CENT QUATRE
Dans le cadre du projet européen NEARCH piloté par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)
MATÉRIALITÉ DE L’INVISIBLE
L’ARCHÉOLOGIE DES SENS
LE CENTQUATRE-PARIS
DU 13 FÉVRIER AU 30 AVRIL 2016
Direction artistique : José-Manuel Gonçalvès
en collaboration avec l’Inrap et les partenaires du projet NEARCH
Avec : Agapanthe (Konné & Mulliez), Hicham Berrada, Ali Cherri, Miranda Creswell, Nathalie Joffre,
Anish Kapoor, Johann Le Guillerm, Julie Ramage, Ronny Trocker, et les performances d’Adrian Schindler et d’Eric Arnal Burtschy.
Le CENTQUATRE-PARIS
5 rue Curial
75019 Paris
Métro : Riquet (ligne 7)
Informations et billetterie www.104.fr
Tél. : 01 53 35 50 00
Horaires d’ouverture de l’exposition
Période scolaire mercredi/jeudi et WE de 14h à 19h
Période vacances du mardi au dimanche de 14h à 19h
Les 11 et 12 mars : performances d’Adrian Schindler et d’Eric Arnal-Burtschy, rencontres scientifiques avec l’Inrap
Tarifs : 5€ TP/ 3€ TR/ 2€ TA/ 2€ groupes
a
Avec ARTE dans le cadre du Festival TEMPS D’IMAGES
Passé simple, futurs composés
Des images en contrechamp
Adel Abidin, Lamia Joreige, Siska, Estefanía Peñafiel Loaiza, Ali Cherri,
Larissa Sansour, Bill Balaskas
commissariat : Amanda Abi Khalil
17 septembre > 24 octobre 2014
le 17 septembre à partir de 19h
du 18 au 27 septembre / 14h > 20h
à partir du 28 septembre / 14h > 19h mercredi, jeudi et samedi / 14h > 18h dimanche
pendant les vacances scolaires : mardi > dimanche / 14h > 19h
accès libre
« C’est dans le temps absolu de l’œuvre d’art que toutes les autres dimensions du temps s’unissent et trouvent la vérité qui leur correspond »
Gilles Deleuze
Comment représenter la prolifération des images, la saturation des informations quotidiennes, la temporalité linéaire et accélérée d’un réel toujours plus « événementialisé » ? L’exposition Passé simple, futurs composés propose un parcours plastique à travers des œuvres contemporaines d’Adel Abidin, Estefanía Peñafiel Loaiza, Ali Cherri, Larissa Sansour, Siska ou encore Lamia Joreige. Tous ont en commun ce rapport à un temps distordu et déréalisé, un vif désir de redéfinition de l’axe temporel traditionnel. Les allers et retours vers le passé, l’éclatement de l’instant, morcelé, impalpable, et les multiples chemins offerts par l’avenir traversent toutes les propositions des artistes réunis dans cette exposition. L’anachronisme de l’image ouvre alors un large champ des possibles. C’est donc sous le signe du décalage et du brouillage temporel qu’Amanda Abi Khalil a réuni ces œuvres. Dès lors, la représentation du monde s’inscrit dans des espaces imaginaires, des non lieux utopiques bien loin de la linéarité de l’actualité. Plus de prévision. Plus de sens monolithique. Les récits sont poétiques, intemporels, réinventés. L’œuvre est la trace d’un temps recomposé.
