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CLARK ET POUGNAUD LE SECRET EXPOSITION DU 21 OCTOBRE AU 28 NOVEMBRE 2015  GALERIE PHOTO12 14 rue des Jardins Saint-Paul – Paris 4è www.galerie-photo12.com vernissage mardi 20 octobre de 18h30 à 21h L’exposition Le Secret Clark et Pougnaud, éléments biographiques Entretien avec les artistes Le Secret, visuels disponibles pour la presse La Galerie Photo12 p. 5 p. 6 p. 7 p. 9 p. 10 5 Du 21 octobre au 28 novembre 2015, la Galerie Photo12 expose la nouvelle série du couple d’artistes Clark et Pougnaud, Le Secret. Un titre énigmatique. Des portraits de femmes lumineux. Des tirages uniques. Les œuvres composant Le Secret sont pensées comme des scènes de théâtre, sur lesquelles le rideau vient de se retirer. Les lieux irréels et mystérieux relèvent plus de l’évocation que de la représentation ; les personnages féminins, pensifs, aux visages immobiles évoluent dans leur monde intérieur. Au travers de cette nouvelle série, les artistes invitent le spectateur à imaginer et à se projeter dans l’invisible : au dos de chaque photographie s’en cache une seconde, intime, porteuse d’un secret. Un « secret » tenu entre les artistes, les modèles et qui se révèlera aux seuls yeux du collectionneur. Plus que jamais, le travail de Clark et Pougnaud témoigne ici d’une singulière transversalité : peinture, maquettes et photographies. Leur œuvre est résolument contemporaine, par la technique utilisée, le choix des personnages, les aplats de couleur et le sens aigu de la mise en scène. Leur démarche est aussi profondément traversée de références picturales du XXè siècle, à l’instar d’Edward Hopper, René Magritte et du surréalisme. S’il fallait les situer dans un mouvement, celui-ci serait la figuration narrative. Mais dans notre époque marquée par l’immédiateté, Clark et Pougnaud contredisent ce courant dominant, en prônant et revendiquant la lenteur et la rareté. CLARK ET POUGNAUD LE SECRET « Nous ne nous interdisons pas de photographier la nudité, mais nous la soustrayons au regard. » clark et pougnaud Charlotte, 2015, Clark et Pougnaud, Tirage pigmentaire sur Hannemühle, 50 x 40 cm, Tirage unique © Clark et Pougnaud Courtesy Galerie Photo12 Parution : Ceci n’est pas une fleur, Clark et Pougnaud, Editions Contrejour / 10 octobre Exposition : Rétrospective Clark et Pougnaud, Maison de la Photographie de Lille / 29 octobre – 29 novembre AUTOUR DE L’EXPOSITION 6 CLARK ET POUGNAUD Clark et Pougnaud, sont un couple d’artistes français, respectivement photographe et peintre. Clark a grandi dans le milieu de la photographie. Il fut l’assistant de son père avant d’ouvrir son propre studio dans les années 1980. Pougnaud, issue d’une famille d’artistes, a depuis son plus jeune âge côtoyé le monde de l’art. C’est dans les années 1990 qu’ils formèrent leur duo : Pougnaud pense les mises en scène, fabrique et peint les décors, Clark les photographie. Les personnages sont photographiés séparément puis insérés ensuite aux décors. Clark et Pougnaud ont été récompensés en 2000 par le prix Arcimboldo, prix décerné par l’association Gens d’Images, suivi d’une exposition à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, puis en 2006, par le prix HSBC de la Photographie. 2014 PRINCIPALES EXPOSITIONS Solo show à ART PARIS ART FAIR 2014 – Paris Mood indigo, exposition à la Galerie Photo 12 – Paris Hommage à Edward Hopper – Mona Bismarck American Center for art & culture – Paris I Have a dream, Paci Contemporary gallery Brescia Homage, Galerie PhotoHub Manometr – Moscou Lost in meditation, Galerie Photo 12 – Paris La Galerie – La Filature – Mulhouse La tête dans les nuages – Théâtre d’Angoulême – Angoulême L’Imagerie de Lannion – Lannion L’Onde – Centre d’Art Vélizy – Vélizy From infancy to the green years, Musée Pouchkine – Moscou Galerie Ines Barrenechea – Madrid Skotia Gallery – Santa Fe Galerie Duchamp – Yvetot Musée du Montparnasse, Prix Arcimboldo, rétrospective – Paris C’est la vie, Galerie PaciArte – Brescia Étrange Europe – Résidence Jean Zay – Paris dans le cadre du Mois de la photo Trans Photographiques – Lille – dans le cadre du Prix Arcimboldo Il était une fois, Parcours Saint Germain – Paris Presumed Innocence Decordova Museum – Lincoln, USA Suspicious origins, Claire Oliver Gallery – New-York 28e quinzaine de la photographie – Cholet Philips de Pury & Co, Fondation HSBC – New-York Galerie Baudoin Lebon – Paris Un tableau peut en cacher un autre, Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg Le petit chaperon rouge, Fondation Albert Marinus – Woluwe Saint Lambert – Belgique Les Rencontres d’Arles, Commanderie Sainte Luce, Fondation HSBC – Arles Picturing Identity, Catherine Edelman Gallery – Chicago C’est la vie, Musée de l’Image – Epinal Transhumance // 6, Le Château d’Eau – Toulouse Les vilains dans les contes de Fées, Musée de l’Image – Epinal La Conciergerie, dans le cadre du Mois de la Photo – Paris Intimité, Galerie Esther Woerdehoff – Paris Les Bourgeoises d’Angoulême et les Contes de Fées, Galerie Bruno Delarue – Paris Voyages d’amour, Festival Terre d’Images – Biarritz Biennale de Nancy – Nancy Hommage à Edward Hopper, Maison Européenne de la Photographie – Paris 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2005 2004 2003 2002 2001 2000 2006 7 