JEAN-JACQUES BEINEX nous a quittés RIP

JEAN-JACQUES BEINEX

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Jacques Beineix est un réalisateurécrivaindialoguistescénariste et producteur de cinéma français, né le  à Paris et mort le  dans la même ville.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formations[modifier | modifier le code]

Jean-Jacques Beineix est le fils de Robert Beineix, directeur d’une compagnie d’assurances, et de Madeleine Maréchal. Élève au lycée Carnot, puis au lycée Condorcet de Paris, il s’inscrit en médecine après son baccalauréat1.

Il abandonne la faculté de médecine après , tente le concours d’entrée à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) mais, classé 21e, il échoue2.

En 1969, il débute comme deuxième, puis premier assistant-réalisateur de Jean Becker sur la célèbre série télévisée Les Saintes Chéries de Claude Berri (1970) et de Claude Zidi (1971).

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1977, Jean-Jacques Beineix réalise son premier court métrage Le Chien de M. Michel récompensé par le premier prix au festival de Trouville.

En 1980, son premier film long métrage Diva est un succès. Dès le début, il applique les recettes qui le feront connaître, le look et l’esthétisme, parfois le réalisme poétique. Ce qui suscite également la haine d’une partie de la critique, dont Serge Daney, décriant une esthétique publicitaire3.

En 1983, La Lune dans le caniveau suit, plus ambitieux, tourné dans les mythiques studios de Cinecittà. Le cinéaste déclare, en conférence de presse, faire un film à la manière de Les Enfants du paradis. Présenté au festival de Cannes 1983, le film, très mal reçu par les festivaliers, est un échec commercial4.

Jean-Jacques Beineix, en 1989.

En 1984, il crée sa propre société de production Cargo Films, afin de préserver son indépendance artistique. 37°2 le matin est le premier long-métrage produit par Cargo Films. Depuis la création de cette société, Jean-Jacques Beineix est le producteur délégué de l’ensemble des films produits par Cargo Films. Cargo Films produit des longs-métrages et des documentaires dont les sujets s’étendent de la Science, à l’Art, aux Droits des femmes. Des associations fructueuses sont nées avec divers organismes tels que le CNES (Cosmic Connexion) et le CNRS (L’Énigme du deuxième tableau) pour la production de films5.

En 1986, le film 37°2 le matin est son plus gros succès, qui devient culte.

En 1989, il présente Roselyne et les Lions qui est un échec.

En 1992, IP5 est considéré par lui-même comme son meilleur film. C’est un voyage initiatique entre deux adolescents de banlieue et un vieux routard énigmatique, incarné par Yves Montand. La mort brutale de ce dernier d’un infarctus, à la fin du tournage, nourrit la rumeur qui accuse Jean-Jacques Beinex, de ne pas avoir assez ménagé l’acteur. Cette polémique pénalise le film, qui est un échec.

En 2001, après neuf ans d’absence, il revient avec Mortel Transfert, un échec critique et commercial complet. Il déclare, d’ailleurs, que ce film l’endette fortement6. C’est son dernier film de cinéma, il est suivi de documentaires pour la télévision.

Peu à son aise dans le cinéma français, il reçoit de nombreuses propositions à Hollywood. Il refuse notamment Le Nom de la roseEvita ainsi que Alien 3. Il donne tout de même son accord pour réaliser une adaptation de Chapeau melon et bottes de cuir, mais, après avoir critiqué le scénario, il s’écarte du projet7.

À l’automne 2006, il publie le premier tome de ses mémoires Les Chantiers de la gloire, dont le titre est clairement, et selon ses propres propos (interviews et rencontres publiques), une allusion au film Les Sentiers de la gloire.

En 2008, il réalise un film de présentation pour le CNRS. Ce film s’inscrit en référence à la nouvelle identité visuelle de cet organisme scientifique. Il est également le parrain du festival CinémaScience, un festival de longs-métrages de fiction organisé par le CNRS à Bordeaux.

Jean-Jacques Beineix aux étoiles d’or du cinéma français, en février 2009.

En 2013, il tente d’adapter Au revoir là-haut, de Pierre LemaitrePrix Goncourt 2013, cette histoire de rescapés de la guerre 1914-1918 lui rappelle en effet les histoires que lui contait son grand-père. Le projet échoue. C’est finalement Albert Dupontel qui adapte le roman : le film du même titre7 sort en 2017.

Il souhaite adapter Le Démon de Hubert Selby, Jr. dont il possède les droits8. Est également envisagée l’adaptation de Longtemps je me suis couché de bonne heure de Jean-Pierre Gattégno9.

En 2015, il fait sa première mise en scène théâtrale, inspirée de la vie de Kiki de Montparnasse10.

Fin 2016, il est président du jury du 29e festival international du film de Tokyo.

En 2020, il critique l’intervention d’Adèle Haenel, lors de la 45e cérémonie des César, contre la présence, en sélection, du film de Roman PolanskiJ’accuse. Il invite à ne pas laisser penser que « tous les hommes sont des violeurs »11.

Il meurt à son domicile parisien le  à l’âge de 75 ans, des suites d’une leucémie12,13.

Filmographie[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

En tant qu’assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

En tant que producteur[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Mise en scène

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Autobiographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Jacques Beineix, Les Chantiers de la gloire : mémoires, Paris, Fayard, 835 p. (ISBN 2-213-61248-X).

Dans son autobiographie, Jean-Jacques Beineix écrit ses mémoires, depuis son enfance jusqu’à une partie de sa carrière cinématographique. Le livre témoigne de la production et du tournage de ses trois premiers longs métrages : DivaLa Lune dans le caniveau37°2 le matin.

Roman[modifier | modifier le code]

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

  1. Château de vampire à vendreGlénat, coll. Grafica, 2004 ;
  2. Vampire à louerAu Diable Vauvert / Cargo Films, 2006.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Who’s Who in France, J. Lafitte, p. 218.
  2.  Denis Parent et Jean-Jacques Beineix, Jean-Jacques Beineix, version originale, Barrault-Studio, p. 178.
  3.  Serge Daney en fera souvent la remarque, ses articles seront publiés dans des recueils La Maison Cinéma et le Monde.
  4.  « La lune dans le caniveau ou les médias dans l’embarras » [archive], sur Études de communication.
  5.  Cargo Films Site Web [archive].
  6.  « Un dernier verre avec Jean-Jacques Beineix » [archive], sur Le Figaro.
  7. ↑ Revenir plus haut en :a et b Laurent Dijan, « Jean-Jacques Beineix – Le grand entretien », Studio Ciné Live n°77,‎ p. 10-14.
  8.  « Un cinéaste au fond des yeux #130 : Jean-Jacques Beineix “J’entretiens un commerce extrêmement nauséabond avec mes propres films” » [archive], sur Télérama.
  9.  « Rencontre avec Jean-Jacques Beineix (version intégrale) » [archive], sur À voir à lire.
  10.  « Beineix en pince pour Kiki » [archive], sur France Inter.
  11.  https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/jean-jacques-beineix-tous-les-hommes-ne-sont-pas-des-violeurs-7800207653 [archive]
  12.  « Le réalisateur Jean-Jacques Beineix est mort » [archive], sur Franceinfo (consulté le ).
  13.  « Jean-Jacques Beineix, le réalisateur de « 37°2 le matin », est mort », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le ).
  14.  « ARTE, the European culture TV channel, free and on demand » [archive], sur ARTE (consulté le ).
  15.  Le coup de gueule de Jean-Jacques Beineix : La liberté de créer est bafouée aujourd’hui en France [archive], sur culturebox.francetvinfo.fr, consulté le 2 septembre 2015.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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