JAN KOUNEN a carte blanche au Méliès

Jan Kounen a carte blanche au Méliès

 

17 septembre 2012, dans le prolongement de L’Etrange Festival Jan kounen avait carte blanche au Méliès de Montreuil. Le film qu’il a choisi de présenter fut Mort sur le grill de Sam Raimi en 1985. Juste avant il y a eu la projection de son court métrage Ultimate, segment des infidèles qui n’avait pas fait parti du projet final.

 

Mort sur le grill

Synopsis : Sur le point d’être grillé sur la chaise électrique pour des crimes qu’il n’a pas commis, un installateur de vidéo surveillance raconte comment, par une nuit de tempête, il a dû échapper à deux dératiseurs qui avaient décidé de décimer tous les témoins du meurtre dont ils étaient les auteurs… (source Premiere.fr)

 

 

Rencontre avec Jan Kounen :

 

GD : Jan Kounen bonsoir, peux tu te présenter en nous disant comment et pourquoi tu fais du cinéma ?

 

JK : Bonsoir, Au départ je voulais faire de la bande dessinée. J’étais un spectateur de cinéma assidu mais pour moi c’était quelque chose de trop complexe, trop éloigné.

J’ai fait l’école des Arts décoratifs à Nice. Un jour on a fait un exercice de cinéma. J’ai découvert qu’avec le cinéma, je pouvais raconter des histoires, que c’était un travail de groupe et que, finalement, c’était quelque chose avec lequel j’étais à l’aise. A partir de là j’ai commencé par faire du court métrage.

 

GD : Initialement tu voulais faire de la bande dessinée. Si tu avais été un auteur de bande dessinée quel auteur serais tu ? 

Je n’étais pas assez bon dessinateur pour être un auteur aujourd’hui. C’est un art très complexe. Il faut une maîtrise du dessin vraiment importante. Quand on fait de la bande dessinée il faut être le chef décorateur,  le chef opérateur…  Au cinéma on est entouré de gens qui ont leur talent et moi je suis le chef d’orchestre !

Le cinéma m’a permit de rencontrer et de travailler avec des dessinateurs et des scénaristes de BD que j’admirais étant étudiant, comme Moebius ou Jodorowsky pour le scénario…

Faire Blueberry avec Moebius et Jean Giraud a été une belle aventure ! Et quand on voit Jean Giraud dessiner… on est content de ne pas faire de bandes dessinées !

 

 

GD : Tu as fais Blueberry parce que tu voulais, initialement, faire de la Bd ? ou c’est juste une coïncidence ?

 

JK : Le projet Blueberry a un goût de retour au source.  Mon imaginaire s’est ouvert par la bande dessinée. Mon style cinématographique était aussi, au départ, proche de l’univers très visuel de la BD, Mon style de cadrage était plus présent dans la bande dessinée que dans le cinéma français de l’époque

 

 

GD : Une carrière, commencée avec Dobermann en 97, avec peu de long mais de très bons films et de beaux succès ?

JK : Dobermann et 99 francs ont eu du succès. Blueberry a été un échec commercial, les autres s’équilibrent. Je ne suis pas un auteur à succès ! Le succès, si tu fais référence au « succès publique », je l’ai connu dès le début avec Dobermann mais le succès c’est parfois autre chose. J’en ai suffisamment pour continuer a faire des films et ça me va très bien ! Tu sais j’ai toujours aimé pouvoir chercher, proposer des films, des histoires que l’on a pas vraiment vu. Je veux faire des films et avancer.

 

 

GD : Ultimate Fucking : c’est un segment des infidèles que tu nous as présenté ce soir. Peux tu nous en parler ?

JK : Ultimate ! C’est ainsi que je l’appelle. C’était au départ une commande, pour le projet de Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Ils voulaient faire un film à sketchs sur l’infidélité.

Avec des scénaristes ils ont écris différents courts métrages et les ont proposés à plusieurs metteurs en scène dont je faisais parti. Ce fut une joie de tourner ce projet, même si il a été retiré au montage.  Il était présent ce soir au Méliès de Montreuil et c’est très bien.

 

 

 

GD : Que fait on après un projet comme Ultimate ?

 

Ultimate c’est un projet entre 2 films. C’est aussi une proposition très agréable pour un metteur en scène : Pendant une semaine tu viens avec des acteurs, tu apportes ton univers et tu fais TON court métrage.

Aujourd’hui je ferai volontiers beaucoup plus de court métrages, mais il y a pas beaucoup de propositions ou d’argent. Le cinéma c’est une industrie et coûte de l’argent. Les courts métrages sont généralement du bénévolat et généralement, on commence par ça. J’ai fait beaucoup de courts métrages.

Faire un court comme Ultimate parce que l’on vous propose un film de sketchs c’est très agréable ! Tu tournes, tu t’amuses et après tu pars sur des projets plus long plus complexes.

Ces dernières années j’ai pu faire quelques courts. Ça m’a permit de reconnecter avec ce genre là. Et parfois certaines histoires sont truculentes en 3 ou 15 minutes et beaucoup moins en long métrage.

 

 

 

GD : Quel est ton prochain film ?

JK : Le film suivant c’est le vol ces cigognes. Une mini série pour Canal. Je suis donc passé en quelque semaine d’un film de 17 minutes à un film de 3h10. Il sera diffusé à la rentrée.

 

GD : Ce soir t’es en carte blanche au Méliès et tu as choisis Mort sur le grill. Pourquoi ce choix ?

JK : Pour ma carte blanche, j’ai essayé de mettre des films que j’avais envie de revoir en salle, qu’ils soient peu connu, notamment par la jeune génération et qui valent vraiment le coup d’être découvert sur un grand écran. Mort sur le grill est un film qui m’avait marqué quand je l’avais vu au cinéma en 1985.

 

GD : tu es connu pour des films de genre avec tes courts métrages ainsi que Dobermann ton premier long. A quand un film de zombies fait par Jan Kounen ?

JK : Non je laisse ça aux jeunes maintenant… je n’ai plus envie d’en faire.

 

GD : J’ai cru comprendre que tu partais en Asie. Quels sont tes projets ?

JK : J’ai un projet de long métrage qui est en développement basé sur La Horde du Contrevent, d’Alain Damasio (NDLR : édité chez Folio SF en 2007) et je pars demain pour pour une semaine.  Je vais rencontrer des studios et travailler avec des producteurs de Forge Animation sur la capacité à fabriquer une partie du film ou co-produire un film avec le Japon

 

GD : Des projets de tournages ?

JK : Non je n’ai rien pour l’instant. Je suis dans des projets d’écriture. Projet d’un documentaire possible. Je viens de finir le vol des cigognes. Je me remet à écrire et préparer d’autres films.

 

GD : Merci Jan.

JK : Merci

 

 

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