Socha, 2015, Clark et Pougnaud, Tirage pigmentaire sur Hannemühle, 50 x 40 cm, Tirage unique © Clark et Pougnaud Courtesy Galerie Photo12 ENTRETIEN AVEC LES ARTISTES Nous vivons aujourd’hui dans une surabondance d’images. Comment avez-vous eu l’idée de cette série où l’image, à l’inverse, en cache une autre et se soustrait à l’œil du spectateur ? D’une manière générale, nous essayons de lutter contre cette tendance de production massive d’images, en privilégiant la lenteur et la rareté. C’est pourquoi nous réalisons une série tous les deux ans, pratiquement. Il est plus difficile d’en faire moins, que d’en faire plus. Pouvant accéder à toutes les images, les gens ont tendance à en vouloir toujours plus et à aller chercher au-delà de ce qui est montré, sans prendre le temps de regarder ce qui est juste sous leurs yeux. Ils veulent voir ce qu’il y a avant et ce qu’il y a après, en oubliant l’instant présent. Dans une société bombardée d’images de toutes sortes et régie par la vitesse et l’immédiateté, nous proposons ainsi, avec notre travail, un courant inverse, une suspension du temps. Laquelle est indispensable pour stimuler l’imaginaire et l’envie du spectateur. Pour Le Secret, nous voulons faire en sorte qu’il se questionne plus longuement sur l’image visible et se demande au-delà : « À quoi peut bien ressembler celle qui m’est cachée ? ». De chacune de vos photographies émane une forme de « sacré », comme un éloge au silence ou à la solitude…. Les modèles que nous choisissons ont en elles quelque chose de sacré. Elles sont lumineuses de l’intérieur. C’est ce silence de l’intériorité que nous essayons de capturer. La pudeur du modèle mêlée à notre concentration font de la prise de vue un moment extrêmement solennel. Les modèles – qui ne sont pas des mannequins, apportent ainsi avec elles cette sincérité naturelle. Elles se positionnent devant l’objectif comme devant un miroir, face à ellesmêmes, en elles-mêmes, isolées par la distance qui les sépare de nous. Vos modèles sont des femmes, pourquoi cet attachement exclusif à la féminité ? Nous aimons photographier les femmes car, malgré la solennité précédemment évoquée, celles-ci portent en elles une légèreté, une sensibilité que nous n’arrivons pas à saisir chez les hommes. L’homme est plus sérieux, presque sous contrôle. Nous avons besoin au contraire que les modèles se livrent, s’offrent à nous et nous surprennent constamment. Pouvez-vous nous mettre dans la confidence d’une prise de vue ? La prise de vue pour la première scène est assez directive, car nous savons à l’avance par la réalisation de la maquette, l’univers dans lequel nous souhaitons plonger les femmes. Les décors et les éclairages leur sont révélés en amont et parfois les modèles elles-mêmes nous proposent des accessoires : un ballon, un violoncelle, un chapeau…. Alors que pour la seconde prise de vue, le modèle nous donne ce qu’elle est, ce qu’elle veut, ce qu’elle peut. Les modèles, en posant pour la première photographie, pensent à celle qui va suivre, ce qui influence particulièrement leurs attitudes. Il est étonnant de constater que les deux images communiquent. Nous avons réalisé cette série avec lenteur et patience, sans jamais brusquer les modèles. Cette série a créé un sentiment que nous n’avions pas appréhendé au départ : s’est instaurée entre elles et nous, une sorte de connivence que nous n’avions encore jamais ressentie. 8 Vos œuvres, composites, sont pensées comme des scènes de théâtre, avec un décor, des éclairages et un personnage. Vous aimez créer l’illusion… Tout notre travail s’inscrit dans un paradoxe, conjuguant l’ultra réalisme des personnages et la fiction créée par les décors. Nous souhaitons amener les gens dans des petits mondes fantastiques et imaginaires, mais pour autant, nous voulons que les personnages soient les plus naturels possible. Ils sont totalement eux, dans un décor qui est faux. Les deux niveaux se brouillent et recréent une réalité nouvelle, autre… Nous laissons beaucoup de petits détails, qu’il serait aujourd’hui très facile de gommer ou « photoshoper », mais c’est le réel et le naturel de leurs perceptions qui nous intéressent avant tout. Nos photographies sont sérieuses mais l’humour réside dans ce décalage entre les décors en carton et le réalisme des modèles. En prônant le naturel et la sincérité nous avons le sentiment de lutter et de combattre les codes imposés. En plus du théâtre, vous êtes très influencés par la peinture comme le montre votre série Hommage à Hopper. Dans Le Secret, on perçoit une très grande influence du surréalisme : est-ce un hommage déguisé ou une référence assumée ? Nous avons toujours baigné dans le milieu artistique, nous aimons ça et cela se ressent. Ce qui nous attire dans le surréalisme, c’est l’absurdité et la légèreté de la vie. Ce mouvement est à la croisée de divers arts, poésie, théâtre, musique, cinéma… C’est une vision totale de l’art à laquelle nous sommes sensibles. Notre pensée est décloisonnée et tout notre travail au sens large est pluridisplinaire, mêlant peinture, théâtre, maquettes… Dans cette dernière série, nous avons eu envie d’afficher ouvertement l’influence surréaliste, là où précédemment elle pouvait se dérober à la perception…

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