Musée Soulanges

Soulages

D'acier et d'Azur

D’AZUR ET D’ACIER Jardin du foirail, face au musée Soulages 9 juillet – 16 octobre 2016 « Le jardin du foirail a été toiletté, revu dans sa totalité, embelli et ouvert, débarrassé de son enclos, pour accompagner le musée Soulages. C’est le peintre lui-même qui a dessiné les allées, juste comme il faut, ni symétriques, ni fantaisistes » : ainsi s’ex – prime le président de Rodez agglomération et maire de Rodez, Christian Teyssèdre. L’installation de trois sculptures en métal de Nicolas Sanhes va animer ce remarquable lieu de convivialité qu’est le jardin du foirail du 17 juin au 16 octobre 2016. D’azur et d’acier marque le rapport entre le temps et l’espace, ou comment des éclairs d’acier, laqués blanc, trouvent leur place dans le paysage, pelouses, arbres et plantes, sur le bleu du ciel. Pour cette carte blanche donnée par l’agglomération et la ville de Rodez, trois œuvres sont présentées, dont une de grandes dimensions, conçue spécialement pour l’événement. Elles se développent au sol comme des rubans de Möbius ou s’élèvent, à en gratter un peu de ciel.. Contrepoints à l’archi – tecture futuriste des RCR, celle du musée Soulages, en acier rouillé, elles exaltent l’espace. Le musée Soulages souhaite travailler sur de projets de sculpteurs : cet événement est un premier essai. Nicolas Sanhes est né en 1965 en Aveyron : son œuvre sculpté est montré dans dif – férentes collections publiques. Cette présentation prend place après celle réalisée en 2014 au Thor, à la Fondation Poppy et Pierre Salinger, en 2015 au château de Sainte-Roseline et à la Fondation Datris à l’Isle sur la Sorgue. En automne, Nicolas Sanhes expose à la galerie Pierre-Alain Challier, à Paris. La présentation ruthénoise va donner lieu à une publication avec les photographies des œuvres in situ, l’œuvre est commentée par Jean-Michel le Lannou, philosophe et commentateur de l’œuvre de Soulages. Cette exposition bénéficie du soutien financier du fonds d’aide à l’art contemporain Artutti, d’Aveyron Culture et des Amis du musée, notamment pour le catalogue. De nombreuses sociétés et entreprises locales ont apporté également leur écot, ainsi qu’un collectionneur anonyme. Commissaire d’exposition, Benoît Decron, conservateur en chef du patrimoine. C’est dans le vert que les artistes aiment à poser leurs sculptures .

Benoît Decron

« J’ai vu se développer de grandes sculptures in situ qui sont d’étranges signes blancs posés sur le vert cru des prairies, des lignes contrariées d’angles qui rappellent des sinusoïdales fracturées. Des rubans de Möbius hachés en sections brisées. Le début et la fin se confondent dans ces conceptions de métal soudé. C’est un tout. L’histoire de la sculpture moderne est dans l’œuvre de Sanhes qui a compris les leçons à la fois de Calder pour les fils de fer de son Cirque, de Brancusi pour la recherche du ciel, de Gargallo et Picasso pour les lignes soulagées par les plans. L’école anglaise n’est jamais oubliée. Mais l’œuvre de Sanhes a su trouver sa singularité.» (Extrait de la préface de la monographie Nicolas Sanhes , «Une géométrie incidente» de Jean-Louis Poitevin parue aux Edition Archibooks – mars 2015) Jean-Louis Poitevin « Le vide comme force / la ligne comme tension / le temps comme pulsation / l’espace comme respiration» (Extrait de la monographie Nicolas Sanhes , «Une géométrie incidente» de Jean-Louis Poitevin parue aux Edition Archibooks – mars 2015) Jean-Michel Le Lannou « Ce qui nous impressionne, c’est, en vérité, sa puissance spatialisante. Dans sa singulière manière de déployer l’espace, en l’accueillant en elle, elle conjugue détermination et ouverture… … Par là même, rien de statique en cette sculpture. Nous sommes bien loin cependant d’un cinétisme. Comment l’impression du mouvement est-elle alors produite ? Par la multiplicité des orientations. Comment ses tensions se composent-elles ? S’opposent-elles ? L’une d’elles prédomine-t-elle ? Aucune précisément, l’œuvre se construit de leur diversité. Pour autant, c’est là une de ses puissances, elle les contient, sans dispersion, en son unité. Et cela vient de ce que, s’unissant dans sa propre maîtrise, elle ne s’échappe jamais à elle-même. Les tensions qu’elle nous présente sont bien multiples, opposées parfois, mais sans cesse arrêtées et dominées en elle… … Œuvre de liberté, au double sens de sa provenance et de son effet, elle délivre l’espace, le dé- sencombre en le déterminant et l’ouvrant pour nos regards. La spatialisation qu’elle produit, n’étant plus référable à un corps, s’éprouve de manière pure et directe. Cette liberté est redoublée par Nicolas Sanhes, puisque son œuvre offre multiplement ses formes et tensions, sans assignation obligeante. Le plaisir surgit ainsi, se variant selon les points de vue, accordé aux relations changeantes de la massivité ou de l’aéré, émotion conjuguée ou successive, de pesanteur et de légèreté, de la fermeté de sa stabilité et de son ouverture…» (Extrait du catalogue édité à l’occasion de l’exposition D’Acier & D’Azur / jardin du foirail/ musée Soulages -Juillet 2016)

