Robert Herbin nous a quittés RIP

Robert Herbin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Robert Herbin est un joueur professionnel et entraîneur de football français, né le  dans le 19e arrondissement de Paris et mort le  à Saint-Étienne1.

Comptant 23 sélections avec l’équipe de France entre 1960 et 1968, il participa à l’Euro 1960, et à la Coupe du monde 1966.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formé au Cavigal de Nice, Herbin passe inexplicablement au travers des mailles du système de recrutement du grand club local, l’OGC Nice, à l’époque l’une des meilleures équipes françaises. Il entre en 1957 dans l’équipe de l’AS Saint-Étienne où il s’affirme vite comme l’un des grands espoirs du football français. Demi défensif athlétique et intransigeant, doué d’une détente et d’une frappe de balle exceptionnelles, Herbin s’épanouit dans le 4-2-4dispositif tactique en vogue au début des années 1960, et s’impose assez rapidement en équipe de France (4e du championnat d’Europe en 1960), participant notamment à la Coupe du monde 1966 en Angleterre. Il est l’un des piliers de la première génération du grand Saint-Étienne, quadruple champion de France consécutif de 1967 à 1970. Lors de la saison 1969-70, l’entraîneur des Verts, Albert Batteux, déplace Herbin au poste d’arrière central aux côtés de Bernard Bosquier. L’association fait merveille et Herbin continuera à ce poste durant toute sa carrière, même si l’émergence de la « garde noire » (Marius Trésor et Jean-Pierre Adams) lui barre le chemin de l’équipe de France.

Joueurs en civils discutant devant un car.

Herbin (à gauche), Patrick Revelli (au centre) et Jean-Michel Larqué en 1976.

À la suite de la démission d’Albert Batteux en 1972, Herbin se retrouve, à trente-trois ans, l’un des plus jeunes entraîneurs de France. S’appuyant sur un centre de formation sans égal à l’époque, il intègre une ribambelle de jeunes (JanvionLopezBathenaySantiniSynaeghel, et surtout Rocheteau) aux cadres des Verts et bâtit l’une des toutes meilleures équipes d’Europe, n’échouant en finale de la Coupe des clubs champions 1975-1976 face au Bayern Munich (0-1) que par la faute des tristement célèbres poteaux carrés du Hampden Park de Glasgow. Sous sa férule et après l’arrivée au club de Michel Platini à l’été 1979, les Verts restent au sommet du football français jusqu’en 1981, année de leur dernier titre de champion à ce jour.

L’affaire de la « caisse noire » de l’ASSE, durant la saison 1982-1983 voit Herbin comploter contre le président stéphanois Roger Rocher pendant la grave lutte pour le pouvoir qui secoue l’ASSE. Cependant six mois après la chute de Rocher, Herbin doit quitter son club de toujours et est immédiatement engagé, ô ironie, par le rival régional lyonnais alors à l’agonie. Malgré de réels progrès en trois mois seulement, Herbin ne peut éviter la relégation en Division 2. Il quitte alors Lyon pour Valence, en Division 3, avant de faire son grand retour à Saint-Étienne en 1987. La période faste des Verts est toutefois bien révolue et les titres ne reviennent pas, ce qui conduit Herbin à quitter l’ASSE en 1990. Il occupe plusieurs autres postes d’entraîneur (entre autres en Arabie saoudite ou au Red Star) avant d’intégrer la Fédération française de football où il siège actuellement au Conseil Fédéral.

Suite à des problèmes cardiaques, Robert Herbin meurt le , une semaine après son hospitalisation à Saint-Étienne2.

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Robert Herbin est le seul entraîneur en exercice de la période moderne du football français à avoir marqué un but pour son équipe en Division 1. Lors de la dernière journée de la saison 1974-75, trois ans après l’arrêt de sa carrière de joueur mais à 36 ans seulement, Herbin s’offrit le luxe de disputer un match sans véritable enjeu (les Verts étant déjà mathématiquement champions) à domicile face à Troyes en tant qu’arrière central. Il y inscrivit sur penalty le dernier des 5 buts stéphanois.

Il était surnommé “le Sphinx” car il n’aimait pas s’exprimer ou le faisait contraint et forcé et avec parcimonie.

Carrière[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

  • 19??-1957 : Cavigal de Nice
  • 1957-1975 : AS Saint-Étienne (489 matches, 98 buts)

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Robert Herbin en 1971.

En club[modifier | modifier le code]

En Équipe de France[modifier | modifier le code]

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « Entraîneur légendaire de Saint-Etienne, Robert Herbin est mort » [archive], sur www.lequipe.fr (consulté le 27 avril 2020)
  2.  Alexandre Vau, « L’entraîneur légendaire de l’AS Saint-Etienne Robert Herbin est décédé à l’âge de 81 ans » [archive], sur francebleu.fr (consulté le 27 avril 2020)
  3.  « Fiche de Robert Herbin » [archive], sur FFF.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]

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