Galerie Orenda

Galerie ORENDA

Galerie ORENDA, Paris, présente l’exposition : La vie est un rêve/ la vida es sueno/ Life is a dream?

Sur le thème de « La vie est un songe », immortalisé par la pièce de Calderon de la Barca (La vida es sueno), la galerie ORENDA a invité plusieurs artistes à créer des miniatures – diptyques et triptyques- mettant en parallèle ou en contrepoint le thème métaphysique et ludique du rêve, de l?illusion et de la réalité.

D?horizons divers, ces artistes mettent en dialogue leurs rêves lointains, suggèrent des enchantements ou des nostalgies avec grâce. Sept artistes originaires des quatre coins du monde : Chine, France, Iran, Italie, Russie, Turquie, sont ainsi réunis, créant un palimpseste de songes en couleurs. Leurs imaginaires les rattachent à leurs terres d?origine ou leurs pays rêvés.

Nous feriez vous l’immense plaisir de passer voir cette expo, et/ou de l’annoncer ? (visuels disponibles)

Exposition jusqu?au 15 mai

Du mardi au samedi, de 14h30 à 19 heures – Et sur rendez-vous

Site internet : http://www.orenda-art.com

Avec « La cinquième nuit », figurant sur l?invitation, Alexis Poliakoff, dont l?exposition au Musée Maillol à l?automne 2012 avait marqué avec succès le trentième anniversaire de ses figurines insolites, a réalisé deux compositions originales, dans la tradition des petits théâtres de Lucio Fontana. Il ouvre les portes du rêve dans une nuit étoilée où terre et ciel se rencontrent. Sous la lumière magique d?une lune éclatante, on découvre une princesse endormie, un magicien, un lapin facétieux et d?étonnantes kachinas enfouies dans les falaises. Ainsi est ouvert le rideau sur une scénographie qui s?apparente à la mise en scène intime d?un décor de théâtre à plusieurs voix où l?Est et l?Ouest se rejoignent.

Antonio Mignozzi, maître italien de l?huile sur bois, présente un ensemble de petits formats admirablement travaillés dans la tradition de la Renaissance. Il confère puissance et intensité à des ?uvres à forte suggestion onirique : visages hiératiques perdus dans leurs rêves, nus féminins assoupis sous la voute du ciel,couples scrutant des horizons ténébreux nimbés d?une lumière lunaire. Le jeune Milanais Giovanni Cerri propose des compositions semi-abstraites où visages et paysages semblent éclore d?une mémoire mélancolique et vibrante à la Modiano.

Venus de l?Ouest, les rêves américains sont ici Amérindiens, sous le pinceau kandinskien de Brenda Kingery, artiste chickasaw originaire d?Oklahoma, dont l?éclat et l?intensité des toiles, réunies en quatre diptyques aux harmonies contrastées, allient rythme, virtuosité technique et force de suggestion poétique.

Du côté de l?Orient, Chung-Hing, poète et peintre originaire de Hong-Kong, connue pour la finesse de ses méditations visuelles, présente un triptyque semi-abstrait et des collages pointillistes aux légèretés de nuages. Nurieh Mozaffari, artiste iranienne, qui excelle à représenter en fragments la splendeur éclatée de son pays natal, réinterprète la tradition millénaire de la miniature persane avec des éclats de couleurs dont jaillissent des silhouettes gracieuses émergeant du passé. Monique Ciprut-Mitraniimagine des manuscrits orientaux aux reflets d?or et aux accents bibliques, qui semblent surgir des déserts infinis. Finement travaillés, ornés par une calligraphie imaginaire délicate et graphique, ils célèbrent en quatre langues, (espagnol, portugais, hébreux et anglais) l?espérance et la vie.

En cette rentrée 2013, la Galerie ORENDA, avec le patronage et le soutien de l’Ambassade de Tunisie en France, accueille une artiste tunisienne, étoile montante de la nouvelle génération d’artistes formés dans la tradition de l’illustre atelier de Mahmoud Sehili.

Entre ombre et lumière, la peinture délicate et transparente de cette jeune femme de vingt-neuf ans puise ses sources dans l’attachement profond aux harmonies intemporelles des architectures médinesques, ses perspectives en enfilades et ses ruelles mystérieuses. En filigrane elle suggère une méditation poétique sur les silhouettes féminines ombreuses et intemporelles qui traversent ses toiles.

Imen Ben Belgacem expose régulièrement chaque année depuis l’âge de vingt ans : expositions collectives ou personnelles, qui ont eu lieu pour la plupart en Tunisie mais aussi à Monaco en 2008 et en 2012 à Lisbonne. Le regard original de cette artiste francophone et francophile est l’expression de son héritageculturel national, mais il ne s’arrête pas aux frontières de la Tunisie. Son inspiration est enrichie par sa fascination pour les mosaïques ottomanes et les harmonies colorées del’architecture arabo-andalouse. Sa palette de couleurs toute en nuances couvre une large gamme, oscillant entre l’intensité des rouges sombres, la toile de fond des ocres et des gris et la dominante des bleus (du bleu gris au bleu nuit jusqu’au bleu turquoise).

Dans cette exposition parisienne l’artiste s’appuie sur un travail au couteau à la main et le recours à des huiles légères qui confèrent légèreté et transparence aux contrastes de couleurs. Elle joue sur un mode de représentation qui s’inscrit dans une figuration stylisée à la limite de l’abstraction et de l’évocation poétique : ainsi de ce groupe de femmes assemblées dans l’intimité d’un lieu évoqué par le seul contraste des grisés et des bleus ou ce portrait à la tiare dorée qui émerge sur un fond abstrait d’ocre fondu, ou encore cette barque qui semble glisservers l’infini.

Une valse de couleurs en adagio

La ferveur et le questionnement de la jeunesse animent ces toiles qui s’apparentent parfois à des ébauches de rêveries, suggèrent des solitudes et des secrets, des murmures échangés au détour de ses ruelles et de ses voûtes. C’est un art de la suggestion et de l’évocation, une « valse de couleurs en adagio », selon les termes utilisés de I.M Soares dans le catalogue, à laquelle « une touche d’orientalisme et de régionalisme confère une multitude de sens ».

Les toiles de cette jeune artiste ouvrent des portes vers l’ailleurs. Elles constituent une méditation subtile sur la pérennité des trad

itions et l’identité féminine, le proche et le lointain, l’appartenance au sol natal et l’aspiration à l’universel.

facebooktwittergoogle_plusredditpinterestlinkedinmail

Vous pourriez aussi aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »