Et si le silence était devenu un luxe ?
À l’heure où tout s’enregistre, se diffuse, se consomme à la vitesse d’un clic, une violoniste choisit de s’arracher au vacarme pour retrouver, seule, la vibration nue d’un archet sur une corde. Pas d’orchestre, pas de fioritures : juste un corps, un bois, un souffle.
Pauline Klaus publie Obsessions, un premier album solo qui n’a rien d’un simple disque, plutôt une cartographie intérieure, sculptée dans l’ombre du violon seul, traversée par Bach, Juan Arroyo, et le souvenir exigeant de Tedi Papavrami.
Mais ce geste radical ne s’est pas façonné en studio. Depuis dix ans, cette artiste formée au CNSMD de Paris construit, en parallèle de son travail d’interprète, un îlot d’écoute à ciel ouvert : Les Musicales d’Assy. Un festival né au cœur des Alpes, sur les hauteurs de Passy, où la musique s’inscrit dans le paysage et le patrimoine avec une précision d’orfèvre.
En 2025, le festival célèbre sa 10ᵉ édition. Dix ans d’un compagnonnage entre nature et création, d’un engagement artistique profondément situé, loin des projecteurs mais au plus près de l’essentiel : faire de chaque note un acte de présence.