Georgette Plana, la « Jolie fleur de Java » qui nous venait d’Agen, nous a quittés à l’âge de 95 ans, après une carrière de chanteuse jalonnée de succès. Ancienne danseuse de music-hall, son talent vocal et sa présence scénique l’avaient amenée jusque sur les planches de l’Olympia et du Boeuf sur le toit, aux côtés de Bourvil ou d’Antoine.
Elle aura gardé toute sa vie son air de jeune garçon et sa voix gouailleuse si bien accordée avec ces reprises d’airs populaires des années 20 : ces « Riquita » ou « E Viva Espagna » qui ont fait sa célébrité et continuent jusqu’à aujourd’hui à chanter dans notre mémoire collective.
Georgette Plana, née le 4 juillet 1917 à Agen et morte le 10 mars 2013 à L’Isle-Adam à l’âge de 95 ans, est une chanteuse française. Son titre le plus connu est sa reprise de Riquita.
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Biographie[modifier]
Georgette Plana débute comme danseuse de music-hall à Bordeaux, puis monte à Paris en 1941 comme chanteuse. Ses nombreuses reprises des chansons des années 1920 ont du succès : elle chante à l’Alhambra en 1942 avec Bourvil dans La Revue du rire, puis aux Folies-Belleville en 1944, et obtient un grand succès populaire avec son entrain et son timbre gouailleur. Elle enregistre un disque des succès de Fréhel, et chante Le Bar de l’Escadrille, Feu follet, et Le Petit Rat de l’opéra, qui connaît le succès en 1947. Elle se marie à la fin des années 1940 et quitte la scène peu de temps après.
Elle revient une vingtaine d’années plus tard, en 1968, en reprenant Riquita, une chanson des années 1920 écrite par Bénech et Dumont. C’est un immense succès : 450 000 disques sont vendus, et le disque est premier au Hit Parade. Dans la foulée, Georgette Plana enregistre d’autres anciens succès de Bénech et Dumont, Gaston Gabaroche, Léo Daniderff, Lucien Boyer, Montéhus, etc., dont Le Dénicheur,Zaza, Rugby marche, La Femme aux bijoux et L’Hirondelle du faubourg, accompagnée par l’accordéoniste Aimable1 et son orchestre. Ces chansons, enregistrées, sont également imprimées en partitions.
Fille d’un Compagnon Charpentier du Devoir de Liberté (les « Indiens », enfants de Salomon) et de la Mère des « Indiens » de Bordeaux, elle a également enregistré un disque de chants compagnonniques pour la Fédération compagnonnique des métiers du Bâtiment qui en assure la distribution.
En 1969, Georgette Plana chante à l’Olympia aux côtés de Robert Charlebois et d’Antoine, avec lequel elle chante Je t’offre un verre, réconciliant ainsi deux, et même trois générations. En 1974, elle fait partie de la tournée « Podium » d’Europe 1 avec les Martin Circus.
Pascal Sevran révèle dans son journal Le Privilège des jonquilles (2006) qu’elle a été victime en 2005 d’un infarctus cérébral.
Georgette Plana décède à L’Isle-Adam le 10 mars 2013 à l’âge de 95 ans2.
Répertoire de ses principales chansons : enregistrements et petits formats[modifier]
- Le Bar de l’Escadrille
- Feu follet
- Le Petit Rat de l’opéra (1947)
- Le Dénicheur
- La Java bleue
- Du gris
- Là où y’a des frites
- Riquita (1968)
- Rugby marche (1968)
- L’Hirondelle du faubourg
- Zaza
- La Femme aux bijoux
- Les Dernières Paroles du Christ
- La Fille du bédouin
- E Viva España
- 12 mois de vacances (1973)
Filmographie[modifier]
- 1952 : La Femme à l’orchidée
- 1952 : Les Surprises d’une nuit de noces
- 1973 : Elle court, elle court la banlieue
- 1973 : La Vie rêvée de Vincent Scotto
- 1975 : Divine
Notes et références[modifier]
- ↑ Aimable est également le compositeur de chansons pour Georgette Plana.
- ↑ Georgette Plana est morte [archive] sur lepoint.fr, 11 mars 2013. Consulté le 11 mars 2013
