Le dessin n’est plus ce qu’il était. Il a gagné de nouveaux médiums, de nouveaux supports et de nouveaux protocoles. Il s’est augmenté. Il s’est inventé tout un lot d’aventures de création, d’imaginaire et de possible qui ont fait de lui une discipline à part entière. Bref, il a gagné ses lettres de noblesse artistiques. « Le dessin, autrement » comme un florilège de sa richesse d’invention à l’appui d’œuvres de neuf artistes, aujourd’hui.
LE DESSIN, AUTREMENT
Envisagée comme un florilège autour de la question du dessin, l’exposition estivale visera à mettre en valeur toute la richesse d’investigation de ce mode.
A cette fin, elle réunira les oeuvres d’artistes de générations différentes employant tout un panel de techniques diverses et variées pour ce que le dessin n’est l’apanage d’aucune forme d’expression particulière. Longtemps cantonné à l’émergence d’une image dessinée sur papier, le dessin a conquis au fil du temps de nouveaux espaces et de nouvelles formes en se confrontant à des médiums, des techniques et des protocoles nouveaux.
L’éclatement des pratiques artistiques, dont l’art contemporain est l’objet depuis l’avènement de la postmodernité, a grandement contribué à modifier le rapport primordial des artistes au dessin.
S’il n’a rien perdu de sa nature propre, notamment cette proximité naturelle qu’il entretient avec la pensée, il convient aujourd’hui d’appréhender le dessin, autrement, à l’aune de tous les changements dont il s’est nourri et qui le donnent à voir sous d’autres aspects.
Florilège donc, mais non anthologie, tant le dessin est d’une richesse infinie.
Philippe Piguet, commissaire chargé des expositions.
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