EPIC-stories, la revue #6 est enfin là
La terre s’érode au Bangladesh et les paysages disparaissent.
En Syrie, la ville d’Alep, ravagée par les bombes, voient les aires de jeux de ses enfants transformées en cimetières. Mais d’autres villes, à l’image de Marseille, continuent d’exprimer au monde leur étonnante poésie, comme nous le montrePierre Belhassen.
Pour sa chronique, Michel Puech a rencontré Armelle Canitrot. La directrice de la photo du quotidien la Croix nous dévoile les coulisses de son service – une sorte d’exception dans l’univers médiatique français par le respect unanimement reconnu des photographes avec lesquels il collabore.
Notre petite revue continue quant à elle d’exister et cela fait du bien ! Vous le découvrirez, elle s’étoffe en plus d’une chronique du collectif “Sans A_” qui entend “rendre visibles les invisibles” de la rue.
Il y aura un an en novembre, nous nous lancions dans cette version papier – dont la forme, pour les premiers abonnés qui s’en souviennent, a beaucoup évolué. Nous le disions : le papier n’est pas mort. Formule toute faite qui comme beaucoup de formules toutes faites, dit bien des choses en peu de mots. Voilà, le papier n’est pas mort, c’est idiot, tout bête, il n’est pas mort parce que comme les diamants il a en lui quelque chose d’éternel. Il reste sur les étagères, on le sent, on le feuillette, on l’oublie mais on y revient toujours, même des années après.
C’est pour cela aussi que des photographes comme Jules Toulet entendent documenter les phénomènes météorologiques tels que ceux que connait aujourd’hui le Bangladesh. Et c’est pour cela encore qu’Emin Özmen, de la jeune agence stambouliote Le Journal, met sa vie en danger en Syrie : pour raconter ce qui est à ceux qui restent, à une époque où la ville d’Alep meurt surtout, désormais, de l’oubli, et où l’actualité s’émeut d’autres priorités. Le travail des photojournalistes n’est pas seulement essentiel, il est précieux.
Jean-Matthieu Gautier