Joan Fontaine, de son vrai nom Joan de Beauvoir de Havilland, est une actrice britannique, née à Tokyo le 22 octobre 1917, naturalisée américaineen avril 1943, morte le 15 décembre 20131.
Figure importante de l’âge d’or hollywoodien, elle fut dirigée par des réalisateurs de renom comme Alfred Hitchcock, Fritz Lang, George Stevens, Max Ophüls ou bien encore Nicholas Ray.
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Biographie[modifier | modifier le code]
Enfance[modifier | modifier le code]
Née Joan de Beauvoir de Havilland à Tokyo, Japon, elle est la fille cadette de Walter de Havilland, mandataire de brevets possédant un bureau au Japon, et de Lilian Augusta Ruse, ex-actrice britannique connue sous son nom de scène Lilian Fontaine, épousée en 1914.
Elle est la sœur cadette — plus jeune de quinze mois — de l’actrice Olivia de Havilland, qu’elle ne voit plus depuis 1975; toutes deux étudièrent au lycée de Los Gatos et dans l’école catholique pour filles Notre Dame à Belmont, en Californie.
Les parents de Joan divorcèrent quand elle avait deux ans. Joan était une enfant maladive et développa une anémie après une rougeole et des infections de streptocoques. Sur le conseil d’un médecin, la mère de Joan emmena ses deux filles aux États-Unis où elles s’établirent à Saratoga, Californie.
Sa santé s’améliorant rapidement, elle prit des leçons de diction tout comme sa sœur. Elle était très brillante et obtint le score de 160 lors d’un test de QI quand elle avait trois ans[réf. nécessaire]. À quinze ans, Joan repartit au Japon et vécut deux ans avec son père.
Carrière scénique[modifier | modifier le code]
Joan fait ses débuts sur scène dans la production sur la côte ouest de Call It A Day en 1935 et signa bientôt un contrat avec la RKO. Plusieurs années plus tard, elle apparaîtra à Broadway dans Forty Carats.
Hollywood : débuts et gloire[modifier | modifier le code]
Elle débuta par un petit rôle dans La Femme de sa vie (No more ladies) coréalisé par George Cukor avec la resplendissante Joan Crawford en vedette (1935) puis elle apparut dans Pour un baiser de George Stevens avec cette fois Katharine Hepburn dans le premier rôle. Puis elle fut choisie pour un rôle important aux côtés deFred Astaire (pour son premier film RKO sans Ginger Rogers) : Une Demoiselle en détresse (1937), comédie musicale de Stevens à nouveau, mais le public ne suivit pas et le film fit un flop2. Elle interprète ensuite une douzaine de films, principalement des comédies romantiques avec pour partenaire Richard Dix ou Louis Hayward mais, par manque de réussite, son contrat n’est pas renouvelé à son expiration en 1939. Cette même année, elle tourne le célèbre Gunga Din de son mentor Stevens, film d’aventures viriles dans l’Inde du xixe siècle qui privilégie les hommes (Cary Grant, Victor McLaglen, Douglas Fairbanks Jr.), et à l’opposé participe au mémorable Femmes de George Cukor, avec une myriade d’actrices (Norma Shearer, Joan Crawford, Rosalind Russell, Paulette Goddard…), preuve qu’elle est déjà une actrice qui compte à Hollywood. En 1939 toujours, elle épouse son premier mari, l’acteur britannique Brian Aherne. Mais ce mariage ne fut pas des plus heureux.
La chance tourna un soir lors d’une réception où elle occupait la place à côté du producteur David O. Selznick.
Selznick et Joan évoquèrent le roman Rebecca de Daphne du Maurier, et le producteur lui demanda d’auditionner pour le rôle de l’héroïne. Elle dut passer une série de tests sur six mois, en compagnie de centaines d’autres actrices (la toute jeune Anne Baxter par exemple), avant d’être finalement choisie pour devenir la femme oppressée de Laurence Olivier.
