À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
À la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
2025
EN JUIN ET JUILLET, DES CINÉ-CONCERTS EXCEPTIONNELS POUR CÉLÉBRER
LE BRÉSIL À LA FONDATION PATHÉ
Dans le cadre de l’année Brésil – France 2025, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé dédie sa dernière programmation de la saison au Brésil. Ce ne sont pas une mais deux rétrospectives qui célèbrent ce pays et son histoire fascinante aux couleurs et aux rythmes joyeux : Rétrospective Le cinéma muet brésilien et Rétrospective Alberto Cavalcanti, un Brésilien à Paris, à découvrir jusqu’au 12 juillet 2025. (Communiqué de presse à télécharger ici et programme ici).
Comme le veut la coutume à la Fondation Pathé, toutes les projections sont accompagnées au piano par les musiciens de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel. En outre, 4 ciné-concerts exceptionnels accompagneront ces deux rétrospectives inédites et fascinantes qui vous feront découvrir de véritables joyaux cinématographiques.
Jean-François Zygel :
Deux ciné-concerts exceptionnels les 27 et 28 juin
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L’Inhumaine de Marcel L’Herbier, (1924) © Droits réservés |
Vendredi 27 juin à 15h
Jean-François Zygel met en musique « L’Inhumaine » de Marcel L’Herbier (2h05)
Un chef-d’œuvre esthétique de l’avant-gardiste Marcel L’Herbier mis en musique par un virtuose de l’improvisation.
Architectures de Robert Mallet-Stevens, décors de Fernand Léger, Alberto Cavalcanti et Claude Autant-Lara, costumes du grand couturier Paul Poiret… Marcel L’Herbier s’est entouré de prestigieux collaborateurs d’avant-garde, et réalise ce film Art déco rarissime, véritable joyau du Septième art. |
Synopsis : Claire Lescot, cantatrice impérieuse et énigmatique, semble mépriser l’humanité. Un jeune admirateur se tue pour elle. Elle chante malgré le drame mais ne peut rester insensible…
Samedi 28 juin à 14h
Jean-François Zygel met en musique deux films d’Alberto Cavalcanti :
« Rien que les heures » (47 min) Premier film de Cavalcanti considéré comme le prototype des symphonies urbaines des années 1920. Une véritable expérimentation visuelle ! & « La P’tite Lilie » (14 min) Lili, seize ans, se prostitue à Paris pour subvenir à ses besoins. Elle décide de fuir son proxénète, ce qui déclenche la colère de ce dernier. |
Rien que les heures d’Alberto Cavalcanti (1926) © Droits réservés |
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Aidje Tafial
Gaspar Claus & Adrian Bourget
En ciné-concerts les 1er et 11 juillet
![]() Aidje Tafial © Droits réservés |
Mardi 1er juillet à 19h30
« Limite », le film de Mário Peixoto (1930) accompagné à la batterie et aux machines par Aidje Tafial (2h)
Aidje Tafial mèle les sons de sa batterie acoustique à une palette de sons électroniques commandés par ses mouvements. Il s’est produit auprès de Matthieu Chedid, les Yeux Noirs, Quinte et Sens… Il a également assuré la composition et la réalisation d’œuvres sonores pour le théâtre et le cinéma. |
« Limite » est l’un des principaux films de l’histoire du cinéma brésilien. Véritable plongée dans la mémoire visuelle, les fantasmes et les angoisses de trois jeunes gens isolés, à la dérive sur une barque en plein océan, « Limite », par sa construction narrative complexe et audacieuse et par la beauté de ses images inattendue, compte parmi les chefs-d’œuvre du cinéma d’avant-garde. Un film culte !
