Phil Spector
Harvey Phillip Spector1, dit Phil Spector, né le 2 dans le Bronx à New York et mort le , est un producteur, auteur-compositeur et acteur américain, actif principalement de 1958 à la fin des années 1970.
Créateur de la technique de production appelée Wall of Sound (Mur de son), Spector est un pionnier des groupes vocaux féminins dans les années 1960, produisant plus de 25 succès du Top 40 américain dans la période 1960-1965. Il est le coauteur et le producteur de la chanson You’ve Lost That Lovin’ Feelin’ des Righteous Brothers, considérée par l’organisation Broadcast Music, Inc (BMI) comme la plus diffusée aux États-Unis au xxe siècle3.
Il travaille avec de nombreux artistes, dont Ike et Tina Turner, John Lennon et George Harrison, produisant l’album Let It Be des Beatles, The Concert for Bangladesh de George Harrison ou encore Imagine de John Lennon. Il est également producteur d’albums des Ramones. En 1989, Phil Spector intègre le Rock and Roll Hall of Fame en tant qu’un des « plus grands producteurs de l’histoire du rock »1.
Il purge depuis 2009 une peine de prison de 19 ans, ayant été reconnu coupable du meurtre de l’actrice Lana Clarkson perpétré en Californie en 20034.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Phil Spector naît dans une famille juive de la classe moyenne, à New York, dans le quartier du Bronx. Son grand-père a émigré de Russie avec le patronyme « Spekter », puis a anglicisé son nom en « Spector » une fois installé aux États-Unis. Le père de Phil Spector, Ben, se suicide le , puis, en 1953, la famille déménage à Los Angeles, en Californie5.
Il commence sa carrière en 1958 en tant que chanteur du groupe The Teddy Bears. Il écrit et produit notamment la chanson To Know Him Is to Love Him, titre inspiré de l’épitaphe gravée sur la tombe de son père « To Know Him Was to Love Him »6), qui devient no 1 des charts aux États-Unis, alors qu’il n’est âgé que de 19 ans.
Producteur[modifier | modifier le code]
Il passe ensuite rapidement derrière les consoles et commence à produire. Il connaît à partir du début des années 1960 une série de succès avec Les Ronettes (dont il épousera la chanteuse Ronnie Bennett), The Crystals, Darlene Love, The Righteous Brothers (sur des compositions de Jerry Leiber et Mike Stoller, etc). Chaque chanson produite à l’époque par Phil Spector est inévitablement un succès, il devient de ce fait rapidement richissime, alors qu’il est à peine âgé de 25 ans.
Il utilise à cette époque les talents de compositeurs des binômes Jeff Barry et Ellie Greenwich, Barry Mann et Cynthia Weil qui écrivent pour ses groupes des chansons qui restent des classiques de la musique pop, maintes fois reprises.
Il compose le titre Little by Little avec Nanker Phelge, titre qui apparaît dans le premier album des Rolling Stones en 1963.
Le mur de son[modifier | modifier le code]
Sa technique d’enregistrement en mono d’un grand orchestre incluant violons, cuivres, guitares, batteries et percussions donne un son immédiatement reconnaissable, que l’on retrouve sur les versions originales des chansons Be My Baby, Then He Kissed Me, Da Doo Ron Ron, He’s a Rebel, Baby I Love You ou Unchained Melody. Ses techniques de production ont immédiatement une grande influence, notamment sur les Beatles et les Beach Boys. En réenregistrant plusieurs fois les instruments complètement seuls avant de les doubler, tripler, quadrupler et réverbérer pour leur donner de l’amplitude, au mixage par la suite, Spector donne plusieurs couches de son aux musiques qu’il travaille afin de créer un espace sonore encore plus riche, souvent inspiré de la musique classique. En retravaillant les chansons de cette façon, il s’est fait le co-auteur de plusieurs morceaux, et s’est ainsi assuré une multitude de revenus supplémentaires.
Après l’échec de l’album River Deep, Mountain High de Ike & Tina Turner en 1966, il se retire provisoirement de la profession, ne faisant plus que des apparitions occasionnelles. En 1969, il fait une brève apparition dans Easy Rider, le film de Dennis Hopper.
En début de carrière, le célèbre groupe britannique Les Beatles a souvent interprété sur scène la chanson To Know Her Is to Love Her qu’on peut retrouver sur le disque Live at the BBC et le bootleg Live! at the Star-Club in Hamburg, Germany; 1962 ; et, en , à la demande d’Allen Klein, puis de John Lennon et George Harrison, Phil Spector produit Let it Be, le dernier album des Beatles, à partir d’enregistrements à l’origine réalisés live en studio en , à la place de George Martin et au grand dam de Paul McCartney. En effet celui-ci n’a jamais apprécié la surcharge orchestrale de Spector, qu’il considérait comme de l’esbroufe. Il est désormais possible d’apprécier l’album dans sa version épurée Let It Be… Naked parue en 2003.