Rebecca marque les débuts américains du réalisateur britannique Alfred Hitchcock. En 1940, le film sortit en recueillant des critiques élogieuses (avant de recevoir l’Oscar du meilleur film) et Joan fut nommée à l’Oscar de la meilleure actrice.
Elle ne le remporta pas cette année-là, (Ginger Rogers le reçut pour Kitty Foyle) mais Fontaine l’obtiendra l’année suivante pour Soupçons, à nouveau sous la direction d’Hitchcock : en épouse inquiète deCary Grant, jamais Joan Fontaine ne fut plus belle. C’est l’unique Oscar d’interprétation attribué à un film d’Hitchcock3.
Apogée, déclin et reconversions[modifier | modifier le code]
Ivanhoé (1952)
Sacrée star grâce aux deux films d’Hitchcock, la belle blonde enchaîne les succès dans les années 1940, excellant dans les mélodrames romantiques. Parmi les films marquants de cette période : Âmes rebelles d’Anatole Litvak au côté de Tyrone Power, Tessa, la nymphe au cœur fidèle d’Edmund Goulding (1943) avec Charles Boyer, Jane Eyre d’après Charlotte Brontë (1944) avec Orson Welles, Le Crime de Madame Lexton (Ivy) (1947) et Lettre d’une inconnue de Max Ophüls d’après Stefan Zweig (1948, avecLouis Jourdan), L’aventure vient de la mer de Mitchell Leisen d’après Daphné du Maurier encore.
Joan retrouve en 1948 la comédie musicale avec La Valse de l’empereur, dirigée par Billy Wilder au côté de Bing Crosby, et le film noir avec Les Amants traqués (Kiss the Blood Off My Hands), réalisé par Norman Foster, face à Burt Lancaster. Par ailleurs elle brille dans la comédie, aux côtés de George Brent ou de James Stewart.
Les années cinquante lui sont moins favorables, ses succès au cinéma se raréfiant. Ni le très sombre Born to be Bad de Nicholas Ray avec Robert Ryan qui ne reçoit pas l’accueil attendu, ni Les Amants de Capri de William Dieterle (où figurent Joseph Cotten et Françoise Rosay) en 1950, ni même ses retrouvailles avec G. Stevens pourL’Ivresse et l’amour, drame avec Ray Milland, n’égalent auprès du grand public ses triomphes passés. Seul de cette période Ivanhoé (1952), classique du film d’aventures moyenâgeuses, obtient du succès, mais même si elle partage encore le haut de l’affiche avec Robert Taylor, la beauté de la jeune et brune Elizabeth Taylor est loin de passer inaperçue.
De la même façon, Joan Collins est la présence sexy des Pages galantes de Boccace (1953), où Fontaine et Jourdan reforment leur couple mythique, et de Une île au soleil(1957) de Robert Rossen. Dans ce film, Joan Fontaine joue le rôle d’une femme scandaleuse partagée entre James Mason et Harry Belafonte. Dans Femmes coupables deRobert Wise, l’actrice mûrissante rivalise avec les jeunes Jean Simmons et Piper Laurie auprès du juvénile Paul Newman. Promue « grande dame de l’écran » à 35 ans, Joan passe de la parodie (La Grande Nuit de Casanova de Norman Z. McLeod, en compagnie de Bob Hope) au film d’auteur (The Bigamist de et avec Ida Lupino), tourne avecAnthony Mann et mène la distribution de Un certain sourire d’après Françoise Sagan. Elle s’essaie même tardivement, comme d’autres actrices de sa génération (Yvonne De Carlo), à la science-fiction : Le Sous-marin de l’apocalypse mis en scène en 1961, avec Walter Pidgeon pour co-vedette.
