CHUCK BERRY
Le 20 Janvier 2007 à l’Olympia Paris les dernières Photos de Jean Paul ” Guerrier Bellanger
Chuck Berry né Charles Edward Anderson Berry à Saint-Louis, Missouri le , et mort le à Saint-Charles, Missouri1, est un guitariste, chanteur, auteur-compositeur américain et un des pionniers de la musique rock‘n’roll. Avec les chansons comme Maybellene (1955) , Roll Over Beethoven (1956), Rock and Roll Music (1957) et Johnny B. Goode (1958), Chuck Berry a développé le “Rhythm & Blues” de son temps en y apportant des éléments distinctifs de ce qui deviendra le « Rock’n’Roll » : des paroles axées sur la vie adolescente, le consumérisme ainsi qu’une musique donnant la place belle aux solos de guitare et à la mise en scène de son/ses interprète(s) – autant d’éléments qui exerceront une influence majeure sur la musique rock subséquente.
Il a influencé de nombreux autres artistes, et son répertoire a été très souvent repris (notamment ses titres les plus célèbres, Johnny B. Goode et Roll Over Beethoven).
En 2003, Rolling Stone Magazine l’a classé 6e meilleur guitariste de tous les temps2 et 25e plus grand chanteur de tous les temps3. Il est également classé 7e sur la liste des 10 plus grands joueurs de guitare électrique de tous les temps par le magazine Time en 20094
Biographie[modifier | modifier le code]
Chuck Berry découvre la musique dans l’église locale où il se rend régulièrement avec ses six frères et sœurs. Ses parents font en effet partie de la chorale locale. Il est scolarisé à la Simmons Grade School puis à la Summer Grade School. Il apprend la basse et la guitare dans le club musical Glee.
En 1944, encore jeune homme, il passe trois ans dans une maison de redressement, pour vol à main armée5. À sa sortie, il travaille pour la General Motors, puis comme coiffeur en 1951 et se lance dans la musique avec Johnnie Johnson au piano. Son premier enregistrement, chez Chess, est son premier succès : Maybellene est enregistré en mai 1955, sort en juillet, atteint la première place des charts R&B en août et s’y maintient pendant 11 semaines. Il monte aussi à la cinquième place dans le Billboard Hot 100. Pendant les cinq années suivantes, Berry enchaînera une remarquable série de succès qui deviendront des classiques du rock, tels Thirty Days, Brown Eyed Handsome Man, Sweet Little Sixteen, Roll Over Beethoven, School Days, Rock and Roll Music, Carol et, bien sûr, Johnny B. Goode.
Il a de nouveau des ennuis judiciaires en , lorsqu’il invite une jeune apache de 14 ans, qu’il a rencontrée à Mexico, pour la faire travailler dans son club de nuit (le « Berry’s Club Bandstand ») à Saint Louis. Après l’arrestation de la jeune fille pour prostitution (elle-même avait fait croire à Berry qu’elle était majeure, c’est-à-dire qu’elle avait 21 ans), c’est au tour de Chuck Berry d’être accusé d’avoir transporté une mineure entre deux États pour l’exploiter6. Berry est condamné à vingt mois de prison ferme et doit verser une amende de 5 000 dollars. Il est libéré fin 19637,8.
Il change de maison de disques en 1966, quittant Chess Records pour Mercury Records jusqu’en 1969 puis il revient chez Chess.
Pendant des années, Chuck Berry a tourné avec sa seule guitare Gibson, confiant dans le fait de trouver sur place un groupe connaissant sa musique et capable de le suivre sans avoir répété avant. Parmi les artistes qui ont joué ce rôle, on trouve Bruce Springsteen ou Steve Miller. Le , il fait une prestation remarquable lors d’un concert au Toronto Rock and Roll Revival Festival, auquel participent également Bo Diddley, Little Richard, Jerry Lee Lewis, John Lennon et Yoko Ono.
Après avoir profité de la vague oldies des années 1970, il a de nouveaux problèmes avec la justice en 1979. Accusé d’évasion fiscale, il plaide coupable et est condamné à 4 mois d’emprisonnement et 1 000 heures de travaux d’intérêt général9.
À la fin des années 1980, Chuck Berry ouvre un restaurant à Wentzville dans le Missouri, le « Southern Air »10 où il a encore des problèmes avec la justice pour avoir placé des caméras dans les toilettes des femmes. Berry possède aussi un domaine, le Berry Park où, pendant des années, il a accueilli des concerts de rock. Depuis les années 1970, il n’a cessé de se produire régulièrement aux États-Unis et à travers le monde. Il a longtemps joué, un mercredi par mois, au Blueberry Hill, un restaurant et bar situé près de Saint Louis.