Spector participe ensuite aux albums solo de John Lennon, dont Plastic Ono Band en 1970, Imagine en 1971. Fin 1973, Spector travaille sur l’album Rock ‘n’ Roll de John Lennon, mais l’entourage de ce dernier est si envahissant que Spector menace tout le monde avec son fusil et emporte les bobines d’enregistrements. Lennon les récupère quelques mois plus tard et complète l’album lui-même7, qui sort en 1975. Spector produit aussi les albums de George Harrison (guitariste des Beatles) All Things Must Pass en 1970 (dont le fameux titre My Sweet Lord) et le The Concert for Bangladesh en 1971.
C’est à cette époque, en 1973, qu’il divorce de son épouse Ronnie.
En 1974, victime d’un très grave accident de voiture, il subit 300 points de suture au visage et 400 autres derrière le crâne. Il portera par la suite toutes sortes de perruques plus extravagantes les unes que les autres. Ses problèmes de bipolarité s’accentuent.
Dernières productions[modifier | modifier le code]
En 1977, Spector produit et co-écrit un album avec Leonard Cohen. Généralement fortement impliqué dans le mixage, Cohen est interdit de salle de montage et menacé par Spector avec une arbalète. Cohen reniera les arrangements de cet album et ne chantera qu’une seule chanson de cet album dans ses spectacles7.
En 1980, Spector produit également l’album End of the Century pour le groupe punk rock les Ramones, mais son comportement lunatique crée une tension que la moitié du groupe a du mal à accepter. Dans son autobiographie, le bassiste Dee Dee Ramone affirme même que Spector l’aurait obligé à l’écouter jouer Baby, I Love You au piano pendant toute une nuit, après l’avoir menacé d’un revolver. Affirmant avoir quitté le studio avant la fin de l’enregistrement de l’album, Dee Dee Ramone écrit même « Je me demande encore qui joue de la basse sur cet album ! ».
Spector ne fera plus par la suite que des apparitions publiques irrégulières, jouant de sa légende. Il sera cependant contacté par Céline Dion (qui a notamment interprété River Deep, Mountain High) pour une collaboration avortée. Bien que quelques morceaux aient été enregistrés (et jamais dévoilés au grand public jusqu’à présent), Spector et l’équipe de la chanteuse canadienne ne seraient pas parvenus à s’entendre (pour la petite histoire, il est prêté à Spector cette phrase lâchée en quittant le studio : « On n’apprend pas à Mozart à faire de la musique »).
En 2003, il fait un retour en produisant deux chansons du groupe anglais Starsailor.
Meurtre de Lana Clarkson[modifier | modifier le code]
Photo d’identité judiciaire de Phil Spector sans une de ses perruques excentriques qui masquait des cicatrices depuis son accident automobile de mars 19748.
Dans la nuit du 2 au , Phil Spector sort d’une soirée bien arrosée9 qui se termine au House of Blues à West Hollywood où travaille comme hôtesse l’ancienne actrice de série B, Lana Clarkson. À deux heures du matin, il l’emmène dans sa Mercedes terminer la soirée dans son manoir Dupuy’s Pyrenees Castle à Alhambra (Californie) où elle est retrouvée morte d’une balle dans la tête trois heures plus tard. Spector aurait alors déclaré à son chauffeur Adriano de Souza : « Je crois que je viens de tuer quelqu’un », alors qu’il a toujours maintenu par la suite que l’actrice se serait suicidée (« Elle a embrassé le revolver, et j’ignore pourquoi », dit-il deux mois plus tard au magazine Esquire)8.
Cependant, le tempérament de Spector, connu pour dégainer une arme très facilement quand il est contrarié, n’a pas plaidé en sa faveur lors de son premier procès, qui s’est déroulé à Los Angeles en (le plus médiatique à Los Angeles depuis celui de O. J. Simpson en 1995). Faute d’unanimité au sein du jury (en) (10 jurés étaient pour la condamnation, et 2 pour l’acquittement), ce premier procès est annulé, et Phil Spector sort libre du tribunal10.
Un second procès s’est ouvert le 11. En , il est inculpé pour homicide involontaire. Le , il est finalement reconnu coupable du meurtre de Lana Clarkson12. Immédiatement placé en détention provisoire, il est condamné, le , à 15 années de prison pour meurtre au second degré sans préméditation, plus 4 années pour possession d’arme (neuf armes à feu ont été découvertes dans son manoir en plus de celle ayant servi à la mort de Lana Clarkson), et n’aura pas droit à une libération anticipée. Il fait appel mais sa condamnation à 19 années de prison est confirmée, le , par une Cour d’appel californienne. Les avocats du producteur contestent la décision affirmant qu’ils demanderaient un nouvel examen de leur requête par la Cour d’appel, et si besoin, « un examen par la Cour suprême de Californie ».