Ses deux derniers rôles marquants au cinéma, Joan Fontaine les doit à deux vétérans : Fritz Lang qui la confronte une dernière fois au film noir dans L’Invraisemblable Vérité (1956) — et à Dana Andrews, autre référence du genre — et Henry King qui lui offre ses adieux au grand écran en héroïne de Francis Scott Fitzgerald dans Tendre est la nuit (1962), avec comme partenaires Jennifer Jones, Jason Robardset Tom Ewell. Son ultime apparition au cinéma date de Pacte avec le diable (1966) qu’elle coproduisit.
Joan Fontaine travaille pour la télévision dès les années 50 et s’illustre aussi sur scène. Elle reçoit des critiques positives à Broadway pour son rôle de Laura dans Thé et Sympathie en 1954 aux côtés d’Anthony Perkins. Dans les années 60, elle poursuit ses apparitions scéniques dans plusieurs productions, dont Private Lives, Cactus Flower et la production autrichienne The Lion in Winter. Dans les deux décennies suivantes (1970-1980), elle apparaît de temps à autre à la télévision et est nommée pour un Emmy pour le soap opera, Ryan’s Hope en 1980.
Elle réside à Carmel en Californie, vivant dans un relatif isolement. En 1979 elle publie son autobiographie, No Bed of Roses.
Vie personnelle[modifier | modifier le code]
Famille[modifier | modifier le code]
Joan Fontaine a été mariée quatre fois :
- Brian Aherne (1939-1945)
- William Dozier (1946-1951)
- Collier Young (1952-1961)
- Alfred Wright, Jr. (1964-1969), rédacteur de magazine.
Elle eut une fille de son union avec William Dauzier, Deborah Leslie Dozier, née en 1948, et elle adopta une jeune Péruvienne, Martita, qui quitta le foyer parental.
Joan Fontaine a une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 1645 Vine Street.
Rivalité familiale[modifier | modifier le code]
Joan Fontaine en compagnie de Gary Cooper recevant tous deux un Oscar en 1942
Olivia de Havilland devint actrice la première. Lorsque Joan décida de suivre la même voie, leur mère aurait refusé de la laisser utiliser leur nom de famille. Joan fut donc contrainte de s’inventer un nom (Joan Burfield, puis Joan Fontaine, qui était l’ancien nom de scène de sa mère).
Le biographe Charles Higham rapporte que les deux sœurs ont entretenu une relation difficile dès la prime enfance, Olivia déchirant les vêtements de sa cadette. Il semblE en réalité que la querelle entre les sœurs ait eu comme origine le fait que Joan considérait que leur mère avait toujours préféré Olivia.
En 1942, Olivia et Joan sont toutes deux nommées pour l’Oscar de la meilleure actrice. Joan le remporte pour son rôle dans Soupçons, (Olivia étant nommée pourPar la porte d’or). D’après Higham, Joan « se sentit coupable d’avoir gagné étant donné son manque d’ambition de carrière… » Toujours est-il que lors de cette soirée, Joan refuse les félicitations d’Olivia au moment où elle se lève pour monter sur scène recevoir son prix. Plusieurs années plus tard, Olivia devait se souvenir du comportement de sa sœur et lui rendit la pareille, en refusant de la saluer lors d’une soirée; il faut préciser que Joan venait de tenir des propos peu amènes sur le mari d’alors d’Olivia.
Les relations entre les deux sœurs continuèrent à se détériorer après l’incident des Oscars en 1942. D’après Higham c’est le premier accroc de ce qui deviendra une brouille à vie, mais les deux sœurs ne se parlèrent plus qu’à partir de 1975[réf. nécessaire].
Selon Joan, Olivia ne l’invita pas au service mémorial de leur mère récemment décédée. Olivia démentit, déclarant l’avoir invitée, mais ayant essuyé un refus de Joan, trop prise pour assister à la cérémonie.
Higham prétend que Joan eut aussi des relations difficiles avec ses propres filles, probablement après avoir découvert qu’elles entretenaient une relation secrète avec leur tante Olivia.
