Joan Pau Verdier nous a quittés RIP

Joan Pau Verdier

 

 

 

 

 

 

 

Joan-Pau Verdier, de son nom d’état civil français Jean-Paul Verdier, est un chanteur français né le  à Périgueux (Dordogne) et mort le 1. Défenseur de la culture occitane, il a commencé par enregistrer en dialecte limousin dès le début de sa carrière. Comme il habite depuis 20 ans en Sarladais, il chante plutôt en dialecte nord-languedocien, surtout sur ses deux derniers albums, Léo en òc et Trobadors.

Il a été étudiant à la faculté de lettres de Bordeaux. Militant occitaniste et libertaire, il a été un des principaux artisans de la création de la Fédération anarchiste-communiste d’Occitanie (FACO) avec Guy Malouvier2 en 1969.

Parcours artistique[modifier | modifier le code]

Il commence à chanter dans les cabarets et enregistre d’abord un 45 tours Desemplumat (Désemplumé), suivi d’un 33 tours intitulé Occitania sempre (Occitanie toujours), en 1973. D’abord essentiellement folk, sur des textes en occitan, la musique de Joan-Pau Verdier va évoluer vers le rock dès la fin de l’année 1973.

Musicien libertaire[modifier | modifier le code]

Joan-Pau Verdier est guitariste. Il joue les parties de deuxième guitare sur tous ses albums, rythmiques et/ou arpèges, alors que celles de première guitare et les solos sont joués par les musiciens dont il s’entoure. C’est cette formule qu’il adopte dès , en enregistrant l’album L’Exil, 33 tours dans lequel il compose une chanson dédiée à son « aîné » Léo Ferré (Maledetto, Léo !)

Libertaire, Joan-Pau Verdier voue une grande admiration pour Léo Ferré : en 1975, il traduit en occitan sa chanson « Ni Dieu ni Maître », qui devient alors « Ni Diu ni mestre » dans l’album Faits divers. Pour ce disque, il s’entoure du groupe Orphéon composé, entre autres, du guitariste Christian « Basile » Leroux, musicien d’Yves Simon et qui sera, plus tard, guitariste de Jacques Higelin et Michel Jonasz, entre autres.

Verdier et Ferré se rencontreront à de multiples reprises, lors de concerts, d’émissions de télévision ou de radio.

Dans les deux années qui suivent l’album Faits divers, Joan-Pau Verdier travaille avec divers musiciens de studio. C’est en 1977, avec l’album-concept rock, Tabou le chat, que son groupe de musiciens devient homogène, avec notamment Alain Markusfeld à la guitare, ainsi que Didier Alexandre (basse) et Jean-François Leroi (batterie).

Après la tournée qui suit la sortie de cet album, Alain Markusfeld quitte le groupe et est remplacé par Pierre Fanen, guitariste entre autres, du groupe Zoo, d’Eddy Mitchell et de Jean-Jacques Milteau. Pierre Fanen restera aux côtés de Verdier jusqu’au début des années 1980.

En 1983, c’est la rupture avec sa maison de disques d’origine, Philips.

Après un disque 4 titres sur des textes du poète corrézien Maurice Croze, en 1986, Verdier travaille surtout avec Francis « Félix» Blanchard (ex Malicorne et Bernard Lavilliers), jusqu’en 1993, sur plusieurs albums.

En 1990, il fait une pause dans sa carrière solo pour créer éphémèrement le groupe Bigaròc avec les membres de Peiraguda, groupe qui chante à la fois en occitan et en français. Il chantera en 2007 avec eux sur leur reprise en occitan de « La Mauvaise Réputation » de Georges Brassens.

En 1996, il enregistre un album consacré à Léo Ferré qui reste inédit, faute de trouver un distributeur. Cet album sera finalement publié en 2001 par les éditions La Mémoire et la mer sous le titre Léo, domani. Après Léo Ferré, ce sera au tour de Georges Brassens d’être interprété par Joan-Pau Verdier, dans un album intitulé Verdier, Bonnefon, Salinié chantent Brassens, suivi d’un deuxième volume, deux ans plus tard.