Le , la plus haute autorité judiciaire de Californie rejette la demande des conseils de Spector13.
Divers[modifier | modifier le code]
- La compilation Back to Mono (en) (1958-1969), que Spector a lui-même supervisée, contient la plupart des productions de l’époque-phare de sa carrière.
- En 1959, la chanson Oh Why (composée par Spector pour les Teddy Bears) connait le succès en France sous le titre (Sag) Warum, interprétée par Camillo Felgen.
- En 1969, Phil Spector incarne un trafiquant de drogue dans le film Easy Rider de Dennis Hopper.
- En 1974, le personnage de Swan du film Phantom of the Paradise, de Brian De Palma, est inspiré de Phil Spector.
- En 2009, Stéphane Legrand et Sébastien Le Pajolec publient le livre Lost Album [a Phil Spector production] (éditions inculte, collection Afterpop), portrait fantasmé de Phil Spector.
- En 2013, Al Pacino joue le rôle de Phil Spector dans un téléfilm écrit et réalisé par David Mamet et diffusé sur HBO. Le récit se concentre sur le procès Lana Clarkson.
Discographie (non exhaustive) des titres produits par Phil Spector[modifier | modifier le code]
- To Know Him Is to Love Him, Teddy Bears (12/01/58, #1)
- I Don’t Need You Anymore, Teddy Bears (2/16/59, #91)
- Oh Why, Teddy Bears (3/16/59, #98)
- Corinna, Corinna, Ray Peterson (1/09/61, #9)
- Be My Boy, Paris Sisters (5/15/61, #56)
- Pretty Little Angel Eyes, Curtis Lee (8/07/61, #7)
- Every Breath I Take, Gene Pitney (9/11/61, #42)
- I Love How You Love Me, Paris Sisters (10/30/61, #5)
- Under The Moon of Love, Curtis Lee (11/27/61, #46)
- There’s No Other (Like My Baby), Crystals (1/06/62, #20)
- I Could Have Loved You So Well, Ray Peterson (1/27/62, #57)
- He Knows I Love Him Too Much, Paris Sisters (3/10/62, #34)
- Uptown, Crystals (5/26/62, #13)
- Let Me Be the One, Paris Sisters (5/26/62, #87)
- Second Hand Love, Connie Francis (6/09/62, #7)
- He’s a Rebel, Crystals (11/03/62, #1)
- Zip-a-dee Doo-dah, Bob B. Soxx and the Blue Jeans (1/12/63, #8)
- A Christmas Gift for You from Phil Spector, 1963
- He’s Sure the Boy I Love, Crystals (2/16/63, #11)
- Puddin N’ Tain (Ask Me Again, I’ll Tell You the Same), Alley Cats (2/16/63, #43)
- Why Do Lovers Break Each Other’s Hearts, Bob B. Soxx and the Blue Jeans (3/30/63, #38)
- (Today I Met) The Boy I’m Gonna Marry, Darlene Love (5/11/63, #39)
- Da Doo Ron Ron, The Crystals (6/08/63, #3)
- Not Too Young to Get Married, Bob B. Soxx and the Blue Jeans (7/13/63, #63)
- Wait ’Til My Bobby Gets Home, Darlene Love (9/07/63, #26)
- Then He Kissed Me, Crystals (9/14/63, #6)
- Be My Baby, Ronettes (10/12/63, #2)
- A Fine Fine Boy, Darlene Love (11/23/63, #53)
- Baby, I Love You, Ronettes (2/01/64, #24)
- Little Boy, Crystals (2/08/64, #92)
- (The Best Part of) Breakin’ Up, Ronettes (5/16/64, #39)
- Do I Love You?, Ronettes (8/01/64, #34)
- All Grown Up, Crystals (8/01/64, #98)
- Walking In the Rain, Ronettes (12/05/64, #23)
- You’ve Lost That Lovin’ Feelin’, Righteous Brothers (2/06/65, #1)
- Born to Be Together, Ronettes (3/06/65, #52)
- Just Once in My Life, Righteous Brothers (5/15/65, #9)
- Is This What I Get for Loving You?, Ronettes (6/12/65, #75)
- Hung on You Righteous Brothers (8/21/65, #47)
- Unchained Melody Righteous Brothers (8/28/65, #4)
- Ebb Tide, Righteous Brothers (1/08/66, #5)
- River Deep, Mountain High, Ike and Tina Turner (6/18/66, #88)
- Love Is All I Have to Give, Checkmates, Ltd. (5/03/69, #65)
- Black Pearl, Sonny Charles and the Checkmates, Ltd. (7/05/69, #13)
- Proud Mary, Checkmates, Ltd. (11/01/69, #69)
- Instant Karma! John Lennon (3/28/70, #3)
- The Long and Winding Road / For You Blue, Beatles (6/13/70, #1)
- My Sweet Lord / Isn’t It a Pity, George Harrison (12/26/70, #1)
- Mother, John Lennon and the Plastic Ono Band (1/20/71, #43)
- What Is Life, George Harrison (3/27/71, #10)