Le travail de l’artiste d’origine irakienne, Adel Abidin, s’inscrit parfaitement dans cette problématique. Ses choix esthétiques heurtent souvent le public et refusent toute posture rassurante. L’humour et l’ironie travaillent en creux son langage artistique et créent des déplacements inattendus d’images ou de représentations chez le spectateur. Créer est bel et bien « politique » pour Adel Abidin, et ce crédo pourrait être le fil rouge de l’exposition Passé simple, futurs composés. Le travail d’Estefanía Peñafiel Loaiza ou d’Ali Cherri interroge aussi le pouvoir de l’image en prise avec la politique, les soubresauts de l’histoire et le chaos des conflits militaires ou sociaux. Cela n’est surement pas anodin pour des artistes traversés par le souffle des révolutions en marche… Ali Cherri par exemple a présenté son travail il y a deux ans à l’Institut du Monde Arabe dans l’exposition Dégagements… La Tunisie, un an après. Artiste libanais, il a posé son regard artistique et politique sur les événements du printemps arabe. Pour lui, c’est une véritable nécessité de témoigner : un devoir de mémoire. En effet, lorsque les médias s’emparent avec violence et urgence d’un événement, il s’insère dans un mouvement d’effacement du précédent, à court terme, alors les transformations sociales, politiques, culturelles s’inscrivent, elles, dans l’effort et la durée. L’art prend alors toute sa place, rempart à l’éphémère et à l’univoque. Ensemble, ces artistes cherchent l’image manquante, invisible, latente ou en attente pour représenter la complexité du monde contemporain. Et comment ne pas y lire un désir au fond de subversion, dans cet éclatement des codes temporels traditionnels ? Pour l’artiste Larissa Sansour, palestinienne, née à Bethlehem, dont le travail a été exposé pour la première fois à Paris en 2012.. Elle s’exprime inlassablement sur le conflit israélo-palestinien, avoue ressentir une obligation de faire quelque chose sur le sujet, même si elle refuse le titre d’artiste politique. « Je pourrais très bien peindre des fleurs » ironise-t-elle…
CREATION 2014
Production: LE CENTQUATRE-PARIS / TEMPS D’IMAGES 2014
Adel Abidin
Né à Bagdad en 1973, Adel Abidin est un artiste plasticien, il vit et travaille à Helsinki. Sa pratique du multimédia explore les relations complexes entre culture, politique et identité. L’humour et l’ironie sont souvent abordés dans ses œuvres à propos d’expériences inatteignables ou impossibles dénonçant ainsi les mécanismes d’aliénations culturelles. Son langage visuel est empreint de sa double culture et des paradoxes de celles-ci, qu’il traite souvent avec sarcasme tout en gardant son approche profondément humaniste.Des expositions individuelles et collectives ont déjà présenté son travail, comme au Kiasma (musée d’art contemporain d’Helsinki), à la Biennale de Sidney ou de Venise, à l’Institut du monde arabe. En 2008, il présente au MAC/VAL trois œuvres : Alyaa, Vacuum et Plan B. En 2011, son installation video Consumption of War a connu un succès retentissant. | |
Adel AbidinSymphony I, 2012Courtesy de l’artiste |
Estefanía Peñafiel Loaiza
Née à Quito (Equateur) en 1978, Estefanía Peñafiel Loaiza est artiste plasticienne, elle vit et travaille à Paris. Diplômée des Beaux- Arts de Paris, elle expose régulièrement son travail à travers le monde (France, Liban, Équateur, Israël…). En 2014, elle présente L’Espace épisodique, exposition individuelle, au Crédac, le centre d’art contemporain d’Ivry-sur-Seine.Son œuvre aborde la tension entre le visible et l’invisible. Ses travaux font l’objet de manipulations simples d’appropriation et de subversion se traduisant par le biais d’actions de destruction ou de reconstruction des images et du langage. Cette dimension plastique n’exclut pas une position politique signifiante à travers des traces parfois imperceptibles.??? Estefanía Peñafiel Loaiza est représentée par la galerie Alain Gutharc, Paris |
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Estefanìa Peñafiel Loaizacherchant une lumière garde une fumée, 2007Courtesy de l’artiste et la Galerie Alain Gutharc, Paris |
Ali Cherri
Né à Beyrouth en 1976, Ali Cherri est un artiste pluridisciplinaire, il vit et travaille entre Paris et Beyrouth.Ses travaux explorent des parallèles entre l’imagination et l’image dans leur définition de notre monde, et questionnent la place qu’occupe l’artiste et son travail dans cette tentative de donner sens à ce qui nous entoure. L’artiste se sert de la vidéo, d’images et de films d’archives pour contrebalancer la violence des images diffusées par les médias et les réseaux sociaux qui, plus que jamais au 21e siècle, forment les perceptions, les sensibilités et les opinions. Il a exposé récemment à São Paulo (2011) et à l’Institut du monde arabe à Paris (2012). La même année, il présente Bad Bad Images, exposition individuelle à la galerie Imane Farès à Paris.Ali Cherri est représenté par Imane Farès, Paris. | |