Son influence est restée profonde, particulièrement sur les groupes américains et anglais des années 1960. Les Rolling Stones et AC/DC lui ont beaucoup emprunté.
En 1986, le cinéaste Taylor Hackford réalise le documentaire Hail! Hail! Rock ‘n’ Roll, qui est en grande partie la captation des répétitions et des concerts organisés par Keith Richards pour célébrer le soixantième anniversaire de Chuck Berry, lequel y est notamment entouré du pianiste Johnnie Johnson, du batteur Steve Jordan, des guitaristes Keith Richards, Eric Clapton, Robert Cray et des chanteuses Etta James et Linda Ronstadt. Le film présente aussi des entretiens avec d’autres stars du rock et du blues. Un album est réalisé en octobre 1987 sous le label MCA.
C’est un des premiers musiciens à être honoré au Rock and Roll Hall of Fame, en 1986. Après l’an 2000, il donne une série de concerts qui rencontrent un vif succès, remplissant les salles européennes (l’Olympia de Paris, notamment, en 2005, 2006 et 2007).[réf. nécessaire]
Mais le , âgé de 84 ans, l’artiste très fatigué doit interrompre une prestation à Chicago, après avoir donné un concert erratique11,12,13.
En octobre 2016, à l’occasion de ses 90 ans, il annonce son retour avec un nouvel album, Chuck14.
Vie personnelle[modifier | modifier le code]
Berry est marié avec Themetta “Toddy” Suggs depuis le 28 octobre 1948. Ils ont eu une fille nommée Darlin Ingrid Berry (surnommée Ingrid) le 15.
Musique et influences[modifier | modifier le code]
Alors que l’on débat encore du titre qui a été la première chanson de rock ‘n’ roll, les premiers enregistrements de Chuck Berry, dès Maybellene, combinent déjà tous les éléments du rock, mélange de blues et de country, des textes simples qui parlent de filles et de voitures, des solos de guitare électrique limpides, sans compter le jeu de scène associé (dont la danse duckwalk, qu’il a inventée), emportant l’adhésion du public…
Il a élaboré son style à partir d’harmonies simples et répétitives et de textes entrainants ou drôles, mais tout aussi simples. Il a été influencé par la musique country, mais aussi et surtout par le blues, notamment Muddy Waters, chanteur et guitariste qui a présenté Chuck Berry à Leonard Chess de Chess Records. Parmi les idoles de Chuck Berry on compte aussi Nat King Cole, chanteur et pianiste, ainsi que Louis Jordan.
Ses plus célèbres compositions ont été enregistrées par les disques Chess avec le pianiste Johnnie Johnson, le légendaire producteur Willie Dixon à la contrebasse, Fred Below aux percussions et, bien sûr, sa guitare.
Au cours de sa carrière, Chuck Berry a aussi enregistré des ballades comme Havana Moon et quelques blues comme Wee Wee Hours. Plus de 30 de ses titres se sont hissés dans le Top 10 et ses chansons ont été reprises d’innombrables fois par des groupes de blues, de country, de rock ‘n’ roll, de punk rock et même de hard rock.
Il enregistre un nouveau tube en 1972 avec My ding-a-ling (N° 1 au Billboard Hot 100 pendant 2 semaines).
Titres marquants[modifier | modifier le code]
Rock’n’Roll[modifier | modifier le code]
- Johnny B. Goode racontant l’histoire d’inspiration autobiographique d’un garçon de campagne en Louisiane, peu lettré et qui connaitra la gloire grâce à son jeu de guitare inné et talentueux. Le morceau est devenu un des grands standards du rock, repris par une multitude d’artistes dans le monde entier. Ce morceau fut choisi comme l’une des plus grandes réalisations de l’humanité emportées par la sonde Voyager I sur le Voyager Golden Record.
- Come On est le premier single des Rolling Stones en 1963.
- School Days dont le refrain « Hail! Hail! Rock and Roll » a été choisi comme titre pour un documentaire de Keith Richards des Rolling Stones.
- Les Toy Dolls ont adapté No particular place to go sur l’album Wakey Wakey!.
- Eddy Mitchell a adapté No particular place to go en À crédit et en stéréo.
- Rock and Roll Music a été l’un des premiers titres joués sur scène par les Beatles à Hambourg.
- Promised Land repris par Elvis Presley ainsi que par Grateful Dead.
- Around and Around a été l’un des premiers titres enregistrés par les Rolling Stones et a également été repris par Grateful Dead, The Animals et par David Bowie sous le titre Round and Round.