Vendredi 11 juillet à 19h30
« São Paulo, a symphonia da metrópole », le film de Rodolfo Lustig et Adalberto Kemem (1929) accompagné par Gaspar Claus au violoncelle et Adrian Bourget au traitement sonore et machines. (1h30)
Violoncelliste tout-terrain, Gaspar Claus initie depuis près de vingt ans des projets et collaborations hybrides, épousant une infinité d’univers sonores allant de l’expérimental au néoclassique, de la pop à l’électro d’avant-garde. |
![]() Gaspar Claus © Droits réservés |
Gaspard Claus se consacre aux possibilités les plus inattendues de son instrument, pour sortir du format récital et donner à entendre un autre violoncelle. Son univers s’accordera parfaitement avec le film de Rudolph Rex Lustig et Adalberto Kemeny qui sera leur unique œuvre en tant que réalisateurs. À l’instar du film « Berlin, Symphonie d’une grande ville » (1927) de Walter Ruttman, « São Paulo, Symphonie d’une métropole » célèbre l’espace urbain et fait de la ville moderne son unique sujet. Du lever au coucher du soleil, apparaissent, à un rythme soutenu, le centre et ses hommes d’affaires, les usines et leurs ouvriers, les avenues aux riches devantures et les ambiances interlopes des ruelles de la périphérie. Une œuvre futuriste, une forme d’hymne visuel à la ville brésilienne la plus active des années 1920.
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
http://www.fondation-
L’œil de Corbeau Les photographies de Roger Corbeau exposées à la Fondation Pathé
Du 9 octobre 2025 au 31 janvier 2026
Après son exposition consacrée aux affiches de films (« Faire impression, quand l’affiche de cinéma s’invente » à voir jusqu’au 27 septembre 2025), la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé dédiera ses espaces aux photographies de Roger Corbeau (1908-1995). |
![]() Brigitte Bardot, La Femme et le Pantin (Julien Duvivier) © 1958 – PATHE FILMS – STUDIOCANAL © Photo Roger Corbeau |
Considéré comme l’un des plus importants photographes de cinéma des années 1930 à 1980, Roger Corbeau a débuté sa carrière avec Marcel Pagnol et a contribué à l’univers esthétique de films tels que Toni de Jean Renoir, De Mayerling à Sarajevo de Max Ophüls, Macadam de Marcel Blistène et Jacques Feyder, Le Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson, Pattes blanches de Jean Grémillon, La Fête à Henriette de Julien Duvivier, Les Parents terribles et Orphée de Jean Cocteau, Gervaise de René Clément, Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau, Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois, La Loi de Jules Dassin, mais aussi M. Arkadin et Le Procès, d’Orson Welles et Violette Nozière de Claude Chabrol. Près de 150 films en 50 ans de carrière !
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Fasciné depuis son adolescence par le cinéma et les acteurs, Roger Corbeau collectionne les photographies, les livres et les revues, qui ne cesseront de l’inspirer.
Maitre du noir et du blanc, il s’impose comme un grand portraitiste, puis apprivoise la couleur avec un goût très sûr. Son style singulier, immédiatement reconnaissable, fait de contraste appuyés ou d’effets charbonneux, sublime et immortalise Arletty, Brigitte Bardot, Faye Dunaway, Fernandel, Jodie Foster, Louis de Funès, Jean Gabin, Annie Girardot, Isabelle Huppert, Louis Jouvet, Sophia Loren, ou encore Jean Marais, Mélina Mercouri, Raimu, Simone Signoret et Michel Simon. Réalisée à partir du fonds Roger Corbeau et de ses collections, l’exposition de la Fondation Pathé rendra hommage à un illustre photographe dont l’œuvre est à redécouvrir.
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![]() Mylène Demongeot, Les Sorcières de Salem (Raymond Rouleau) © 1957 – PATHE FILMS – DEFA © Photo Roger Corbeau |
Pour accompagner l’exposition :
Un catalogue de 150 pages Des visites guidées sur rendez-vous et la visite de l’exposition pendant les journées découverte Une journée d’étude (janvier 2026) Une programmation de films muets et parlants (décembre 2025-janvier 2026)
Jean Marais, tournage d’Orphée © Photo Roger Corbeau
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris http://www.fondation-
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2025
Rétrospective Pola Negri
La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé rend hommage à une icône du cinéma muet : Pola Negri. Véritable star dans les années 20, l’actrice polonaise a charmé les grands studios américains jusqu’à l’avènement du cinéma parlant. Considérée comme la première actrice européenne réclamée par Hollywood, Pola Negri a incarné l’une des premières femmes fatales du cinéma. La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé lui consacre une rétrospective du 9 avril au 13 mai. Tous les films muets seront accompagnés par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP), comme le veut la tradition à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. À noter enfin, la conférence de Jay Weissberg, directeur des Giornate del cinema muto de Pordenone, vendredi 25 avril à 17h.
