Teknival 2015

Teknival 2015

 

Décolage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué de presse, 21/04, 18H

 

Teknival 2015, B.A 103 de Cambrai-Epinoy.

 

Comme en 2013, c’est très tardivement que nous apprenons que le Teknival va  devoir s’imposer dans l’urgence et sans concertation à Epinoy. Cette information, bien que nous ayant été annoncée de manière officieuse, n’est toujours pas confirmée officiellement alors que les installations techniques doivent être réalisées dans les jours à venir.

Pourtant, depuis un an, lors de nombreuses réunions interministérielles, l’association Freefrom et le collectif PACT IDF, pilotés par des spécialistes du spectacle vivant ont exposé des pistes pour donner à ce rassemblement annuel la chance d’évoluer et de grandir, à l’image des autres festivals de musiques actuelles français. Mais ce travail n’a pas été suffisant pour inciter le gouvernement à nous faire confiance.

L’aspect culturel de cette manifestation va être encore une fois gommé par le volet sécuritaire et technique. Pourtant, les 70 000 personnes qui étaient venues en 2013 à Cambrai (dont 30 000 le samedi soir) font de cette manifestation l’un des plus importants festivals musicaux français.

Le principal reproche qu’on fait à ce rassemblement est son coût pour la collectivité. Mais on ne parle jamais de la contribution de collectifs techno qui y participent. Avec près de 40 scènes installées sur site, plus de 1 000 artistes, amateurs ou confirmés, venus de toute l’Europe et plus de 800 bénévoles, leur apport est valorisé à plus de 800 000€. De son côté, l’état annonce environ 500 000 € de dépenses. Ce taux d’autofinancement de plus de 60% le situe dans la moyenne des festivals français. C’est même un bon résultat pour manifestation gratuite. Et il pourrait largement être amélioré si on ne devait pas s’y prendre au dernier moment pour l’organiser.

On reproche aussi aux collectifs de ne pas gérer convenablement leur manifestation. Mais est-il un seul festival français qui puisse se préparer en connaissant le lieu où il va se dérouler 8 jours auparavant ? Connaitre le site quelques mois à l’avance, avoir le temps de recruter des bénévoles, d’échanger avec les élus locaux et de prévenir les riverains était une de nos demandes principales, mais elle n’a pas été entendue.

Sur le sujet du Teknival comme pour les toutes les autres questions concernant des Fêtes Libres, les collectifs techno amateurs demandent de sortir du statut d’exception les députés leur ont assigné en 2001 pour être traités comme les autres formes de culture.

Engagés depuis plus d’un an et sans encore de résultats concrets au sein du groupe de travail interministériel sur les rassemblements festifs, ils se demandent à juste titre s’il y a une autre place pour les free party en France qu’à la rubrique des faits divers ! Sont-ils condamnés à rester dans la clandestinité pour ne pas disparaitre ? Combien de temps devront-ils continuer cette lutte stérile entamée il y a un quart de siècle… ? Nous attendons des réponses et des engagements politiques qui redonnent foi en nos élus et en la capacité de notre société à faire une place à toutes les pratiques culturelles.

Nous invitons les élus, les riverains et tous ceux qui veulent découvrir une culture différente, bruyante et tumultueuse, mais basée sur des valeurs de respect, de tolérance, de bénévolat et de partage à venir sur à notre rencontre lors de ce qui est, avant toute chose, un grand moment festif.

 

L’association P.A.C.T IdF coordonne la présence des sound system techno au Teknival depuis 2010.

L’association Freeform travaille auprès des jeunes organisateurs de rassemblements festifs et exerce un rôle de médiation et de concertation à l’échelle nationale.

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