Claude Rich nous a quittés RIP

Claude Rich

claude rich

Claude Rich, né le  à Strasbourg et mort le  à Orgeval1, est un acteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude Rich devant le théâtre d’Uccle en 2007.

Claude Rich passe les premières années de sa vie à Strasbourg, jusqu’en 1935, puis il emménage avec sa mère et ses trois frères et sœurs, à Paris, au 95, boulevard Saint-Michel2 après la mort de son père, ingénieur de métier, victime à 40 ans de la grippe3. Sa mère espère qu’il deviendra prêtre4. Durant la Seconde Guerre mondiale, vers 1943-1944, il vit aussi en pension à Neauphle-le-Vieux, à l’École du Gai Savoir de Michel Bouts où sa passion du théâtre est née. Pendant que son frère est engagé dans la 1re armée de de Lattre, Claude Rich participe comme beaucoup de jeunes Parisiens à la Libération de Paris, comme « Gavroche », en transmettant des courriers puis directement lors de l’Insurrection[réf. souhaitée]

En 1957, il fait l’acquisition d’une maison à Orgeval dans les Yvelines. Il se marie en 1959 avec Catherine Renaudin.

Il commence à travailler comme employé de banque4 et après avoir suivi des cours au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion de 1953) et des débuts au théâtre, sa participation au film Les Grandes Manœuvres de René Clair lance sa carrière cinématographique en 1955. Il interprète fréquemment des rôles secondaires de jeune premier dans les années 1960, notamment en donnant la réplique à Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner ou à Louis de Funès dans Oscar (1967). En 1968, Alain Resnais lui propose l’un des plus grands rôles de sa carrière dans le film de science-fiction Je t’aime, je t’aime ; il y interprète un homme voyageant dans son passé après un suicide raté. Le réalisateur l’a choisi pour son timbre de voix qu’il apprécie particulièrement5.

Durant les années 1970-1980, il retourne à sa passion première, le théâtre, notamment dans Hadrien VII pour lequel il est récompensé par le Prix du Syndicat de la Critique, ainsi que dans un passage très remarqué à la Comédie-Française pour le rôle-titre de Lorenzaccio d’Alfred de Musset, mis en scène par Franco Zeffirelli (1976). Cela ne l’empêche pas d’apparaître plusieurs fois sur grand écran, notamment dans La Femme de Jean (1974) dans un rôle atypique, Adieu poulet (1975), Le Crabe-Tambour (1977) et La Guerre des polices (1979).

En 1989, il joue Talleyrand dans la pièce Le Souper de Jean-Claude Brisville, au côté de Claude Brasseur. L’adaptation cinématographique de cette pièce lui permet d’effectuer un retour en force au cinéma en 1992. Sa prestation sera récompensée par le César du meilleur acteur en 1993.

Pour la télévision, Claude Rich tourne peu : sous le faux air d’un diplomate américain marié à Claude Jade, mais secrètement un agent secret dans le feuilleton Le grand secret (1989) ; dans La Vérité en face (1993) il incarne aux côtés de Danielle Darrieux un ancien membre de la Résistance soupçonné d’avoir parlé sous la torture ; son rôle de Léon Blum dans Thérèse et Léon de Claude Goretta avec Dominique Labourier ; sans oublier son portrait d’un psychiatre célèbre, le professeur Silberstein, aux côtés de Maruschka Detmers dans Clarissa de Jacques Deray.

Claude Rich collabore à de nombreux films historiques, dont Le Colonel Chabert (1994), La Fille de d’Artagnan (1994) qui lui vaut d’être nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôleLe bel été 1914 (1996) ou encore Capitaine Conan (1996). Il ne dédaigne pas pour autant les productions plus grand public, notamment dans les comédies La Bûche en 1999, qui lui vaut d’être de nouveau nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle, ou encore Astérix : mission Cléopâtre (2002) où il interprète le druide Panoramix.

Claude Rich multiplie les apparitions au cinéma dans les années 2000, notamment dans Le coût de la vie (2003), Là-haut, un roi au-dessus des nuages (2004), Le Mystère de la chambre jaune(2003), Le cou de la girafe (2004), Président (2006), Le crime est notre affaire (2008).

