-discothèque-restaurant. Le Stirwen (Etoile blanche en breton) devient vite un repaire des noceurs qui se souviennent des soirées à thèmes qu’il organise avec son épouse.

En 1977, il quitte la France pour les États-Unis : l’entreprise Stirwen a des difficultés et le chanteur des démêlés avec le fisc. Il revient quatre ans plus tard, mais les deux albums qu’il enregistre n’ont pas le succès escompté. Un second exil le mène au Canada où il enregistre De Québec à Montréal. Alain Barrière raconte ses déboires dans son autobiographie, notamment l’intervention d’individus à son domicile, affaire qui venait de haut lui dira-t-on à l’époque laissant penser que son succès suscita des jalousies déguisées et des pressions politiques. Il ne revient définitivement qu’au début des années 1990, mais sans renouer véritablement avec la chanson.

En 1998, il sort un CD de nouvelles chansons Barrière 97 et une compilation de ses meilleures chansons, Ma vie. Il passe à la Salle Pleyel de Paris en 1998.

Des années 2000 à 2010[modifier | modifier le code]

Sa fille Guenaëlle, avocate, relance sa carrière vers 2005. En 2006, il publie son autobiographie, Ma vie, aux Éditions du Rocher (avec trois nouvelles chansons : If [Tu seras un homme] (texte de Rudyard Kipling), Quand la mer s’est retirée et Hymne à la Bretagne (hommage à sa terre natale). Il lance aussi une nouvelle compilation, La Compilation authentique. Il donne plusieurs concerts au Canada, notamment au Québec, et y est bien accueilli (un disque d’or au Canada).

En 2007, Alain Barrière revient finalement sur scène. Il se produit en avril dans la salle parisienne de l’Olympia ainsi qu’en décembre au Palais des Congrès de Paris.

En 2007, il entame à partir du mois de mars une grande tournée en France. Un nouveau CD paraît à l’automne 2007 (Chansons françaises) dans lequel il interprète notamment La FouleLe Petit BonheurLes Copains d’abordNe me quitte pasLa Mer et Le Temps des cerises.

En  paraît le Best of d’Alain Barrière, un album de 53 chansons composé de titres phares mais aussi de nombreuses chansons jamais encore enregistrées sur CD.

Le , il est invité à l’émission de France 3 Village départ à Lorient, présentée par Laurent Luyat, à l’occasion du départ de la 4e étape du Tour de France : Lorient – Mûr-de-Bretagne.

Le , l’artiste annonce qu’il est contraint de renoncer à ses adieux à la scène programmés le  à La Trinité-sur-Mer9 (son village natal) et le  au Palais des congrès de Paris10 pour raisons de santé.

En 2013, Guénaëlle Barrière, née l’année de l’ouverture du Stirwen, la discothèque de son père, reprend le flambeau et relance cette « Étoile blanche », après six ans d’absence.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

  • 1963 : Cathy
  • 1964 : Ma Vie
  • 1965 : Les guinguettes
  • 1966 :Toi
  • 1967 : Si je rêve de toi
  • 1968 : Un homme s’est pendu
  • 1969 : Angela
  • 1970 : A regarder la mer
  • 1971 : Un peu de sang breton
  • 1972 : Pour la dernière fois
  • 1973 : Séduction 13
  • 1974 : Tu t’en vas
  • 1976 : Si tu te souviens
  • 1977 : Et tu fermes les yeux
  • 1978 : Amoco
  • 1979 : Elle va chanter
  • 1980 : Partir
  • 1983 : La mer est là
  • 1997 : 97

Singles[modifier | modifier le code]

  • Cathy (1961)
  • Je reviendrai d’Al Cantara (1962)
  • Elle était si jolie (1963)
  • Plus je t’entends (1963)
  • Ma vie (1964)
  • Ave Maria (1965) Bande originale du film Pas de panique
  • Quattro ragioni per non amarti (1965)
  • E più ti amo (1965) (paroles Gino Paoli)
  • Les Guinguettes (1966)
  • Toi (1966)
  • La Foire aux cœurs (1967)
  • Emporte-moi (1968)
  • Tout peut recommencer (1968)
  • C’était aux premiers jours d’avril (1969)
  • Viva Ouagadougou (1969)
  • Les Yeux d’Elsa (1969) paroles de Louis Aragon .
  • À regarder la mer (1970)
  • Si tu ne me revenais pas (1971)
  • La Mer (1971)
  • Rien qu’un homme (1971)
  • Le Voyage (1971)
  • Allez Rennes (1971) Chanson en hommage à l’équipe du Stade rennais lors de la Coupe de France de football 1970-1971
  • Elle (1972)
  • Pour la dernière fois (1973)
  • Le Bel Amour (1973)
  • Séduction 13 (1974)
  • Écoute bien, c’est un tangoIl faut danser Marie(1974) sur Albatros 10 116
  • Tu t’en vas (avec Noëlle Cordier) (1974)
  • Celtina (1975)
  • Mon improbable amour (1975)
  • Si tu te souviens (1976)
  • Qu’importe (1977)
  • Et tu fermes les yeux (1978)
  • Amoco (1978) chanson écrite à la suite du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, en mars 1978qui provoqua une marée noire sur les côtes bretonnes.
  • Une autre vie (1978)
  • Elle va chanter (1979) chanson écrite en hommage à Édith Piaf
  • Partir (1980)
  • Une chanson (1981)
  • Alors adieu (1981)
  • La mer est là (1983)
  • Aimer (1988)
  • En 2006 If d’après le poème de Rudyard KiplingHymne à la Bretagne et Quand la mer s’est retirée se trouvaient sur le CD inclus dans le livre Ma vie (voir « Bibliographie »)

Liste de ses principales chansons[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « Alain Barrière – Biographie, discographie et fiche artiste » [archive], sur RFI Musique(consulté le 27 août 2018)
  2.  (en) Sílvia Martinez et Héctor FouceMade in Spain: Studies in Popular Music, Routledge,  (ISBN 9781136460067lire en ligne [archive])
  3.  « Alain Barrière » [archive], Universal Music France (consulté le 20 décembre 2018)
  4.  (es) « Edad, biografía de Alain Barrière | Last.fm » [archive], sur Last.fm (consulté le26 août 2018)
  5.  (it) Daniel Macovei« Alain Barriére – Radio Birikina »Radio Birikina,‎ (lire en ligne [archive], consulté le 26 août 2018)
  6.  « Alain Barrière (auteur de Ma vie : Autobiographie) – Babelio » [archive], sur www.babelio.com (consulté le 26 août 2018)
  7.  Hit Parade Italia 1965 [archive]
  8.  Marcello GiannottiL’enciclopedia di Sanremo– 55 anni di storia del festival dalla A alla Z, Roma, 2005, p. 23
  9.  « A la Trinité-sur-Mer, le concert en plein air d’Alain Barrière annulé » [archive]Ouest-France, 29 août 2011 (modifié le 26 septembre 2013).
  10.  « Alain Barrière, souffrant, annule ses adieux au Palais des Congrès » [archive], Le Point.fr, 5 septembre 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ma vie, Monaco-Paris, France, Éditions du Rocher, 2006 (ISBN 978-2-268-05700-2)
  • René Bourdier, Alain Barrière : « Je suis un poète qui n’a pas voulu le devenir »Les Lettres françaises no 1117, p. 23 (interview)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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