Ettore Scola nous a quittés RIP

Ettore Scola

Ettore_Scola

Ettore Scola, l’un des maîtres du cinéma italien, est mort à 84 ans

Ettore Scola né le 10 mai 1931 à Trevico et mort le à Rome1, est un réalisateur et scénariste italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ettore Scola étudie le droit avant de travailler dans la presse, participant à la revue humoristique Marco Aurelio2. Il débute dans l’industrie du cinéma en 1953 comme script doctor3 puis scénariste, co-écrivant entre autres Le Fanfaron et Les Monstres de Dino Risi2. Il réalise son premier long métrage Parlons femmes(Se permettete parliamo di donne), en 1964. Il commence à être reconnu avec le tragi-comique Drame de la jalousie (Dramma della gelosia – tutti i particolari in cronaca) pour lequel Marcello Mastroianni est récompensé au Festival de Cannes 19704. En 1974, Scola connaît un succès international avec Nous nous sommes tant aimés (C’eravamo tanto amati), une vaste fresque de la société italienne après la Seconde Guerre mondiale, dédiée au cinéaste Vittorio De Sica, son ami. Scola connaît un nouveau succès avec Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi), une satire grinçante de la société romaine quart-mondiste qui l’impose comme nouveau maître de la comédie à l’italienne. Il reçoit le Prix de la mise en scène au 29e Festival de Cannes pour ce film. Dans un registre plus intimiste, sort Une journée particulière (Una giornata particolare) l’année suivante, son œuvre la plus connue, interprétée par Sophia Loren et Marcello Mastroianni4. Ce long métrage narre la rencontre furtive mais déterminante de deux voisins exclus du modèle fasciste, une femme au foyer et un intellectuel homosexuel, au moment où tout Rome assiste à la rencontre du Duce avec Adolf Hitler en 1938. En 1980, il revient à la chronique satirique avec La Terrasse(Prix du scénario à Cannes), tableau tragi-comique de l’intelligentsia de gauche italienne et de ses désillusions. Il se tourne ensuite vers la France et réalise La Nuit de Varennes sur la Révolution française et Le Bal qui traverse cinquante ans d’histoire hexagonale du point de vue de danseurs de salon. Ce dernier film reçoit trois Césars en 1984 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Par la suite, Scola dirige plusieurs comédiens français comme Vincent Pérez et Emmanuelle Béart (Le Voyage du capitaine Fracasse) ou encore Fanny Ardant (La Famille, Le Dîner)2.

Ettore Scola a réalisé près de 40 films en 40 années5. Son style est reconnu pour son audace et sa singularité5. Il mêle acuité de l’analyse psychologique, caricature féroce des sociétés modernes, ironie, farce, désenchantement, mélancolie et recherches narratives et formelles inédites5. Son œuvre ouvre une interrogation sur la place de l’individu et du peuple dans l’histoire en explorant la mémoire intime et sociale, confrontée à l’épreuve du temps5.

En 2009, il crée le Bari International Film Festival.

En 2013, il présente à la Mostra de Venise Che strano chiamarsi Federico : Scola racconta Fellini (Comme il est étrange de s’appeler Federico : Scola raconte Fellini), un film entre fiction et documentaire sur sa relation avec Federico Fellini6.

Date événement(s)[modifier | modifier le code]

  • 1947-1952 : il travaille dans divers journaux humoristiques, tel Marc’ Aurelio (hebdomadaire satirique).
  • 1948-1952 : il rédige une vingtaine de scénarios, surtout des comédies, notamment pour l’acteur Totò.
  • 1950 : il commence sa carrière dans la radio.
    • Il écrit pour la radio Ho-là, Rosso e nero, il teatrino de Alberto Sordi.

Il annonce le 29 août 2011 la fin de sa carrière de réalisateur au quotidien Il Tempo, souhaitant ne pas faire le film de trop. Il déclare sentir ne plus faire partie du monde du cinéma d’aujourd’hui. « Les logiques de production et de distribution ne me ressemblent plus. […] Aujourd’hui, seul le marché décide. »7

Filmographie[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste et réalisateur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. «È morto Ettore Scola, grande cantore del cinema italiano » [archive], cinema-tv.corriere.it, 19 janvier 2016.
  2. a, b et c [Vhttp://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-185/biographie/ Ettore Scola] sur le site d’Allociné.fr
  3. Interview d’Ettore Scola par Thierry Ardisson (2004) [archive] sur ina.fr, consulté le 25 mai 2014.
  4. a et b Ettore Scola [archive] sur le site de l’encyclopédie Larousse, consulté le 25 juin 2014.
  5. a, b, c et d Ettore Scola [archive] sur le site de l’encyclopædia Universalis, consulté le 25 juin 2014.
  6. Franck Nouchi, « Ettore Scola : “Fellini mentait, oui, mais avec philosophie” », Le Monde,‎ (lire en ligne [archive])
  7. Ettore Scola fait ses adieux au 7e art [archive]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Beaud, L’Histoire de l’Italie à travers l’œuvre d’Ettore Scola, LettMotif, 2013, 180 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]

 

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmail

Vous pourriez aussi aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »