PIRATES ET CORSETS

Nous sommes au XVIIe siècle, à
l’âge d’or de la piraterie. Une
époque rude, où les mers des
Caraïbes sont peuplées de gredins
sans foi ni loi, qui à la nuit tombée
viennent s’échouer dans les tavernes
de la côte, et s’enivrer jusqu’au petit
matin.
A la taverne de Providence, il y a
Grog, teigneuse et froussarde à la fois, et Capon, la petite rusée qui raconte des
histoires. Elles n’aiment pas travailler ; mais elles sont amies, alors entre deux
clients elles causent, et elles rêvent aussi, drôlement !
Elles ont de l’imagination à revendre, c’est facile pour elles de se réinventer une vie.
Et c’est vital aussi… Si elles pouvaient voyager, elles en feraient de belles choses,
elles en vivraient des aventures, elles pourraient même traverser les océans et
découvrir des terres inconnues… Et si ?

On découvre en même temps qu’elles une histoire captivante, drôle et
émouvante, empreinte de folie, de bêtises et de poésie.
On suit ces deux femmes attachantes dans leurs rêveries, leurs colères et leur soif
de liberté. On les accompagne dans leurs rires, leurs chants, leurs blessures, leur
deuil : entre elles c’est à la vie, à la mort.
« On est ensemble ». Et c’est bien là le
mot ; car quoi que ces amies vivent,
ou feignent de vivre, elles le font
ensemble. Et c’est ensemble qu’elles
affronteront leur inéluctable
séparation. Ce n’est plus alors de la
piraterie exotique, pas plus qu’un jeu
pour se faire peur : c’est un au-revoir
tendre, et par-delà les mots, un amour
infini.

Note d’intention
Créer une pièce pour jeune public
qui soit intelligente et drôle à la fois
est un véritable défi ; avec PIRATES
ET CORSETS, le défi est relevé.
Grog et Capon, les deux héroïnes,
sont des femmes rudoyées par la vie,
qui n’ont jamais eu de chance ; mais
ça ne les empêche ni de rire, ni de
rêver. Ce sont des femmes qui
roulent des mécaniques, qui tour à tour se moquent et aiment des hommes
maladroits ou un peu bêtes. Des femmes qui rêvent d’être un de ces hommes,
simple marin ou pourquoi pas capitaine, car « une femme sur un bateau, ça porte
malheur »…
L’imagination peut tout. Et c’est bien ça qui les sauve : leur imaginaire – car il est
immense et peut même arriver à transcender la mort.

Faire le clown pour mieux raconter une
histoire : voilà le parti pris que j’ai choisi
pour aborder la pièce de Doriane Mazière
et Élodie Hamain. Et pour faire le clown il
faut deux choses essentielles : de l’énergie
et de la fantaisie ; c’est pourquoi j’ai
naturellement pensé à Roxane Armand et
Julie Manautines pour interpréter ce duo
où doivent cohabiter drôlerie, tristesse et
tendresse.
Construite comme une comédie dramatique, ou plutôt comme un drame comique,
cette pièce riche en inventions, surprises et émotions nous invite au voyage
imaginaire. Tel Peter Pan se mesurant joyeusement au capitaine Crochet, les
facéties des personnages nous rappellent qu’en grandissant, ce n’est pas
l’innocence que nous perdons ; c’est la capacité à envisager la vie aussi simplement
que des enfants qui jouent.
Rémi Pous

Rémi Pous
Metteur en scène
Il commence sa carrière de comédien avec de jeunes
compagnies sur des textes classiques : Molière, Marivaux… Il
travaille ensuite avec Clémence Massart, Jean-Michel Ribes,
Jean-Pierre Mocky ou encore Christian Benedetti. Ce dernier
lui propose de faire partie de l’équipe fondatrice du Théâtrestudio
d’Alfortville, pour y interpréter des textes
contemporains d’auteurs comme Edouard Bond, Sarah Kane
ou Biliana Serjblianovich. Il joue sous la direction de Jérôme
Hankins, Yoann Lavabre, Pascale Spengler, et fait ses premiers pas en mise en scène
avec Dans la Rue et Semelles au vent.
Depuis 2007 il fait partie de la compagnie du Berger, qui propose des spectacles
festifs mêlant théâtre, musique, chant ou encore marionnettes, sur des textes
comme Le Dindon, Cyrano de Bergerac, Knock, On ne paie pas ! On ne paie pas ! ou
Oliver Twist.

Julie Manautines « Grog »
Comédienne
Comédienne, violoncelliste, auteur-compositeur, Julie
commence les cours de comédie et de violoncelle à
l’âge de neuf ans. À l’université de Caen, où elle étudie
les lettres et l’édition scientifique, elle fonde une
compagnie de théâtre de rue qui mêle comédie,
musique et arts du cirque.
A Paris, elle collabore avec Cirrus, David Abel et Nancy Landzo en tant que
violoncelliste et choriste, puis tourne en solo avec son projet Greta et moi.
Rattrapée par le théâtre, elle perfectionne son jeu au sein du studio Alain de Bock
et du cours Peyran-Lacroix, et tourne dans des films comme Petite scène d’amour de
Brice Juanico ou Le Ruisseau de Didier Feldmann. Elle joue au théâtre dans Chat en
poche de Feydeau, Platonov de Tchekhov, Le Défunt d’Obaldia…, et prête sa voix à
des personnages de séries TV et de films de cinéma.
Elle se produit actuellement au sein de la compagnie du Berger dans Doit-on le
dire ? d’ Eugène Labiche.

Alexandrine Rollin
Scénographe plasticienne
Alexandrine commence à s’intéresser au dessin et à la
sculpture dès l’enfance. Elle intègre l’Ecole Nationale
Supérieure des Beaux-arts de Paris et après un
apprentissage de 5 ans dans l’atelier de Richard
Deacon, elle obtient le DNSAP (Diplôme National
Supérieur d’Arts Plastiques).
Outre ses compétences en matière de construction de projets scénographiques et
de création de décors, elle pratique la sculpture sur bois, le travail du métal, la
gravure et la sérigraphie, et travaille pour le théâtre et le cinéma. Elle est également
illustratrice et expose régulièrement ses oeuvres.
Parmi ses nombreux faits d’armes on trouve les décors de Cyrano de Bergerac
d’Edmond Rostand mis en scène par Olivier Mellor, la Tempête de William
Shakespeare mis en scène par Jérôme Hankins, ou encore La Marelle d’Israel
Horovitz mis en scène par Barbara Gauvain.

Musique et arrangements sonores Renaud Gallissian
Jeune public / Tout public de 7 à 99 ans.