- Power to the People, John Lennon and the Plastic Ono Band(5/15/71, #11)
- Try Some, Buy Some (en) Ronnie Spector (5/22/71, #77)
- Bangla-Desh George Harrison (9/11/71, #23)
- Imagine, John Lennon and the Plastic Ono Band (11/13/71, #3)
- Woman Is the Nigger of the World, John Lennon and the Plastic Ono Band with Elephants Memory (6/10/72, #57)
- Death of a Ladies’ Man, Leonard Cohen (11/1977)
- End of the Century, The Ramones (2/4/1980)
- Jealous Guy, John Lennon and the Plastic Ono Band (10/22/88, #80)
- Unchained Melody, Righteous Brothers (reissue) (10/20/90, #13)
Filmographie[modifier | modifier le code]
Producteur[modifier | modifier le code]
- 1966 : The Big T.N.T. Show (en)
- 2000 : Gimme Some Truth: The Making of John Lennon’s Imagine Album (vidéo)
Acteur[modifier | modifier le code]
- 1967 : Jeannie the hipe hippie (série télévisée)
- 1969 : Easy Rider : le riche client près de l’aéroport
Compositeur[modifier | modifier le code]
- 1966 : Lucy in London (en) (TV)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Rock’n’Roll Hall of Fame [archive] Phil Spector bio, consulté le 1erdécembre 2011
- Official image of Phil Spector’s Birth Certificate [archive], Christies
- BMI.com [archive] “BMI Announces Top 100 Songs of the Century”
- Alan Duke, CNN.com [archive] “Phil Spector gets 19 years to life for murder of actress”, consulté le 1er décembre 2011
- Richard Williams, Phil Spector, out of his head [archive], Outerbridge and Lazard, New York, 1972 (ISBN 0711998647).
- Mick Brown, Phil Spector, le mur du son, Paris, Sonatine, 2010[réf. non conforme].
- « Phil Spector » [archive], sur blogspot.fr (consulté le 29 août 2020).
- (en) Dave Thompson, Wall of Pain : The Biography of Phil Spector, Sanctuary Publishing, , 262 p. (ISBN 1-86074-543-1).
- (en)Mick Brown, « ‘I think I killed somebody’ » [archive], sur The Telegraph,
- (en)Randal C. Archibold, « Mistrial Declared in Spector Murder Case » [archive], sur The New York Times,
- Jean-Baptiste Viaud, « Phil Spector dans le box des accusés » [archive], L’Express, (consulté le 10 novembre 2008)
- Radio-Canada, « Phil Spector coupable » [archive], sur www.radio-canada.ca, Radio-Canada, (consulté le 13 avril 2009)
- (en)Alex Dobuzinskis, « California Supreme Court turns down Phil Spector appeal » [archive], sur Reuters,
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Mick Brown (trad. Nicolas Richard), Phil Spector, le mur de son [« Tearing Down the Wall of Sound: The Rise and Fall of Phil Spector »], Paris, Sonatine, , 756 p. (ISBN 978-2-35584-034-0)
- Franck Buioni (trad. Guylaine Collewet et Franck Buioni), Absolute directors. Le temps de la décadence, Rosières-en-Haye, Camion blanc, coll. « Camion noir » (no 88), , 1003 p. (ISBN 978-2-35779-446-7, ISSN 1950-0270, OCLC 869725147, notice BnF no FRBNF43763531, SUDOC 176807144, présentation en ligne [archive]).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Rock Hall of Fame
- (en) Rolling Stone
- (en) Songwriters Hall of Fame
- Ressource relative à l’audiovisuel :
- (en) Internet Movie Database [archive]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Brockhaus Enzyklopädie [archive] • Encyclopædia Britannica [archive] • Encyclopædia Universalis [archive] • Encyclopédie Larousse [archive]
-
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Autorités Canadiana
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat Id
- WorldCat
- Mort récente
- Producteur américain de musique
- Auteur-compositeur américain
- Apple Records
- Lauréat du Grammy Award
- Lauréat du Songwriters Hall of Fame
- Personnalité américaine condamnée pour meurtre
- Criminalité à Los Angeles
- Personnalité liée à New York
- Naissance en décembre 1939
- Naissance dans le Bronx
- Décès en janvier 2021
- Mort de la maladie à coronavirus 2019 aux États-Unis
[+]






