Gonzague Saint Bris nous a quittés Rip tué dans un accident de voiture

Gonzague Saint Bris

Gonzague_Saint-Bris

Gonzague Saint Bris, né le  à Loches (Indre-et-Loire) et mort le  à Saint-Hymer1 (Calvados) dans un accident de la route2, est un écrivain et journaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gonzague est le fils du diplomate3 Hubert Saint-Bris (1915-1979), comte romain4, et d’Agnès Mame, et le petit-fils de Jean et Carmen Saint-Bris ; il est le deuxième d’une famille de huit enfants, sept garçons et une fille. Son aîné s’appelait Jean Saint-Bris, et il a reçu le prénom de Gonzague en souvenir de Gonzague de Saint-Geniès5.

Il est cousin des Schneider par sa mère, Agnès Mame, poétesse, elle-même descendante de la dynastie des imprimeurs Mame.

Gonzague Saint Bris est né à Loches (Indre-et-Loire) et a été élevé au château du Clos Lucé à Amboise, propriété de sa famille depuis le 30 juillet 18556 (et ouvert au public depuis 1954).

Le 22 septembre 1979, il se marie au château du Saillant avec Clémence de Lasteyrie de Saillant, fille du comte Guy Foulques de Lasteyrie du Saillant et d’Isabelle Giscard d’Estaing, sœur du président de la République Valéry Giscard d’Estaing7Bernard de La Villardière, futur animateur et journaliste, occupait la fonction de placier lors des festivités du mariage.

Écrivain et journaliste[modifier | modifier le code]

Autodidacte, écrivain et journaliste, il fut successivement journaliste à la Vigie marocaine (1967) au Maroc puis à la Nouvelle République à Tours (1968), critique littéraire, animateur sur la radio Europe 1 (2e moitié des années 1970), en particulier de l’émission `La ligne ouverte’, parole offerte aux auditeurs dans une remarquable ambiance d’écoute fraternelle, chroniqueur au Figaro (1980), fondateur et animateur de la radio libre Méga l’O (1981), vidéaste culturel, directeur de la stratégie et du développement du groupe Hachette Filipacchi Médias (1987-2001), chargé de mission au ministère de la Culture et de la Communication (1986-1988), directeur-propriétaire du magazine Femme8. Il est chroniqueur pour Paris Match, notamment lors d’événements concernant les familles princières ou royales, entre autres le mariage du prince Albert II en 2011 à Monaco, où il rencontre Cyril de La Patellière.

Il rencontre également Michael Jackson en février 1992 durant le voyage de la star en Afrique. Il en tire un livre sorti en 2010.

En novembre 2014, à dos de mulet, il refait le trajet de Léonard de Vinci à travers les Alpes lorsque celui-ci fut invité en France (en 1516) par François Ier9.

Organisateur de manifestations culturelles[modifier | modifier le code]

Attaché à la Touraine — il a été conseiller municipal de Loches —, il mène depuis quarante ans des actions culturelles : Le Nouveau Romantisme, l’Académie romantique créée avec Patrick Poivre d’ArvorBrice LalondeFrancis HusterEtienne Roda-Gil et Frédéric Mitterrand en 197810, les clips culturels, les radios libres, la Marche Balzac, la Marche George Sand et vingt éditions de La Forêt des Livres à Chanceaux-près-Loches, un festival littéraire gratuit et ouvert à tous qui reçoit chaque dernier dimanche d’août 150 auteurs dans un village forestier de 150 habitants en avant-première à la rentrée littéraire. À cette occasion, plusieurs prix sont attribués aux auteurs dans le cadre du prix des Lauriers Verts.

Candidat malheureux à l’Académie française[modifier | modifier le code]

Il a été à trois reprises candidat à l’Académie française. Le 7 juin 2001, il est candidat au fauteuil de Michel Droit, mais est battu par Pierre Nora. Le 7 février 2008, il se présente au fauteuil de Bertrand Poirot-Delpech : les académiciens préfèrent n’élire personne, l’élection est blanche11. Enfin, le 10 mai 2012, il est candidat au fauteuil de Jean Dutourd : l’élection est de nouveau blanche.

Télévision[modifier | modifier le code]

Gonzague Saint Bris est régulièrement invité de l’émission Midi en France sur France 3. Dès le 28 septembre 2016, il a une chronique dans l’émission OFNI, l’info retournée animée par le jeune Bertrand Chameroy sur W9. L’écrivain parle d’une information people (le divorce des Brangelina par exemple) à la manière d’une critique de pièce de théâtre.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Gonzague Saint Bris en 2004, à un salon du livre en Normandie.

Gonzague Saint Bris est l’auteur de près d’une quarantaine de livres, dont Le Romantisme absolu, de récits historiques (Les Égéries russes, et Je vous aime inconnueLe Coup d’éclat du 2 décembre) et de biographies comme celles de VignyDumasBalzacFlaubertLa Fayette12.

En 2002, son ouvrage d’inspiration autobiographique Les Vieillards de Brighton est récompensé par le prix Interallié puis son roman L’Enfant de Vinci par le prix des Romancières en 2006, et salué, dès sa parution, par Julien Gracq en ces termes13 :

« Les vigoureux apports imaginatifs qui surgissent — pour vous particulièrement — de la vallée de la Loire, habitée, naviguée, rêvée, photographiée par vous, vous ont donné un de vos meilleurs livres. Le temps y devient flexible et l’histoire s’y incorpore familièrement. Merci pour ce livre hanté par les chroniques fabuleuses, la géographie des paysages, mais encore plus par la légende, par le souvenir et par le songe. »

Le 26 janvier 2016, il reçoit le prix Hugues-Capet, mention « grand prix spécial », pour l’ensemble de son œuvre, dont sa biographie Louis XI, le méconnu.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « L’écrivain Gonzague Saint Bris est mort » [archive]Le Point, 8 août 2017
  2.  « L’écrivain Gonzague Saint Bris meurt dans un accident de la route » [archive], sur www.francetvinfo.fr
  3.  Gonzague Saint Bris, Les Vieillards de Brighton, Grasset, 2002 [archive], lien Gallica.
  4.  Ce titre héréditaire a été accordé par le pape Pie IX à l’arrière-grand-père, Georges Saint-Bris (1841-1922), par un bref pontifical du 15 août 1874. Cf. Luc BoisnardDictionnaire des anciennes familles de Touraine, Éditions régionales de l’Ouest, Mayenne, 1992, p. 371.
  5.  site de l’écrivain [archive]
  6.  Marguerite Coleman, Histoire du Clos-Lucé, Tours, Arrault et Cie, 1937, pp. 93-94.
  7.  Paris Match, n°1584, 5 octobre 1979, p. 125
  8.  Biographie de Gonzague Saint Bris [archive] sur son site officiel
  9.  Gonzague Saint Bris, « Dans les pas de Léonard de Vinci » [archive], sur parismatch.com
  10.  Alain Louis Sire, Gilles Brochard, La bataille romantique, Nouvelles Éditions Oswald, p. 63
  11.  « Gonzague Saint Bris retente sa chance à l’Académie française » [archive], sur lexpress.fr
  12.  Celle-ci a atteint les 100 000 exemplaires et a reçu aux États-Unis un Award de littérature de l’université John Fitzgerald Kennedy de Californie.
  13.  Citation extraite du site livres.fluctuat.net [archive].

Liens externes[modifier | modifier le code]

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