Joan Fontaine s’est exprimée sur sa brouille avec sa sœur dans une émission télévisée sur la chaîne canadienne CBCtv4.
Récompenses[modifier | modifier le code]
Oscar[modifier | modifier le code]
- 1941 : Meilleure actrice pour Soupçons
- 1940 : Nomination Meilleure actrice pour Rebecca
- 1943 : Nomination Meilleure actrice pour Tessa, la nymphe au cœur fidèle
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Joan Fontaine, No Bed of Roses. Berkley Publishing Group, 1979. (ISBN 0-425-05028-9)
- Charles Higham, Sisters: The Story of Olivia De Haviland and Joan Fontaine. Coward McCann, mai 1984.
- Current Biography 1944. H.W. Wilson Company, 1945.
Filmographie[modifier | modifier le code]
Cinéma[modifier | modifier le code]
- 1935 : La Femme de sa vie (No more ladies) d’Edward H. Griffith et George Cukor (Sous le pseudonyme de Joan Burfield) : Caroline Rumsey
- 1937 : A Million to One de Lynn Shores : Joan Stevens
- 1937 : Pour un baiser (Quality street), de George Stevens : Charlotte Parratt
- 1937 : Un homme qui se retrouve (The Man Who Found Homself) de Lew Landers : Nurse Doris King
- 1937 : You Can’t Beat Love de Christy Cabanne : Trudy Olson
- 1937 : Music for Madame de John G. Blystone : Jean Clemens
- 1937 : Une demoiselle en détresse (A Damsel in Distress) de George Stevens (A Damsel in Distress) : Lady Alyce Marshmorton
- 1938 : Mademoiselle a disparu (Maid’s Night Out) de Ben Holmes : Sheila Harrison
- 1938 : Blond Cheat de Joseph Santley : Juliette Evans
- 1938 : Les Géants du ciel (Sky Giant) de Lew Landers : Meg Lawrence
- 1938 : The Duke of West Point d’Alfred E. Green : Ann Porter
- 1939 : Gunga Din de George Stevens : Emmy
- 1939 : Man of Conquest de George Nichols Jr. : Eliza Allen
- 1939 : Femmes (The Women) de George Cukor : Mme Peggy Day
- 1940 : Rebecca d’Alfred Hitchcock : La seconde Mme De Winter
- 1941 : Soupçons (Suspicion) d’Alfred Hitchcock : Lina
- 1942 : Âmes rebelles (This Above All) d’Anatole Litvak : Prudence Cathaway
- 1943 : Tessa, la nymphe au cœur fidèle (The Constant Nymph) d’Edmund Goulding : Tessa Sanger
- 1944 : Jane Eyre de Robert Stevenson : Jane Eyre
- 1944 : L’aventure vient de la mer (Frenchman’s Creek) de Mitchell Leisen : Dona St. Columb
- 1945 : Les Caprices de Suzanne (The Affairs of Susan), de William A. Seiter : Susan Darell
- 1946 : From This Day Forward, de John Berry : Susan Cummings
- 1947 : Le Crime de Madame Lexton (Ivy) de Sam Wood : Ivy Lexton
- 1948 : Lettre d’une inconnue (Letter from an Unknown Woman) de Max Ophüls : Lisa Berndle
- 1948 : La Valse de l’empereur (The Emperor Waltz) de Billy Wilder : Johanna Augusta Franziska
- 1948 : L’Extravagante Mlle Dee (You Gotta Stay Happy) comédie de H.C. Potter : Diana Dillwood / Dottie Blucher
- 1948 : Les Amants traqués (Kiss the Blood Off My Hands (USA) ou Blood On My Hands (UK)) de Norman Foster : Jane Wharton
- 1950 : Born to Be Bad de Nicholas Ray : Christabel Caine Carey
- 1950 : Les Amants de Capri (September Affair) de William Dieterle : Marianne Stuart
