LEE KONITZ
Lee Konitz (né le à Chicago, Illinois) est un saxophoniste de jazz américain.
Il a été le premier saxophoniste alto de cette période à se libérer du modèle bebop et de l’influence de Charlie Parker (son ami par ailleurs).
Doté d’une sonorité fluide, diaphane et aérée, il se démarque totalement des autres altistes parkériens comme Julian “Cannonball” Adderley ou Phil Woods. Il a notamment influencé Art Pepper et Paul Desmond.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Lee Konitz étudie la clarinette et le ténor. Dès ses seize ans, il joue de l’alto dans l’orchestre de Jerry Wald1.
Cool jazz[modifier | modifier le code]
Au milieu des années 1940, il rencontre Lennie Tristano, avec lequel il étudie. Il joue entre 1946 et 1947 avec Claude Thornhill, avec qui il enregistre ses premiers disques, et qui lui permet de rencontrer Gerry Mulligan, saxophoniste et compositeur, et Gil Evans, alors arrangeur. Ce dernier lui permet d’intégrer le nonet de Miles Davis, avec lequel il enregistre le célèbre album Birth of the cool (1949 -1950). Cet enregistrement marque un tournant dans sa carrière. Il est dès lors considéré comme l’un des chefs de file du cool jazz.
En parallèle, il enregistre avec Lennie Tristano Intuition aux côtés du ténor Warne Marsh avec qui il met au point une technique de contre-chant (contre-point) qui n’a jamais trouvé son équivalent dans le jazz[réf. souhaitée].
De 1952 à 1954, Lee Konitz joue dans l’orchestre de Stan Kenton, avant de fonder son propre quartette.
Il retrouve alors les musiciens avec lesquels il a joué avec Lennie Tristano : Warne Marsh, Billy Bauer et Sal Mosca.
Années 1960[modifier | modifier le code]
En 1961, il enregistre l’album Motion avec Elvin Jones à la batterie et Sonny Dallas à la basse. Ces standards du jazz réinterprétés sur le mode Cool, constituent aujourd’hui encore une référence du genre[réf. souhaitée].
Au cours des années 1960, il enseigne et s’intéresse à la flûte et au saxophone électrifié. Il enregistre de nombreux albums en duo, formule qui deviendra presque sa marque de fabrique, notamment avec Sal Mosca, Jimmy Giuffre, Michel Petrucciani, Martial Solal1…
Années 1970[modifier | modifier le code]
En 1972, il joue aux côtés de Charles Mingus à Town Hall. Il enregistre un disque avec Warne Marsh et Bill Evans. Il joue également avec Dave Brubeck, Anthony Braxton, Andrew Hill, Paul Bley…
En 1977, il enregistre un album au ténor,Tenorlee (en).
Années 1980[modifier | modifier le code]
En France, il joue avec l’accordéoniste Francis Varis et le groupe Cordes et lames du guitariste Dominique Cravic. Il joue avec Chick Corea au sein de l’Église de Scientologie1.
En 1988 est présenté au Festival de Cannes un documentaire qui lui est consacré, Portrait Of The Artist As A Saxophonist, de Robert Daudelin. La même année, il participe à un concert hommage à Gil Evans à la Saint Peter Church (New York) au sein d’un nonette monté par Gerry Mulligan1.
Années 1990[modifier | modifier le code]
En 1992, il reçoit le Jazzpar Prize (en) à Copenhague1.
Années 2000[modifier | modifier le code]
Style[modifier | modifier le code]
Cherchant dès ses débuts à se démarquer du bebop et de l’influence de Charlie Parker, il est en avance sur les avant-gardes des années 1960.
Son style n’a cessé d’évoluer : à ses débuts plutôt tourné vers une forme de pureté abstraite, il a évolué vers un jeu plus chargé en émotion et en sensualité. Son son, très pur lors de sa période Cool jazz, a petit à petit pris plus de grain1.
À plus de 80 ans, toujours aussi imprévisible et novateur, il reste une référence et un maître. Une phrase le définit totalement : Quand je commence un chorus et que je m’aperçois que j’ai déjà joué cela je m’arrête tout de suite.
[réf. souhaitée]
Récompenses[modifier | modifier le code]
- Jazzpar Prize — Copenhague, Danemark, en 1992. (N.B.: La plus prestigieuse récompense européenne en matière de jazz, précédemment attribuée à Muhal Richard Abrams, David Murray, puis à Jim Hall, Geri Allen, Tony Coe…)
- National Endowment for the Arts – NEA Jazz Master : nomination et récompensé en qualité de Jazz Master en 20092 (N.B. : la plus prestigieuse récompense de la nation américaine en matière de jazz).
Discographie[modifier | modifier le code]
Lee Konitz a enregistré plus d’une centaine de disques, en solo (Lone-Lee (en), 1974), en duo (avec Martial Solal ou Red Mitchell), en trio (Oleo (en), 1975) ou avec des formations plus étendues.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994.
- Cf. (en) Lee Konitz : 2009 NEA Jazz Master [archive] Consultation du 19 mai 2010.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Lee Konitz [archive] sur l’Internet Movie Database
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- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Suède
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Discographie complète [archive]
- Présentation de Lee Konitz [archive] par la Médiathèque de la Cité de la Musique
- Naissance à Chicago
- Naissance en octobre 1927
- Saxophoniste alto de jazz américain
- Jazz Master du National Endowment for the Arts
- Artiste de Verve Records
- Artiste de Prestige Records
- Artiste de Palmetto Records
- Artiste d’Atlantic Records
- Artiste d’Enja Records
- Artiste de Chesky Records
- Artiste de Milestone Records
- Artiste de SteepleChase Records
- Artiste de Hathut Records
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