BLONDINO

BLONDINO

blondino

Blondino
1er Ep déjà disponible
chez Tomboy Lab / Un Plan Simple
Après Oslo et Mon amie, nous retrouvons un nouvel extrait du 1er Ep de Blondino : L’Amour n’est-il. Une fois de plus, la voix de Tiphaine Lozupone fait mouche et envoûte avec ce titre entre folk et sonorités électroniques. Créé par le jeune duo de réalisateurs parisiens R&D, le clip de L’amour n’est-il plonge Blondino au centre d’un kaléidoscope où son image se dénude, se transforme et se démultiplie. L’amour n’est-il est à retrouver tout l’été sur France Inter, et dans ce clip graphique qui nous plonge dans l’inconscient sensible de Blondino.
Pour regarder et diffuser le clip L’amour n’est-il :
Réglons d’emblée la question du pseudo. Oui, ce nom de Blondino intrigue. Il sonne bien, trop bien, ludique, insolent et lumineux.
Non, Blondino n’est pas un hommage à Debbie Harry et son groupe Blondie, non plus qu’un jeu de mots fastoche sur la blondeur de Tiphaine Lozupone, chanteuse lorraine d’origine italienne. Blondino est le titre d’un roman suédois, Le grand Blondino, de Sture Dahlström, qui a donné à Tiphaine l’envie de changer les règles du jeu, les règles du genre : chanter sous un drôle de nom d’homme des histoires universelles qui chavirent le coeur. En d’autres termes, comme le dit Tiphaine, prendre un pseudo , ‘‘c’est entrer dans une fiction, créer une distance avec soi-même, être libre d’être garçon et fille à la foi’’.
Il faut imaginer l’enfance de Blondino dans les années 90, une longue nymphe un peu solitaire qui chante tout le temps, sans leçons ni façons, chante comme si cela coulait de source.
Ce chant fou furieux, spontané, thérapeutique, presque mystique, Blondino l’a dompté une fois installée à Paris au début des années 2000, et en a fait une voix. Une voix si singulière. Le sortilège vous accroche à l’écoute de Mon amie. Cette voix à la fois douce et subtilement râpeuse, éthérée, rêveuse mais étrangement déterminée qui chante ‘‘Mon amie c’est le jour, dans mon coeur est tombée la nuit’’, c’est un sourire sous la pluie, du soleil dans l’eau froide.
Avec un truc en plus, la nonchalance. Une nonchalance, un je-m’en-foutisme élégant, presque tendre, à l’oeuvre dans L’amour n’est-il qu’un nom commun, mais aussi dans Oslo , sa chanson du wanderlust, son manifeste de voyageuse – voyages géographiques (Tokyo, Oslo, Los Angeles, où fut enregistrée la maquette de son premier EP) et mentaux : le moelleux Oslo est inspiré par une descente aux enfers dans les paradis artificiels filmée par Joachim Trier en 2011 dans Oslo 31 août. Oui, Blondino se fait du cinéma…
Avec sa voix ensorcelante et son suprême détachement, Tiphaine Lozupone rejoint d’emblée les grandes voix féminines contemporaines, les Fiona Apple, Alison Goldfrapp, Cat Power, Beth Gibbons, Nona Marie Invie de Dark Dark Dark.
Blondino recherche l’identification avec des femmes fortes et vénère Sylvia Plath, depuis la lecture du poème Dame Lazare. Et c’est ainsi qu’avec Jean-Christophe Ortega, son complice en écriture depuis 2012, ils ont écrit Sylvia. Une guitare acoustique, un synthétiseur, un piano las, bref, une économie de moyens délibérée : Blondino réussit ce prodige d’imposer un climat, de créer des images, des instantanés de villes miroitantes ou d’états intérieurs brisés, avec quelques sons, quelques cordes et un peu d’électro.
‘‘J’avais envie de pleurer. Je me sentais toute chose. Je venais de découvrir une nouvelle façon d’être heureuse’’ écrivait Sylvia Plath. Quelques décennies plus tard, avec sa pop atmosphérique, Blondino explore et exprime à merveille nos mélancolies contemporaines. ÉLISABETH QUIN
En concert :
05/10/2016 à Charenton Le Pont au Festival de Marne / 1ère partie de Maissiat
13/10/2016 au Puy en Velay au Théâtre / 1ère partie de La Grande Sophie
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