Ali CherriDémembrement, 2014Courtesy de l’artiste et Imane Farès, Paris |
Larissa Sansour
L’artiste palestinienne Larissa Sansour mêle la photographie à l’art vidéo, au documentaire expérimental, aussi bien qu’aux publications Internet et papier. Elle utilise le vocabulaire du cinéma, de la culture pop et de la télévision pour dépeindre avec humour la complexité de la vie quotidienne en Palestine et au Moyen-Orient. Son travail comprend des références aux comédies de télévision, les westerns spaghetti, la science-fiction et les films d’horreur, genres typiquement associés au divertissement.Son travail a été présenté dans diverses expositions internationale : la Triennale de Guangzhou, en Chine, la Biennale de Busan, en Corée du Sud, PhotoCairo4, en Egypte, la 11e Biennale internationale d’Istanbul et à l’IMA à Paris.Larissa Sansour est représentée par Anne de Villepoix à Paris, Lawrie Shabibi à Dubai et Sabrina Amrani à Madrid. | |
Larissa SansourNation Estate, 2012Courtesy de l’artiste et la Galerie Anne de Villepoix, Paris |
Lamina Joreige
Née au Liban en 1972, Lamia Joreige est artiste plasticienne et vidéaste, elle vit et travaille à Beyrouth. Elle utilise des documents d’archives et des éléments fictifs afin de réfléchir à la relation entre histoires individuelles et Histoire collective. Elle explore les différentes possibilités de représentation des guerres du Liban, de l’après-guerre et de Beyrouth, une ville au centre de son imagerie. Son travail est essentiellement sur le temps, l’enregistrement de sa trace et de ses effets. Sa dernière exposition personnelle a été présentée dans sa ville, à l’Art Factum Gallery, sous le titre Records for Uncertain Times. | |
Lamia JoreigeBeirut Autopsy of a city, 2010Courtesy de l’artiste |
SiskaNé en 1984 à Beyrouth, Elie Alexandre Habib (Siska) est plasticien et vidéaste, il vit et travaille à Berlin. Diplômé en cinéma de L’Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA) de Beyrouth, il a commencé par une carrière dans la musique, notamment au sein du groupe de hip-hop Kitaa Beyrouth. Il a ensuite orienté sa pratique artistique vers le cinéma expérimental et l’art contemporain. Sa pratique visuelle est empreinte d’un langage expérimental qu’il explore à travers les médiums qu’il utilise et les sujets qu’il traite comme la musique, l’architecture et la ville. Au delà d’un traitement nostalgique, son œuvre cherche à donner sens aux reliques, monuments ou atmosphères du passé, un sens au présent. | |
SiskaEDL, 2011Courtesy de l’artiste |
Bill Balaskas
Bill Balaskas est né en 1983 à Thessalonique en Grèce. Diplômé en Communication des Arts & Design du Royal College of Art de Londres, il vit et travaille dans la capitale britannique. Largement exposé à l’étranger, son travail vidéo a notamment été présenté dans les sections spéciales d’Art Basel Miami Beach, Art Basel Hong Kong, Art Cologne et Art Brussels. En 2012, il a représenté le Royaume-Uni à l’Olympiade Culturelle de Londres et de Maribor, capitale européenne de la Culture.L’ironie et la subversion du spectacle sont les thèmes principalement | |
Bill BalaskasParthenon Rising (ii), 2011Courtesy de l’artiste et Kalfayan Galleries, Athens – Thessaloniki | |
abordés dans sa pratique artistique. Au cours des dernières années, ses œuvres ont été profondément influencés par la crise économique globale, ses origines et ses conséquences.Bill Balaskas est représenté par Kalfayan Galleries, Athènes -Thessalonique |
Amanda Abi Khalil
commissaire de l’exposition Passé simple, futurs composés
Née en 1985 à Beyrouth, Amanda Abi Khalil est commissaire d’expositions indépendante. Sa pratique curatoriale couvre divers champs dans l’art contemporain à un niveau international. Après avoir poursuivi ses études universitaires à Paris et occupé diverses postes dans des institutions culturelles en France, elle a dirigé le Hangar, un centre d’art de la banlieue sud de Beyrouth. Elle vit et travaille actuellement à partir du Liban et ses recherches abordent principalement les problématiques en lien avec les formes de narration et leurs rapports à l’Histoire, l’art dans l’espace public et les pratiques ”contextuelles” ainsi que les nouvelles formes discursives de l’art. D’autre par elle enseigne à l’Académie des Beaux-Arts de Beyrouth et l’Université Saint-Joseph. Elle est la fondatrice et la directrice de l’association Temporary.Art.Platform, pour la production et la promotion de l’art dans l’espace public au Liban.