Joan-Pau Verdier, bien que se réclamant de la culture occitane, s’est toujours opposé aux « occitanistes » et aux folkloristes. Sa musique fait preuve d’un éclectisme flagrant : rock, blues, jazz-rock, tango, folk. Il a donné toutes les couleurs musicales à ses chansons, qu’elles soient en français ou en occitan.

Chanson occitane[modifier | modifier le code]

Figure phare de la renaissance de la chanson occitane dans les années 1970, il est le premier de sa génération à avoir signé chez une major parisienne (ce qui lui fut reproché, à l’époque, par une partie du milieu occitaniste). Toujours très actif dans l’univers musical occitan, il anime également une émission de radio en occitan sur France Bleu Périgord, en compagnie de Martial Peyrouny, ainsi que diverses chroniques consacrées à la langue occitane. Ses derniers travaux musicaux se sont surtout centrés sur l’adaptation en occitan de l’œuvre de Léo Ferré, dont il a aussi traduit plusieurs chansons en langue limousine.

Il a écrit la bande originale du film en occitan Histoire d’Adrien, de Jean-Pierre Denis.

Le conseil général de Dordogne organise des concerts gratuits de Joan-Pau Verdier pour promouvoir la langue occitane. Ces prestations et son activité sur les ondes de France Bleu Périgord lui permettent de faire la promotion de ses disques.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

  • 1973 : Occitània sempre
  • 1974 : L’Exil
  • 1975 : Faits divers
  • 1976 : Vivre
  • 1977 : Tabou-le-Chat
  • 1978 : Le Nuage dans la tête
  • 1979 : Le Chantepleure
  • 1987 : 5e saison
  • 1990 : Bigaroc : Le Chant du sud
  • 1992 : Pirouettes (en public)
  • 1993 : Vingt ans aprèp3
  • 2001 : Léo, domani
  • 2002 : Verdier, Bonnefon, Salinié chantent Brassens
  • 2006 : Verdier, Bonnefon, Salinié chantent Brassens, volume 2
  • 2007 : Léo en òc4
  • 2009 : Trobadors5
  • 2010 : Les Rêves gigognes

45 Tours[modifier | modifier le code]

  • 1974 : Veiqui l’Occitan (version française et version occitane)
  • 1974 : Dança liura / Couleurs
  • 1979 : Apollinaire-street / Circus-folie
  • 1981 : B.O.F. Histoire d’Adrien (de Jean-Pierre Denis) : Ballade d’Adrien (version instrumentale et version chantée)
  • 1981 : Vieillir auprès de toi (Anak) / Beleù (Peut-être)
  • 1982 : Machita / Ailleurs c’est toujours plus beau
  • 1983 : Plus rien à perdre / Jessica
  • 1986 : Chante Croze – Chante souvenir : Rue Tournemire / La Dordogne / Mes collines bleues / Les pierres de la liberté

Compilations[modifier | modifier le code]

  • 1993 : Les grandes chansons (20 titres de 1973 à 1978)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  Emmanuel Claverie, « Dordogne : le chanteur Joan-Pau Verdier est mort à l’âge de 73 ans » [archive], sur www.francebleu.fr (consulté le 21 juin 2020).
  2.  Guy Malouvier [archive]
  3.  Sur les 16 titres que comportent cet albums, 10 sont d’anciens morceaux ici réenregistrés.
  4.  Inclus dans le livre Avec le temps / Coma lo temps, Le Cherche Midi. Le livre contient le texte des chansons de l’album, en français et traduit en occitan par Verdier, avec des dessins d’Yves Poyet.
  5.  Inclus dans le livre écrit par Martial Peyrouny avec des dessins de Luc Aussibal. Disque coproduit par le CRDP 24 et Cap’Oc, livre édité par le Crdp d’Aquitaine.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Calvet, Joan Pau Verdier, Seghers (coll. Poésie et chansons 37), , 158 p., avec un choix de textes de J.P. Verdier, en français et en occitan.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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