Nicolas Sanhes est né le 10 septembre 1965 à Rodez. 1984. Entre à l’école des beaux-arts de Perpignan et découvre son premier musée, celui de Céret. Durant ses études, il est très vite attiré par les positions sans concessions d’artistes comme Ellsworth Kelly ou Ad Reinhardt, qui poussent les contradictions internes de l’art à leurs limites. 1987-1989. Pour Nicolas Sanhes, le moyen plastique de ses premières années sera le goudron, matière d’un noir profond, qu’il va déployer sur de très grandes surfaces. Ces immenses « champs noirs » constituent à la fois une négation de toute forme possible et le fond sur lequel, peu de temps après, émergeront des formes à la fois nouvelles et inattendues. Cette exploration le mène directement à la sculpture. La force inhérente à la trinité équilibre-forme-espace constitue un palier essentiel vers l’élaboration de formes d’art radicales. Celles-ci feront de la question le sujet même de l’œuvre. 1989-1995. De retour à Rodez, Nicolas Sanhes poursuit ses premiers travaux appelés Sculptures-outils et installe peu à peu des principes formels de répétitions et de modules toujours présents aujourd’hui. Une première période fait appel aux lignes courbes, aux volumes simples. Il pense la sculpture en termes de construction mettant en place des systèmes de fabrication complexe. Cette naissance à la sculpture se caractérise par des œuvres rectilignes qui entretiennent un nouveau rapport au sol en affirmant une appartenance au mobilier. Sa première grande exposition personnelle au musée des beaux-arts Denys-Puech de Rodez marque l’aboutissement de ses recherches au cours des années ruthénoises. 1995-1997. Nicolas Sanhes s’installe à Lyon et travaille avec la galerie Georges Verney-Carron et l’architecte Jean-Michel Wilmotte, équipe lauréate du concours de réhabilitation de la place du Bourg à Rodez. À l’occasion de cette expérience, il aborde pour la première fois l’espace public. 1997. Nicolas Sanhes s’installe à Saint-Quentin-en-Yvelines où il vit et travaille désormais. 1997-2000. Il abandonne momentanément l’acier et débute une nouvelle série d’œuvres, qu’il nomme Évidences singulières, faites d’une accumulation de tasseaux de bois, formes émergentes et formes réceptrices d’espaces. Nicolas Sanhes réalise ces œuvres pendant la période de rémission d’un cancer qui l’aura tenu éloigné durant plusieurs mois de son atelier. Ce travail, dépourvu de tout sentimentalisme au profit d’un unique questionnement autour de la sculpture, se révélera, plus tard, comme une double interrogation sur la maté- rialité des choses et leurs limites mesurables. 2001-2004. Les dix tonnes d’acier de Fonte N° 1 achèvent la série des Évidences singulières. Nicolas Sanhes opère un basculement majeur avec la série des Maillages, œuvres filaires réalisées en rondins d’acier, issues de la numérisation des œuvres de bois, ADN en quelque sorte des œuvres à venir. Pendant deux années, il développe ce travail pour n’en garder qu’un jeu de lignes, semblable à un ouroboros qui deviendra le registre formel des œuvres actuelles. 2004-2014. Nicolas Sanhes réalise des œuvres dans des formats de plus en plus importants. La maîtrise des dimensions et des contraintes techniques lui permet d’accomplir ses premières commandes publiques pour les villes de Trappes avec IPt en 2007 et de Monté- limar l’année suivante avec IPm. Construite pour la ville de Valenciennes en carré H, HV11 sera en 2013 son œuvre la plus complexe réalisée à ce jour. Ces dix années de recherches sur la ligne vont s’avérer porteuses d’une géométrie nouvelle qu’il nommera avec le critique d’art Jean-Louis Poitevin « géométrie incidente ». Nicolas Sanhes ne pense plus la ligne comme une succession de points dans l’espace, mais dans son épaisseur car pour lui, elle est constituée d’une mise en relation d’un plan et d’une verticale. Pensée ainsi, elle ne peut plus lors de son déploiement dans l’espace obéir aux règles classiques de la géométrie. . 2015. Édition de la première monographie de Nicolas Sanhes par Jean-Louis Poitevin une géométrie incidente, ouvrage préfacé par Benoît Decron aux éditions Archibooks. 2014 Exposition: Fondation Datris, l’Isle-sur-la-Sorgue. Exposition: Fondation Pierre & Poppy Salinger, le Thor. 2015 Exposition: Château Sainte-Roseline, les Arcs, le Muy. Installation d’une oeuvre monumentale pour la ville de Val-de-Rueil. 2016 Exposition: Fondation Datris, L’Isle-sur-la-Sorgue. Exposition: jardin du foirail-musée Soulages, Rodez agglomération et ville de Rodez. À venir : SANHES/SYSTRA. Partenariat avec les ingénieurs de Systra autour de la recherche et du développement de la sculpture en préfiguration de la réalisation d’oeuvres monumentales (de 15 à 20 mètres de hauteur). Exposition, Parcours de sculptures, ville d’Évreux. Commande d’une oeuvre monumentale pour la clinique Rhéna à Strasbourg. Invité par l’Alliance française en Inde pour une résidence artistique durant l’été 2016 pour penser et réaliser un projet pour le festival « Bonjour India » en 2017 Exposition, galerie Jason Peterson, été, Saint-Paul-de-Vence. Exposition, centre d’art contemporain Les Tanneries d’Amilly, septembre, Amilly. Exposition, galerie Pierre-Alain Challier, octobre, Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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