liste des œuvres exposées
Adel Abidin
Symphony I
2012, installation vidéo
01’44 en boucle
Al-Warqaa
2013, installation
Structure métallique, acrylique, LED, câble et pierre
190 x 600 x 400cm
Avec le soutien de Barjeel Art Foundation
Estefanía Peñafiel Loaiza
cherchant une lumière garde une fumée
2007, installation
Lampe, table, images imprimées sur papier (15x21cm)
Courtesy de la galerie Alain Gutharc
Ali Cherri
Démembrement
2014, 100 ailes de corbeau, taxidermie et bois
200 x 95 cm
Courtesy de l’artiste et Imane Farès, Paris
L’intranquille
2013, vidéo HD
20’00
Courtesy de l’artiste et Imane Farès
Siska
E.D.L
2011, film super 8 digital
21’00
E.D.L model
2014, maquette fait main, bougies électriques
Lamia Joreige
Beyrouth, autopsie d’une ville
2010, installation, techniques mixtes, dimensions variable
Bill Balaskas
Parthenon Rising (II)
2011, vidéo digitale
02’45
Courtesy Kalfayan Galleries, Athènes – Thessalonique
Larissa Sansour
Nation Estate
2012,video
09’00
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Poster
2012, paper print
100×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Main Lobby
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Manger Square
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Olive Tree
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Food
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Jerusalem Floor
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Window
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Nation Estate – Mediterranean Floor
2012, c-print on diasec
75×150 cm
Courtesy of Anne de Villepoix, Paris
Et aussi dans le cadre du festival TEMPS D’IMAGES…
Nicolas Klotz / Élisabeth Perceval
Collectif Ceremony
17 > 28 septembre / 14h > 20h
ouverture le 17 septembre à partir de 19h
en accès libre
Collectif Ceremony est une installation cinématographique conçue à partir des matériaux d’écriture de Ceremony, le prochain long-métrage de Nicolas Klotz et d’Élisabeth Perceval. Elle fait partie du processus d’écriture et du développement du film à venir. Plusieurs invités accompagneront en live la présentation de leur installation: DeLaVallet Bidiefono (chorégraphe et danseur, auteur de Au-Delà, Où Vers?, Quarante-cinq tours …), Athaya Mokonzi (chanteur), et Yannick Haenel (écrivain, auteur de Cercle, Jan Karski,
Les renards pâles…).
Performance de DeLaVallet Bidiefono et Athaya Mokonzi
19 septembre et 26 septembre / 19h30
20 septembre / 20h
gratuit sur réservation
Intervention de Yannick Haenel
20, 21 et 27 septembre / 18h
gratuit sur réservation
Ackroyd and Harvey
Life on Life
17 > 28 septembre /14h > 20h
ouverture le 17 septembre à partir de 19h
en accès libre
Pour cette exposition au CENTQUATRE-PARIS, les Britanniques Ackroyd and Harvey ont crée une série de portraits photographiques uniques de personnes venues y danser, bouger, répéter ou simplement regarder. Les artistes ont mis au point une forme de photographie qui s’appuie sur l’utilisation d’un support naturel vivant: des semis d’herbe. Les jeunes pousses font office de membrane photographique photosensible et grâce à la production de chlorophylle, se parent de différentes couleurs, du vert foncé au jaune pâle, donnant naissance à des compositions complexes d’une fugacité subtile.
www.ackroydandharvey.com
Ackroyd and Harvey bénéficient du soutien de l’Académie N.A! Fund
KIT MEDIA
Vous pouvez télécharger nos kits media à partir de ce lien :
http://www.104.fr/menu-haut/professionnels/espace_presse.html
Formulaire KIT MEDIA à remplir avec votre prénom, nom, média, e-mail.
Cliquer ensuite sur ENVOYER puis Cliquer sur le LIEN ROSE / Pré-visualisez le contenu des kits media vous intéressants / télécharger en cliquant sur la flèche en haut, au milieu.
Le CENTQUATRE-PARIS Informations et billetterie www.104.fr 01 53 35 50 00 |
Le CENTQUATRE est ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h le week-end de 11h à 19h fermé le lundi (ouverture tardive |
les soirs de programmation)