- Sweet Little Sixteen (1958) que les Beatles avaient inclus à leur répertoire depuis Hambourg.
- Roll Over Beethoven a été repris par les Beatles, à l’initiative de George Harrison, ainsi que par le groupe Electric Light Orchestra, dans une version très élaborée de huit minutes, en 1973, dans leur album ELO 2. Également reprise par Iron Maiden sous le nom Roll over Vic Vella.
- Carol a été interprété par les Rolling Stones et adapté en français par Johnny Hallyday. Les Beatles l’ont joué lors de leurs prestations à la BBC.
- Let It Rock repris par les Rolling Stones, Bob Seger, Gene Summers, The Shadows of Knight et Grateful Dead.
- Thirty days a été repris par Johnny Winter.
- Too Much Monkey Business a été interprété par les Beatles lors de leurs prestations à la BBC, et par les Kinks (album You really got me en 1964).
- Brown-eyed Handsome Man a été repris par Jerry Lee Lewis, Buddy Holly et Paul McCartney.
- Back in the USA a inspiré le Back in the USSR des Beatles et a été magistralement repris par Linda Ronstadt. Également reprise par le groupe MC5 sur leur album du même nom. Gene Summers inclut une reprise de Back In The USA sur son album Live in Scandinavia et a également utilisé la chanson pour l’ouverture de nombreux concerts.
- Memphis Tennessee (1963) a été joué par d’autres artistes (Lonnie Mack ou Johnny Rivers), qui ont construit leur carrière en commençant par cette reprise. Danyel Gérard en avait fait une adaptation française. Parmi les autres musiciens qui ont enregistré Memphis Tennessee on peut citer George Thorogood, The Grateful Dead, The Beatles, The Animals, Paul Anka, Count Basie, The Dave Clark Five, Bo Diddley, Tom Jones, Jerry Lee Lewis, Roy Orbison, Elvis Presley, The Rolling Stones, Izzy Stradlin, Gene Summers, Hasil Adkins, Conway Twitty ,John Cale et Vince Taylor.
- My Ding-a-Ling, son seul titre à avoir été numéro 1 (1972), décrit comme « carrément pornographique et musicalement inattendu »16.
- You Never Can Tell (1964) a été utilisé pour le film Pulp Fiction de Quentin Tarantino et a été interprété par Emmylou Harris et le Jerry García Band.
- Sweet Little Sixteen inspire directement aux Beach Boys un de leurs plus grands succès Surfin’ USA. Le titre est repris par Eddy Cochran puis par John Lennon.
- You Can’t Catch Me est repris par les Rolling Stones (album “Now”, 1965) puis par Lennon.
Blues[modifier | modifier le code]
- Wee Wee Hours
- Deep Feeling
- Confessing the Blues, le titre phare du jazzband de Jay McShann.
- Merry Christmas, Baby, chanté à l’origine par Charles Brown.
- Things I Used to Do, de Guitar Slim.
- Bio
Instrumentaux[modifier | modifier le code]
Ce grand guitariste a également enregistré des instrumentaux, rock ou blues, parmi lesquels :
- Deep Feeling
- Rock At The Philharmonic
- Guitar Boogie
- Mad Lad (Davis)
- Liverpool Drive
- Chuck’s Beat et Bo’s Beat, deux morceaux créés en collaboration avec Bo Diddley pour l’album Two Great Guitars (1964)
- Concerto in B Goode, morceau de plus de dix-huit minutes enregistré en 1968
Reggae[modifier | modifier le code]
Le chanteur de reggae Peter Tosh a également repris Johnny B. Goode sur son album Mama Africa (1983)
Discographie[modifier | modifier le code]
Matériel[modifier | modifier le code]
Voici une liste du matériel le plus souvent employé par Chuck Berry17 :
- Gibson Les Paul Goldtop (à cordier trapèze) 1952
- Gibson Byrdland ES 5 (trois micros) 1951
- Gibson ES 350
À partir de 1958, Chuck utilisera presque exclusivement des Gibson ES-335 :
- Gibson ES-335 standard
- Gibson ES-335 T sunburst 1958
- Gibson ES-335 (à cordier trapèze) 1960
- Gibson ES-335 rouge TDC
L’héritage de Chuck[modifier | modifier le code]
De nombreux groupes ont pris Chuck Berry pour modèle :
- Angus Young (le guitariste soliste du groupe AC/DC) a repris le duckwalk (ou « pas de canard ») de Chuck Berry sur scène, parmi d’autres éléments de sa gestuelle.
