PRIX CAZES

PRIX CAZES

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Le 81ème Prix Cazes a été décerné à Dominique Paravel pour son roman “Giratoire” aux Editions Serge Safran. Le Prix Cazes est l’une des plus anciennes distinctions littéraires. Il est, par ailleurs, aujourd’hui doté d’un montant de 4000 euros. Cette récompense, créée à l’initiative de Marcelin Cazes, continue, au fil des décennies, à révéler des auteurs prometteurs. Comme il avait une clientèle très “intellectuelle”, Marcelin Cazes eut l’idée en 1935 de créer un prix littéraire qu’il décernait chaque année au mois de mars et qu’il dotait à l’origine d’une somme de deux mille cinq cents francs. Le jury, composé de douze membres et présidé par André Salmon, se réunissait à midi, votait, puis était invité à déjeuner par la Brasserie Lipp ainsi que le lauréat – “qui n’était jamais introuvable ni même bien loin”- et quelques courriéristes littéraires.

En 1935, la première année, le prix fut attribué à une compagnie théâtrale, Le Rideau de Paris de Jean Marchat et Marcel Herrand, deux jeunes comédiens metteurs en scène. Les lauréats suivants, véritables écrivains, devinrent souvent des auteurs à succès. En effet, le prix Cazes servait à l’époque de “tremplin” car plusieurs lauréats obtinrent par la suite le prix Goncourt, le prix Femina ou Interallié. En quelques années, le prix Cazes est devenu “l’événement littéraire du printemps” (contrairement aux autres grands prix, remis à la rentrée) qui mobilisait le monde littéraire et journalistique parisien.

L’année 1950 devait marquer l’histoire du prix. En effet, cette année-là, Marcelin Cazes décida de décerner le prix qui porte son nom dans sa maison natale de Laguiole. Il organisa pour cela un voyage en car au départ de Saint Germain des Prés, le 24 mai 1950, avec à son bord 35 journalistes, courriéristes, membres du jury et amis. Un périple, sûrement plus gastronomique que littéraire, qui dura 5 jours et couronna le lauréat Marcel Schneider pour son roman Le Chasseur vert.

La sélection 2016 Ariane Bois Le gardien de nos frères Belfond Anne Plantagenet Appelez-moi Lorca Horowitz Stock Dominique Paravel Giratoire Serge Safran Olivier Adam La renverse Flammarion Isabelle Spaak Une allure folle Equateurs Daniel Arsand Je suis en vie et tu ne m’entends pas Actes Sud

Le jury du Prix Cazes Le jury du Prix Cazes est composé de : Joël SCHMIDT (Président) Claude GUITTARD (Secrétaire Général) Mohammed AISSAOUI Bruno de CESSOLE Georges-Emmanuel CLANCIER Gérard de CORTANZE Nicolas d’ESTIENNE d’ORVES Solange FASQUELLE Christine JORDIS François-Guillaume LORRAIN Eric ROUSSEL Léa SANTAMARIA

La lauréate Lui, Joaquin, est chargé de concevoir la décoration d’un rond-point pour une petite ville de la Drôme. Elle, Vivienne, est mandatée afin de l’assister – ou de le surveiller. Elle arrive de Paris en Mercedes Dominique Paravel pour son roman “Giratoire” aux Editions Serge Safran.

Dominique Paravel est née à Lyon, en 1955. Après des études de lettres classiques, son mariage en 1983 avec un Vénitien l’entraîne vivre à Venise. Pendant vingt ans, elle y enseigne le français à l’université. En même temps qu’elle publie poèmes, articles scientifiques et même une grammaire comparée du français et de l’italien, elle mène une activité de traductrice. Revenue en France en 2009, elle est actuellement vacataire au Centre International d’Etudes Françaises de Lyon II. Nouvelles vénitiennes, en 2011, est son premier livre de fiction. Dominique Paravel a bénéficié pour ce premier livre d’une excellente critique et obtenu plusieurs prix, tout comme Uniques, son premier roman qui paraît aux éditions Pocket en janvier 2016 en même temps que son deuxième roman Giratoire.

Lui, Joaquin, est chargé de concevoir la décoration d’un rond-point pour une petite ville de la Drôme. Elle, Vivienne, est mandatée afin de l’assister – ou de le surveiller. Elle arrive de Paris en Mercedeset, sans se connaître, ils partent ensemble assister à la réunion du conseil municipal de La Virote, non loin de Montélimar. S’enchaînent alors, dans une sorte de road novel, multiples péripéties rencontrées par ces deux personnages que tout oppose et qui portent chacun un lourd secret. Leur aventure prendra une tournure inattendue. À la fois cocasse et tragique, en tout cas, hors du commun. Par sa construction originale, son écriture incisive, Giratoire confronte un homme et une femme obsédés par le désir de la fuite, le désir d’un lieu où la mort s’abolit dans la beauté.

UN LIEU CHARGÉ D’HISTOIRE

Fondée sous l’enseigne “Brasserie des bords de Rhin” en 1880 par un alsacien du nom de Léonard Lipp, la Brasserie fut reprise en 1920 par la famille Cazes, d’origine auvergnate. A cette époque, il s’agit d’un petit établissement d’une dizaine de tables seulement, mais le succès grandissant de la désormais Brasserie Lipp pousse Marcelin Cazes à s’agrandir rapidement. Les trois clientèles de Lipp En 1926, la Brasserie passe donc de 10 à 90 tables pour accueillir dès lors les “trois clientèles de Lipp” que Marcelin Cazes décrit dans son livre 50 ans de Lipp (éditions La Jeune Parque) : “à midi, des hommes d’affaires, des commerçants du quartier qui voulaient déjeuner dans un endroit calme et sérieux ; de cinq heures à huit heures, des écrivains, libraires, éditeurs, magistrats, artistes qui se réunissent pour bavarder ou se délasser de leurs travaux devant des demis ou des apéritifs : et le soir, le tout Paris.” À cette époque, la Brasserie Lipp a déjà une solide réputation littéraire, fréquentée notamment par Verlaine et la dernière bohème du Quartier Latin. Au fil des ans, Marcelin Cazes, figure emblématique de la Brasserie, en fit le point de chute de grands noms qui ont marqué la littérature française : Malraux, Gide, Saint Exupery, Proust, Camus… La Brasserie sera même classée “lieu de mémoire” par le Ministère de la Culture plusieurs années plus tard.

Un lieu hors du temps

Derrière cette façade en acajou verni, se cache donc une maison plus que centenaire, reprise progressivement depuis 1990 par la famille Bertrand qui se fait un devoir de perpétuer la tradition, profondément marqué par ses racines auvergnates. Pour preuve, la Brasserie Lipp abrite aujourd’hui encore tout le monde politique, journalistique, littéraire et artistique que compte Paris. Vous pourrez y croiser le regard de Scarlett Johansson, Jack Nicholson, Sophia Coppola, mais aussi Azzedine Alaïa, JeanPaul Gaultier, Jean-Paul Belmondo, Benjamin Biolay ou Sting… En effet, tous apprécient ce lieu chargé d’histoire où le temps semble s’être arrêté depuis bien longtemps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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