Il est récompensé par un César d’honneur en 2002, pour l’ensemble de sa carrière.

Claude Rich sur scène en 2009, à la fin d’une représentation de la pièce Le Diable rouge.

Durant cette décennie, il se fait par ailleurs beaucoup remarquer sur le petit écran pour ses interprétations ambitieuses de personnages historiques tels que Galilée dans Galilée ou l’Amour de Dieu au côté de son copain de Conservatoire Jean-Pierre MarielleVoltaire dans Voltaire et l’affaire Calas (2007).

Il est à nouveau nommé en 2009 pour le César du meilleur acteur dans un second rôle grâce à son interprétation dans le film de François Dupeyron Aide-toi, le ciel t’aidera.

En 2012, il incarne le père de Jean-Pierre Bacri, Président de section du Conseil d’État, homme précieux et autocentré dans la comédie de mœurs Cherchez Hortense, ce qui lui vaut la nomination pour le César du meilleur acteur dans un second rôle pour la Cérémonie des César en 2013.

Claude Rich a par ailleurs donné son nom à un espace culturel de la commune alsacienne de Masevaux, inauguré en sa présence en 20046

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse à Paris le  Catherine Renaudin qui lui donnera deux filles, Delphine qui est comédienne et Natalie Rich-Fernandez qui est peintre. Ils ont un fils adoptif, Rémy.

Catholique, il se rend à la messe chaque dimanche mais se voit comme un “chrétien un peu pitoyable”4 et déclare « Je ne suis pas un très bon chrétien. Je n’étudie pas beaucoup ma religion, mais je crois en l’amour de Dieu. De la même façon que l’on ne sait pas toujours pourquoi on aime une personne, j’aime Dieu. Je le fréquente tous les dimanches. Lorsqu’il m’arrive de confier à quelqu’un mon intention d’aller à la messe le dimanche et que mon interlocuteur me fait part de son étonnement, je lui dis que c’est moi qui suis étonné qu’il n’aille pas à l’église.»7. Il déclare avoir prié pour jouer un rôle dans une pièce où Dieu serait évoqué4 mais ne veut pas jouer de rôles militants : « ne me transformez pas en comédien catholique. Je veux rester un acteur qui puisse jouer tour à tour un salaud ou un saint » 8.

En décembre 2006, il signe un manifeste de “soutien total” à Benoît XVI et pour que puisse être célébrée la messe tridentine, [considérant] “comme une grâce la diversité des rites dans l’Église catholique”9.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1950[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Récompenses et nominations[modifier | modifier le code]

Claude Rich en 2013 à la 38e cérémonie des César.

Décorations[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « Le comédien Claude Rich est mort à 88 ans » [archive], sur europe1.fr (consulté le21 juillet 2017)
  2.  Le bel été 96 de Claude Rich [archive], sur lavie.fr, 12 septembre 1996.
  3.  Claude Rich. L’« acteur souriant » [archive], sur liberation.fr, 23 novembre 2011.
  4. ↑ abc et d « Claude Rich « Jouer les saints comme les salauds » », La Croix,‎  (ISSN 0242-6056lire en ligne [archive])
  5.  Jacques Sternberg, « Resnais le conciliant : propos recueillis par François Thomas et Claire Vassé le 6 mars 2002 », Positif,‎ , repris dans le livret de l’édition DVD du film Je t’aime, je t’aime.
  6.  Espace Claude Rich – Masevaux [archive], jds.fr
  7.  Valeurs Actuelles 21 janvier 2006
  8.  « Claude Rich « Jouer les saints comme les salauds » », La Croix,‎  (ISSN 0242-6056lire en ligne [archive])
  9.  « Un manifeste en faveur de la messe tridentine », Le Figaro,‎  (ISSN 0182-5852lire en ligne [archive])
  10.  Décret du 13 novembre 2009 [archive].
  11.  Claude Rich, « J’aime tellement ça la vie » [archive], sur france5.fr via Internet Archive.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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