- Keith Richards le guitariste des Rolling Stones est également un de ses plus grands fans. Son idolâtrie lui a valu un T-shirt brûlé et un coup de poing en pleine figure de la part de Chuck18. Il ne sera pas rancunier et sera initiateur et directeur musical du film Hail! Hail! Rock’n’roll réalisé pour les 60 ans de Chuck.
- Les Beatles se sont aussi beaucoup inspirés de Chuck Berry, reprenant plusieurs de ses chansons à leurs débuts.
- Eddy Mitchell a adapté en français la plupart des titres marquants de Chuck Berry.
- Le groupe de rock Buckcherry, dont le nom est une contrepèterie évidente de celui de Chuck Berry.
- Un des membres du groupe Au bonheur des dames portait le surnom de Chick Béru.
- The Kinks ont repris les chansons Beautiful Delilah et Too Much Monkey Business de Chuck Berry pour leur premier album, sur lequel se trouve le mythique You Really Got Me.
- La chanson School Days fait partie de la bande originale du film Rock ‘n’ Roll High School, sur l’histoire des Ramones.
- Jimi Hendrix, les Sex Pistols, Motörhead, Judas Priest ou encore AC/DC, parmi quantité d’autres groupes, ont repris des chansons de Chuck Berry, le plus souvent Johnny B. Goode ou School Days.
- Les Beach Boys ont largement repris le répertoire de Chuck Berry avec des titres comme Rock and Roll Music, ou bien des chansons largement inspirées de son style comme Fun, Fun, Fun (calquée sur Johnny B. Goode), ou encore entièrement créditées – bien que de manière controversée – à Chuck Berry comme Surfin’ USA (“reprise” de Sweet Little Sixteen).
- Iron Maiden a repris Roll Over Beethoven en face B sous le nom Roll over Vic Vella. Les paroles sont changées.
Références dans la culture populaire[modifier | modifier le code]
- Dans Retour vers le futur, de Robert Zemeckis, Marty McFly chante et joue à la guitare la chanson Johnny B. Goode, lors de la scène du bal des parents. L’un des musiciens appelle alors son cousin, et lui dit : « Chuck, Chuck, c’est Marvin. Oui, ton cousin Marvin Berry. Y’a quelque temps tu m’as dit que tu cherchais un son nouveau, hein ? Bon alors écoute ça ! ». Il s’agit bien sûr d’une référence à Chuck Berry, suggérant que ce serait Marty qui, venu du futur et ayant grandi avec ce son, lui aurait insufflé ce nouveau genre qu’était le rock ‘n’ roll (classique paradoxe des fictions basées sur le voyage temporel).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- «Rock and roll legend Chuck Berry dead at 90 » [archive], bnonews.com,18 mars 2017
- (en) « The 100 Greatest Guitarists of All Time » [archive], Web.archive.org, (consulté le 12 septembre 2014)
- http://www.rollingstone.com/music/lists/100-greatest-singers-of-all-time-19691231/chuck-berry-19691231 [archive].
- « Time Magazine Picks the 10 Best Electric Guitar Players » [archive], sur Fretbase.com, (consulté le 7 octobre 2011)
- (en) « Sweet Tunes, Fast Beats and a Hard Edge – Series » [archive], (consulté le 12 septembre 2014)
- (en) « The Long, Colorful History of the Mann Act » [archive], NPR (consulté le 12 septembre 2014)
- (en) « 295 F.2d 192 » [archive], ftp.resource.org (consulté le 12 septembre 2014)
- (en) Chuck Berry goes on trial for the second time [archive]
- (en) Jet, Johnson Publishing Company, (lire en ligne [archive]), p. 61
- (en) « Chuck Berry » [archive], history-of-rock.com (consulté le 8 septembre 2014)
- (en) « Chuck Berry recovering at home from exhaustion after Chicago show » [archive], (consulté le 8 septembre 2014)
- « Chuck Berry felt ill on stage in Chicago 01.01.2011 » [archive], sur YouTube,
- « Chuck Berry after collapse in Chicago 01.01.2011 – on Stage explaining What Happened » [archive], sur YouTube,
- [1] [archive]
- (en) Ain’t But a Place: An Anthology of African American Writings about St. Louis, Missouri History Museum, (ISBN 9781883982287, lire en ligne [archive]), p. 166
- Dictionnaire du rock, 2000, sous la direction de Mishka Assayas, article “Chuck Berry” écrit par Yves Bigot
- (informations recueillies dans le magazine Blues Again! n°3)
- documentaire Hail Hail Rock and Roll
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chuck Berry » (voir la liste des auteurs).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel [archive]
- (en) Discographie sur le site de Discogs [archive]
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