Pola Negri © Droits réservés
Pola Negri est née Barbara Apolonia Chalupiec en Pologne en 1897, date qu’elle s’est longtemps évertuée à maintenir floue. Formée à la danse et au théâtre au Conservatoire de Varsovie, elle débute au cinéma dans un film de Jan Pawlowski, L’Esclave sensuelle, avant d’être engagée par la société de production Sfinks dont son propriétaire, le réalisateur Aleksander Hertz, fera d’elle une figure de femme fatale. Son film Bestia (1917) demeure à ce jour le plus ancien film existant de la carrière de l’actrice, dans une version ressortie aux États-Unis en 1921.
Bestia de Aleksander Hertz (1917) © Droits réservés
Pola Negri quitte Varsovie pour Berlin en 1917, invitée par le studio Saturn-Film. Elle travaille avec le célèbre metteur en scène de théâtre Max Reinhart et fait la rencontre décisive d’Ernst Lubitsch avec qui elle tourne, en peu de temps, plusieurs films qui révèlent encore davantage sa beauté incandescente et son talent. Qu’elle soit prisonnière du gardien d’un temple dans Les Yeux de la momie ou audacieuse Carmen (1918), danseuse saltimbanque à Bagdad dans Sumurun (1920) ou fille effrontée d’un chef de brigands dans La Chatte des montagnes (1921), son charme pétillant, son jeu affiné et ses qualités de danseuse en font une actrice incontournable, qui gère soigneusement son image et sa réputation de diva. Son rôle dans La Du Barry (Lubitsch, 1919) propulse sa notoriété et la reconnaissance aux États-Unis où la Paramount s’intéresse à elle.
Carmen de Ernst Lubitsch (1918) © Droits réservés
Après avoir dominé la production allemande, elle rejoint donc le rang des stars hollywoodiennes où elle représente la « vamp » par excellence et entretient des relations amoureuses à défrayer la chronique avec Charlie Chaplin et Rudolf Valentino. Elle retrouve Ernst Lubitsch dans le rôle d’une tsarine séductrice dans Forbidden Paradise (1924) aux côtés de Rod La Rocque et d’Adolphe Menjou. Elle est aussi une intrigante Danseuse espagnole dans le film d’Herbert Brennon, tiré en 1923 d’un roman de Blasco Ibañez et récemment restauré par le Eye Filmmuseum. Malcolm St. Clair la transforme en comtesse européenne débarquant dans un bourg quelque peu arriéré de l’Iowa pour la comédie A Woman of the World (1925). Dans Barbed Wire (Rowland V. Lee, 1927), elle apparaît en jeune Française subissant les affronts de la Première Guerre mondiale, aux côtés du délicat Clyve Brook, alors que le réalisateur suédois (malmené par Hollywood) Mauritz Stiller en fait une femme de chambre espionne dans un Hôtel Impérial envahi par l’armée russe (1927).
Passion (Madame Dubarry) de Ernst Lubitsch (1919) © Droits réservés
De retour en Europe, après son mariage malheureux avec un prince géorgien, elle tourne en 1929 son dernier film muet The Woman He Scorned. Réalisé en Cornouailles par Paul Czinner, ce film à petit budget est une merveille de sobriété et de beauté sur l’itinéraire de trois âmes perdues. Elle y interprète une prostituée à l’existence chamboulée, symbolisée par les remous de la mer, donnant raison à la comparaison de Lotte H. Eisner, la qualifiant d’Anna Magnani du cinéma muet.
La Chatte des montagnes de Ernst Lubitsch (1921) © Droits réservés
Pola Negri poursuit sa carrière internationale dans le cinéma parlant jusque dans les années 1940. Star adulée, excentrique et sensuelle, durant toute sa carrière elle a dénoté par son jeu à la fois lascif et dynamique, exceptionnel et narquois, allié à un indiscutable raffinement.
Paradis défendu (Forbidden Paradise) de Ernst Lubitsch (1924) © Droits réservés
Pour télécharger le calendrier des séances, cliquez ici
Pour accéder à la liste des films projetés, cliquez ici
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
http://www.fondation-
Tarifs :
Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d’exposition :
Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €
Carte 5 places (valable 3 mois) : 20 €
Horaires Salle Charles Pathé et Expositions :
Mercredi et jeudi 14h – 19h
Mardi et vendredi 14h – 20h30
Samedi 11h30 – 19h