- 1951 : Darling, How Could You comédie de Mitchell Leisen : Mme Alice Grey
- 1952 : L’Ivresse et l’amour (Something to Live For), de George Stevens : Jenny Carey
- 1952 : Ivanhoé (Ivanhoe ou Sir Walter Scott’s Ivanhoe) de Richard Thorpe : Rowena
- 1952 : Othello (Othello ou The Tragedy of Othello: The Moor of Venice) d’Orson Welles : Page
- 1953 : Pages galantes de Boccace (Decameron Nights) de Hugo Fregonese : Fiametta / Bartolomea / Ginevra / Isabella
- 1953 : Vol sur Tanger (Flight to Tangier) de Charles Marquis Warren : Susan Lane
- 1953 : The Bigamist de et avec Ida Lupino : Eve Graham
- 1954 : La Grande Nuit de Casanova (Casanova’s Big Night ou Mr. Casanova) de Norman Z. McLeod : Francesca Bruni
- 1956 : Sérénade d’Anthony Mann : Kendall hale
- 1956 : L’Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt) de Fritz Lang : Susan Spencer
- 1957 : Une île au soleil (Island in the Sun) de Robert Rossen : Mavis Norman
- 1957 : Femmes coupables (Until They Sail) de Robert Wise : Anne Leslie
- 1958 : Un certain sourire (A Certain Smile) de Jean Negulesco : Françoise Ferrand
- 1961 : Le Sous-marin de l’apocalypse (Voyage to the Bottom of the Sea) d’Irwin Allen : Dr. Susan Hiller
- 1962 : Tendre est la nuit (Tender Is the Night) de Henry King : Baby Warren
- 1966 : Pacte avec le diable (The Witches ou The Devil’s Own) de Cyril Frankel
Télévision[modifier | modifier le code]
- 1953 et 1955 : Four Star Playhouse (Série) : Trudy Overmeyer
- 1955 : Letter to Loretta (Série) : Guest Host
- 1956 : The Ford Television Theatre (Série) : Julie
- 1956 : The 20th Century Fox Hour (Série) : Lynne Abbott
- 1956–1957 : On Trial (Série) : Adrienne
- 1956, 1957, 1958, 1960 et 1961 : General Electric Theater (Série) : Linda Stacey
- 1959 : Westinghouse Desilu House (Série) : Margaret Lewis
- 1960 : Startime (Série) : Julie Forbes
- 1961 : The Light That Failed (Téléfilm) : Une hôtesse
- 1961 : Échec et mat (Checkmate) (Série) : Karen Lawson
- 1962 : The Dick Powell Show (Série) : Valerie Baumer
- 1963 : Suspicion (The Alfred Hitchcock Hour) (Série) : Alice Pemberton
- 1963 : La Grande Caravane (Wagon Train) (Série) : Naomi Kaylor
- 1965 : The Bing Crosby Show (Série) : Mme Taylor
- 1975 : Cannon (Série) : Thelma Cain
- 1978 : The Users (Téléfilm) : Grace St. George
- 1980 : Ryan’s Hope (Série) : Paige Williams
- 1981 : La croisière s’amuse (The Love Boat) (Série) : Jennifer Langley
- 1983 : Bare Essence (Série) : Laura
- 1986 : Hôtel (Série) : Ruth Easton
- 1986 : Crossings (Série) : Alexandra Markham
- 1986 : Dark Mansions (Téléfilm) : Margaret Drake
- 1994 : Good King Wenceslas (Téléfilm) : Reine Ludmilla
Références[modifier | modifier le code]
- ↑ LeMonde.fr [archive]
- ↑ (fr) Image de Joan Fontaine [archive] (consulté le 24 février 2010)
- ↑ Suspicion (1941) – Trivia [archive]
- ↑ CBCtv [archive]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
- Joan Fontaine, sur Wikimedia Commons
- (en) Joan Fontaine sur l’Internet Movie Database
- (en) Photos de Joan Fontaine